mercredi 20 décembre 2017

La promesse de l'aube


La promesse de l'aube d'Eric Barbier ( Fr) °° 2 h 10
Très belle et très sage adaptation du roman de Romain Gary. Ce long film renoue assez joliment,avec le romanesque. On voyage de la Pologne des années 30 à Nice, en passant par Londres ou les chaleurs africaines. Gary a vécu tellement de choses incroyables que pour nous spectateur on trouve que l'accumulation est un peu trop. Mais quelle vie ! et quelle mère ! Charlote Gainsbourg est habitée par son personnage et Pierre Niney hésite subtilement entre soumission et révolte. Le pari était difficile, le résultat n'est pas si mal. (Et le livre reste une merveille)... Pourquoi pas.

Coco


Coco de Lee Unkrich & Adrian Molina (U.S) °°° 1 h 40
Oublié l'univers noir et blanc à la Tim Burton, ici on fête les morts en couleur ! Nous sommes au Mexique, dans un monde culturel que l'on connaît peu. C'est une véritable découverte. Tout est dans la démesure poétique: le générique en dentelles, la famille de Miguel aux tronches incroyables qui arbore la musique, le monde merveilleusement festif des morts ( on regrette presque d'être encore vivant), le chien dont la langue ferait pâlir un caméléon champion du monde de tir à la mouche. Ce film mêle humour et mélancolie, on passe constamment de l'un à l'autre. On y croise son lot de personnages pittoresques bref cette sauterie mortuaire est une leçon de vie. A voir absolument. 

samedi 16 décembre 2017

Star wars 8


Star wars VIII, les derniers jedi deRyan Johnson (U.S) °° 2 h 33
Retour aux fondamentaux pour ce huitième épisode très long. Il nous apporte son lot d'héros, de traites, de conflits bien contre mal. Hommage aux anciens ( Carrie Fischer et Mark Hamill) tout en laissant la place aux nouveaux personnages ( Benicio Del Toro, Oscar Isaac, Adam Driver, Daisy Ridlay, John Boyega et Kelly Mary Tran) Rien de bien nouveau mais toujours autant de plaisir à suivre cette lutte incessante contre le mal. Quelques personnages non humains réussis apparaissent dont la créature-vache qui donne du lait qui m'a beaucoup plu . Divertissant sans aucun doute.

Les bienheureux


Les bienheureux de Sofia Djama (Al/Fr) °° 1 h 42
Une nuit à Alger. Une ville que l'on ne connait pas et qu'on découvre sous un angle imprévu. Nous sommes dans une famille intellectuelle qui semble croire encore à la révolution, du moins le mari, parce que sa femme, veut, elle, offrir à son fils un avenir meilleur ailleurs. Entre drogue, petit trafic, contrôle policier et place de la femme. On erre dans cette ville qui à l'air magnifique ou l'on discute lors d'un repas ou dans une chambre d'étudiant. Ce n'est pas un film facile mais drôlement intéressant. Sami Bouajila est attendrissant dans son désespoir et Nadia Kaci magnifique de justesse. A découvrir même si il ne respire pas la joie de vivre.

jeudi 14 décembre 2017

Le crime de l'Orient-Express


Le crime de l'orient express de Kenneth Branagh (U.S) °° 1 h 54
J'avais tout simplement oublié que quand on connait la fin, une enquête policière est beaucoup moins intéressante. Pourtant Kenneth Branagh en Hercule Poirot est tout à fait convaincant, avec ses belles moustaches. La distribution flamboyante. Et l'on retrouve avec plaisir Pfeiffer, Dafoe, Derek Jacobi et tous leur camarades, oui,  mais on connaît la fin. La mise en scène est inventive, innovante dans le classique, oui, mais on connait la fin. Vous serez sans doute tentés, mais vous aussi vous connaissez la fin ....

mercredi 13 décembre 2017

Closet monster


Closet Monster de Stephen Dunn (Canada) °°° 1 h 30
Ce film lorgne plus vers CRASY que vers David Cronenberg comme la bande annonce pourrait nous le faire croire. C'est un très joli film, plus sur une sortie de traumatisme que sur un coming out. Témoin d'un meurtre homophobe très jeune , Oscar ( superbe Connor Jessup) a du mal à assumer son homosexualité. Tout ce qui touche au plaisir est devenu suspect. Ses parents, complètement branques, l'un comme l'autre, divorcent. Il lui reste sa passion, faire des maquillages de ciné avec sa meilleure amie. Là où il est employé il croise Aliocha Schneider ( portrait craché de Niels) et il en tombe amoureux. Il faut qu'il lutte contre ses sentiments d'abandon, contre son attirance sexuelle, la bêtise de son père, l'indifférence de sa mère, ça fait beaucoup. Il y a un côté Rimbaldien dans ce film magnifiquement réalisé, aux images poétiques. Heureusement il y a un hamster qui .... A voir absolument.

