jeudi 31 août 2017

Le prix du succès


Le prix du succès de Teddy Lussi-Modeste (Fr) °° 1h32
Fable sur les retombées pas toujours agréables du succès. La réussite et comment la gérer surtout dans l'enceinte familiale tel est le gros problème de Brahim (Tahar Rahim) humoriste brillant. La famille fière de son génie, qui profite de ses largesses mais qui jalouse cette réussite arrogante. La sœur qui jette sa gourme sur son amoureuse, une artiste, une pute quoi; le frère qui ne sait pas contrôler son comportement, trop bling-bling, trop sanguin, trop tout, au choix artistiques plus que douteux et les parents piégés au milieu.Une fois évincé au profit d'un jeune loup assoiffé de fric Mourad disjoncte et le drame se noue. L'histoire est prévisible mais l'interprétation de tous est tellement remarquable qu'il faut voir se film attachant.

mercredi 30 août 2017

Bonne pomme


Bonne pomme de Florence Quentin (Fr) °  h 41
Même les monstres sacrés ont le droit de faire un faux pas. Vous pouvez passer votre chemin et aller voir par exemple "Gabriel et la montagne". Bien sûr tout cela est sympatoche, mais poussif, peu crédible, et on a l'impression de l'avoir vu 100 fois à la télé. On aurait préféré des retrouvailles plus couillues pour nos deux compères que cette guimauve qui se traîne. Même les seconds rôles ne sont pas très convaincants à part peut-être Benjamin Voisin (Thomas) et Blandine Bellavoir ( Notre Avril des petits meurtres). Pour inconditionnel... 

Gabriel et la montagne


Gabriel et la montagne de Fillipe Barbosa (Brésil/Fr) °°° 2 h 07
Cette fin d'été nous offre un troisième film extraordinaire à ne manquer sous aucun prétexte. Gabriel ( Joào Pedro Zappa parfait) après avoir raté Haward et perdu son père décide de faire un tour du monde,mais à sa façon, se glissant dans la population. Il a déjà visité l'Asie quand il arrive en Afrique. D'abord au Kenya où il vit avec les "Massaï ". Rejoint par son amie en Tanzanie et Zambie ( Du coup j'aurai vu les chutes côté zambien), il continue seul son voyage vers le Malawi où il mourra d' hypothermie après s'être perdu dans la montagne. C'est son ami d'enfance qui filme: les vraies personnes, celles qu'il a rencontrées, avec qui il a partagé tant d'émotions, d'aventures, de galères, de joies. On fait petit à petit connaissance avec cet être libre, un peu fêlé, naïf mais pas que, exalté, dévoreur de vie et de sensations, amoureux des gens, limite inconscient parfois. Totalement sympathique, ambassadeur de nos envies enfouies, il nous touche, nous émeut, nous interpelle . Allez découvrir ce destin tragique. 

mardi 29 août 2017

Hitman & bodyguard


Hitman & bodyguard de Patrick Hugues (U.S) °° 1h58
Divertissement d'été assez sympa du, surtout, au duo improbable entre un Ryan Reynolds maniaque et psychorigide et un Samuel L.Jackson déjanté, drôle et désinvolte. Cela ne casse pas trois pattes à un canard mais ce film, même si on l'a vu 100 fois, est sans prétention et les cascades, surtout le long des canaux à Amsterdam sont franchement chouettes. Seulement si vous n'avez rien d'autre à vous mettre sous la dent.

lundi 28 août 2017

La tour sombre


La tour sombre de Nikolaj Arcel (U.S) °° 1 h 35
Film hommage à Stephen King en adaptant un épisode de sa série, très bien interprété par l'enfant (Tom Taylor). Film assez bien équilibré, du suspense, des effets spéciaux mais pas trop, de la S.F crédible. Matthew McConaughey s'offre un rôle de méchant assez réussi. Pourquoi pas.

