jeudi 29 février 2024

La Joconde parle enfin

 

La Joconde parle enfin de Laurent Ruquier (Théâtre de L'Œuvre) °°° 70 mn

Mis en scène par Rodolphe Sand. Je n'aime pas beaucoup les pièces de L. Ruquier mais pour une fois j'ai bien ri grâce surtout à la géniale Karina Marimon (déjà vu dans "Big mother" qui fait parler la Joconde et elle n'a pas la langue dans sa poche. Beaucoup de jeux de mots, d'anachronismes bienvenus et finalement on continue d'en apprendre sur la vie du tableau, de la dame et de ses admirateurs ou autres. Un spectacle court, bien rythmé et agréable. On passe un bon moment.

Rien ni personne

 

Rien ni personne de Gallien Guibert (Fr) ° 1 H 22

Dommage que cette histoire de trafic de drogue soit si invraisemblable parce qu'il y a là de magnifiques acteurs Suliane Brahim, Françoise Lebrun et surtout Paul Hamy qui peut tout rendre crédible même l'incroyable. Il a le visage le plus doux, le regard le plus craquant du cinéma avec un jeu d'une puissance folle, mais il ne peut pas grand chose face à un tel scénario. (je crois que je suis un peu amoureux) Bof.

Alphonse

 

Alphonse de Nicolas Bedos (Fr) ° 1 saison, 6 épisodes Prime V

Dans toute cette agitation sexuelle malaisante, il y a comme dans la fange une fleur de lotus qui pousse. Un fils (Jean Dujardin) doit remplacer son père( Pierre Arditi) gigolo défaillant d'avoir trop pris de viagra. Nous rencontrerons donc toutes les clientes du vieux, véritable catalogue de clichés féminins: la folle (Nicole Garcia) la soumise (Chantal Neuwith), la forte tête ( Francine Berger), la frustrée ( Elsa Zylberstein), bobonne (Marie-Christine Barrault, et sa femme castratrice (Charlotte Gainsbourg). Souvent vulgaire, à la limite du ridicule et pourtant de temps en temps arrivent de jolis moments qui font qu'on regarde jusqu'au bout. Mais quand même.... 

mercredi 28 février 2024

Musée Jean-Jacques Henner

 

Musée Jean-Jacques Henner (°°) Villiers

Très joli petit hôtel particulier consacré à l'œuvre du peintre. Il se découvre sur trois étages avec un jardin d'hiver. A l'étage, trois salles où s'affichent de très nombreux portraits dont la comtesse Kessler, l'Alsacienne puis "Adam et Eve trouvant le corps d'Abel" (Prix de Rome) et des tableaux inspirés de voyages en Italie. Puis l'immense atelier gris où se trouve "Les Naïades". Visite courte mais agréable ne serait-ce que pour le lieu.

Madame de Sévigné

 

Madame de Sévigné de Isabelle Brocard (Fr) °°° 1 H 32

Très bonne surprise que ce film en costumes qui en évite tous les écueils . De la lecture des lettres de cette mère étouffante, fusionnelle, la réalisatrice évoque la relation toxique qui existait entre elles. C'est presque un huis clos même si on s'éloigne quelque fois du château breton vers la Provence ou Paris. De sa volonté  que sa fille échappe au patriarcat, ayant subie les avances du roi même, elle va lui fabriquer une prison affective dévastatrice. Filmé de façon simple, intelligente, resserrée, éliminant les seconds rôles petit à petit et laissant place à une brillante Karine Viard et une non moins remarquable Ana Girardot. A voir.

mardi 27 février 2024

Je suis la maman du bourreau

 

