Le fils de Saul de làszlo Nemes (Hongrie) ¤ (1 h 47)
Je vais sans doute me faire des ennemis, mais je suis désolé de dire que j'ai détesté ce film, pas le sujet. Auréolé du Grand prix du jury au festival de cannes , il me tardait de découvrir ce qui faisait débat à l'époque. Finalement, il n'y a pas de débat du tout. Tous semblent adorer ce "fils" et Claude Lanzeman l'a adoubé, donc je me sens un peu bête ( qui je suis pour etc...). Mais bon, il emploie un dispositif sophistiqué, caméra à l'épaule pour nous faire vivre une expérience du génocide nazi, en suivant un homme Sonderkommando d'Auschwitz, sans aucun arrêt comme dans le film d'Alexi Guerman "Il est difficile d'être un Dieu". C'est usant. Si l'on apprécie que les hommes, les corps restent dans le flou, je ne comprends pas ce qu'a voulu faire le réalisateur. Son héros pète les plombs, car le film est quand même scénarisé, avec un suspense: après avoir peut-être reconnu son fils, il cherche un rabbin pour essayer de l'enterrer. Pourquoi pas, mais ses compagnons d'horreur, fomentent un "coup" qu'il va délibérément faire échouer (ou pas). Pourquoi, vu son état délirant, les autres vont-ils s'acharner à l'employer, le nombre de fois qu'il se fait tirer par le bras est hallucinant, jusqu'à la scène dans la rivière grotesque. Filmer l'infilmable n'est pas ce qui me gène, c'est le film lui même, même si je reconnais que Nemes est brillant et qu'il a su éviter tous les pièges. A vous de juger et de partager vos avis.
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