vendredi 23 décembre 2016

Assassin's creed

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                                                         Assassin's creed de Justin Kurzel (U.S) °° 1 h 56
Par l’intermédiaire d'une machine appelée l"Animus" capable de remonter le passé génétique du héros (enfin c'est ce que j'ai compris) des méchants templiers veulent se servir de celui-ci (toujours aussi sexy, Michael Fassbender)  pour trouver la "pomme de la discorde" détenue par un sultan. Au cours de ses voyages successifs aux temps de l'inquisition il se rendra compte de l'imposture et rejoindra les assassins. ( les gentils comme leur nom ne l'indiquent pas) Heureusement qu'il est là pour donner un peu de chair à cette histoire mille fois vue. Les décors de l’Espagne sont superbes, dommage qu'on n'y voit que les toits. Pour ados qui s'ennuient.

Les fiancés de Loches

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                                              Les fiancés de Loches (Michodière) °°°
Joie de vivre et quiproquos . Un petit Feydeau et Desvallières font du bien de temps en temps.Eugène Gévaudan , son frère, sa sœur montent à Paris pour trouver chaussures à leurs pieds. Mais l'agence matrimoniale a fermé et par un concours de circonstance comme seul sait l'inventer Feydeau, ils se retrouvent employés sans le savoir comme domestiques chez le docteur Saint-Galmier qui a une maîtresse  aux mœurs légères à qui il a promis le mariage et qu'il rencontre par hasard le jour où il doit signer son contrat de mariage avec une jouvencelle ..... Vous voyez tout est simple. Drôle, joyeuse, chantante, cette comédie musicale est vraiment réussie. Tous les comédiens se donnent à fond pour nous faire passer une très bonne soirée; merci à eux;

jeudi 22 décembre 2016

Les 20 meilleurs films de l'année 2016

Même s'il n'y a pas eu de véritables chefs-d'oeuvre , l'année 2016 nous a offert de très belles choses.
Sur les 220 films vus dans les salles voici ceux qui m'ont apporté le plus de plaisir. Tout cela est très subjectif
1- Viva de Paddy Breathnach (Cuba/Irl)
2- Mekong stories de Phan Dang Di ( Vietnam)
3- Belgica de Felix Van Groeningen (Bel)
4 - Elle de Paul Verhoven (Fr)
5 - Le garçon et la bête de Mamoru Hosoda (Japon)
6 - Les premiers, les derniers de Bouli Lanners ( Fr/Bel)
7 - Zootopie de Byron Howard, Jared Bush & Rich Moor (U.S)
8 - L'économie du couple de Joachim Lafosse (Fr)
9 - Merci patron de François Ruffin (Fr)
10 - La nouvelle vie de Paul Sneijder de Christian Vincent (Fr)
11 - Une pierre, deux coups de Fejria Deliba (Fr)
12 - Voyage à travers le cinéma français de Bertrand Tavernier (Fr)
13 - Ma vie de courgette de Claude barras (Fr)
14 - Quand on a 17 ans d'André Téchiné (Fr)
15 - Frantz de François Ozon (Fr)
16 - Court (en instance) de Chaitanya Tamhane (Inde)
17 - L'histoire du géant timide de Dagur Kari (Isl)
18 - Les animaux fantastiques de Davis Yates (U.S)
19 - Les ogres De Léa Fehner (Fr)
20 - Jodorowsky dune de Frank Pavich (U.S)
Il faut faire un choix; tant pis pour les "Innocentes" ou "Dans les forêts de Sibérie"

Mais il y a aussi les pires:
1- Ma loute de Bruno Dumont
2- Arrête ton cinéma de Diane Kuris
3 - Ave Cesar des frères Cohen
4 - High rise de Ben Wheatley
5 - A bigger splasch de Luca Guadagmino
6 - The neon demon de Nicolas Winding Refn
7  - Folles de joies de pablo Virzi
8 - Brice de Nice 3 de James Huth
9 - Sausage party de Conrad Vernon et Greg Tienan
10 - Personal Shopper d'Olivier Assayas.
ET voilà ceux-là vous les mettez dans l'ordre que vous voulez....

