Les meilleurs films de 2022

 

En cette année bénie de nouveau retraité j'ai vu 251 films au cinéma et quelques uns sur Netflix

Voici les 20 meilleurs selon moi, le choix fut difficile et je me désole d'en laisser sur le côté ( couleurs de l'incendie, Chronique d'une liaison passagère, Le petit Nicolas, Vesper, Leïla et ses frères, Entre les vagues, Viens je t'emmène, le 6 ème enfant , Arthur rambo, Histoire de ma femme, Le dernier piano, Dédales...)

1 - RMN de Cristian Mungiu (Roumanie)

2 - La nuit du 12 de Dominik Moll (Fr)

3 - Freak out de Gabriele Mainetti (It)

4 - les innocents de Zeskil Vogt (Nor)

5 - Los fuertes d'Omar Zuñiga Hidalgo (Chili)

6 - Les enfants du soleil de Majid Majidi (Iran)

7 - Elvis de Baz Luzhrmann (U.S)

8 - Varsovie 83, une affaire d'état de Jan P. Matuszynski (Pol)

9 - As bestas de Rodrigo Sorogoyan (Esp/Fr)

10 - Opération Hyacinth de Piotr Domalewski (Pol)

11 - Le serment de Pamfir de Dmytro Sukholythyy-Sobchuk (Ukr/Fr/Pol/Chi)

12 - Ouistreham d'Emmanuel Carrère (Fr)

13 - Hit the road de Panah Panahi (Iran)

14 - Plan 75 de Chie Hayakawa (Japon)

15 - Flee de Jonas Pohar Rasmussen (Fin/Fr/Dan/Su)

16 - Les amandiers de Valéria Brubi-Tedeschi (Fr)

17 - A plein temps d'Eric Gravel (Fr)

18 - La conspiration du Caire de tarik saleh (Sue/Fr)

19 - Le roi cerf de Masashi Ando & Miyaji (Japon)

20 - Dodo de Paros H. Koutras (Grèce)

Les plus mauvais films de 2022

Le daniloris n'arrive pas à classer les plus mauvais films de l'année 2022: je suis ,soit sorti de la salle, soit j'ai lutté contre un sommeil profond, soit j'ai rongé mon frein espérant une amélioration, mais non.

Et il y a aussi les films les plus mauvais:

> Tromperie d'Arnaud Desplechin (Fr)

> Municipale de Thomas Paulot (Fr)

> Les poings desserrés de Kira Kovalenko (Russie)

> Ambulance de Nicolas Bay (U.S)

> I comete de Pascal Tagnani (Fr)

> Les crimes du futur de David Cronenberg (U.S)

> Thor, love and thunder de Taïka Waïtiti (U.S)

> Brightburn de David Yarovesky (U.S)

> The grayman de Joe et Anthony Russo (U.S)

> Everything, everywhere, all at once des Daniel Kwan et Schneinert (U.S)

> Coup de théâtre de Tom Georges (G.B)

> Days de Tsai Ming-Liang (Taïwan)

 

Meilleurs acteurs français & étrangers 2022

         


Jean-Charles Clichet (Viens je t'emmène               Oleksandr Yatsentyuk (Le serment de Pamfir)

& En roue libre)

Meilleures actrices françaises et étrangères 2022

          

Laure Calamy (A plein temps &                Chieko Baisho (Plan 75)

Marie Colère)

Meilleurs seconds rôles français et étrangers 2022

     

 Antoine Reinartz (Petite nature)                      Tom Hanks (Elvis)
 

Meilleurs seconds rôles français & étrangers féminins 2022

                  

Souhaila Yacoub ( En corps)                        Pantea Panahiha (Hit the road)
                                                            

Meilleures révélations étrangères 2022

 

          Rouhollah Zamani            Tomasz Zietek                           Antonio Altamirano & Samuel Gonzales
(Les enfants du soleil)                (Operation Hyacinth)                  (Los fuertes)

Meilleures révélations françaises féminines de l'année 2022

 


 Souhaila Yacoub                                   Jade Labeste                       Melissa Olexa

  ( Entre les vagues & En corps)                 (Maigret)                           (Petite nature)

Meilleures révélations masculines françaises de l'année 2022

 

Stéphane Bak                 Cyril Metzer                            Aliocha Reinert                Côme Levin
(Twist à Bamako)         (Une jeune fille)                       (Petite nature)               (3 fois rien)

Edouard Munch

 

Edouard Munch (Orsay) °°

Pas tout à fait emballé par ce peintre même si certaines toiles sont vraiment très fortes. seulement comme beaucoup de peintre il décline ses toiles de nombreuses fois et plus ça va, moins c'est touchant. Expo intéressante sans plus.

