A trois on y va

   A trois on y va de  Jérôme Bonnel ( Fr) °°
Marivaudage autour du triangle amoureux, servi par des acteurs sympathiques. Quelques scènes de comédie très réussies dans une histoire qui s'étire un peu. Cela rappelle l'approche de Coline Serreau, il y a quelques années avec son "Pourquoi pas ? " qu'il faudrait revoir pour voir si, cette peut-être utopie, tiendrait encore la route. Le film se regarde sans déplaisir même s'il n'est qu'une bluette sentimentale. A vous de voir.

Un homme idéal

 Un homme idéal de Yann Gozlan (Fr) °
Après un début plutôt prometteur, le film glisse sur un terrain convenu. Tout est prévisible même l'imprévisible. ( Autant de rebondissements c'est un peu "too much") Ce n'est pas la faute de Pierre Niney, faussaire fiévreux à souhait, absolument absent de remord, seulement paniqué d'être découvert mais au scénario faible et à la réalisation sans inventivité. Gros bof.

Voyage en Chine

 Voyage en Chine de Zoltan Mayer (Fr/Chine) °°
Zoltan Mayer, photographe, a su magnifier la Chine dans ce film sur le deuil. Yolande Moreau toujours aussi grande part dans un pays inconnu récupérer la dépouille de son fils mort dans un accident mais surtout découvrir ce qu'il était vraiment. Tout le début du film est étonnant, juste avec des scènes magnifiques: la caméra qui reste sur un employé de la morgue alors que la mère tombe au pied du défunt en est un bel exemple mais il y en a beaucoup d'autres. Les chinois sont montrés serviables, avenants, les rues des villages ont encore leurs traditions. Se dégagent surtout une infinie tendresse, de la tristesse qui ne plombe pas le film, une mélancolie douce. La fin est plus prévisible avec l'apparition de la fiancée très belle et une petite pirouette pour conclure l'aventure. A voir.

une chance inestimable

 Une chance inestimable de Fabrice Donnio ( M.s: Arthur Jugnot) °
 Un homme va se suicider, le temps s'arrête, trois ex-compagnons de fin prématurée viennent essayer de lui sauver la vie dont Cléopâtre, Gérard de Nerval et ... Hitler. Et là, pour moi ça coince, je n'arrive pas à voir ce personnage avec empathie même si on lui fait dire des choses plus ou moins horribles, il reste sympathique ( l'interprétation d' Alain Bouzigues est formidable) et un Hitler sympa, je ne peux pas. Sinon, originale oui, mais pour un résultat pas très convainquant. Il y a, c'est vrai, de bonnes répliques, avec des ruptures de ton, des gags réussis. Mais la gène est là. Je me suis demandé, s'il avait pris un autre dictateur, pas autant connoté, je crois que le résultat aurait été bien meilleur. A vous de voir.

Le président

 Le président de Moshen Makhmalbaf ( All / Fr / Géo / G.B) °°°
Toujours à la merci des autorités iraniennes qui tentent régulièrement de l'assassiner le réalisateur nous concocte une parodie sur le pouvoir assez savoureuse, poétique mais aussi cruelle. Déchu, en fuite, le Dictateur d'un pays inconnu erre avec son petit fils au milieu d'une population hostile qui ne mâche pas ses mots pour dire tout le mal qu'elle pense de lui. C'est d'un cynisme absolu, drôle aussi. L'humanité totalement absente quand il était au pouvoir pointe et la fin astucieuse laisse entrevoir un peu d'espoir. ( De plus, revoir les magnifiques paysages de Géorgie dont la cité troglodyte, ne gâte rien) A voir.

Big eyes

   Big eyes de Tim Burton ( Fr) °
Et on fait la fine bouche devant la bio de Féret sur Tchekhov! Ce film est une caricature: tout pèse des tonnes, comme le jeu des acteurs. On a beau savoir que c'est une histoire vraie, tout semble faux. On n'arrive pas à s'intéresser à cette imposture. Les tableaux sont tellement moches; pourquoi Burton s'est-il  penché sur cette histoire c'est un mystère ? En tout cas, ce n'est pas pour une idée nouvelle de mise en scène. Allez! Revoyons "Edward aux mains d'argent" et oublions notre déception.

Divergente 2

   Divergente II l'insurrection de Robert Schwentke (U.S) °°
Où l'on retrouve les factions menées d'une main de maître par Kate Winslet. Il n'y a plus la découverte du concept du premier épisode, nos deux héros, Théo james et Shaiene Woodley ne sont plus aussi charismatiques mais restent les effets spéciaux tout simplement formidables lors des séances de passages oniriques de la découverte de la fameuse "boîte". Rien que pour eux le film vaut d'être vu. Et puis j'aime bien les films où l'on se demande: qui trahira qui et quand ? Naomi watts fait partie du voyage, Miles Teller aussi et on prend plaisir à reconnaître les personnages de nos séries préférées ( Mekhi Phifer, Daniel Dae Kim) Pour le fun ...

Still Alice

 Still Alice de Richard Glatzer & Wash Westmoreland (U.S) °
Le sujet a déjà été traité ( en mieux avec Julie Christie) il y a quelques années. Julianne Moore bien sûr méritait son Oscar mais peut-être pas pour ce film là : l'histoire d'une brillante universitaire atteinte précocement de la maladie d'Alzheimer, une forme héréditaire. Mais ce côté là de l'histoire comment transmettre peut-être la maladie n'est pas abordé, c'est dommage c'était le seul point possiblement intéressant. Bof.