mercredi 20 septembre 2017

Faute d'amour


Faute d'amour d'Andreï Zvia guintsev (Russie) °°°° 2 h 07
Que le sujet: la disparition d'un enfant, ne trompe personne, ce film ne parle que de la Russie, de son dysfonctionnement, de son absurdité, de sa méchanceté, de ses frêles espoirs ici incarnés par une association qui aide à retrouver les disparus. C'est glaçant et la mise en scène est tout simplement incroyable. Un couple boursouflé d'égoïsme, qui cultive la haine, en plein divorce, a complètement oublié qu'il avait un fils. Il lui parle pire qu'un chien, s'en serve pour régler leurs différents et met presque deux jours à s'apercevoir de sa fugue. A la limite on se demande si cela ne les arrange pas, s'ils n'espèrent pas au fond de le savoir mort quelque part pour pouvoir continuer à vivre une vie tranquille avec leurs nouveaux partenaires. (Ils pensaient déjà à le mettre en internat) Il y a des plans magiques comme celui où  la nuit, la neige tombe en oblique sur des petits carrés de couleurs que forment les fenêtres. La lumière, bleuté, grise, blanchâtre vous glace, les décors enneigés de forêts ou de bâtiments abandonnés et lépreux vous effraient. Le russe continue après "Le retour", "Elena" ou "Léviathan", à décortiquer l'âme de ses compatriotes et ça donne pas envie. A voir absolument.

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