Meilleurs acteurs, actrices, révélations étrangers 2016

Meilleurs acteurs étrangers 2016:
Stef Aerts & Tom Vermeir (Belgica)

Nominés: Peter Saasgaard (Experimenter), Gummar Jonsson (Le géant timide), Jake Gyllenhall (Démolition), Bryan Cranston (Trumbo)

Meilleure actrice étrangère: 2016
Sonia Braga (Aquarius)
Nominées: Brie Larson (Room), Paula Beer (Frantz)
Meilleur second rôle masculin étranger:
Greg Kinnear (Brooklyn village) &
  Louis C.K ( Trumbo)

Meilleur second rôle féminin étranger:
Laura Linney (MR Holmes)
Nominées: Helene Mirren (Trumbo), Diane Lane (Trumbo)

Meilleure révélation étrangère:

Hector Medina Valdes (Viva)

Meilleurs acteurs, actrices, révélations 2016

Meilleur acteur français: Cédric Kahn (L'économie du couple)
Nominés; Albert Dupontel ( Les premiers), Bouli Lanners (Les premiers) Thierry Lhermitte (La nouvelle vie ...)
Meilleure actrice française:
Marina Foïs (Irréprochable)
Nominées: Nathalie Baye (Préjudice), Lou de Läage (Les innocentes),Diane Kruger (Sky), Soko (La danseuse) Marianne Denicourt (Médecin de campagne)
Meilleurs seconds rôles masculins français: Damien Chapelle (Peur de rien)
David Murgia (Les premiers, les derniers)

Nominés: Paul Hamy (Peur de rien), Cédric Kahn (Un homme à la hauteur)
Meilleur second rôle féminin français:
Mélanie Thierry (Les innocentes)
Nominée: Sandrine Kiberlain ( Quand on a 17 ans)
Meilleures révélations françaises:
Kacey Mottet-Klein (Quand on a 17 ans)
Manal Issa (Peur de rien)
Déborah Lukumuera & Oulaya Amama (Divines)

Paterson

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                                                   Paterson de Jim Jarmush (U.S) °°°1 h 55
Balade poétique. Adam Driver chauffeur de bus est aussi poète. Il est marié à Golshifteh Farahani qui est plutôt créatrice en tout, tapisserie, draperie, musique mais plus particulièrement en noir et blanc et de préférence à motifs rayés ou ronds voir ondulés.Une semaine de vie chez ce couple optimiste qui se nourrit de mots et d'amour complètement à l'ouest. Elle reste enfermée avec ses travaux domestiques, lui après son boulot le soir va promener l'horrible chien et s'arrête dans un bar où il rencontre quelques figures de la ville de Paterson (qui est aussi son patronyme). C'est une fable nonchalante et répétitive , troublée par quelques incidents légers et plutôt humoristiques de parcours et qui subit quantités de variantes qui en font le sel. Pour esprit ouvert et surtout rêveur.

mercredi 21 décembre 2016

La prunelle de mes yeux

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                                                                           La prunelle de mes yeux d'Axelle Ropert (Fr) °1h30
Comédie romantique qui a du mal à démarrer parce que la rencontre entre les deux jeunes et très sympathiques comédiens débute de façon caricaturale. Ils s'insultent, se méprisent et d'un coup, on ne sait pas trop pourquoi, s'aiment. Pourtant un certain charme opère: Mélanie Bernier et Bastien Bouillon y croient et donnent beaucoup. Après "Mariage à la grecque" un autre film chez nos amis hellènes qui aurait pu, vu le sujet s’appeler: " Allez vous faire voir chez ... " Bof

Souvenir

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                                                        Souvenir de Bavo Defurne (Bel/Fr/Lux)°° 1h30
Encore une performance d'actrice pour Isabelle Huppert qui porte ce film fragile à bout de bras joliment secondé par Kévin Azaïs. On ne devrait pas y croire mais globalement ça fonctionne. Tout sauf les chansons. L'univers d'usine, les moments de solitude, l'histoire d'amour entre Laura et son très jeune boxeur par contre sont tout à fait crédibles. Ces improbabilités comme par magie deviennent naturelles et belles. C'est la revanche des petites gens, ces sans vrais-talents, qui pour une fois vont vivre une utopie étonnés comme nous d'y parvenir. Pourquoi pas. 