mardi 12 décembre 2017

Santa et Cie


Santa & Cie d'Alain Chabat (FR) °° 1 h 35
Mazette! Trois jours avant le grand soir 92000 lutins du père Noël tombent malades, ils ont absolument besoin de prendre de la vitamine C. La mère Noël ( Audrey Tautou) joliment déjantée envoie son mari à Paris chercher le remède miracle. Rien évidemment ne va se passer comme prévu. Sympathique, divertissant, bourré d'idées, très rythmé, familial. Chabat revient à ses premières amours qu'on kiffait : le jeu de mot, les situations décalées, les apparitions de stars (Bacri, Timsit ... ) et le dialogue savoureux. Tout le monde à l'air de s'amuser et le couple Pio Marmaï- Golshifteh Farahani fonctionne à merveille. De plus les effets spéciaux sont réussis et les décors très "Charlie et la chocolaterie" sont beaux. A voir.

dimanche 10 décembre 2017

Bienvenue à Suburbicon


Bienvenue à Suburbicon de George Clooney (U.S) °° 1 h 44
L' Amérique est raciste, on s'en doutait un peu, mais Clooney reprend un scénario des frères Cohen pour nous en faire une satyre assez réjouissante. Cette ville charmante est un ramassis de frustrés qui veulent vivent entre eux, alors quand débarque une famille noire ! C'est panique à bord. C'est le jeu de massacre assuré.  Cela laisse tout son temps à Matt Damon ( qui jubile à jouer les très méchants) de peaufiner un petit meurtre avec l'aide de la belle Julianne Moore ( encore plus bête que méchante, quoique). La mise en scène aurait gagné à être plus inventive mais même si on devine tout du début à la fin, on est content de vivre avec eux, cette hécatombe jouissive.

samedi 9 décembre 2017

Seule la terre


Seule la terre de Francis Lee (G.B) °°° 1 h 44
Une ferme dans le Yokshire. Son père malade, sa mère morte il y a longtemps Johnny ( Josh O'Connor) est obligé de s'occuper de la ferme. Il a le visage sombre et l’œil triste. Le travail est dur dans les landes où le vent souffle sans cesse, il étouffe. De temps en temps il va en ville s'envoyer en l'air dans des lieux sordides et se bourrer la gueule. Puis débarque un très très beau roumain Gheorghe ( Alec Secareanu) qui va lui apprendre à aimer. ( il y a une scène initiatique de tendresses absolument poétique et émouvante) Faut voir comme le visage du garçon va s'allumer au fur et à mesure de leur aventure. C'est bouleversant. Le réalisateur ose le mélo et c'est tant mieux . Ce qui ne l'empêche pas de filmer des scènes de la vie de tous les jours magnifiques ( la naissance de l’agneau notamment). C'est un film rude mais plein d'espoir. A voir absolument.

Chambre 113


Chambre 113 (théâtre de Ménilmontant) ° mise en scène Vincent Vittoz
Une comédie musicale dans un hôpital ? Pourquoi pas ! Mais pour cela il faudrait avoir quelque chose à raconter, ou alors aller lorgner du côté de MASH d'Altman, apporter un peu de folie. Ici , nous avons de très bons chanteurs et comédiens qui n'ont rien à défendre. Une femme est tombée dans le comas après un accident et son mari volage culpabilise. Une bluette qui ne passionne pas, à part la chanson présentation du médecin chef très réussie. La mise en scène mollassonne n'arrange rien avec ses panneaux que les comédiens n'arrêtent pas de bouger dans tous les sens et dont les mouvements fatiguent. Bof mais à vous de voir.

vendredi 8 décembre 2017

Un homme intègre


Un homme intègre de Mohammad Rasoulof (Iran) °°° 1 h 58
Aucune échappatoire pour cet homme intègre. Il a quitté Téhéran où il avait déjà eu affaire au système pour élever des poissons rouges dans une ferme à la campagne. Il a une femme et un fils. mais la "Compagnie" reluque sur son terrain et fera tout pour l'éliminer. Entre désespoir et lutte acharnée, Reza va résister contre toute attente et contre tous. On sent qu'il est mal barré de toutes les façons. C'est une diatribe au vitriol du régime iranien, une dénonciation violente de tous les étages de la société. Reza est la personnification du courage de Rasoulof qui aura sans doute du mal à faire un nouveau film. Celui-ci se vit comme un polar haletant et anxiogène. Entre pots de vin, intérêts économique, religieux ( il y a un passage bouleversant avec une famille non musulmane), c'est un véritable cauchemar qui nous remue profondément . Reza Akhlaghirad est parfait dans ce rôle de taiseux bafoué. Et quelle fin! A mourir de rire, s'il est n'était pas aussi terriblement ironique; A voir absolument. 

mercredi 6 décembre 2017

Les gardiennes


Les gardiennes de Xavier Beauvois (Fr) °° 2 h 14
Les femmes travaillent aux champs, les hommes meurent au front. Le film de Xavier Beauvois commence doucement, tranquillement, silencieusement comme le sont souvent les paysans. On a pas besoin de parler. Elles attendent la mauvaise nouvelle. Une permission de l'aîné (Nicolas Giraud) fait deviner les douleurs futures. Puis celle du cadet (Cyril Descours, mon chouchou) va faire que l'intrigue, celle de l’émancipation des femmes, commence, grâce surtout à Iris Bry lumineuse, juste et émouvante et à Laura Smet, son miroir inversé, vraie et vulnérable. Un joli film, le premier d'une longue série pour Iris. A voir.

