mardi 28 mai 2019

Sibyl



Résultat de recherche d'images pour "Sibyl film"
Sibyl de Justine Triet (Fr) °° 1 h 40
Troisième film de Justine Triet encensé par la critique et qui me laisse dubitatif. Certes Virginie Efira y est formidable comme les autres acteurs mais tout cela me semble loin, artificiel, pas de mon univers, ni de l'un auquel je pourrais m'accrocher. Elle est psy et pour écrire son roman, elle va oublier la déontologie, s’immiscer dans la vie et jouer un rôle de modératrice dans le film où sa patiente tourne. C'est une sorte d'humour tragique: on est sur un fil ténu, quelques fois ça passe vraiment très bien, d'autres fois c'est tout juste supportable. A vous de vous faire une opinion.

vendredi 24 mai 2019

Quand nous étions sorcières

Résultat de recherche d'images pour "quand nous étions sorcière"
Quand nous étions sorcières de Nietzchka Keene (Isl/U.S) °° 1 H 19
Réalisé en 1989 avec la toute jeune Björk Guòmundsdòttir (elle a eu raison de ne garder que Björk) d'après un conte de Grimm. Dans un très beau noir et blanc, on suit cette histoire cruelle d'abord dubitatif puis avec beaucoup d'intérêt. On ne saisit pas tout pourtant la réalisation est épurée voire austère. Deux sœurs menacées de sorcellerie trouvent refuge chez un très jeune veuf plein de charme qui élève seul son fils. Des rapports conflictuels conduiront au drame. Par curiosité. 

Carmen

Résultat de recherche d'images pour "carmen bastille  viotti affiche"
Carmen de G. Bizet (Opéra bastille) °° 
dirigée par Lorenzo Viotti, mise en scène de Calixto Bieito
Très belle direction musicale du très beau et talentueux Lorenzo Viotti pour un opéra qu'on nous promettait sulfureux. Il est loin le temps où montrer un homme nu sur scène provoquait un émoi particulier, tout cela m'a plutôt paru très sage. Admirablement interprété mais plutôt classique finalement même si la scène d'ouverture était vraiment réussie et annonçait quelque chose de grand. Je ne suis pas certain des choix ( profusion vaine de voitures sur scène par exemple) de Calixto Bieito mais on passe un bon moment.

mercredi 22 mai 2019

Le jeune Ahmed

Résultat de recherche d'images pour "Le jeune Ahmed"
Le jeune Ahmed de J.P & Luc Dardenne (Bel) °° 1 h 24
Encore un film sur la radicalisation d'un jeune garçon. On suit sa pugnacité sous éprouver la moindre empathie. Il veut tuer sa prof d'arabe parce qu'elle ne se sert pas du Coran. L’imam qui le radicalise n'a pas une aura extraordinaire, il est entouré de gens aimant, très au service de sa petite personne. Bref on a du mal à le comprendre, mais sans doute, est-ce là les vraies conditions des radicalisations. Les réalisateurs sont toujours dans cette façon de filmer, à suivre l'acharnement, la volonté , l'obsession jusqu’au-boutiste, l'enfermement quitte à nous mettre un peu en dehors mais laisse entrevoir une rédemption possible. Intéressant.

Tchekhov à la folie



Résultat de recherche d'images pour "Tchékhov à la folie"
Tchékhov à la folie (Théâtre de poche) °°°° 1H20
mise en scène de Jean-Louis Benoit.
Que du bonheur ! Surtout "la demande en mariage" avec une Émeline  Bayart exceptionnelle : elle m'a fait hurler de rire. Ces compagnons de jeu sont eux-aussi très bien Jean-Paul Farré et Manuel Le lièvre. La mise en scène est vive, simple et efficace. Ces plaisanteries comme dirait le maître restent des joyaux de cruauté et d'humour incomparables. Le choix de pousser vers la folie furieuse est tout à fait réjouissant, on en ressent d'autant plus la situation tragique sous-entendue. J.P Farré est peut-être un peu âgé pour l'ours mais il est tellement bon qu'on lui donnerait sa fille à marier de suite. Allez-y derechef. 