mardi 20 décembre 2016

Rogue one

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                                                      Rogue one de Grareth Edwards (U.S) °°° 2h13
Pari réussi et comment ! Même si certaines personnes ( mon voisin de séance) sont totalement hermétiques à cette aventure, ce spin off offre une mise en scène virtuose. La rébellion va réussir à voler à Dark Vador les plans qui permettront plus tard à détruire l'étoile noire. On est toujours au cœur de la mitraille, en plein dans l'action. Et elle est présente du début à la fin. C'est sombre. Ces aventures me font toujours penser à celles de Zevaco et de son" Pardaillan", il n' y a que les costumes qui changent. L'espoir, l'utopie et la solidarité soudent toujours les héros. Mais j'aime surtout tous ces êtres sortis de l'imagination infinie des créateurs, ces paysages merveilleux, ces habitats Pétra-désertiques incroyables et cette sorte de cour des miracles grouillante. On est de nouveau un petit garçon à qui on a offert un beau jouet. ( A part bien sûr mon voisin qui préfère redisserster sur "premier contact", lol). A voir.

Premier contact

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                                                            Premier contact de Denis Villeneuve (U.S /Can)°° 1h56
Tiré d'un écrit de Ted Chiang, cet essai philosophique a le mérite de quitter les sentiers battus de la SF. On est plus, sur une réflexion métaphasique, sur la communication, le langage que sur une avalanche d'effets spéciaux. Même si ces énormes moules sont tout à fait ciné-géniques. Villeneuve impose un rythme extrêmement lent, sourd, opaque et finalement abscons. De très belles trouvailles, toutefois, notamment cette avancée dans le boyau où l'apesanteur n'existe plus. S'il n'apporte pas une vision vraiment nouvelle ( on pense au choc de la "rencontre du troisième type") il oblige à notre esprit à explorer des pensées complexes qui n'ont rien à voir avec le film mais avec notre place dans la spirale de la vie. A découvrir.

Personal shopper

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                                                     Personal Shopper d'Olivier Assayas ( Fr) ¤ 1h45
Il faut s'intéresser à une jeune femme ( Kristen Stewart qui, de film en film, continue à faire la gueule, qui subjugue  les critiques du monde entier ce qui reste un mystère pour moi) qui achète des fringues hors de prix à une star capricieuse et qui veut entrer en relation avec son frère mort ! Sic!
C'est juste un film publicitaire pour placer des marques et offert à une femme dont il est visiblement amoureux. Il aurait du lui offrir un beau bijou cela aurait été plus simple. Prix de la mise en scène à Cannes ! pour une suite ridicule d'appels sur smartphone; la scène du train en devient risible. Au secours!

lundi 19 décembre 2016

Coluche

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                                                           Coluche (Mairie de Paris) °°
Juste pour le plaisir de retrouver celui qui nous a fait tant rire et réfléchir. On croise ses copains de Charlie, d'Europe 1, des restos, de Canal + (de la bonne &poque). Quelques portraits géants, des dessins, des extraits de film. Une petite salle pour son enfance. C'est encore dans nos mémoires et tellement fort qu'on a rien oublié. Nostalgie.

Manchester by the sea

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                                                 Manchester by the sea de Kenneth Lonergan (U.S) °° 2h18
Ce film va plaire, on est toujours content de voir des plus malheureux que soi. Et là le héros est servi: il est confronté à chaque période de sa vie à des morts atroces. Et il résiste. Il gère. Il organise. Il chaperonne. Le problème pour moi c'est Casey Affleck (qui va rafler la statuette du meilleur acteur aux futurs Oscar, c'est sûr) avec cette voix murmurée, mignardée, elle m'insupporte. Il porte tous les malheurs du monde sur son épaule et cela pendant 2 h 18 avec un flegme étonnant.c'est beaucoup, beaucoup trop. Il a oublié le plaisir, le désir, il est gardien d'immeuble et aide plombier et revient au bord de mer  à Manchester affronter son passé. Pendant le film je voyais Jake Gyllenhaal dans ce rôle magnifique et toute l'humanité qu'il aurait apporté avec son regard de chien battu. C'est aussi une chronique d'un petit village intéressante. A vous de voir 

