On peut être sensible à l'atmosphère de ce film qui tient la route malgré les énormes ficelles du scénario. Ce "Gone girl" bis dénonce timidement les apparences souvent trompeuses des familles américaines dans leur petit univers bourgeois. Il n'arrive pas à la cheville du feuilleton "Damages" avec Glenn Close et Rose Byrne qui était bâti sur le même modèle. Emily Blunt semble un peu perdue dans cette machiavélique histoire. Sans plus.
vendredi 28 octobre 2016
La fille du train
On peut être sensible à l'atmosphère de ce film qui tient la route malgré les énormes ficelles du scénario. Ce "Gone girl" bis dénonce timidement les apparences souvent trompeuses des familles américaines dans leur petit univers bourgeois. Il n'arrive pas à la cheville du feuilleton "Damages" avec Glenn Close et Rose Byrne qui était bâti sur le même modèle. Emily Blunt semble un peu perdue dans cette machiavélique histoire. Sans plus.
La vie (titre provisoire)
Morel refait le chanteur pour notre plus grand plaisir. Pour qui a vu le magnifique "Le soir, des lions", on retrouve ici tout ce qu'on aime : les chansons qu'il compose souvent lui même , chargées d'émotion et de drôlerie et ces intermèdes impayables qui me font mourir de rire. Il y a de la nostalgie, de la loufoquerie, de la fantaisie et surtout une énorme envie de lier son public dans une même humanité. Quel bonheur de se retrouver un peu, dans ce monde de music-hall, proche du "chanteur" pour partager son amour de Brel, de Trenet, de s'amuser des imitations d'Aznavour, de Brassens et autres. De savourer sa poésie...
jeudi 27 octobre 2016
Deepwater
Aucunement moralisateur, mais dénonciateur farouche du système capitaliste américain, ce film est à l'opposé du Dr Strange qui vient de sortir. On s'intéresse d'abord à l'humain et cela fait du bien. En 2010 au large de la Louisiane une plate-forme pétrolière explose: résultat 20 morts et la plus grande catastrophe écologique maritime des U.S. Les effets spéciaux spectaculaires arrivent quand il le faut, ils n'écrasent pas l'intrigue, au contraire, ils participent à la tragédie. On évite les tribunaux, merci M. Berg. C'est à la fois pédagogique, social, spectaculaire ( il y a un côté " Tour infernale"), et allégorique, servi par de très bons acteurs Mark Wahlberg, Kurt Russel, John Malkovich. A voir.
Le mystère Jérôme Bosch
Il restera entier, ce mystère. Nous sommes au Prado face au Jardin des délices de Bosch, des anonymes défilent, on scrute leur réactions. Puis des intellectuels argumentent, proposent leur savoir, cela n'apporte rien. On apprend que le tableau s'appelait d'abord "La variété du monde", ce n'était pas forcément uniquement un tableau religieux, faut dire qu'il y a autant d'interprétation que d'humain. On fait un tour à Bois le duc ( Quel plaisir de revoir les rues de cette ville entièrement dévolue au maître). Ce qui est important ici c'est toutes les histoires qui entourent ou qui émanent du tableau, vraies ou fantasmées: celles des cygnes, des fruits, les lapins, la girafe, les oiseaux surdimensionnés etc ... Il y a tellement d'anecdotes qu'on ne peut les citer toutes. Et c'est surtout une source d'inspiration évidente des artistes modernes ( Dali, Gaudí, Miyazaki ...) A voir.
mercredi 26 octobre 2016
Dr Strange
Tout dernier personnage Marvel à faire son apparition, avec Benedict Cumberbatch. Après un début calamiteux le film est sauvé par son humour mais, très vite rattrapé par un discours chichiteux du bien contre le mal. Les effets spéciaux sont soit superbes (les reconstitutions des villes après démolitions) soient fatigants comme jamais. Ce n'est qu'immeubles en mouvement sorte de rubik's cubes géants, une surenchère que le regard n'arrive pas à suivre. Assommant, décevant mais amusant quelque fois.
Le grand orchestre des animaux
Une harmonie acoustique de la nature. Les cris, les chants, les bruits associés aux rythmes, aux sons.