Passion

Résultat de recherche d'images pour "passion film 2019"
Passion de Ryusuke Hamaguchi (Japon) °° 1 H 55
Première aventure du réalisateur avant "Senses" et "Asako". On suit, les déblatérations de six jeunes japonais souvent autour d'une table, ou bien installés dans un fauteuil sur leur vies amoureuses et leur rapports assez houleux. Cela rappelle Rohmer ou  Garrel en plus cruel. Pointe souvent une note d'humour qui aide à faire passer les révélations souvent très dures des protagonistes.

The dead don't die

Résultat de recherche d'images pour "the dead don't die"
The dead don't die de Jim Jarmusch (U.S) ° 1 H 43
Ce n'est pas le film catastrophique que nos critiques favorites laissent croire. Certes on est loin des très beaux films de Jarmusch, mais celui-ci se laisse facilement regarder. Volontairement lent, décalé, pince sans-rire, il laisse filtrer deux, trois, répliques rigolotes. On aussi plaisir à voir défiler un grand casting. Bon, cela manque terriblement d'histoire, il faut bien le reconnaître, de mordant ( là c'est plus gênant pour un film de zombies!) Une petite série Z pour M6. 

samedi 18 mai 2019

Douleur et gloire

Résultat de recherche d'images pour "douleur et gloire almodovar"
Douleur et gloire de Pedro Almodovar (esp) °°° 1 h 53
Pedro revisite nostalgique sa vie. Des premiers souvenirs lumineux de sa mère au bord de la rivière chantant en lavant le linge, images idylliques qui vont faire place à d'autres plus douloureuses. Il est maintenant plus vieux accablé de toutes les maladies réelles ou non, et va revoir deux hommes qui ont compté dans sa vie. Un comédien amoureux de lui, mais qu'il méprise quelque part et l'amour de sa vie parti en Argentine,  cette scène des retrouvailles est absolument magnifique. Truffé de flash-backs où l'on retrouve attendri des situations connues vues dans d'autres films, c'est aussi un hommage à sa mère et un testament filmographie, c'est en effet difficile de savoir ce qui vrai ou fantasmé, tant tout se confond et cerise sur le gâteau la révélation de sa sexualité par une scène d'une sensualité torride qui en émouvra plus d'un ( et d'une) dans la maison-caverne refaite à neuf par un ouvrier qui se lave nu, qui germera en "El primer deseo". Bouleversant, sobre, et terriblement juste. A voir.

vendredi 17 mai 2019

Meurs, monstre, meurs

Résultat de recherche d'images pour "meurs monstre meurs affiche"
Meurs, monstre, meurs d'Alejandro Fadel ( Arg) ° 1 h 49
Après une ouverture magnifique, qui annonce la couleur, le film s'enlise dans le ridicule. Dans la montagne andine, des femmes se font décapiter en série. A la recherche des têtes manquantes les policiers trouvent dubitatifs des dents énormes plantées dedans. Images soignées, principalement tournées de nuits avec fumigènes qui vont bien. Beaucoup d’esbroufe pour un piètre résultat, avec une fin farcesque , au message appuyé mi dérangeant, mi grotesque. Bof.

vendredi 10 mai 2019

Les crevettes pailletées

Résultat de recherche d'images pour "les crevettes pailletées"
Les crevettes pailletées de Cédric Le Gallo & Mickaël Abiteboul (Fr) °°° 1 H 40
On nage dans le cliché mais tant pis. Ce film tout à fait sympathique fait du bien. Bien sûr on ne peut que le comparer au "Grand bain" qui moi, m'avait laissé dubitatif. Ici, j'ai ri et c'était le but. Les acteurs s'en donnent à cœur joie ( on retrouve mon préféré Nicolas Gob - je l'adore depuis les "bleus"et "Sa raison d'être" et Alban Lenoir très émouvant) d'ailleurs la fin nous touche sans grandiloquence. Bien sûr les pédés ce n'est pas que ça, mais c'est aussi ça, dans un délire, j'en reconnais beaucoup. Et puis je trouve qu'on s'intéresse à tous, que les personnages ont chacun une histoire à défendre. Bref on passe un bon moment, et c'est plutôt une bonne surprise.