Rosa Bonheur

 

Rosa Bonheur (Orsay) °°° 

Très belle expo de la peintre animalière de Thomery. Habitant tout près de Fontainebleau, elle était sur place pour peindre les animaux de la forêt, cerfs, renards ... mais elle a aussi représenté tous les animaux, vaches, moutons etc ... des fermes d'Auvergne, des bisons d'Amérique où elle était très populaire et bien sûr quantité de chiens, chats même les animaux de zoo. Seuls les oiseaux ne sont pas très présents. Formidable.

Corsage

 

Corsage de Marie Kreutzert (Aut/Lux/All/Fr)°°° 1 H 53

Etrange et beau. Sissi, 40 ans ( magnifique Vicky Krips) veut s'émanciper, respirer. C'est la fin de sa vie, elle ne le sait pas encore. Elle en a marre de la cour d'Autriche. La réalisatrice réécrit une vie fantasmée d'une femme qui se rebelle, quitte les tables guindées ( cf le doigt d'honneur de l'affiche), batifole avec un lad, rejoint Louis II en Bavière sur un coup de tête, insulte ses gens, en bichonne d'autres, bref qui essaie de briser l'ennui qui la pousse vers la folie de ce monde corseté ( d'où le titre). Cela reste quand même une problématique de riche, d'influenceuses d'alors ( régime, garde robe, diététique, sport...) Belle idée du dédoublement final qui permet une fin de vie autre que la vraie. A voir.

Stella est amoureuse

 

Stella est amoureuse de Sylvie Verheyde (Fr) °° 1 H 50

Stella a grandi. Elle est en terminale, à la veille du BAC. Flavie Delangle (très bien) revient d'Italie et ses études l'emmerdent, elle est amoureuse d'un beau danseur black qu'elle a croisé aux Bains. Ce film est un véritable jukebox tant les tubes s'enchaînent. C'est mélancolique, souvent noir :Benjamin Biolay est un père alcoolo et dragueur invétéré n'est pas sous son meilleur jour et Marina Foïs complètement larguée mais tenace, non plus. De beaux moments mais sans plus, on sent l'ennui poindre, surtout sur le dance floor . Mouais.

Théo Mercier

 

Théo Mercier (Conciergerie) °°°

Très jolie performance de Théo Mercier à la conciergerie . Sculptures faites entièrement de sable entre lits, matelas, chiens et colonnes dans un lieu magique. Impressionnant.

Le chat Potté 2

 

Le chat Potté 2 de Joel Crawford (U.S) °° 1 H 42

Ce pauvre matou a usé toutes ses vies à force de forfanteries, il est pourchassé par la mort. Il lui reste une vie sur les 9. Il doit prendre sa retraite dans une ehpad pour chats qui n'est visiblement pas sa tasse de thé à moins qu'il arrive à mettre la main sur la carte à l'étoile et prononcer un vœu. Mais n'est pas le seul à la chercher: il y a kitty, Boucle d'or et les trois ours mal léchés, l'horrible Jack Hormer. Bref on se situe en plein dans les contes de notre enfance avec une vision très sombre et drôle en même temps pour souligner les vraies valeurs que sont l'amitié, l'amour, l'entraide, la vie. Réussi.

La petitz boutique des horreurs

 

La petite boutique des horreurs de Howard Ashman & Alan Menken (Salle Favart) °°° 2 H 30

Mise en scène par Valérie Lesort & Christian Hecq, dirigée par Maxime Pascal.

Seymour, pauvre type malmené par tous, employé fleuriste cultive en secret une plante exotique qu'il a appelé Audrey II, comme l'amoureuse qui occupe ses pensées. Mais celle-ci se révèle carnivore, la plante pas sa copine, et souvent très affamée. Spectacle grand public, déjanté, drôle et horrifique à la fois. Lesort et Hecq proposent une mise en scène jubilatoire, colorée, avec d'excellentes idées ( la machine à laver, la mini moto ..) un très beau décors vintage, des comédiens enthousiastes. Bref de quoi passer un excellent moment. Une allégorie de la société de consommation en parodiant "Faust". A voir.