Il faut être perché, touché par la grace, vivant dans un monde parallèle pour écouter allongé sur le sol 1h32 de cette symphonie animalière. Eh, bien oui, j'en connais au moins trois qui ont été séduits par cette expo Dorothée, Grégoire et Mathieu ! Ils n'avaient rien fumé avant, juré. Trêve de balivernes, on est sensible ou pas à cette proposition, faites-vous une opinion. Cela vaut un bon moment de massages thaïs. Le reste de l'expo se fait en 5 minutes montre en main et n'a qu'un intérêt limité.
mardi 25 octobre 2016
Mal de pierres
lundi 24 octobre 2016
Brice de Nice
Je suis un fan de OSS 117, de cet humour décalé. J'avais raté Brice de Nice, donc c'est avec un certain intérêt que j'allais voir le suivant. Mais James Huth n'est pas Michel Hazanavicius. C'est assez consternant. Jean Dujardin est sympa, toujours, mais il n'y a pas de scénario donc les gags tombent à l'eau. Il y a des idées visuelles réussies mais comme plaquées. On ne rit pas dans la salle, personne, pas une fois. Souvent on est mal à l'aise quand, quand par exemple arrive Clovis Cornillac qui n'est pas gâté le pauvre. Par contre Alban Lenoir ( Gregor d'Hossegor ) est sexy en diable même dans un rôle de débile. Allez plutôt voir Apnée même si le film ne tient pas la route jusqu'au bout, au moins il y a une vision nouvelle de la comédie.
dimanche 23 octobre 2016
Homo sapiens
Succession de plans fixes de paysages apocalyptiques, des bâtiments, théâtres, stades, centrales nucléaires éventrés, inondés, livrés au vent, aux rares animaux qui s'y risquent - pigeons, crapauds- des bateaux échoués dans des herbes folles, un grand huit échoué, on se demande comment, sur une plage, caressé par les vagues. De temps en temps, on entre dans des villes abandonnées aux magasins explosés, dégoulinants de livres, de revues, éparpillés ou d'immeubles fantômes au bord de falaise. C'est hypnotique: aucun commentaire ne trouble notre transe, aucun personnage ne vient rompre nos rêveries, nos réflexions sur l'après Homo sapiens. Quelques travelings auraient été judicieux pour casser la monotonie du timing des plans. Une expérience étonnante.
vendredi 21 octobre 2016
Le teckel
Apnée
Ils débarquent, les chiens de Navarre; ils sont trois Céline Fuhrer, Thomas Scimeca et Maxence Tual et ils osent tout. La première heure est hilarante, un trouple veut se marier, trouver un emploi, un logement et s'installe dans une baignoire derrière une vitrine de rue. Ensuite l'aventure continue en Corse et les gags sont un peu plus lourds. On passe un très bon moment même si tout n'est pas abouti. En tout cas c'est différent. Pour les curieux.
jeudi 20 octobre 2016
Ma vie de Courgette
Il a 10 ans, il veut qu'on l'appelle Courgette. Sa mère alcoolique meurt. Son père est parti avec une "poule". Il se retrouve avec d'autres gosses aussi seuls que lui, aussi malheureux, aussi mal aimés. Mais ils font de la résistance au malheur par l'humour, la solidarité. Dans cette pension les adultes sont bienveillants, c'est l'extérieur qui pose problème. Arrive Camille aussi paumée qu'elle est jolie...
Les marionnettes de ce films, aux yeux immenses deviennent au fur et à mesure du film belles, attachantes. Il y a une atmosphère triste, lourde le réalisateur n'hésite pas à aborder toutes les maltraitances de l'enfances quelle qu'elles soient et pourtant c'est un sentiment de joie, de sérénité et d'espoir qui en ressort. Magnifique.
Sonita
Il est bon parfois de se laisser aller à ses intuitions. Je ne savais rien et allais voir ce film en pensant que ce serait une fiction de plus sur le sort des femmes en Iran. Comme j'aime beaucoup le regard cinématographique des iraniens, j'y allais curieux. Et puis ce fut un documentaire sur une jeune rappeuse féministe, engagée, enragée qui lutte contre les traditions afghanes. Un portrait poignant, émouvant, révoltant, traité comme un thriller. Passionnant de bout en bout. Une histoire de survie et de solidarité dans un monde de traditions fatales aux femmes. Un tout petit pas vers l'émancipation de toutes, un jour, peut-être .... A découvrir.
mercredi 19 octobre 2016
Tavernier est un merveilleux conteur et pour qui s'intéresse au cinéma cette balade de trois heures file incroyablement vite. Il parle de ses maîtres Becker, Melville, Renoir, Carné et Sautet. D'autres grands font partie du voyage, Godard, Chabrol, Duvivier, Bresson, certain m'était inconnu comme Jean Sacha. Bien sûr c'est d'abord à travers ses images, un autoportrait: du petit Tavernier à Lyon découvrant le ciné avec "Dernier Atout" de Becker, jusqu'à l'assistant "mauvais dit-il", et puis le réalisateur, même s'il ne parle pas de ses propres films. On y retrouve tous les acteurs qui nous ont fait rêver: Signoret, Reggiani, Gabin, Simon, Arletty ... et aussi des compositeurs Jaubert, Kosma, des scénaristes Prévert, Jeanson. C'est plein d'humour, d'anecdotes charmantes, drôles, ou émouvantes. Bref on savoure, on se régale et on en redemande. On aimerait à chaque fois revoir tous les films en entier. Vivement la suite !