Je suis la maman du bourreau de David Lelait-Helo (Pépinière) °°°

Mis en scène et jouée par Clémentine Célarié. Des fois, c'est bien de ne pas savoir ce que l'on va voir. En lisant le sujet je n'y serais sans doute jamais allé. Et je serai passer à côté d'une très belle adaptation du livre de Lelait-Helo. Bien sûr la pièce a fait remonter en moi des souvenirs douloureux mais celle n'est pas qu'une dénonciation de pédophilie dans l'église, c'est une aussi une histoire d'amour entre une mère et son fils et une prise de conscience, certes tardive mais radicale. Clémentine Célarié est prodigieuse même si elle est en larme tout le spectacle. Elle réussit à faire passer dans ce seule-en-scène toute une gamme d'émotions incroyables. A voir

lundi 26 février 2024

Foe (Le remplaçant)



Foe (Le remplaçant) de Garth Davis (U.S) °°° 1 h 50 Prime V.

SF Sur la planète Terre, devenue inhabitable, dans un futur plus ou moins lointain, un couple de fermier vit isolé dans leur ferme. Un étrange personnage, Terrance, frappe un soir à leur porte, leur déclarant que Junior le mari ( formidable Paul Mescal) a été choisi au hasard pour partir travailler deux années dans l'espace. Pour palier au manque, Hen (Saoirse Ronan) sera accompagnée par le clone de celui-ci mais... Le réalisateur choisit un rythme hypnotique pour raconter son histoire, souvent traitée de façon linéaire par d'autres, parsemant ici et là des éléments déroutants, voir incompréhensibles mais qui forgent une ambiance prenante, dans un huis clos fascinant jusqu'au final vraiment émouvant.


4211 km

 

4211 km (Studio Marigny) °° texte et mise en scène d'Aïla Navidi.

4211 km la distance entre Paris et Téhéran, celle que font tous les iraniens pour venir se réfugier en France, du temps du Shah ou des ayatollahs qui suivirent. Une pièce nécessaire, importante, juste, bien jouée, toute d'émotion retenue, un peu trop longue que je n'ai pas appréciée à sa juste valeur parce que trop fatigué et contrarié d'avoir oublié mon portable chez un ami, et d'être au fond du balcon qu'alors qu'on a cheté des places de premières catégories. A quoi tient une critique de spectacle!!! Mes camarades ont adoré donc allez-y c'est un combat juste, émouvant pour la liberté et pas seulement celle des iraniens. 

samedi 24 février 2024

Nudes

 

Nudes de Sylvie Verheyde, Lucie Borleteau et Andrea Bescond (Fr)°° Prime, 1 saison, 10 épisodes

Trois histoires de nus envoyés par téléphone portable par trois réalisatrices différentes. Celle de Victor filmée par Bescond est la plus intéressante, déjà interprétée de façon bluffante par Baptiste Masseline, jeune homme aux grands yeux doux capable du pire avec un naturel désarmant, personnage assez odieux mais au comportement passionnant issu d'un milieu très favorisé et se foutant royalement des conséquences de ses actes. Une autre parle de déterminisme social et la dernière en zone rurale désertée de pédophilie sur internet. Pédagogique sur le cyberharcèlement.


vendredi 23 février 2024

Les chèvres

 

Les chèvres de Fred Cavayé (Fr) ° 1 H 40

Ce film n'est pas honteux, il est d'un autre temps. Une farce avec des gags réussis et d'autres non. L'entreprise est sympathique: Maitre Pompignac, risée du barreau a perdu tous ces procès. Grace à un malentendu, il accepte de défendre Josette, une chèvre et sa vie va basculer . Au procès il a en face de lui Maître Valvert (inénarrable Jérôme Commandeur seul véritable intérêt du film et raison de ma venue) adversaire suffisant et avocat adulé des foules. Lourdinque mais on a plaisir à voir défiler des seconds rôles qu'on aime bien (mais pas toujours dans leur meilleure prestation) Bof.

jeudi 22 février 2024

Micheline Presle

 