dimanche 3 décembre 2017

Angels in america


Angels in America de Tony kushner, mise en scène d' Aurélie Van Den Daele . Théâtre de "L'Aquarium"La cartoucherie.°°°° 4 h 20 + entracte 1/2 heure.
J'avais vu la série de Mike Nichols avec Meryl Streep et Al Pacino déjà poignante, mais cela n'a rien à voir avec l'émotion ressentie à l'aquarium devant cette troupe absolument magique. Une claque. Dans les années 80, quelques personnes face au SIDA, des gays bien sûr, mais aussi des hétéros, des hommes de pouvoir, un infirmier, des drag-queen et même un mormon ! Enfin, pour moi. 5 heures de spectacle qui sont passées sans que je m'en rende compte, j'en aurai bien repris une heure. La mise en scène est somptueuse: ce rideau perle en fond de scène qui permet les transparences et qui du coup offre une quantité de sorties possibles est une idée formidable, la pluie de balles, le distributeur ... La cage verre à vue où se multiplient les actions, les lieux. Et la distribution formidable: Antoine Caubet (Roy/Pacino) en tête et tous les autres. C'est un spectacle politique, irrévérencieux, audacieux, poétique aussi, et émouvant , terriblement. Un hommage aux exclus, aux marginaux, à ceux qui aiment la vie, les gens et leurs différences. Courez-voir cette pièce avec peut-être un mouchoir ou deux....

La villa


La villa de Robert Guédiguian (Fr) °°° 1 h 47
Cela commence tout doux, on retrouve avec plaisir nos amis de l'Estaque, ici frères et sœurs, au chevet du père malade, dans une villa qu'il a construite avec tous les amis du village. On se dit même: mais qu'est-ce qu'il va nous dire qu'il ne nous a pas déjà dit? Et puis petit petit arrivent les douleurs, les plaies non refermées, le passé, plutôt les passés qui ne sont les mêmes selon les personnes. On les découvrent au fur et à mesure. Frontalement avec Ariane Ascaride, caché sous un humour douteux pour Jean-Pierre Daroussin, culpabilisant pour Gérard Meylan. Mais ce qui m'a le plus touché c'est le voisinage Genneviève Mnich et Jacques Boudet couple vieillissant avec leur fils médecin ( Yann Trégouët) et Robinson Stevenin qui ressemble de plus en plus à son père, pêcheur amoureux et poète, qui jouent tous une belle partition. Un petit bijou au final qu'on n'a pas vu venir.

Nicole Rieu


Nicole Rieu (Essaïon) °°° 1 h15
Et de 9. C'est le neuvième concert de Nicole auquel j'assiste et c'est toujours aussi émouvant. Petite salle, on commence à reconnaître les spectateurs toujours fidèles. A 68 ans, sa voix monte encore très bien dans les aigus et elle chante toujours la "goutte d'eau" a cappella . Elle propose aujourd'hui de très belles chansons plus engagées sur les problèmes mondiaux ( les migrants, les passeurs, les travailleurs en fond de cale sur les gros bateaux de croisière- ma préférée ) quelques anciennes pour faire plaisir à tous et toujours sur les femmes (Olympes de gouges, l'Indienne etc ...) Julien Rieu de Pey qui l'accompagne et qui arrange les chansons nous a trouvé de nouveaux instruments qui collaient parfaitement avec son univers. Sans doute un jour pour un dixième ....

Le bonhomme de neige


Le bonhomme de neige de Tomas Alfredson ( U.S/ Suède/ G.B) ¤ 1 h 59
Une distribution 4 étoiles pour un film qui reste à faire. Même les efforts désespérés de Fassbender, arrivé sur le tournage au dernier moment pour remplacer l'acteur défaillant, n'arrivent pas à sauver du naufrage ce film de commande.On est très loin de la maîtrise de "Morse". Il y a trop de films à voir pour perdre du temps avec celui-ci.

mercredi 29 novembre 2017

12 jours


12 jours de Raymond Depardon (Fr) °°° 1 h 27
Hospitalisés contre leur gré, Depardon filme ces malades face aux juges qui doivent décider s'ils peuvent sortir. Ils sont tous porteurs de pathologie lourde qu'ils ne soupçonnent à peine. De temps en temps ils ont une minute de lucidité et puis retombent en mal-être. 12 jours c'est le délai maximal pour ordonner la prolongation des séjours devant le juge. Celui-ci qui n'est pas médecin suit généralement les décisions des psys ou docteurs qui ont affaire aux patients. De toutes ces rencontres ressortent des émotions diverses: une violence sourde, de l’incompréhension, des lapsus, la schizophrénie qui m'est mal à l'aise, quelque fois de l'humour souvent involontaire, de l'absurde, bref beaucoup de souffrance. Il filme en toute simplicité, sans parti pris. Du coup, l'on voit toutes les failles et tout le travail difficile des juges. Un film important.