mardi 18 octobre 2016
La fille inconnue

Une jeune médecin part à la recherche de l'identité d'une jeune femme dont elle se sent responsable de la mort. Il est tard, elle refuse d'ouvrir sa porte à une fille. Elle ne sait pas qu'un homme l'a pourchasse. La culpabilité va la pousser à faire l'enquête à la place des flics peu présents. Comme d'habitude c'est une quête, obsédante, obsessionnelle, après Rosetta, Samantha, Sandra... Jenny. et de nouveau des portes, des interphones, des codes. Mais comme c'est pour racheter une faute, contrairement au précédant, on la suit volontiers dans ses hésitations, ses doutes, ses risques, dans ses sentiments qui évoluent au fur et à mesure des rencontres, des mensonges. On devine très vite qui est le responsable mais la révélation est merveilleusement filmée. Plus simple, plus âpre mais à voir.
lundi 17 octobre 2016
L'odyssée
Au début du film on a un peu peur, encore un biopic classique, lourdingue. Et puis au milieu Jérôme Salle s'intéresse aux conflits entre un père et un fils et le film devient plus passionnant. L'image idyllique de notre enfance est un peu écorchée. On découvre un homme à femmes avide de reconnaissance et de gloire, dépensant sans compter, mettant en péril son empire et sa prise de conscience écologique. La fin est assez émouvante surtout grace aux interprétations parfaites de Lambert Wilson, Pierre Niney et Audrey Tautou, la Bergère de la Calypso ( étonnante gouailleuse à l'Arletty) supportant tout ou presque. Trop long, mais honnête.
dimanche 16 octobre 2016
Renaud
Calé tout au fond de la salle, place idéale pour sentir les gens, la ferveur, le fanatisme même du public, quelque soit l'âge, les fans chantent, hurlent, dansent, partagent avec leur voisins visiblement heureux d'être là, de vivre en direct la renaissance du phénix. Une immense toile en de fond de scène sur laquelle est projetée des photos magnifiquement choisies de villes, d'ambiances et de petits films accompagnent judicieusement les chansons. C'est simple et très beau. La voix du héros a du mal à s'échauffer mais une fois lancée elle prend de l'assurance et tient haut la main les 2 heures et demie du spectacle. De toutes les façons la salle est acquise et palie à la moindre défaillance de l'artiste. C'est une sorte de communion spéciale qu'on est ravi de partager. Renaud reste Renaud, l'humanité, la gentillesse, l'humour, l'amour des autres transpirent à tout moment avec quelques piques bien senties. Pour cet échange là , à ne pas rater.
mercredi 12 octobre 2016
Le ciel attendra
C'est la même histoire que les Cowboys mais ici on est plus prêt du documentaire. Le film est extrêmement documenté, tous les rouages de la radicalisation, de l'embrigadement sont décortiqués, analysés avec l'aide intelligemment employée de Dounia Bouzar qui explique internet, les approches, les dragues mode d'emploi, tout le système extrêmement bien huilé djihadiste. C'est impressionnant. Ces histoires sont montées en parallèle jusqu'au croisement final et servies par de grandes comédiennes ( Clotilde Courau, Sandrine Bonnaire, Noémie Merlant, Naomi Amarger). A voir.
Chouf
Marseille, un quartier difficile. Nous sommes spectateurs d'une fatalité qui se noue et se déroule irrémédiablement. C'est la zone, la dèche, enfin pas pour tout le monde. Certains se débrouillent très bien avec des trafics de toutes sortes. Mais tout a un prix. Tout le monde profite de la misère de l'autre. Les trahisons succèdent aux trahisons. La mise en scène quitte le côté grand guignol, très noir habituel sans pour autant nier la violence qui éclate d'autant plus forte qu'elle est simple et implacable. Les acteurs sont tous crédibles et le regard sur les familles, les vraies: les pères, les mères, affolées mais qui profitent du système est redoutable. A voir.
Amok
Très belle histoire de Zweig, très bien adaptée, mise en scène avec un joli jeu de lumière. L'acteur Alexis Moncorgé ( petit fils de Gabin) se donne totalement et réussit une performance remarquable. Ceci dit on entre pas si facilement dans le texte, le phrasé peut-être, un peu trop haché. Ses ruptures par contre sont très réussies. Et cela donne envie de relire Zweig: "la confusion des sentiments" ou " la pitié dangereuse" (Pas si éloignée d'Amok dans le propos) sont des chefs-d'oeuvre de la littérature.
samedi 8 octobre 2016
Dogs
Cette histoire commence de façon magistrale par un travelling qui se finit par un "Ploc" génial à la surface d'un étang et de suite on est dans l'attente. Un homme débarque chez son grand-père qui vient de mourir pour découvrir et vendre son héritage. Mais cette ferme était aussi le lieu de traffics en tous genres et cela gène à l'horizon. S'en suivra une série de meurtres qu'un flic cancéreux essaiera de résoudre. Une sorte de western lent, qui ose l'humour ( scène du pied, le nom du chien) mais qui est surtout une vision noire et sans concession de la Roumanie. A découvrir.