Nos frangins

 

Nos frangins de Rachid Bouchareb (F() °°° 1 H 32

Ce qui frappe et séduit dans ce film c'est la sobriété du traitement. Il n'aurait pu être qu'un brûlot démagogique et c'est tout le contraire. Subtilement, Bouchareb relate, façon documentaire l'histoire du meurtre de Malik Oussekine et d' Abdel avec une gravité, une retenue remarquable. C'était le temps (les images d'archives sont parfaitement dosées et parlantes) de la loi Devaquet, de Noël Mamère,  de Pasqua à la justice, de la brigade "voltigeurs" interdite depuis et renouvelée depuis les gilets jaunes, des bavures cachées sous le tapis. Deux jeunes gens d'origine algérienne qui étaient au mauvais endroit, au mauvais moment, dont l'un voulait même se convertir au catholicisme. Un "bourgeois" , un banlieusard mais deux espoirs d'intégration. Pour se souvenir, à voir.

Pinocchio

 

Pinocchio de Guillermo Del Toro (U.S) ¤ 1 H 58

La vision de Del Toro aurait pu être intéressante -par moment il y a de très bonne idées- mais c'est tellement laid. Le pantin est moche, Gepetto n'est pas mieux, le criquet limite, seul le babouin ( c'est nouveau) respire quelque chose de beau dans sa laideur. Mais que dire de la fée bleue ( ou de sa sœur) des horreurs. le requin-baleine c'est pire encore. Le passage de cirque se regarde , tout le reste est monstrueux. Je sauverai la dernière image. Allez, vive Comencini ( Gina Lollobrigida, Nino Manfredi et l'inoubliable Andrea Balestri et même le Disney est beaucoup mieux.

Le lycéen

 

Le lycéen de Christophe Honoré (Fr) ¤ 2 H 02

Autant j'avais adoré le "Ciel de Nantes" au théâtre, autre version finalement, du "Lycéen" autant ce film m'a exaspéré. Déjà l'acteur - je suis désolé c'est un premier rôle-  Paul Kircher est horripilant avec ses moues, ses yeux qui partent dans tous les sens, sa façon fausse de parler. Faure dire qu'il n'est pas gâté par le dialogue du genre : - maman t'es encore jeune , tu as l'avenir devant toi, une seconde après avoir appris la mort de son père. Tout est à l'avenant. Les confessions face caméra sont artificielles, la mise en scène m'a semblé lourde, appuyée, explicative, comme les acteurs qui commentent toutes leurs actions. Heureusement il y a Erwan Kepoa Falé et Juliette Binoche qui restent justes et la place des fêtes joliment mise en valeur ( avec mon marchand de journaux, mon restaurant" l'arc en ciel "où j'emmène mes copines manger. J'ai beaucoup souffert mais certains aiment , alors faites-vous une idée.

Gérard Garouste

 

Gérard Garouste (Beaubourg) °°° 

Passé les 6 premières salles, sa première période, au début des années 80, "le classique" et "l'indien", sombre, difficilement aimable, le reste est super. On commence par les salles consacrées à "La divine comédie" impressionnantes puis la "Dive Bacbuc", inspirée de Rabelais, drolatique, jouissive, qu'on découvre par l'intermédiaire d'œilletons, encore par un passage par l'étude du Talmud. Il y a des portraits géniaux, de ses amis ( Jean-Michel Ribes ou Denis Lavant par exemple) un passage par la Bourgogne, il s'empare de thèmes comme "Faust", "Don quichotte" etc.. impossible de tout décrire. J'ai eu des impressions d'envolées à la Chagall, de douleurs à la Bacon, Mais vu le poids de son héritage familiale et ses problèmes psychiatriques, sans doute une explication de sa peinture. Passionnant.

Alice Neel

 

Alice Neel (Beaubourg) °° Un regard engagé.

Portraitiste ignorée de son vivant, militante communiste, elle marque par sa peinture sans concession des femmes dans leur vérité, des homosexuels, des immigrés latinos ou noirs. Elle devient une icône du féminisme. Elle se bat contre les injustices, les inégalités et cela transparait dans ses toiles. Intéressant.

Les pires

 

Les pires de Lise Akoka & Romane Gueret (Fr) °°° 1 H 39

Film magnifique où tout le monde sort de sa zone de confort. Nous spectateurs, regardons des enfants meurtris par la vie survivre dans une cité pas facile, se débattre en tant qu'acteurs sur un tournage de film "social", d'autres, aussi fracassés mais jaloux des uns qui ne tournent pas et enragent à leur façon, le réalisateur, qui peut être manipulateur, qui doit jongler avec ça, les habitants du quartier qui ne veulent pas être stigmatiser. Bref on est toujours sur le qui-vive, attendant la moindre étincelle qui va faire péter la grenade. Et pourtant chez chacun, on sent une certaine tendresse, une envie de s'en sortir, de vouloir être différent. Mise en scène en abîme prodigieuse qui joue sur la beauté venimeuse de la misère. Un très beau film.