vendredi 25 août 2017

Upstream color


Upstream color de Shane Carruth (U.S) ¤ 1h36
Une expérience de cinéma difficilement supportable. Je ne suis pas contre une approche différente mais ce montage elliptique permanent est fatigant. Une femme droguée aux asticots psychotropes perd tous ses repères même son identité. Avec l'aide d'un homme qui je pense a subi le même sort, elle tente de se refaire une vie. ( Du moins c'est ce que j'ai cru comprendre). A éviter. (Je suis sorti au bout d'une heure) 

jeudi 24 août 2017

120 battements par minute


120 battements par minute de Robin Campillo 5Fr) °°°° 2 h 20

D'entrée Robin Campillo place le spectateur comme un militant d'Act up en lui souhaitant la bienvenue, en trois lignes on est déjà dans l'action, petit nouveau, malade ou non, inhibé ou pas, homo, hétéro, hémophile, drogué. C'est une approche directe, franche, combattante, forte, solidaire et terriblement touchante. Ils sont là pour dire les choses, les hurler s'il le faut, puisque personne ne les écoute. Pas de misérabilisme, on manipule l'autodérision, l'humour, l’engueulade. On essaie de gérer les égos. Ce film est d'abord un magnifique plaidoyer politique par la parole et des actes. Bien sûr on pleure, bien sûr on a peur mais aussi on vit les histoire d'amour, de sexe, on rit, on savoure l' audace, la force de cette génération SIDA. Chacun recevra ce film selon son passé mais, pour qui, comme moi est arrivé à Paris en 1981 comme la maladie, qui est vécu la frustration, la peur panique d'un résultat positif, ce film est une claque, un ouragan d'émotions. Les acteurs sont prodigieux, chacun différent dans l'approche de leur engagement et par rapport à la maladie ( Nahuel Perez Biscayart, Arnaud Valois et Antoine Reinartz) et que dire de la mise en scène, ses fondus-enchaînés magistraux, cette pudeur finale si juste, cette volonté de ne jamais être solennel ni grandiloquent mais simplement vrai, cela apporte une émotion romanesque formidable. N'oubliez pas que Campillo avait déjà réalisé "Eastern boys" meilleur film 2014 du danoliris ! Un film à voir absolument.

Les proies


Les proies de Sofia Coppola (U.S) ° 1 h 36
On se demande encore pourquoi ce film a obtenu le prix de la mise en scène à Cannes. Nouvelle adaptation de Thomas Cullinan, remake du Don Siegel. Un point de vue féminin dans ce huit clos où se révèlent les désirs. Colin Farrell assez émouvant, manque de mystère, n'est pas assez inquiétant, comme l'ambiance de guerre qui passe inaperçue. On ne croit pas vraiment aux relations qui naissent entre les différentes protagonistes. Par contre toutes les actrices, chacune dans leur rôle ( la frustrée, l'aguicheuse, la naïve, la naturelle etc ...) sont formidables dans leur faiblesse mais surtout dans la solidarité qui fera leur force. Pourquoi pas.

mercredi 23 août 2017

Ciel rouge


Ciel rouge d'Olivier Lorelle (Fr)° 1 h 31
Grosse déception. Je me réjouissais de retrouver Cyril Descours dans un premier film avec un sujet passionnant : la désertion et la fuite amoureuse en pleine guerre du Vietnam, mais le scénario n'est pas écrit et les dialogues sont indigestes. Audrey Giacomini n'est pas très convaincante non plus. Reste Cyril et son immense regard apeuré. Le film aurait été dix fois plus fort rien qu'en coupant le son, en ne gardant que la musique. Par contre l'image soignée sauve le tout. Si cela vous tente ...

lundi 21 août 2017


Summertime de Gabriele Muccino (Italie) °° 1 h 45
Film d'été pour des amours d'été. On retombe sans déplaisir dans la post-adolescence. Classique, sans vraie surprise mais sympatoche et surtout ici, c'est le couple gay qui aide ces pauvres hétéros coincés à découvrir, à écouter leurs désirs et à se libérer de leurs préjugés le temps d'un été à San Francisco très ciné génique. Les acteurs sont charmants et arrivent quelques fois à nous émouvoir malgré la "gentillesse" du scénario. En étant indulgent. 