mardi 28 novembre 2017

Thelma


Thelma de Joachim Trier (Norvège) °°° 1 h 56
Trier change d'univers et pour ma part j'en suis ravi. Un film qui lie le fantastique et les non-dits, la religion, la famille avec tous ses tabous, le passé trouble. C'est la bonne idée du film à la fois simple, une jeune fille tombe amoureuse d'une camarade de lycée et ne contrôle plus ses émotions, et complexe parce que jouant sur les craintes, les culpabilités. Le réalisateur nous donne plusieurs pistes possibles, on ne sait plus quoi penser. Il nous balade pour notre plus grand plaisir même si la réalisation est loin, très loin du film de teen-agers américain. Tout est feutré, bleuté. Quels sont les rôles du père, de la mère, de la grand-mère ? Étrange, sensuel et captivant et très bien interprété par la séduisante Eili Harboe. A découvrir.

samedi 25 novembre 2017

Marvin


Marvin ou la belle éducation d'Anne Fontaine (Fr) °° 1 h 53
On a connu Anne Fontaine plus inspirée. Si l'histoire est souvent émouvante grâce surtout à Jules Porier et Vincent Macaigne elle traîne quand même beaucoup de clichés. Le monde de Charles Berling parait artificiel et celui des "Deschiens" ressemble à "Affreux, sales et méchants" d'Etore Scola. Grégory Gadebois par contre compose un personnage à la fois détestable et fragile très intéressant. Mais cette métamorphose de Marvin doit être vue parce que porteuse d'espoir et pour certains remuera des souvenirs souvent douloureux mais initiatiques. A découvrir.

L'expérience interdite


L'expérience interdite de Niels Arden Oplev (U.S) ¤ 1 h 50
Rien. Voilà résumé en un mot le film. Cette bande d'étudiants qui provoque la mort pour "voir" ce qu'il y a après est d'une bêtise sans nom. La mise en scène est plate, aucune idée, aucune émotion. L'expérience de mort imminente c'est le spectateur qui la vit devant ce vide sidéral. Allez donc voir " la lune de Jupiter" ou économisez vos euros.

mercredi 22 novembre 2017

Mon ange


Mon ange d'Henry Naylor, mise en scène de Jérémie Lippmann ( Tristan Bernard) °°°
L'ange de Kobané aurait été tuée en défendant sa ville. Cette jeune kurde paysanne ( Lina El Arabi électrique) monologue dans un décors énigmatique, avec un jeu de lumière extrêmement riche et primordial pour la mise en scène d'une grande sobriété. On peut, on doit fermer les yeux pour savourer ce texte fort. Ses rêves de liberté pour cette fille éduquée vont s'évanouir et elle deviendra un sniper redoutable. C'est une véritable performance que Lina nous livre là, même sa voix devient une sorte de musique étrange. Je garderai mes réserves parce qu'hier j'étais très fatigué pour vous délivrer un avis objectif. De toutes les façons c'est une pièce à voir, ne serait-ce que pour découvrir Lina El Arabi si vous n'avez pas vu "Noces".

La lune de Jupiter


La lune de Jupiter de Kornèl Mundruczo ( Hongrie-All) °°°2 h 03
Aryan est un clandestin syrien. Il essaie de passer la frontière hongroise avec son père. Tous les deux sont tués, mais le fils se réveille fort d'un super pouvoir. Il vole tel un ange et exécute les vœux. Un chirurgien véreux va le prendre malheureusement en main. C'est un film magnifique, différent, politique, courageux quand on voit où en est la Hongrie de nos jours, surtout face au migrants et à sa politique violente envers eux. On se rappelle du déjà formidable "White god", et bien  Mundruczo continue ses propositions de cinéma incroyables, il ose tout, c'est un virtuose mais surtout il reste dans la générosité, il croit encore à l'humanité. On est évidemment très loin des machines américaines. Chapeau ! Osez vous aussi le super pouvoir hongrois.

Le semeur


Le semeur de Marine Francen (Fr)°° 1 h 40
Très jolie chronique rurale. En 1852, après le coup d'état de Napoléon III tous les hommes d'un village sont déportés ou exécutés. Les femmes se retrouvent seules, s'organisent, travaillent aux champs comme au foyer. Un jour au lavoir, elles décident que si un homme même inconnu venait à passer et à s'installer il serait à toutes. Un mystérieux et beau Jean (Alban Lenoir) débarque ... L'une est amoureuse, les autres la jalousent. Film trop sage et pas assez sensuel malgré la beauté des actrices. Images un peu trop parfaites mais c'est un premier film audacieux qu'on regarde avec un vrai plaisir.

dimanche 19 novembre 2017

Maryline


Maryline de Guillaume Gallienne (Fr)° 1 h 47
C'est un film qu'on a envie d'aimer mais il est si bizarrement construit qu'on reste extérieur. Il faut déjà une bonne heure pour s'intéresser à cette jeune femme qui n'est jamais là où il faut. D'une passivité sans nom, son rêve, devenir comédienne, on n'y croit pas une seule seconde. Et pourtant dès le début les gens sont là pour lui proposer des emplois qu'elle refuse de bien faire ( à l'usine, on le comprend mais sur un plateau). Puis arrive Vanessa Paradis qui nous réveille un peu tout ça, avec un phrasé à la Jeanne Moreau mais très vite elle disparaît, remplacé par Eric Ruf. On ne sait pas pourquoi ils s'intéressent à cette jeune femme qui a tout d'une tête à claque jusqu'à la pirouette théâtrale finale très réussie. (Où il se passe enfin quelque chose). Je ne sais pas trop quoi en penser vraiment. Faites-vous une idée.