Annie Colère

 

Annie Colère de Blandine Lenoir (Fr) °°° 2 H 00

Un an avant la loi Veil, l'histoire d'un collectif qui pratique l'IVG mais surtout de magnifiques portraits de femmes à commencer par Annie (incroyable Laure Calamy qui peut décidément tout jouer, elle est exceptionnelle) mère de deux enfants, ouvrière matelassière, qui va après un avortement s'ouvrir au monde, aux luttes, à la vie et aux autres femmes , des naïves, des jeunes, des épuisées par plusieurs grossesses aux médecins aussi, courageux, qui les accompagnent. Et une distribution de ouf : Zita Hanrot, India Hair, Rosemary Stanley, Damien Chapelle et surtout Yannick Choirat (Reprise en main, les harkis, les combattantes et le très très beau "Un homme abîmé) . A voir absolument.

Les bonnes étoiles

 

Les bonnes étoiles de Hirokazu Kore-eda (Corée) °°° 2 H 09

Une jeune femme abandonne son enfant dans une boîte à bébé. Deux hommes le récupèrent illégalement pour le vendre, ils en font un trafic, mais ils sont espionnés par une policière qui veut les coincer. Au début le film plutôt classique, un peu répétitif, se regarde, mais il prend au fur et à mesure une direction tout à fait surprenante et devient passionnant. Magnifique réalisation, bonne interprétation. Bref à voir.

Les combattantes

 

Les combattantes de Cécile Lorne et Camille Treiner  (Fr) °°° 1 saison 8 épisodes Netflix-TF1

Bien sûr cette série est pleine d'invraisemblances mais elle a le mérite de nous montrer autre chose que des enquêtes policières. Un peu de romanesque ça fait du bien de temps en temps. Et puis cette histoire qui se passe en 14 à la limite des combats, est servie par une distribution formidable (Audrey Fleurot, Camille Lou, Vincent Rottiers, Grégoire Colin, Tchéky Karyo, Sandrine Bonnaire, Tom Leeb, Laurent Gerra, Sofia Essaïdi ....) Belle restitution, intrigue prenante. Partant pour une saison 2.

Intraçable

 

Intraçable de Gregory Hoblit (U.S) ° 1 H 40    2008

Rien de nouveau. On peut à la scène près deviner ce qui va se passer, surtout si on est lecteur de roman noir genre Thilliez ou Chattam à la section Cybercrime du FBI, chargée de traquer les "hackers"            On est content de retrouver Diane Lane et Joseph Cross. mais c'est à peu près tout. Gros Bof.

She said

 

She said de Maria Schrader (U.S) °° 2 H 09

Ce très long film qui suit pas à pas l'enquête sur l'affaire Weinstein est passionnant. Le choix de la sobriété, sans jamais voir le monstre ( parce qu'il a tout d'un monstre, physiquement et moralement) est très intelligent; on se concentre sur les témoignages des femmes abusées. Carey Mulligan et Zoe Kazan sont formidables de justesse et d'humilité. On prend conscience de l'ampleur de la tâche qu'a été cette quête, de convaincre, de dépasser les peurs, de résister aux pressions. A voir.

The wonder

 

The wonder de Sebastiàn Lelio ( U.S ) °°    1 H 48 Netflix.
En 1862, une infirmière anglaise est embauchée pour surveiller une jeune fille qui n'a pas avalé de nourriture depuis.... 4 mois. L'église veut croire à un miracle: pour la région ce serait juteux économiquement parlant. Privée de visite, sa santé se détériore rapidement glissant vers la mort. Film sans fioriture, sobre, un peu lent . Pourquoi pas.

Les humains

 

Les humains d'Ivan Calberac (T. Renaissance) ° 1 H 30

Plat. Pièce un peu paresseuse où l'on court derrière le bon mot. Un jeune couple pour le réveillon de Noël reçoit leur famille, dans un appartement en souplex pas encore aménagé. Le père a un petit secret à dévoiler (ça fait "pschitt "comme dirait l'autre) mais la pièce n'est que conversation banale. Les sorties de la grand- mère en fauteuil sont débiles, on imagine pas une seule seconde une personne perdant la tête dire cela. Les acteurs font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont et s'en sortent pas mal. (B. Campan, I. Gélinas, Mélanie Bernier .. un petit bof.

