vendredi 23 décembre 2016

Assassin's creed

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                                                         Assassin's creed de Justin Kurzel (U.S) °° 1 h 56
Par l’intermédiaire d'une machine appelée l"Animus" capable de remonter le passé génétique du héros (enfin c'est ce que j'ai compris) des méchants templiers veulent se servir de celui-ci (toujours aussi sexy, Michael Fassbender)  pour trouver la "pomme de la discorde" détenue par un sultan. Au cours de ses voyages successifs aux temps de l'inquisition il se rendra compte de l'imposture et rejoindra les assassins. ( les gentils comme leur nom ne l'indiquent pas) Heureusement qu'il est là pour donner un peu de chair à cette histoire mille fois vue. Les décors de l’Espagne sont superbes, dommage qu'on n'y voit que les toits. Pour ados qui s'ennuient.

Les fiancés de Loches

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                                              Les fiancés de Loches (Michodière) °°°
Joie de vivre et quiproquos . Un petit Feydeau et Desvallières font du bien de temps en temps.Eugène Gévaudan , son frère, sa sœur montent à Paris pour trouver chaussures à leurs pieds. Mais l'agence matrimoniale a fermé et par un concours de circonstance comme seul sait l'inventer Feydeau, ils se retrouvent employés sans le savoir comme domestiques chez le docteur Saint-Galmier qui a une maîtresse  aux mœurs légères à qui il a promis le mariage et qu'il rencontre par hasard le jour où il doit signer son contrat de mariage avec une jouvencelle ..... Vous voyez tout est simple. Drôle, joyeuse, chantante, cette comédie musicale est vraiment réussie. Tous les comédiens se donnent à fond pour nous faire passer une très bonne soirée; merci à eux;

jeudi 22 décembre 2016

Les 20 meilleurs films de l'année 2016

Même s'il n'y a pas eu de véritables chefs-d'oeuvre , l'année 2016 nous a offert de très belles choses.
Sur les 220 films vus dans les salles voici ceux qui m'ont apporté le plus de plaisir. Tout cela est très subjectif
1- Viva de Paddy Breathnach (Cuba/Irl)
2- Mekong stories de Phan Dang Di ( Vietnam)
3- Belgica de Felix Van Groeningen (Bel)
4 - Elle de Paul Verhoven (Fr)
5 - Le garçon et la bête de Mamoru Hosoda (Japon)
6 - Les premiers, les derniers de Bouli Lanners ( Fr/Bel)
7 - Zootopie de Byron Howard, Jared Bush & Rich Moor (U.S)
8 - L'économie du couple de Joachim Lafosse (Fr)
9 - Merci patron de François Ruffin (Fr)
10 - La nouvelle vie de Paul Sneijder de Christian Vincent (Fr)
11 - Une pierre, deux coups de Fejria Deliba (Fr)
12 - Voyage à travers le cinéma français de Bertrand Tavernier (Fr)
13 - Ma vie de courgette de Claude barras (Fr)
14 - Quand on a 17 ans d'André Téchiné (Fr)
15 - Frantz de François Ozon (Fr)
16 - Court (en instance) de Chaitanya Tamhane (Inde)
17 - L'histoire du géant timide de Dagur Kari (Isl)
18 - Les animaux fantastiques de Davis Yates (U.S)
19 - Les ogres De Léa Fehner (Fr)
20 - Jodorowsky dune de Frank Pavich (U.S)
Il faut faire un choix; tant pis pour les "Innocentes" ou "Dans les forêts de Sibérie"

Mais il y a aussi les pires:
1- Ma loute de Bruno Dumont
2- Arrête ton cinéma de Diane Kuris
3 - Ave Cesar des frères Cohen
4 - High rise de Ben Wheatley
5 - A bigger splasch de Luca Guadagmino
6 - The neon demon de Nicolas Winding Refn
7  - Folles de joies de pablo Virzi
8 - Brice de Nice 3 de James Huth
9 - Sausage party de Conrad Vernon et Greg Tienan
10 - Personal Shopper d'Olivier Assayas.
ET voilà ceux-là vous les mettez dans l'ordre que vous voulez....

Meilleurs acteurs, actrices, révélations étrangers 2016

Meilleurs acteurs étrangers 2016:
Stef Aerts & Tom Vermeir (Belgica)

Nominés: Peter Saasgaard (Experimenter), Gummar Jonsson (Le géant timide), Jake Gyllenhall (Démolition), Bryan Cranston (Trumbo)

Meilleure actrice étrangère: 2016
Sonia Braga (Aquarius)
Nominées: Brie Larson (Room), Paula Beer (Frantz)
Meilleur second rôle masculin étranger:
Greg Kinnear (Brooklyn village) &
  Louis C.K ( Trumbo)

Meilleur second rôle féminin étranger:
Laura Linney (MR Holmes)
Nominées: Helene Mirren (Trumbo), Diane Lane (Trumbo)

Meilleure révélation étrangère:

Hector Medina Valdes (Viva)

Meilleurs acteurs, actrices, révélations 2016

Meilleur acteur français: Cédric Kahn (L'économie du couple)
Nominés; Albert Dupontel ( Les premiers), Bouli Lanners (Les premiers) Thierry Lhermitte (La nouvelle vie ...)
Meilleure actrice française:
Marina Foïs (Irréprochable)
Nominées: Nathalie Baye (Préjudice), Lou de Läage (Les innocentes),Diane Kruger (Sky), Soko (La danseuse) Marianne Denicourt (Médecin de campagne)
Meilleurs seconds rôles masculins français: Damien Chapelle (Peur de rien)
David Murgia (Les premiers, les derniers)