Micheline Presle

Bien sûr "Falbalas", "Si Versailles m'était conté" "Boule de suif", "Le diable au corps, "Peau d'âne".... mais pour moi Micheline Presle restera pour toujours Jacqueline, institutrice à la retraite, mariée à Claude Pieplu dans "Beau temps mais orageux en fin de journée" de Gérard Frot-Coutaz qui se réjouissent de recevoir leur fils adoré ( Xavier Deluc) qui vient présenter sa chérie (Tonie Marshall) et qui se déchirent gentiment. Lui descendant la colline de Belleville à la rechercher d'un poulet pour midi, elle répétant avec mélancolie "Je n'aurais jamais du quitter ma classe" Je pleure à chaque fois à la fin. Adieu Micheline, je t'aimais tant.

Mohamed Bourouissa

 

Mohamed Bourouissa (Palais de Tokyo) °°

Enfermement des corps et des pensées, identité, contrôle du langage, les jardins, les plantes, la couleur... le plasticien  nous mène dans beaucoup de directions, sans unités véritables mais on accroche à plein de propositions. J'ai été très sensible au court métrage d'un jeune couple arabe contrôlé par la police qui se passe en douceur mais qui trimbale un racisme ordinaire accablant. Pourquoi pas.

Trois autres expos: Dislocations, assez intéressante, les autres "Toucher l'insensé" , "Past disquiet" sont , pour moi, nulles.


Sleep

 

Sleep de Jason Yu (Corée) ° 1 h35

Un couple très amoureux va se déliter à cause des problèmes de sommeil, de somnambulisme du mari. Après un très joli début qui promet de belles chocottes ce film s'éparpille et ne tient pas sur la longueur. On n'a pas peur, on se fout de l'action et on commence à s'ennuyer, c'est un comble pour un film de genre. Il y avait pourtant tous les ingrédients d'une bonne frousse : personnage maléfique, fantôme, exorcisme et des références à qui mieux mieux. Bof. 

Nuit noire en Anatolie

 

Nuit noire en Anatolie de Özcan Alper (Turquie) °°° 1 h 54

Ce film rappellera l'admirable "Burning days" sorti l'an passé. Il est construit sur le même schéma, adoptant la même thématique mais il n'en est pas moins magnifique. (Antigone d'or à Montpellier) Ishak revient, pour assister sa mère mourante, sept ans après, dans son village où s'est déroulé un drame atroce, la mort (ou la disparition) d'un jeune et très beau garde chasse soupçonné d'être gay. Par petits flash-back très bien amenés on découvre l'horrible vérité, qui accompagne sa culpabilité, dans un village gangréné par la corruption, le machisme, les non-dits, le tout dans des décors somptueux mais si dangereux. A voir derechef. 

mercredi 21 février 2024

Enterrement de vie de garçon

 

Enterrement de vie de garçon d'Adib Alkhalidey, Jason Brokerss & Fary (Fr/Can) °°mini série ,1 saison ,4 épisodes

L'enterrement n'est pas celui qu'on croit. Cette "sérounette" vaut par son bavardage incessant et drolatique. Il y a des moments vraiment hilarants. Une petite variation sur le deuil avec 5 comédiens en forme ( une préférence pour le réalisateur québécois) sans en faire des caisses, plus de rires de que larmes, comme une farce contre le chagrin qui part toujours là où on ne l'attend pas. Je ne sais pas si elle aurait résisté à plus long, mais dans ce format, c'est sympa.