samedi 18 novembre 2017

Happy birthdead


Happy birthdead de Christopher Landon (U.S) °° 1 h 37
"Un jour sans fin" chez "Çà " Un slasher movie assez drôle, bien ficelé qui entraîne une jeune étudiante odieuse dans une boucle temporelle. Elle revit sa dernière journée avant son assassinat sans fin, retrouve les mêmes intervenants qu'elle traite selon son humeur. Parodie sans prétention pour passer un bon moment. Plaisant.

vendredi 17 novembre 2017

Prendre le large


Prendre le large de Gaël Morel (Fr) °°° 1 h 43
Telle la fourmi obstinée Sandrine Bonnaire, magnifique, s'accroche à son travail. Elle refuse les indemnités qu'on lui propose pour garder au Maroc son poste délocalisé. On sait que l'aventure va être périlleuse voire impossible mais on tente d'y croire comme Edith qui n'a plus rien à perdre. Une dernière visite à un fils aussi égoïste que beau garçon et elle part. Tout va aller de mal en pis mais elle va se recréer une nouvelle famille pour un nouveau départ. Bonnaire excelle dans la générosité, la justesse, le courage, l'abnégation, c'est un superbe rôle que lui offre Gaël Morel pour un film sans doute improbable mais qui fait du bien même dans la douleur parce que plein d'espoir.

jeudi 16 novembre 2017

Le musée des merveilles


Le musée des merveilles de Todd Haynes (U.S) °°° 1 h 57
Deux enfants, deux mêmes destins qui s'entrecroisent. Ce film est une fable émouvante à deux époques distantes d'une cinquantaine d'années. Loin de "Carol" qui avait séduit beaucoup de gens mais qui m'avait laissé froid Todd Haynes signe ici  un récit d'enfance tout en s'adressant à des adultes. Le résultat est étonnant et très réussi. Les époques s'enchaînent sans discontinuité et l'on est sous le charme malgré un début un peu poussif. Tiré d'un roman de Brian Selznick (Hugo Cabret) il s'amuse avec le fait que les enfants sont sourds et nous obligent souvent au silence, à vivre ce silence comme le font les deux héros attachants et émouvants. Leurs arrivées à New York, excepté un vol à la tire est vécue comme une délivrance, un nouveau départ. Et l'on est ravi de visiter tous les recoins vrais ou fantasmés des musées de la grande pomme. Un vrai plaisir. Laissez vous séduire par cet objet différent des autres films pour ados.

mercredi 15 novembre 2017

Jalouse


Jalouse de David & Stéphane Foenkinos (Fr) °° 1 h 42
Karine Viard, comme d'habitude excellente, fait sa crise de la cinquantaine. Elle a tout pour être heureuse: une fille danseuse magnifique, un boulot qui l'épanouit, des amis sympas. Bon il lui manque un amant, mais quand il arrive, elle le pourrit grave. Elle se met à être jalouse de tout le monde: de sa fille, de son ex, de sa collègue trop jeune, trop belle, de son amie trop sage. Elle n'est pas que jalouse, elle est méchante, aigrie jusqu'à se fâcher avec tous. Perdue et agressive. C'est un festival Viard, d'odieuse, elle devient pathétique, puis touchante. Les dernières scènes sont très réussies et ne tombent pas dans la facilité, elles ouvrent vers un avenir plus serein. A voir. 

mardi 14 novembre 2017

Jeannette


Jeannette de Bruno Dumont (Fr) ¤ 1 h 50
Alors là, les bras m'en tombent ! "Le petit quinquin" c'était limite, "Ma loute" horripilant mais bon, les goûts et les couleurs... mais" Cette enfance de Jeanne d'Arc" est sans doute fait pour voir jusqu'où les critiques béats devant Dumont accepteront la limite à franchir. C'est une plaisanterie radicale, une grosse farce ridicule; il n'y a aucune audace, aucun cinéma juste le caprice d'un réalisateur qui a la "carte". On n'est pas dérouté juste triste, comme quand on est pris pour des crétins...

A beautiful day


A beautiful day de Lynne Ramsay (G.B) ¤ 1 h 35
Mais qu'avait fumé les jury du festival de cannes pour palmer " The square", donner le prix du scénario à un film qui n'en a pas et en plus un prix d'interprétation à Joaquin Phoenix qui traverse le film, marteau en main, avec une seule expression frappant à qui mieux mieux tout ce qu'il croise. C'est tout ce que je déteste: prétentieux et vain. Tout doit être glauque, sombre, abscons. Si Jo, qui s'est fait tabasser doit s'arracher une dent qui lui fait mal, il ne le fera pas dans sa salle de bain, non, mais dans une impasse suintante de pisse avec une tenaille ! Et tout est à l'avenant . Bref circulez, y a rien à voir.