dimanche 18 décembre 2016

Sully

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                                                        Sully de Clint Eastwood (U.S) °° 1h35
Qu'est-ce qu'un héros aux états-unis aujourd'hui ? Même la figure absolue du rêve américain, l'être qui se transcende, qui sauve des vies est sujet aux  manipulations des financiers des grandes firmes ( ici l'aviation). L'acte , on s'en fout. Il est question par tous les moyens d'éviter de payer les victimes et fi du bel héros positif, sain, gentil et compétant. Tom Hanks tout en retenue compose un capitaine droit, humble, sans aucun cabotinage qui a quatre minutes pour peut-être sauver 155 vies et plusieurs semaines pour lutter contre les experts qui le jugent comme un imposteur égocentré. Mais c'est la mise en scène au montage fantastique qui éblouit ici. Quelle virtuosité! A voir.

samedi 17 décembre 2016

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Carole Matthieu de Louis-Julien Petit (Fr) °°°
Médecin du travail dans une entreprise aux techniques managériales écrasantes, Carole Matthieu tente en vain d’alerter sa hiérarchie des conséquences de telles pratiques sur les employés. Lorsque l’un d’eux la supplie de l’aider à en finir, Carole réalise que c’est peut-être son seul moyen de forcer les dirigeants à revoir leurs méthodes. C'est le synopsis du film de Louis-Julien Petit déjà réalisateur de l'admirable "Discount". La mise en scène est plus marquée, plus lourde. On aurait aimé suivre avec plus de compassion Isabelle Adjani dont le visage figé gène énormément, cette femme qui endosse toutes les souffrances de ces employés bafoués est un rôle en or. Froid mais très intéressant. 

vendredi 16 décembre 2016

Baccalaureat

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                                                            Baccalaureat de Cristian Mungiu (Roumanie) °°° 2h08
Il est médecin, honnête ( on peut l'être en Roumanie) mais sa fille qu'il aime par dessus tout se fait violenter la veille de passer son bac. Elle a un bras dans le plâtre et est traumatisée. Commence une longue série angoissante de compromis, de demandes d'aide, de pots de vin, à la limite de la corruption qu'il dénonce par ailleurs. Mais tout cela, grâce à une mise en scène redoutable, est fait subtilement, concrètement, irrémédiablement. On suit la vie de chacun, le femme délaissée, l'amante isolée, la jeune fille fille perturbée et ce père qui par amour tombe ses principes pour offrir l'avenir qu'il n'a pas su choisir pour lui même. Il veut oublier sa propre médiocrité, ses abandons face au régime de l'après Ceausescu.  Très joli film porté par Adrian Titieni bouleversant.

jeudi 15 décembre 2016

Afficher l'image d'origineUne chambre en Inde d'Ariane Mouchkine (Cartoucherie) °
Le plateau de la Cartoucherie reste magique, il semble se prolonger à l'infini. Mais cette fois-ci je n'ai pas suivi la proposition d'Ariane. Bien sûr tous ce qu'elle dénonce, je le partage. L'horreur terroriste, la maltraitance faite aux femmes, au théâtre, et tout ce qui nous heurte de par le monde. Il y des moments visuellement très beaux ( les jeux de lumières) mais on s'ennuie beaucoup quand arrive les moments du Theru Koothu, théâtre indien de Pondichéry La mise en scène est prévisible, répétitive et pas éblouissante comme d'habitude.( par exemple les déplacements outrés de certains personnages) Je reconnais le travail immense fait par la troupe mais pour quelle émotion ? Les passages humoristiques tombent à plat. Bref elle a voulu parler de tous les théâtres, elle part dans toutes les directions et m'a abandonné en chemin. Visiblement certains ont beaucoup aimé, donc à vous de vous faire une opinion.

mercredi 14 décembre 2016

Ballerina

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                                                       Ballerina d'Eric Summer et Eric Warin (FR/can) °° 1h29
Deux orphelins s'échappent de leur pension pour réaliser leur rêve: elle veut devenir danseuse , lui inventeur. Elle pénétrera à l'Opéra, lui rencontrera Eiffel. C'est exactement un mélange de Cendrillon, de Maléfique  et de l'âge heureux de mon enfance sur les toits de l'Opéra. Classique, charmant on a l'impression de connaître déjà les personnages ( des cousins proches de Quasimodo, du major d'homme de Frankenstein junior) mais cela manque de folie et d'émotion. Par contre Paris 1900 est remarquablement revisité. Pour ceux qui ont du cœur.