Le successeur

 

Le successeur de Xavier Legrand (Fr/Canada) ¤ 1 H 52

Mais où sont passés la délicatesse, la maîtrise, l'écriture et la mise en scène du "Jusqu'à la garde" de Xavier Legrand ? Passée la très jolie scène d'ouverture du défilé anxiogène, le reste n'est qu'invraisemblance et débilité. Rien ne va, les réactions du héros ( Marc-André Grondin, pas très bon; la scène des pleurs frise le ridicule) sont incompréhensibles et discréditent toute la narration.C'est vraiment pas bon et ai failli sortir. A vous de voir.

mardi 20 février 2024

D'argent et de sang

 

D'argent et de sang de Xavier Giannoli (Fr) °°° 1 saison, 12 épisodes C+

Thriller économique. Des voyous dans le monde de la finance avec un Vincent Lindon impérial et un Niels Schneider qu'on adore détester. Il est horrible de suffisance, de méchanceté, avec tout le monde: sa femme, ses amis, ses comparses. Histoire vraie de l'arnaque au Carbone des années 2010 dont on a du mal à croire qu'elle ait vraiment existé. Belle réalisation et très belle distribution. A voir.



lundi 19 février 2024

20 000 espèces d'abeilles

 

20 000 espèces d'abeilles de Estibaliz Urresola Solaguren (Es) ° 2 H 08

Interminable. Le sujet était pourtant porteur, Coco refuse d'être un garçon et essaie de le faire comprendre à sa famille lors de vacances au pays basque espagnol. Peut-être étais je fatigué mais tout m'a semblé lourdingue, la mère sculptrice qu'on voit travailler dans son atelier qui n'apporte rien à l'histoire, ni la grand-mère avec ses ruches (même si cela permet à celle-ci de se rendre compte du "problème " de la petite), le père absent, la fratrie à peine esquissée . J'ai lutté contre le sommeil et me suis beaucoup ennuyé. Si le cœur vous en dit....

vendredi 16 février 2024

Sans jamais nous connaïtre

 

Sans jamais nous connaître de Andrew Haigh (G.B) °° 1 H 45

Après le magnifique "Week-end", on attendait peut-être un peu trop de ce film encensé par les critiques. Tiré du très beau "Présences d'un été", ce film a d'immenses qualités et les défauts de celles-ci. On nous apprend trop tôt le décès des parents, on ne reste pas assez dans le flou ( Magnifiques Jamie Bell et Claire Foy), le réalisateur ne nous manipule pas assez avec cet immeuble irréel où habitent seulement deux gays. ( ça devrait nous interroger plus) Là où il réussit c'est avec le personnage de Paul Mescal ( Ah, ces yeux bleus et ce sourire!!!) substitut du psy, du confident, pour éponger le sentiment du manque, de la douleur de n'avoir pu revendiquer son homosexualité du vivant de ceux-ci, boulet que trainent beaucoup d'homos. La fin est bouleversante. A voir donc même si on est pas aussi ému qu'on aurait pu l'être.

Le royaume de Kensuké

 

Le royaume de Kensuké de Neil Boyle & Kirk Hendry (G.B/Fr/Lux) °° 1 H24

Classique. Un enfant et son chien (!) échouent sur une île luxuriante et se lient d'amitié avec ses habitants: un vieux japonais et des orang-outangs. Après un début un peu poussif, le charme opère avec l'arrivée des grands singes. Un Hymne à la nature, au respect et à la poésie. Sympa.

jeudi 15 février 2024

Vivants

 

Vivants d'Alix Delaporte (Fr) °° 1 H 23

Alix Delaporte, ancienne de Capa, nous propose un film chorale dans le monde des journalistes à la façon 10%, du sérieux, de la justesse dans le vision du métier par le regard d'une jeune stagiaire ( Alice Isaaz), de l'humour, et des moments d'émotion. Une belle distribution (Zem, Elbaz, Arbillot,Lottin et Clichet) fait qu'on passe un bon moment.

mercredi 14 février 2024

De grâce

 

De grâce de Maxime Crupaux et Baptiste Fillon (Fr) °°° Arte 1 saison, 6 épisodes

Les Atrides dans le port du Havre, chez les dockers où le trafic de drogue rapporte plus que celui de la banane. Pierre Leprieur (Olivier Gourmet, toujours impeccable) syndicaliste respecté est assassiné mais forcément par ceux qu'on croit, ni pour les raisons qu'on devine. Sans compter sur une famille plus que dysfonctionnelle et on a une série passionnante. Très belle distribution avec Pierre Lottin, Panayotis Pascot, Eliane Umuhire, Astrid Whettnall, Philippe Rebot (méchant pour une fois) et Xavier Beauvois. A voir.