Fuocoammare
Comment dire du mal d'un film qui parle d'un sujet aussi grave , aussi essentiel ? Impossible. ce film Ours d'or à Berlin est d'un ennui qu'on n'ose dire mortel. Le réalisateur a pris le parti de ne pas faire parler les acteurs de ces drames, de ne pas s'intéresser à leur parcours, à leurs vies. Du coup on n'apprend rien, on reste hors de leur douleur même si certaines images nous bouleversent avec des situations à vomir. Mais cela c'est 20 mn du film le reste sont des scènes du quotidien des gens de Lampedusa qui semblent ne pas être concernés par le drame qui se joue à leur porte. On s'éternise sur des scènes insignifiantes: un enfant mange bruyamment des spaghettis pendant une plombe, chasse au lance-pierres des oiseaux, une femme prend un temps infini pour faire son lit ou un animateur de radio qui fredonne des rengaines. Oui et alors: qu'en pensent-ils , comment le vivent-ils ? On ne le saura pas. Bof.
vendredi 7 octobre 2016
miss peregrine et les enfants particuliers
mercredi 5 octobre 2016
Poesia sin fin
Second volet de l'autobiographie loufoque et surréaliste de Jodorowsky. Maman chante toujours au lieu de parler. Papa a cessé de lutter contre les tyrans et en est presque devenu un. Il jouit quand il peut humilier un pauvre et traiter de pédés tout le monde. Bref notre héros se veut poète et cela ne plait pas. Il s'enfuit et rencontre quantité de personnages burlesques. C'est moins jouissif que " la Danza de la realidad" (n°1 au top du Daniloris) mais on y retrouve cette folie esthétique, 1000 idées à la seconde, les photos personnages, ou de train, un café Iris aux serveurs zombies, les gens masqués plongés dans l'anonymat, des nains, des clowns, une muse aux cheveux rouges, une traversée de la ville en ligne droite, des couleurs magnifiques de carnaval. Quand c'est réussi on s'abandonne à la magie, aux fantasmes, mais quelques fois c'est moins probant mais le plan d'après est de nouveau sublime. On est sur des montagnes russes entre bonheur total et regard plus critique. bref une vraie proposition de cinéma. Moi, je suis totalement preneur mais je sais que cela peut agacer. Pour une fois la formule à vous de voir est vraiment de mise.
Les damnés de Luchino Visconti, m. en scène d'Ivo Van Hove ( Salle Richelieu, Palais des papes) °°°
Adaptation fascinante du film de Visconti. Côté jardin des vestiaires où chacun s'habille ou se déshabille selon ses scènes, côté jardin des cercueils qui vont accueillir les morts qui s'accumulent tout le long de la pièce et qui nous glacent le sang parce que filmés de l'intérieur sur grand écran. Une époque de terrorisme, comme la notre, dénoncée avec force par Van Hove, où l'épouvante d'un jour n'est que broutille par rapport à celle du lendemain. La voix de Hitler qui résonne contrairement à celles des dictateurs d'aujourd'hui qui agissent plus dans l'ombre. C'est du théâtre politique. Cette histoire de famille n'est qu'un prétexte à nous interroger sur notre passivité actuelle. La fin est une claque qui peut choquer. La mise en scène est tout simplement incroyable. A voir.
Juste la fin du monde
On comprend que Gaspard Ulliel ait fui cette famille il y a longtemps. Elle est insupportable. Ce que l'on ne comprend moins, c'est ce besoin d'y revenir même pour annoncer une nouvelle si terrible que sa propre mort. Un coup de fil, une carte postale et puis c'est tout. Il n' y aurait pas eu de film mais bon, cela aurait évité toute cette hystérie incompréhensible, cette incapacité de communiquer. La pièce est déjà datée, c'est sans doute le problème. Par contre la façon de filmer de Dolan est intacte et impressionne toujours. Quel talent ! Les comédiens se donnent à fond filmés au plus près. Ulliel en retenue, Baye en folle peinturlurée, Cotillard en belle sœur effacée mais qui sera la seule à comprendre ( la scène des regards au début sauve à elle seule le film) Par contre les numéros Cassel-Seydoux m'ont agacés parce que pas justifiés. A voir de toutes façons.
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