A jamais

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                                                            A jamais de Benoit Jacquot (Fr) ¤ 1 h 26
Du titre, on garde "jamais" et l'on ajoute "plus" devant. Ce film est une souffrance, on n'image pas un seul instant qu'il y a juste quelques temps Benoit jacquot réalisait " Le journal du femme de chambre" ou le sublime " Adieux à la reine". On dirait une aventure foireuse des années 70: un homme épouse une femme, meurt , sa veuve vit avec son fantôme. Mathieu Almaric devient insupportable dans ses  mêmes mimiques et Julia Roy se demande ce qu'elle fait là. Pauvre Jeanne Balibar, elle ne méritait pas ça. Rien à sauver. 

mercredi 7 décembre 2016

Ma' Rosa

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                                                                            Ma' Rosa de Brillante Ma Mendoza (Philippines) °° 1h50
J'ai eu un peu de mal à compatir aux malheurs de cette mère "courage" qui est quand même dealeuse sans beaucoup de scrupules, rançonnée par des flics véreux. Elle sauve surtout ses fesses et celle de sa famille en dénonçant comme d'autres l'on fait avant elle ses fournisseurs. Dans cette histoire ce sont plutôt les enfants qui méritent toute notre sympathie et notre compassion. Ce sont eux les courageux qui se sacrifient. En tout encore un film qui ne donne pas du tout envie de partir en vacances aux Philippines. Manille a l'air encore plus glauque que l'enfer: il y règne la corruption à tous étages, la misère, la mauvaise météo , la saleté .... La mise en scène caméra à l'épaule souvent épuisante n'arrange rien. Prix d'interprétation surestimé, je pense.

Rocco

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                                                              Rocco de Thierry Demaizière et Alban Teurlai (Fr) ° 1 h 43
L'idée était intéressante mais le résultat est très décevant. On apprend rien de la vie incroyable de Rocco Siffredi. 1500 films à son actif (sans jeu de mots) et plus de 5000 partenaires. un record dans ce métier. On nous montre des castings vraiment dérangeants avec des actrices aux comportements que je n'arrive pas à très bien comprendre , là est le côté réussi du documentaire. Mais ses fils auraient sans doute aimé être ailleurs. Je ne crois pas beaucoup aux complicités montrées ici entre acteurs et crois plutôt à la dureté des tournages pas si idylliques que ça. Les larmes de l'étalon ne m'ont pas plus ému que ça. Bof.

Une vie

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                                                        Une vie de Stephne Brizé (Fr) °°° 1 h 59
Adaptation brillante du roman de Maupassant que l'on a tous lu au lycée. Stéphane Brizé a délaissé le classicisme pour jouer avec l’expressivité de la lumière utilisant des répliques du quotidien accompagnées d'un son vrai au plus près des personnages. Une main qui caresse, le vent qui fait bouger des feuilles, un regard, un mouvement du corps en disent plus long qu'une écriture appuyée et fidèle. Il ellipse, il choisit, il tranche et c'est diablement efficace, le malaise est présent tout le temps. Les comédiens sont tous très bien. Juste peut-être un peu long. Après "la loi du marché" Brizé nous propose encore un regard autre et intéressant. A voir.

dimanche 4 décembre 2016

L'ornithologue

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                                                        L'ornithologue de Joào Pedro Rodrigues (FR/Por) °° 1 h 27
En une scène de "Elle s'en va" j'étais tombé amoureux de Paul Hamy. Ici il explose, il est prodigieux. D'abord dans son petit kayak, ornithologue, il observe longuement les oiseaux dans des paysages magnifiques au Portugal , puis il est kidnappé par des chinoises suspendu à un arbre, hyper sexy, puis dragué par un berger puis ... enfin petit à petit il se transforme en  Saint-Antoine. Tout le début est grandiose mélange d’irrationalité et de fantasmes dans un décors naturaliste. Et l'on comprend enfin que c'est une évocation  de la vie du saint façon Rodrigues et là cela part en cacahuète. ( les animaux empaillés et les amazones) Mais il y a les yeux clairs de Paul Hamy, ce corps sculpté, sorte d'objet érotique. Il est lumineux et en même temps innocent et résigné, jusqu'à la transformation. A découvrir, pour public curieux et ouvert.