Weegee

  (Salvator Dali)

Weegee (Fonadation Cartier-Bresson) °°

Expo du célèbre photographe de presse dont on connait trois, quatre clichés ( homme travesti arrêté, mondaines en robe de soirée..) en deux temps. D'abord beaucoup de photos de criminels tués, allongés dans le rue ( bof) puis des photos de foule, beaucoup plus intéressantes, enfin des personnalités déformées hilarantes. Quand on se renseigne, sur son travail, on voit qu'il a produit quantité de magnifiques photos , très émouvantes ou drôles mais qui ne sont dans l'expo. Dommage. 

Alessandra Sanguinetti

 

Alessandra Sanguinetti (Fondation Cartier-Bresson) °°°

Toute , toute petite exposition de la photographe mais très émouvante. Elle suit depuis l'enfance deux cousines l'une au physique imposant, l'autre toute maigrichonne en Argentine et les photographie en mettant en scène le cliché. C'est touchant, amusant et l'on peut y projeter moultes histoires. Intéressant.



Le Molière imaginaire

 

Le Molière imaginaire d'Olivier Py (Fr) °° 1 H34

Olivier Py s'est fait plaisir avec ce film qui raconte Molière, le théâtre, l'homosexualité, la séduction, la mort, bref ses domaines en filmant avec délectation les corps nus. Laurent Lafitte interprète le mourant sur scène, un Argan crachant le sang, s'échappant pour déambuler dans les coulisses devisant avec tous sur tout. Le procédé est plaisant même si à force il fatigue un peu, comme dans un dernier rêve ou cauchemar selon. La caméra bouge beaucoup, survole, ou "souterrine" passe du chœur antique ( Judith Magre, Catherine Frot et la regrettée Catherine Lachens) qui cancane ,au prêtre, aux comédiens, au frère du roi etc... Le casting est assez incroyable, je n'ai pas trop accroché avec Bertrand de Roffignac qui doit symboliser le désir absolu et qui m'a laissé de marbre. Il y a de l'idée donc pourquoi pas.

lundi 12 février 2024

La bête

 

La bête de Bertrand Bonello (Fr)°° 2 H 26

Long, très long film d'amour sur trois époques entre Léa Seydoux ( absolument magistrale) et George Mackay moins convaincant. Il faut entrer dans la proposition du réalisateur sinon ce n'est pas la peine. Cela rappelle quelques séries sur Netflix comme "Dark" ou "Outlander" avec le regard plus intello de Bonello.. Il y introduit l'IA qui a pris le pouvoir et qui veut purifier les êtres en effaçant leurs affects. Opération que va subir Gabrielle. Dystopie, pas si originale, mais qui se regarde et qui possède de vrais très beaux moments noyés dans une trop grande sophistication, et qui offre tous les genres de cinéma, horreur, film d'époque, SF.... et ça c'est plutôt réussi. A vous de voir si cet OFNI vous satisfera....

La ferme des Bertrand

 

La ferme des Bertrand de Gilles Perret (Fr) °° 1 H 29

Très joli et passionnant documentaire quelques années après un premier qui parlait de transmission sur la ferme des Bertrand. On ne casse plus des cailloux, la machine à traire est informatisée, les grosses machines ont remplacé les faux, les charrettes de foin, chaque tache est allégée ( nourrir les veaux, des grues amènent l'herbe juste devant les museaux des vaches etc...) c'est impressionnant mais on est encore dans la petite exploitation qui fait attention à la nature. On se sent bien chez les Bertrand où l'humour et le positif sont présents et on espère que les petits enfants heureux d'être là visiblement prendront le relais.

dimanche 11 février 2024

Raël

 

Raël , documentaire en quatre épisodes (Fr) °° Netf.