dimanche 12 novembre 2017

La flûte enchantée


La flûte enchantée de W.A Mozart (Opéra comique) de Barrie Kosky & Suzanne Andrade sous la direction de Kevin John Edusei °°°
Quand le mélange du spectacle vivant et la vidéo fonctionne à merveille. On est sous le charme dès les premières scènes, fascinés par l'imagination délirante des auteurs. Quelle belle idée de transposer cette histoire dans le monde de Méliès, du cinéma muet, cela permet toutes les fantaisies, évitent grâce aux panneaux les explications introductives ennuyeuses. On est dans le visuel, dans le cabaret, dans la bande dessinée, la vaudeville, le music-hall et quelques fois des grands peintres. On reconnaît Buster Keaton, Louise Brooks (Pamina formidable), Nosferatu de Murnau (Monostatos) et même Tintin ... C'est poétique, drôle, surréaliste, magique donc souvent assez émouvant. L'interprétation générale est fabuleuse. On en sort des images plein la tête et avec une envie folle de chanter." Pa, pa, pa, pa, ..."

mercredi 8 novembre 2017

Tout nous sépare


Tout nous sépare de Thierry Klifa (Fr) ° 1 h 38
Et rien ne nous séduit. L'histoire est tellement croquignolesque qu'on s'ennuie de suite. On ne croit en rien et ni en personne. (Pardon Catherine je t'aime toujours). Le dialogue est affligeant. La réalisation mollassonne. Il y a deux trois moments à sauver où enfin quelque chose passe entre Deneuve et Nekfeu, mais pas plus. Mais à vous de voir.

Le Tartuffe


Le Tartuffe de Molière mise en scène Michel Fau (Porte St Martin) °°
Tout d'abord le décors étonne et séduit, comme un théâtre d'enfant géant en papier. Les costumes de Christian Lacroix épousent parfaitement l'ambiance. Et le spectacle commence. C'est un festival Christine Murillo. Elle sauve tout, car de mise en scène , il n'y en a pas beaucoup. Tout cela est figé, empesé à l'image de Michel Bouquet 91 ans qui fait ce qu'il peut, qui avance à petits pas comptés et qui souvent arrive à être incroyablement émouvant, peut-être parce qu'on craint à tout moment, le trou, la fatigue. Pour moi, c'est assez éprouvant. Michel Fau assume son côté baroque, kitsch mais c'est le texte toujours aussi prodigieux qui emporte l'intérêt. Par contre les "petits rôles"( même s'il n'y en a pas au théâtre) sont vraiment faiblards, voire pas très bons. C'est un mélange de classicisme et d'audace qui ne vont pas ensemble, le tout sans trop de rythme. A vous de juger.... 

dimanche 5 novembre 2017

Braguino


Braguino de Clément Cogitore (Fr) ¤ 50 mn
50  minutes qui paraissent des siècles. Si l'auteur ne prenait pas la précaution de nous expliquer le contexte on n'y comprendrait rien, déjà que ... On voit des enfants qui jouent au bord d'une rivière entourés de moustiques, une chasse à l'ours, son dépeçage. Les Braguine détestent les kiline. Bon et alors ? Ils deviennent paranos et puis ? Du grand n’importe quoi. Revoyez "Ni le ciel, ni la terre du même Cogitore une petite merveille. Circulez il n'y a rien à voir.

vendredi 3 novembre 2017

Carré 35


Carré 35 d'Eric Caravaca (Fr) °°° 1 h 07
Quand l'intime devient l'intérêt de tous. Cette histoire de famille, ce secret longtemps caché, chacun en a un dans sa propre famille. Et cette quête de la vérité chacun, un jour la fera. A sa façon, à son rythme. Eric Caravaca apprend l’existence d'une sœur morte à trois ans et dont il ne sait rien. Aucune image, comme si on avait voulu volontairement effacer le souvenir. Pourquoi ? Ce documentaire sensible, loin de tout règlement de compte remonte le temps, fait parler les acteurs du drame, essaie de démêler le vrai du déni. Et c'est passionnant, douloureux, surtout quand il pousse sa maman à ne plus escamoter la vérité. Mais tout est fait avec une infinie douceur comme la voix du narrateur. Émouvant.

Le fidèle


Le fidèle de Michaël R.Roskam (Bel/Fr) ° 2 h 10
Où est passée la virtuosité de l'auteur de "Bulhead"? Ce film d'amour interminable n'est pas autre chose qu'un petit thriller qu'on regarde avec ennui au début puis avec plus d'intérêt parce que sauvé par l'interprétation de Schoenaerts et Exarchopoulos. Si vous aimez les films de braquages en étant très indulgent. Bof.

jeudi 2 novembre 2017

Mise à mort du cerf sacré


Mise à mort du cerf sacré de Yorgos Lanthimos (U.S/ Grèce) °° 2 h 01
C'est un film pas tout à fait convaincant et pourtant fascinant. Dès le début l'angoisse est là. Cette famille idéale, père chirurgien du cœur, mère ophtalmo, enfant brillants vivent dans une villa aussi somptueuse que froide. Toutes les actions, les dialogues sont comme robotisés et créent un humour noir assez réussi et puis quand l'adolescent entre en scène, on passe par toutes les interrogations: transfert vers un référent adulte, plus ? chantage pour quelque chose qu'on ignore encore ? Le fantastique s'invite, alors pour exécuter une vengeance calculée. Étrange et inquiétant. pourquoi pas .

vendredi 27 octobre 2017

Corps et âmes


Corps et âmes d'Ildikò Enyedi (Hongrie) °°° 1 h 56
Endre est le patron d'un abattoir ( les scènes dans celui-ci sont assez éprouvantes), Maria est contrôleuse qualité. Elle est psychorigide, maniaque, coincée. Elle vit dans un monde parallèle où règne l'ordre et l'ordre. Mais toutes les nuits ces deux êtres font le même rêve. Ils sont cerf et biche. Parallèle entre un monde animal harmonieux et celui cruel de l’abattoir. Tous les deux sont handicapés de la vie, l'un physiquement l'autre mentalement. C'est une très belle histoire d'amour qui va mettre du temps à s'affirmer servie par une magnifique mise en scène à la fois glaciale et sensuelle. Ours d'or à Berlin. A découvrir.