vendredi 2 décembre 2016

Ares

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                                                               Ares de Jean-Patrick Benes (Fr) °°° 1 h 20
Nous sommes en 2035. Le monde a continué de se déliter doucement. Paris est devenu cauchemardesque : une horreur plausible, même vraisemblable dans un avenir proche. Les multinationales ont remplacé les dirigeants et elles ont inventé de nouveaux jeux de cirques pour tester leur produits sur des cobayes humains plus ou moins volontaires. Des produits mortels sont prescrits sans états d'âmes par ces riches manipulateurs. Les gens meurent par milliers. Un seul résiste à l'injection: le patient zéro qui devient une denrée précieuse, Arès ( Ola Rapace, sensationnel, en dieu vivant bodybuildé taiseux au grand cœur). On kidnappe sa sœur, pour la sauver il accepte de remonter sur le ring après avoir pris ce dangereux médoc. C'est formidable ! Il y a une ambiance à la Blade Runner : le Paris des rues est incroyablement réaliste, avec ses tentes pour SDF, ses suintements permanents, ses néons glauques, ses publicités géantes jusque sur la Tour Effeil. Et quel bonheur de retrouver une histoire simple, avec de vrais personnages qui ont tous un vrai rôle à défendre (Hélène Fillières, Micha Lescot, Thierry Hancisse ...) De la SF, du bonheur, et c'est français monsieur.... Allez, on y va...

mercredi 30 novembre 2016

Sausage party

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                                                       Sausage party de Conrad Vernon et Greg Tiernan (U.S) ¤ 1 h 29
Une animation grivoise, je m'en pourléchais les babines ! Et puis une bonne idée ne fait pas un bon film. C'est insupportable. Les personnages tous très laids, hurlent du début à la fin avec un débit de mitraillettes assourdissants comme l'est la musique qui finit par nous achever totalement. Pas une réplique de drôle et pourtant le cul ça s'y prête ! La vulgarité pour une bonne cause pourquoi pas, mais quand ça tombe comme un cheveu sur la soupe, c'est plus que triste, c'est gênant. Le seul moment à sauver c'est la relation entre Sammy bagel Jr et Kareem Abdul Lavasch et ses 70 vierges. C'est peu. La partouze finale ne rattrape rien. peut-être que les jeux de mots dans la langue en font une comédie regardable aux U.S; A fuir.                                

Louise en hiver

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                                                       Louise en hiver de Jean-François Laguionie (Fr) °°°
Encore une magnifique réussite française du film d'animation. Louise est un voyage onirique et poétique dans la tête d'une vieille dame.Elle est seule, abandonnée par les autres, parce qu’au dernier jour d'été elle a raté le dernier train. Elle n'a pour compagnie que Pépère un adorable gros chien à qui il arrive même de parler. Elle s'est fabriquée un cabanon où elle passe des jours tranquilles  Elle revoit son enfance. Elle l'espiègle, la dégourdie qui parlait aux morts. Elle nous fait partager ses rêves et ses joies simples, la pêche à pieds, ses balades sur la falaise, son potager du cimetière. Ce film est une réflexion sur la vieillesse, la mort, la solitude, la mémoire qui s’effiloche. Tout cela est possible grâce aux dessins pastels, aux aquarelles où l'on ressent le grain du papier qui ajoute au plaisir. Une boule de mélancolie. Il reste un soupçon d'angoisse inexpliqué dans un monde apaisé. A voir. 

mardi 29 novembre 2016

Seul dans Berlin

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                                                            Seul dans Berlin de Vincent Perez (GB / FR /All) °° 1h43
Brendan Gleeson et Emma Thompson réussissent à nous intéresser à cette histoire vraie d'un couple qui dispersât des cartes postales anti-Hitlet entre 1940 et 1943 dans un Berlin hostile. Pourtant la langue anglaise choisie par Vincent Perez nous empêche d'adhérer totalement au récit. La mise en scène est peu inspirée. On aurait aimé s'intéresser plus aux autres habitants de l'immeuble, on reste un peu sur sa fin.Ceci dit c'est un travail honnête. Pourquoi pas.