Hallucinant. On se rappelle de cet hurluberlu qui nous amusait enfant mais on était loin de se douter de l'ampleur des dégâts engendrés par cet homme menteur qui avait parlé aux extra-terrestres. Des adeptes, des détracteurs parlent. On croit rêver, entre clonages, sectes, pédophilie.. Au secours. Et que les gens sincèrement le suivent, cela dépasse l'entendement. A voir.  




Nyad

 

Nyad de Elizabeth Chai Vasarhelyi & Jimmy Chin (U.S) ° 2 H01

Diana Nyad (Annette Benning) à 60 ans entreprend la traversée Cuba-Floride à la nage après plusieurs tentatives ratées aidée par son ex (Jodie Foster) 160 km entre requins et méduses. C'est long et pas très intéressant


vendredi 9 février 2024

Green border

 

Green border d'Agnieszka Holland (Pol/Fr/Bel/R.Tchè) °°°° 2 H 27

S'il n'y a qu'un film à voir cette année ce sera celui-ci. D'une brutalité sans nom, insupportable mais absolument indispensable; On partage l'horreur de familles ballottées de part et d'autre des barbelés de la frontière Biélo-polonaise, traités pires que des animaux enragés, par des militaires sans aucun état d'âme endormis par la propagande des deux pays. (On comprend que le film ne fasse pas l'unanimité en Pologne) mais aussi de quelques polonais écœurés qui vont mettre leur vie en danger pour les aider. Dans ce surplace innommable, sans misérabilisme aucun mais d'une vérité qui fait mal, il y a des images, des moments qui vous arrachent le cœur. La peur, la mort sont présentent à chaque instant sans répit, et on assiste impuissant au décès de gens dont on vient juste de faire connaissance et qu'on aime déjà. Agnieszka Holland est pour moi une des meilleures réalisatrices qui soit, j'ai aimé tous ses films, elle le prouve une fois de plus, hurlant sa colère, maitrisant son sujet à la perfection, dans un noir et blanc glaçant, mais pas esthétisant, qui ajoute à la peur. C'est souvent ce que l'on ne voit pas à l'écran qui nous terrifie. Ce film m'a bouleversé et pris par une rage sourde, je n'arrivais pas à contrôler mes larmes. Allez voir ce film (quand on pense au discours actuel, la situation dépasse l'entendement).

jeudi 8 février 2024

La zone d'intérêt

 

La zone d'intérêt de Jonayhan Glazer ((G.B/All) °°° 1 H 54

Le choix radical du hors champs fait toute la puissance du film ( d'ailleurs c'est dommage qu'il ne le respecte pas jusqu'au bout), il crée la malaise, il dérange, il interroge. L'univers de banalité devient assez vite insupportable, les bruits, les sons, on a presque envie de dire l'odeur, tant la fumée est présente à l'image. Cette maison, paradisiaque pour l'époque où s'épanouit cette famille nazie devient le symbole de l'horreur, c'est un moyen de facilité pour l'auteur mais c'est très fort. A voir ( enfin je crois).  

mercredi 7 février 2024

L'effet veuf

 

L'effet veuf de Dan Levy (U.S) ¤ 1 H 40 Netf.
Qui peut être ému par ce mélo soporifique? Après la mort de son mari, un artiste peintre dévasté (Sic) part sur Paris avec ses deux meilleurs amis pour.. on se sait pas trop. Débile, cucul plutôt. Et même la courte présence d'Arnaud Valois ne rattrape rien. A éviter.