La planète des singes III


La planète des singes: suprématie de Matt Reeves (U.S) ° 2 h 20
Les singes n'ont plus grand chose à nous dire. Le peu de scénario proposé est lourdingue, prévisible inintéressant. César est confronté à un militaire ( Woody Harrelson) qui a pété les plombs qui veut exterminer le peuple singe. Ici plus de réflexions philosophiques sur le pourquoi et le comment ou l'avenir de l'humanité mais un simple film de guerre bien fichu, long, très long peuplé de personnages qui brassent toutes les palettes de l'humain dans des corps de primates, sans parler des invraisemblances obligées  Décevant.

vendredi 18 août 2017

Une femme douce


Une femme douce de Sergueï Loznitsa (Fr/All/Lituanie/Hol) °°°° 2 h 23
Attention pépite! Vasilina Makovtseva, formidable, femme quasi muette n'aura de cesse d'approcher son mari emprisonné sans doute pour rien dans un pays ( la Russie) où règne le chaos, la bêtise, l'absurde, la colère et la corruption. Elle envoyait des colis mais le dernier lui est revenu sans explication, elle se fait remplacer et part. Commence dès le bus [ les plans du réalisateurs sont absolument extraordinaires : cette tête de femme seule au milieu de tronches hallucinantes, une conversation qui s'improvise au sujet d'un paquet encombrant et tant d'autres, on ne pourrait les décrire toutes] une vision apocalyptique du pays, des rencontres fortes et anxiogènes rarement drôles et pourtant certaines scènes frisent  le comique involontaire et grinçant. Ici on philosophe, on vole, on pille, on chante, on soumet, on mafieuse, on raconte, on râle, on insulte, on méprise, on ridiculise, humilie. Il n'y a pas beaucoup de place pour l'amour ou l'espoir. C'est un portrait au vitriol avec des scènes à la limite du supportable psychologiquement parlant ( le strip-poker, le bordel) Il est loin Tchekhov, on est chez Kafka avec des relents de kusturica. Comme cette femme douce il faut lutter contre le sommeil et la passivité. Il nous faut entrer en résistance contre la lente pourriture du monde.
A voir obligatoirement.

jeudi 17 août 2017

La région sauvage


La région sauvage d 'Amat Escalante ( Mex) °°° 1 h 39
Une réflexion sur le plaisir sexuel. Un mystérieux alien croisement du huitième passager et du poulpe d'Hokusei attire étrangement les êtres quels qu’ils soient pour leur procurer une jouissance extrême. Mais il est aussi symbole de danger. Jusqu'où accepte-t'on de s'abandonner pour le plaisir. ( drogue, M.S.T ...) Ces personnages sont aussi porteurs de frustrations que la chose arrive à compenser: insatisfaction, homosexualité refoulée. En tout cas cette pieuvre géante pénètre nos fantasmes comme les personnages de ce film étonnant, dérangeant, inédit ( les scènes de sexe sont franches) qui crée le malaise et qui captive en même temps. Attention OVNI à découvrir.

Une vie violente


Une vie violente de Thierry de Peretti (Fr) °° 1 h 53
Après "Les apaches" De Peretti nous parle encore de la Corse, à travers le portrait d'un jeune nationaliste reclus à Paris et qui revient enterrer un de ses camarades. Très belle mise en scène pour une histoire qui nous passe au-dessus. On a aucune empathie pour aucun des personnages du film, quel qu’il soit: les jeunes qui semblent se gargariser de défense du territoire mais qui ne pensent  qu'à l'argent, au jeu, à la baston, à jouer au chef, à respecter des règles d'honneur bidon, les femmes malmenées comme des faire-valoir ou des souffre-douleurs , les mères à peine compatissantes qui se réjouissent plutôt des malheurs des autres. Bref on n'y comprend rien et on espère qu'ils vont s’entre tuer vite fait pour écourter ce film bien long. A vous de voir. 

vendredi 11 août 2017

Lola Pater


Lola pater de Nadir Moknèche (Fr) ° 1 h 32
Lola pater est un film plein de bons sentiments. Zino vient de perdre sa mère et rencontre enfin son père qui est devenu Lola, une femme exubérante qui donne des cours de danse orientales. Les premières approches seront difficiles puis ils vont s'apprivoiser petit à petit. Le problème n'est pas l'interprétation de Fanny Ardant (Très bien) mais je n'ai vu que  Fanny Ardant la femme (pas en homme devenu femme). Impossible. Du coup toute cette souffrance de ne pas être dans le bon corps, d'acceptation m'est passé à côté. Par contre les seconds rôles du film sont formidables notamment Véronique Dumont la compagne de Lola qui en deux, trois scènes émeut complètement. A vous de voir.