dimanche 27 novembre 2016

La fille de Brest

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                                                          La fille de Brest d'Emmanuel Bercot (Fr) °°° 2 h 08
Le combat d'Irène Frachon contre les laboratoires Servier responsable du Mediator. Extrêmement bien documenté cette bataille est menée avec finesse, servie par une mise en scène discrète qui rappelle celle d' Erin Brokovich  avec Julia Roberts mais qui en évite les effets de manche. On suit sa cause comme l'on suit un policier. On est pas gêné par les appellations des médicaments, par les différents noms des laboratoires, des instances sanitaires, tout cela est bien synthétisé et accessible . On s'habitue pas totalement à l'accent de Sidse Babett Knudsen, très bonne au demeurant et Benoit Magimel est d'une sobriété émouvante. A voir.

vendredi 25 novembre 2016

Le disciple

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                                                       Le disciple de Kirill Serebrennikov (Russie) °°° 1h58
Attention grand film. Dérangeant, vénéneux, mais tellement d'actualité. Quand on voit le retour en force des intégristes de tout poils. ( adeptes de Fillon, déplacez-vous) Il en est un tout aussi sournois et méchant: l'être qui vire chrétien brandissant sa foi à tous les lâches qui l'entourent. Il sait à qui il a affaire et son venin pénètre d'autant plus facilement. Sa mère divorcée ne fait qu'aboyer, dépassée,elle le couvre à la moindre anicroche, son camarade handicapé amoureux transi dont il va abuser de la naïveté, ses profs soit inconscients de la gravité de ses actes qui ne réagissent pas comme il faut et les autres complices par leur bien-pensance et responsables de son emprise.D'une certaine façon ils se réjouissent de la situation. Le prêtre symbole du faux-cul qui aiguise la haine. Bref un tableau (russe ?) redoutable à coups de citations de bible qui aborde des sujets dont on a parlé tout l'été ( burkini-bikini, Darwinisme, homosexualité, vices, idéalisme etc....) Les anges exterminateurs ont un boulevard devant eux. A voir absolument.

mercredi 23 novembre 2016

Alliés

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                                                         Alliés de Robert Zemeckis (U.S) ¤ 2h01
Mon dieu ! Qu'a été faire Marion Cotillard dans cette galère ? C'est le degré zéro du scénario, de la mise en scène. Tous les décors semblent faux, les figurants ressemblent aux statues du musée Grévin qui s'animeraient mollement. Brad Pitt, que d'habitude je n'apprécie guère est encore pire, figé dans un rictus horripilant. On croit à rien, on s'ennuie ferme. Stop ! J'arrête. Pour masos passéistes.

samedi 19 novembre 2016

Iris

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                                                       Iris de Jalil Lespert (Fr) °° 1 h 39
 Une femme organise son enlèvement pour échapper à son mari. Elle trouve un petit garagiste dans la panade pour le faire. Mais le mari, riche banquier est aussi manipulateur que maso et etc, etc. Bref tout cela est assez gentil, les flics sont sympas et un peu lourdingues, cela manque d'audace, de souffre, de risque. Jalil lespert est encore un peu timoré: on est finalement pas si loin du YSL, avec Charlotte Le Bon et ses robes sexy très décolletées dans le dos. Un bon moment sans grande originalité mais regardable.
Afficher l'image d'origine Les animaux fantastiques de David Yates (U.S) °°° 2h12
Tout l'univers d'Harry Potter est là. Et pourtant rien ne ressemble aux épisodes de la saga. Nous sommes à New York et la ville est devenue un immense Poudlard. Les magiciens vivent au milieu des moldus en essayant de ne pas se faire remarquer. Arrive un jeune homme avec une valise incroyable d'où s'échappent quantité d'animaux fantastiques qui vont faire quelques ravages dans les rues. Aidé par un non-maj pâtissier ( Dan Fogler) ils vont partir à la recherche de la ménagerie. Mais des méchants ( je ne dirai pas qui) vont leur mettre des bâtons dans les roues. C'est tout simplement magique, on retrouve une âme d'enfant. On apprécie la mise en scène classique, simple, lisible, drôle qui évite la surenchère qui nuit aux autres blockbusters. On s'attache très vite à ces nouveaux compagnons, avec une petite préférence pour Douglas ( une sorte d' ornithorynque cleptomane) et  
d'un mini arbuste-mante religieuse adorable). Enfin un bon film de détente. A voir.