Daaaaaali

 

Daaaaaali de Quentin Dupieux (Fr) °°° 1 H 18

Enfin. On retrouve Dupieux dans ce film surréaliste, bourré d'humour, décalé à souhait. De la fontaine nécrophilique aux multiples fins hilarantes on passe un vrai bon moment. C'est joyeux, truffé d'idées et remarquablement joué par Edouard Baer et Jonathan Cohen ( les autres sont vraiment en dessous). "Yannick" était intéressant, "Fumer tue" raté, là c'est une franche réussite. Une journaliste (Anaïs Demoustier, super) n'arrive pas à interviewer Le "Maître" qui évolue que dans l'admiration de lui-même et exige toujours plus, surtout d'être filmé, sublimant sa mégalomanie  Les cauchemars (ou pas) du curé, sont impayables. A découvrir. 

mardi 6 février 2024

Un été afghan

 

Un été afghan de James Ivory (G.B) °° 1 H 12

Documentaire. Jeune, James Ivory, partit en Afghanistan tourner un film document mais jamais aucune image ne furent montrées. A 94 ans , il ressort ces précieuses images mais tout en y mêlant en parallèle son enfance dans l'Oregon. L'Afghanistan d'avant les talibans, d'avant les russes, d'avant les américains, celle des mémoires de Babur, ancien empereur moghol amoureux de Kaboul. Ce film donne envie d'en connaître plus sue cet homme et de relire Foster, notamment ses premiers livres orientaux.



samedi 3 février 2024

A funny thing happened on the way to the forum

 

A funny thing happened on the way to the forum  de Stephen Sondheim (Lido 2) ¤

Mis en scène par Cal Mccrystal. Comment dire ? C'est laid, démodé, homophobe, misogyne, mal fagoté, avec un décors pauvre, des costumes hideux. Passée la chanson d'ouverture sympathique, on s'ennuie très vite entre consternation, gêne et envie de fuir. Mais on a payé la place très chère, donc on reste. Sur un spectacle, vieux de 60 ans (cela se sent) et de cette longueur, bien sûr il y a quelques moments qui émergent: la soprane exceptionnelle par exemple et puis c'est à peu près tout. Passez votre chemin.



vendredi 2 février 2024

Ma part de gaulois

 

Ma part de gaulois de Malik Chibane (Fr) °° 1 h 31

Gentillet mais sympathique. Récit assez touchant mais prévisible, à Toulouse, de la jeunesse du chanteur de Zebda, premier bachelier du quartier. Mise en scène assez ronronnante avec de jeunes comédiens pas toujours justes. Heureusement il y a Lyes Salem qui sauve le film presqu'à lui tout seul.

jeudi 1 février 2024

fellow travellers

 

Fellow travellers de Ron Nyswaner (U.S) °°° 1 saison, 8 épisodes sur C+

Une histoire d'amour gay, au siècle dernier, sur 4 décennies, sublime, entre Haws et Tim, mais toujours contrariée, soit par la politique de guerre contre les subversifs et déviants sexuels de Joseph McCathy et du "traitre de Roy Cohn", soit par la honte, la peur de détruire une carrière  politique, soit par la maladie du Sida. Mais aussi avec quelques moments de grâce, des manifs contre la guerre, une danse sur un air de disco, une course sur une plage, des étreintes sur un matelas à même le sol dans la lumière chaude d'un été et des amis sûrs. Mariage subi, amours clandestines, passion, trahisons, et l'émotion qui nous envahit au final qui fait monter les larmes. Une distribution géniale, une mise en scène qui ne se cache pas derrière son petit doigt, un très beau moment. A voir.

Le bonheur est pour demain

 

Le bonheur est pour demain de Brigitte Sy (Fr) °° 1 H 37

Tout petit film déjà vu cent fois sur les amours impossibles entre une jeune femme et un voyou emprisonné mais qui vaut par l'interprétation de deux belles actrices Béatrice dalle et Laetitia Casta. elles arrivent à faire oublier le manque de véracité de l'histoire et les clichés (" la femme à José" , la voisine compatissante (Sarah Lepicard très bien), la rivale complice etc... Avec beaucoup d'indulgence.