Versus

Résultat de recherche d'images pour "Versus film"
Versus de François Valla (Fr)° 1 h 20
Le mérite du film c'est qu'il ne dure qu'une heure vingt, et pourtant ça paraît long. Un jeune traumatisé après une agression dans un bus, part en vacances et pète les plombs. On baigne dans le rouge, on s'agace du jeu des acteurs qui font ce qu'ils peuvent. Le réalisateur n'a rien à nous dire et il le fait de façon pas terrible. A éviter.

Jessica forever

Résultat de recherche d'images pour "jessica forever"
Jessica forever de caroline Poggi & Jonathan Vinel. (Fr) ¤ 1 H 37
Au secours ! Je ne suis pas contre la radicalité mais il y a des limites. Une jeune fille recueille des orphelins pourchassés par des drones dirigés par, on ne sait pas. Filmé dans des banlieues bourgeoises aseptisées, commenté en voix blanche ridicule, joué distancié (ou pas selon). Bref premier film de l'année où je suis sorti avant la fin. Dommage pour mon chouchou Paul Hamy. A éviter.

dimanche 5 mai 2019

Coming out

Résultat de recherche d'images pour "Coming out film"
Coming out de Denis Parrot (Fr) ° 1 H 03
Intéressant mais pas prenant. Je pensais à être beaucoup plus ému ou amusé par cette suite de coming out. Il n'y a rien vraiment de nouveau. Le réalisateur a puisé les images dans les réseaux sociaux et les a montées. Bien sûr il y a des moments émouvants (avec la grand-mère, au Japon) drôles aussi, avec une amusante réplique de placard, mais le reste est plutôt banal, heureusement, parce que les parents ont déjà deviné l'orientation de leur enfant et que tout ce passe bien. pourquoi pas.

vendredi 3 mai 2019

La miséricorde de la jungle

Résultat de recherche d'images pour "la miséricorde de la jungle"
La miséricorde de la jungle de Joël Karekesi (FR/Bel) °° 1 H 31
Bienvenue en absurdie. Deux soldats essaient de survivre dans la jungle touffue et dangereuse du Congo, à la frontière du Rwanda. Plus on avance, moins on sait où est l'ennemi, même ce qu'est un ennemi. On y meurt d'une balle, de maladie, d'avoir fraternisé, bref d'exister. Film réaliste, sec sans fioriture, le réalisateur rwandais modestement y impose sa patte aidé avec brio par Marc Zonga et Stéphane Bak.

Victor et Célia

Résultat de recherche d'images pour "victor et celia"
Victor et Célia de Pierre Jolivet ( fr) °1 H 31
Tout petit film romantico-social. Ils sont jeunes, beaux et entreprenants. Ils veulent ouvrir leur propre salon de coiffure et se frottent aux banquiers, avocats, agents municipaux. Bref pas de quoi se relever la nuit. Il faut attendre presque la toute fin pour sourire à une réplique de la femme à tout faire du salon. On a connu Pierre Jolivet beaucoup plus inspiré et incisif. Bof.

jeudi 2 mai 2019

Tremblements

Résultat de recherche d'images pour "tremblements film"
Tremblements de Jayro Bustamente (Guatel) °°° 1 H 40
Suffocant. Pablo ( Juan Pablo Olyslager) va tout perdre en assumant sa relation avec Francesco ( Mauricio Amas Zebadùa). Sa femme piquée au vif, humiliée va tout faire pour lui rendre la vie impossible sous couvert de religion. Sa famille rigide et castratrice l'oblige à suivre des séances presque de "désenvoûtement".  Sans doute un peu trop caricatural, ce film possède une atmosphère poisseuse mais envoûtante. Une charge contre l'église puissante en Amérique latine. A voir.