vendredi 18 novembre 2016

Planetarium

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                                       Planetarium de Rebecca Zlotowski (Fr) ° 1 h 45
Le réalisateur (du film) dit, à un  moment, à son producteur: Mais il n'y a rien sur ta pellicule !. C'est aussi vrai pour celui-ci. On attend désespérément un début d'intrigue. Souvent on croit que l'histoire commence et ce n'est qu'une esquisse, puis elle s'arrête de suite. Défilent plein de talents inexploités : Amira Casar, Louis Garrel, Damien Chapelle dans des décors hyper léchés, très beaux mais sans âme.
Le duo d'actrices glamour m'a laissé de marbre, même agacé parfois. Reste Emmanuel Salinger qui sauve à lui seul le film de l'ennui total, il est comme d'habitude magnifique ( j'ai toujours eu un petit faible pour ces grands yeux tristes là). Gros bof. 

mercredi 16 novembre 2016

Guillaume Meurice

Afficher l'image d'origine Guillaume Meurice   ( Café de la gare) °°°
Avec Guillaume Meurice, tout ce qu'on accepterait pas d'un autre, passe. Il a un culot monstre, on a l'impression même  que c'est sa nature, ce cynisme ! C'est rythmé, drôle, étonnant, très bien écrit souvent cinglant, avec une interactivité parfaitement maîtrisée. Pourquoi ces horreurs sont-elles ici bienfaitrices ? Parce que l'on sait qu'il est plein d'humanité, de sincérité et pour l'instant sans prétention aucune que de nous plaire, nous remuer et nous faire rire. A voir derechef.

mardi 15 novembre 2016

Maman a tord

Afficher l'image d'origine Maman a tord de Marc Fitoussi (Fr) °°° 1h50
Attention ! Ce film n'est pas ce qu'il semble être. Au départ, il commence comme une comédie pour adolescente en crise avec des parents forcément divorcés et puis tout bascule. Anouk ( formidable Jeanne Jestin) va découvrir le monde cruel du travail, celui fragile et désespéré de sa mère ( Emilie Dequenne), de ses collègues. Personne n'échappe aux exigences de la boîte, du plus petit exploité jusqu'au cadre qu'on croit à l'abri. Rien n'est appuyé, tout est amené en finesse. Et pourtant tout y est abordé, le harcèlement sexuel, le burn-out, les voyages en RER, la bêtise du quotidien, l'injustice, la vision au travail de sa mère qu'on voit autrement. Et pour compenser le propos lourd et anxiogène Fitoussi ajoute deux, trois notes comiques: les deux folledingues obsédées par leur placard et leur chocolat de l'avant, un petit stagiaire dont la demoiselle tombe amoureuse mais .... On reste à hauteur d'enfant candide et naïf  et on grandit en même temps qu'elle , on partage sa vision théâtrale de la banque, le cynisme de survie des employés. Une belle réussite.

dimanche 13 novembre 2016

Le client

Afficher l'image d'origine le client d'Asghar Farhardi (Iran /Fr) °°° 2 h 03
Contrairement à tous les critiques qui renient Farhadi après l'avoir encenser, je trouve que le choix du jury cannois est tout à fait justifié. Très belle histoire, très belle mise en scène, très belle interprétation. Comme d'habitude c'est un huis-clos domestique où s’affronte un couple en questionnement après l'agression de la femme. Ne sachant l'emménagement récent du couple, un  client pénètre dans l’appartement de la femme aux mœurs légères qui l'occupait avant et violente Rana la nouvelle locataire. Ils ne veulent pas porter plainte et le mari part à la recherche du coupable. Ce sont des photographies plus qu'une critique de la situation iranienne, d'un couple, de la culture, de l'hypocrisie ambiante de chacun et de tous, avec un sens incroyable de l’ellipse, du mouvement, et de la narration. A voir.