Épouse moi mon pote


Épouse moi mon pote de Tarek Bouladi (fr) °° 1 h 32
Franchement ce n'est pas la farce lourde qu'on aurait pu croire. Tarek et Philippe Lacheau ne se moquent pas des gays mais jouent sur l'image qu'ils ont dans la société. C'est un film généreux, drôle avec plein d'idées. Rien de graveleux. Il y a les gags récurrents ( le chien et son maître aveugle, clin d’œil au poisson "Wanda") Ce n'est pas du Lubitsch mais on passe un très bon moment. ( et il y a Philippe Duquesne...)

jeudi 26 octobre 2017

Au revoir là-haut


Au revoir là-haut d'Albert Dupontel (Fr) °°°° 1 h 57
Alors là, chapeau ! C'est un immense pari qu'a réussi de façon magistrale Dupontel. Ce film est un bonheur du début jusqu'à la fin, sans aucune fausse note: les scènes s'enchaînent dans un rythme endiablé, maîtrisé, sans jamais lasser, ni montrer de quelle virtuosité l'auteur est capable. Les reconstitutions de la première guerre mondiale ou de la belle époque sont grandioses. Tout est là. Les costumes, les décors semblent vivants. L'univers de Pierre Maître est sublimé par les inventions cinématographiques du réalisateur. Et cette magie des masques qui est une force incroyable à la limite de la magie. Il y a du Gaston Leroux dans ce film. On sent que Dupontel avait à travers cette histoire des choses à nous dire, à dénoncer ( le patriotisme, le capitalisme, la bourgeoisie... ça fait un bien fou. Et alors que dire de la distribution? Ils sont tous formidables : Nahuel Pérez Biscayart ( génial) Dupontel bien sûr , super émouvant mais tous les autres , Niels Arestrup, Laurent Lafitte (en salaud magnifique qu'on adore détester)  Emilie Dequenne, Vuillermoz, Mélanie Thierry jusqu'au tous petits rôles Philippe Uchan, Gilles Gaston Dreyfus, Kyan Khojandi et Héloïse Balster. Courez voir ce film 

Numéro une


Numéro une de Tonie Marshall (Fr) °° 1 h 46
En cette période de dénonciations des harcèlements sexuels au travail, voilà un film qui tombe à pique. Il s'agit ici de dénoncer les luttes de pouvoir, celui unilatéral des hommes au sommet des entreprises du CAC 40. Par le truchement d'un club féministe tenu par Francine Bergé, Emmanuelle Devos va relever le défi de "voler" la place de P.D.G qui était réservée de droit d'homme à un protégé de Richard Berry très bien en coq sûr de lui. C'est un beau personnage que défend la comédienne qui passe par toutes sortes d'émotions selon les chausse-trappes qu'elle doit éviter. Intéressant et bien mené.


mercredi 25 octobre 2017

Zombillenium


Zombillénium d'Arthur De Pins et Alexis Ducord (Fr) °°° 1 h 20
Très belle idée que ce parc d'attractions construit sur une ancienne mine et peuplé des êtres qui en sont morts. Tous les monstres s'y côtoient Vampires, Loups-garous, Zombies. Mais le parc géré de loin par le diable lui même est en faillite. C'est une critique amusante mais réelle de notre monde de consommation, du capitalisme, opposant  nouveau patron ou à l'ancienne. Il y a des références à plein de films ,Twilight, Hellboy,  bien sûr mais aussi "la folie des grandeurs" et plein d'autres qu'on s'amuse à retrouver. Et passer de Pierre Bachelet au rock... A voir ( surtout que c'est Benjamin Massoubre, mon cousin, qui en a fait le montage.

Coexister


Coexister de Fabrice Eboué (Fr) ¤ 1 h 30
J'avais beaucoup aimé le" crocodile du Botswanga", c'est en confiance que j'allais voir ce nouvel opus d'Eboué. Quelle déception. Pour moi, rien ne fonctionne, tout est lourd, bien pensant avec deux, trois provocations qui tombent à plat. L'idée n'était pas vilaine que ce trio de diversité religieuse mais ces bras cassés ne nous intéressent pas. Aucun n'est sympathique, ni attachant. Et puis surtout ce n'est pas drôle. A vous de voir.

mardi 24 octobre 2017

Taxi Sofia


Taxi Sofia de Stephan Komandarev (Bulgarie)°°° 1 h 43
Très belle surprise que ce film bulgare. Pendant 1 h 40 on prend des taxis dans la ville de Sofia et l'on croise des êtres passionnants. Le pré-générique est génial et donne le ton de ce film malin. Bien sûr cela rappelle Jafar Panahi mais en cent fois mieux. Ici, ils ont tous quelque chose à défendre, à dénoncer, à hurler, dans un monde dur, souvent filmé de nuit où ne circulent que les taxis. On découvre le pays bulgare que l'on ne connait pas du tout et sa capitale. Entre la jeune fille qui se prostitue, le banquier véreux, le pauvre type exploité, le prof malmené prêt à se suicider, le vieux qui pleure son fils dans les bras d'un chien errant. C'est fort, c'est redoutable: le reflet sans complaisance d'une société moribonde que même les quelques traits d'humour ne pourront pas sauver. A voir. 