 

Inside man de Steven Moffat (G.B) ° 1 saison, 4 épisodes

Mini série (pour l'instant) où l'on croise un prisonnier (Stanley Tucci) dans le couloir de la mort qui aide à résoudre des crimes et la famille d'un pasteur (David Tennant) qui n'arrive pas à se dépatouiller avec une accusation de pédophilie. Je n'arrive jamais à accrocher avec ce genre de proposition fabriquée, absurde, où les gens font volontairement des actions débiles pour alimenter l'histoire. Bof.

Stories

 

Stories (13ème art) °°° 1 h 30 par la RB Danse company créée par Romain Rachline Borgaud qui assure la mise en scène et la chorégraphie  

Absolument jubilatoire. Chacun se fera son histoire en regardant ce spectacle de danses époustouflant, genre jazz urbain avec quelques passages claquettes. Dans un monde de la pègre, avec casino, prostituées, bagarres, un réalisateur filme (est-il le côté sombre du héros ou un amoureux du personnage principal de son film ?) Je suis passé de l'une à l'autre de l'interprétation (et c'est peut-être autre chose) Tous les danseurs(euses) sont magnifiques, la chorégraphie au rythme effréné est géniale. C'est spectaculaire dans le vrai sens du mot. Mais quelle énergie !A voir absolument.

 

Fumer fait tousser

 

Fumer fait tousser de Quentin Dupieux (Fr) ¤ 1 H 20

Il ne faut pas confondre originalité et connerie. Cet ofni est une suite de saynètes pas très drôles, surtout quand elles concernent la brigade "force négative du tabac", cf l'affiche, le côté carton pâte- caoutchouc n'apporte rien. Il y a deux scènes de rêve vraiment réussies une avec le casque de Doria Tillier et l'autre dans une scierie avec Banche Gardin et si tout avait été de cet acabit, quel pied! Hélas tout le reste est plutôt bête, mais à vous de voir.

Marianne James

 

Marianne James: Tout est dans la voix (La scène libre) °°
Un spectacle sur la voix où le public est constamment sollicité. Et quand celui-ci participe, sans retenue, comme ce soir, on prend un pied fou. Il faut se laisser prendre au jeu. M. James arrive à donner des lettres de noblesse à la grossièreté en jonglant avec le vulgaire qui souvent se transforme en rire ou en émotions. C'est un exercice périlleux qu'elle réussit mais ce spectacle est aussi un vrai cours sur comment chanter, comment utiliser sa voix. Avec un tel professeur tout semble facile. A découvrir même s'il faut accepter que tout ne soit pas dans la nuance, mais moi j'aime bien être un peu chahuté.

Mercredi

 

Mercredi de Tim Burton (U.S) °° 1 saison, 8 épisodes, créée par Alfred Gough & Miles Millar    

Au début on a du mal à imaginer Tim Burton réaliser cette série, tant elle semble un peu fade et puis les épisodes avançant, la magie opère, grâce à Jenna Ortega et Gwendoline Christie toutes deux et une bonne dose d'imagination morbide. Elles occupent toute la place laissant les miettes à des seconds amusants ( Emma Myers, Joy Sunday, Hunter Doohan) On ne voit pas beaucoup Pa et Ma Adams. Bref on passe un très bon moment.

Les miens

 

Les miens de Roschdy Zem (Fr) °° 1 h 25

Sympathique film de famille où la parole explose. Moussa, banquier, père de famille, d'une douceur légendaire après une chute et un choc cérébral n'a plus de limite. Il balance tout ce qu'il pense sans aucun filtre. C'est à la fois réjouissant et flippant, chacun recevant sa volée de bois verts. Souvent cela reflète une vérité, d'autres fois c'est plus problématique. Sami Bouajila comme d'hab est formidable et R. Zem ne se ménage pas. Drôle te tendre.

days

Days de Tsai Ming-Liang (Taïwan) ¤ 2 H 06

J'ai tenu 20 minutes. Le maître taïwanais, comme ils disent, magnifie la lenteur. Cela commence par un plan fixe de 5,6 minutes sur un homme qui regarde tomber la pluie, puis un paysage, même topo, puis le même dans une baignoire, puis, le moment d'action: il fait sa lessive. Je ne connaîtrai pas les caresses sensuelles d'une chambre d'hôtel où les deux héros partagent leur solitude, ma patience a des limites. Je suis insensible à ce genre de cinéma mais laisse à ceux qui aiment le plaisir de partager l'ennui-tendresse.