jeudi 10 août 2017

Que dios nos perdone


Que dios nos perdone de Rodrigo Sorogoyen (Esp) °°° 2h07
Madrid, Puerta del Sol entre la visite du pape Benoit XVI et les manifestations des indignés. Deux flics : un bègue et un borderline enquêtent sur un tueur en série de vieille dame. C'est poisseux au possible et j'adore ça. L'un ( Roberto Alamo) maîtrise difficilement sa violence, part au quart de tour, plus prompt à en balancer une et réfléchir après. Le bégaiement de l'autre ( super Antonio de la Torre) est une magnifique trouvaille qui va lui servir finalement à la résolution de l'affaire. Entre le Isla minima et l'univers de Thilliez . Le décors madrilène est parfait, les rues aussi bondées que pour la semaine sainte à Seville. Haletant et passionnant.

mercredi 9 août 2017

Les filles d'Avril

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Les filles d'Avril de Michel Franco (Mex) °°° 1h43
Chronique d'un monstre ordinaire. Après "Despuès de Lucìa" que j'avais adoré Franco nous livre un film encore plus cruel. Au début on ne voit rien venir, on s'ennuie presque et puis la machine à broyer l'humain se met en route pour ne plus nous lâcher. Cette femme qui voit renaître ses envies de mère déploie des stratagèmes les plus tordus pour arriver à ses fins. Emma Suàrez ( Julieta) est prodigieuse: faut voir comment elle t'emballe le jeunot, comment elle garde son humanité dans les actions plus condamnables. Un film à découvrir

Crash test Aglaé


Crash test Aglaé d'Eric Gravel (Fr) °° 1h25
Après s'être faites licenciées de leur usine trois femmes décident de s’accrocher à leur emploi en acceptant d'être mutées en Inde .  Le démarrage poussif qui laisse craindre le pire se transforme doucement en une satyre assez jouissive du monde du travail boustée par un grain de folie qu'on ne rencontre pas si souvent au cinéma. Trois belles actrices pour un joli petit film pas si bête.

Tom of Finland

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Tom of Finland de Dome Karukoski (Fin) °° 1 h 56
Le film a le mérite de nous faire revivre les années fastes d'avant Sida quand Tom of Finland et ses dessins hypersexués faisaient fantasmer tous les gays du monde mais aussi de nous faire découvrir sa vie de persécuté dans la Finlande d'après guerre. Il souffre d'un démarrage très lent, d'une facture classique et d'un manque d'audace. Ceci-dit cette approche nonchalante accentue le contraste entre ces deux mondes : le frustration, la peur, la clandestinité contre l’opulence de sexe et la reconnaissance américaine. A découvrir.

mardi 8 août 2017

Valerian et la cité des mille planètes


Valérian et la cité des mille planètes de Luc Besson (Fr) ¤ 2 h 18

Interdit aux plus de 8 ans. Besson se fait plaisir mais nous ennuie profondément. C'est indigeste, kitsch, assez moche et très très long. Le film a coûté très cher et il veut que cela se voit, ça dégouline de partout jusqu'au trop plein. mais surtout c'est hyper mal joué: Dane Dehaan et Cara Delevingne sont aussi expressifs qu'une botte d'endives. Le pré-générique seul est à sauver ( 3 mn). On souffre dès le début du film quand ces pauvres Pearls androgynes se déplacent comme des ballerines d'opéra et encore par la suite pour Rihanna, Clive Owen, Ethan Hawke. C'est dommage, j'aurai adoré aimer un film qui aborde la différence, les apatrides mais c'est simpliste et difficilement regardable.

lundi 7 août 2017

Dunkerque


Dunkerque de Christopher Nolan (U.S) °° 2h00
Nous compatissons vraiment sur le sort de tous ces soldats morts dans le bourbier du Nord, surtout que la mise en scène de Nolan est assez bluffante mais il manque un regard, une vision qui auraient accompagner cet exploit filmique. On suit vaguement un soldat isolé ( Fionn Whitehead) et deux de ses compagnons . C'est efficace mais sans originalité. De grandes scènes pour un moment incroyable de notre histoire qui se termine presque à l'américaine, main sur le cœur et patriotisme exacerbé. Pourquoi pas.