Le jeune Karl Marx


Le jeune Karl Marx de Raoul Peck (Fr/All/Bel) °° 1 h 58
La classicisme du film n'en retire pas l'intérêt. Quatre années de la vie de Marx et d'Engels dont je ne connaissais rien: leur relation, leurs rencontres avec d'autres penseurs de l'époque ( Proudhon joué par Olivier Gourmet), leur joutes politiques lors de réunions. Tout est passionnant. Les acteurs sont très bons. Après "I am not your Negro" le réalisateur surprend mais réussit assez bien son tournant.

lundi 23 octobre 2017

The square


The square de Ruben Östlund (Suède) ° 2 h 25
Pensum bavard, inégal et interminable. Certes il a du talent Östlund , la scène du happening avec l'homme singe est vraiment très réussie et crée un malaise formidable. Mais à part ça? Pas grand choses. Beaucoup de scènes ne sont absolument pas provocatrices juste agaçantes et redondantes. Celles parallèles du porte-feuille et du gamin frisent le ridicule. Il y avait de quoi sonder la suffisance et la médiocrité du monde de l'art d'une façon aussi cruelle sans se perdre dans la radicalité un peu facile et convenue. Pourtant ici et là, autre que la grande scène, il y a de bons moments à sauver ( l’interview)  mais très peu et certaines formidables qui sont gâchées par une pirouette débile ( la scène de baise). Un film à voir pour se faire une opinion. P.S: Et dire qu'il a évincé " 120 battements par minute" ou "Faute d'amour" difficilement compréhensible. 

samedi 21 octobre 2017

Fausse note


Fausse note de Didier Caron ( & mise en scène)°° Théâtre Michel.
C'est un spectacle que l'on peut voir comme dirait le "canard enchaîné" mais dont la trame est assez convenue. On sait à l'avance ce qui va se passer même la chute finale. Ceci dit les comédiens s'en sortent plutôt bien. On est content de retrouver Christophe Malavaoy qui avait disparu. Tom Novembre ( que j'adore est moins convaincant ici). Non c'est surtout la mise en scène qui est mollassonne. Ce semblant de porte qui fait que les entées et sorties deviennent ridicules. De bons moments et d'autres plus poussifs. A vous de voir.

vendredi 20 octobre 2017

Detroit


Detroit de Kathryn Bigelow (U.S)°°° 2 h 23
C'est un véritable film de guerre que nous propose Bigelow. Les émeutes raciales de la ville qui se transforment en un drame assez insoutenable dans un motel. On est loin de l'ambiance musicale Motown liée à la cité . C'est une dénonciation implacable des agissements intolérables des policiers de l'époque - en espérant qu'ils aient changé depuis - symbolisée par ce huis clos où a eu lieu les trois meurtres de jeunes noirs et la maltraitance des autres. Mais la réalisatrice montre aussi les descentes dans des fêtes jugées illégales, les arrestations arbitraires, la colère qui gronde et le quartier qui devient en champ de batailles. L'interprétation est impeccable, la réalisation nerveuse, efficace et maîtrisée. Bref un excellent film à voir.

jeudi 19 octobre 2017

Danielle Darrieux ( France inter)

Ses initiales DD ont été célèbres bien avant BB. Danielle Darrieux, l'actrice qui pouvait tout jouer, nous a quittés.
Elle pouvait tout jouer. Du drame à la comédie, de Ophuls à Ozon en passant par Decoin, en huit décennies de carrière, Danielle Darrieux a traversé l'histoire du cinéma français.
FRANCEINTER.FR

mercredi 18 octobre 2017

L'atelier


L'atelier de Laurent Cantet (Fr)°°° 1 h 53
Antoine ( Matthieu Lucci impressionnant) participe à un atelier d'écriture mené par Marina Foïs à La Ciotat. Il partage des causes nationalistes sans trop les assumer, fait des virées nocturnes avec ses potes en jouant avec une arme. Il aime provoquer les autres participants avec une logique implacable. C'est un être agaçant et fascinant. On a envie de le baffer et pourtant sa lettre finale explique beaucoup. Il est vrai que l'ennui peut être source d'ennuis. C'est un solitaire, misanthrope qui aime la confrontation. Il fascine Olivia, l'écrivaine parce qu'elle sent en lui un danger, un intérêt même pou un futur roman. Mais jusqu'où cette fascination peut-elle fonctionner sans risque. Superbe dialogue et scénario de Robin Campillo ( 120 battements)et Laurent Cantet . Dérageant, énervant et passionnant.