Nominés: Paul Hamy (Peur de rien), Cédric Kahn (Un homme à la hauteur)
Meilleur second rôle féminin français:
Mélanie Thierry (Les innocentes)
Nominée: Sandrine Kiberlain ( Quand on a 17 ans)
Meilleures révélations françaises:
Kacey Mottet-Klein (Quand on a 17 ans)
Manal Issa (Peur de rien)
Déborah Lukumuera & Oulaya Amama (Divines)

Paterson

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                                                   Paterson de Jim Jarmush (U.S) °°°1 h 55
Balade poétique. Adam Driver chauffeur de bus est aussi poète. Il est marié à Golshifteh Farahani qui est plutôt créatrice en tout, tapisserie, draperie, musique mais plus particulièrement en noir et blanc et de préférence à motifs rayés ou ronds voir ondulés.Une semaine de vie chez ce couple optimiste qui se nourrit de mots et d'amour complètement à l'ouest. Elle reste enfermée avec ses travaux domestiques, lui après son boulot le soir va promener l'horrible chien et s'arrête dans un bar où il rencontre quelques figures de la ville de Paterson (qui est aussi son patronyme). C'est une fable nonchalante et répétitive , troublée par quelques incidents légers et plutôt humoristiques de parcours et qui subit quantités de variantes qui en font le sel. Pour esprit ouvert et surtout rêveur.

mercredi 21 décembre 2016

La prunelle de mes yeux

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                                                                           La prunelle de mes yeux d'Axelle Ropert (Fr) °1h30
Comédie romantique qui a du mal à démarrer parce que la rencontre entre les deux jeunes et très sympathiques comédiens débute de façon caricaturale. Ils s'insultent, se méprisent et d'un coup, on ne sait pas trop pourquoi, s'aiment. Pourtant un certain charme opère: Mélanie Bernier et Bastien Bouillon y croient et donnent beaucoup. Après "Mariage à la grecque" un autre film chez nos amis hellènes qui aurait pu, vu le sujet s’appeler: " Allez vous faire voir chez ... " Bof

Souvenir

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                                                        Souvenir de Bavo Defurne (Bel/Fr/Lux)°° 1h30
Encore une performance d'actrice pour Isabelle Huppert qui porte ce film fragile à bout de bras joliment secondé par Kévin Azaïs. On ne devrait pas y croire mais globalement ça fonctionne. Tout sauf les chansons. L'univers d'usine, les moments de solitude, l'histoire d'amour entre Laura et son très jeune boxeur par contre sont tout à fait crédibles. Ces improbabilités comme par magie deviennent naturelles et belles. C'est la revanche des petites gens, ces sans vrais-talents, qui pour une fois vont vivre une utopie étonnés comme nous d'y parvenir. Pourquoi pas. 

mardi 20 décembre 2016

Rogue one

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                                                      Rogue one de Grareth Edwards (U.S) °°° 2h13
Pari réussi et comment ! Même si certaines personnes ( mon voisin de séance) sont totalement hermétiques à cette aventure, ce spin off offre une mise en scène virtuose. La rébellion va réussir à voler à Dark Vador les plans qui permettront plus tard à détruire l'étoile noire. On est toujours au cœur de la mitraille, en plein dans l'action. Et elle est présente du début à la fin. C'est sombre. Ces aventures me font toujours penser à celles de Zevaco et de son" Pardaillan", il n' y a que les costumes qui changent. L'espoir, l'utopie et la solidarité soudent toujours les héros. Mais j'aime surtout tous ces êtres sortis de l'imagination infinie des créateurs, ces paysages merveilleux, ces habitats Pétra-désertiques incroyables et cette sorte de cour des miracles grouillante. On est de nouveau un petit garçon à qui on a offert un beau jouet. ( A part bien sûr mon voisin qui préfère redisserster sur "premier contact", lol). A voir.

Premier contact

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                                                            Premier contact de Denis Villeneuve (U.S /Can)°° 1h56
Tiré d'un écrit de Ted Chiang, cet essai philosophique a le mérite de quitter les sentiers battus de la SF. On est plus, sur une réflexion métaphasique, sur la communication, le langage que sur une avalanche d'effets spéciaux. Même si ces énormes moules sont tout à fait ciné-géniques. Villeneuve impose un rythme extrêmement lent, sourd, opaque et finalement abscons. De très belles trouvailles, toutefois, notamment cette avancée dans le boyau où l'apesanteur n'existe plus. S'il n'apporte pas une vision vraiment nouvelle ( on pense au choc de la "rencontre du troisième type") il oblige à notre esprit à explorer des pensées complexes qui n'ont rien à voir avec le film mais avec notre place dans la spirale de la vie. A découvrir.

Personal shopper

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                                                     Personal Shopper d'Olivier Assayas ( Fr) ¤ 1h45
Il faut s'intéresser à une jeune femme ( Kristen Stewart qui, de film en film, continue à faire la gueule, qui subjugue  les critiques du monde entier ce qui reste un mystère pour moi) qui achète des fringues hors de prix à une star capricieuse et qui veut entrer en relation avec son frère mort ! Sic!
C'est juste un film publicitaire pour placer des marques et offert à une femme dont il est visiblement amoureux. Il aurait du lui offrir un beau bijou cela aurait été plus simple. Prix de la mise en scène à Cannes ! pour une suite ridicule d'appels sur smartphone; la scène du train en devient risible. Au secours!

lundi 19 décembre 2016

Coluche

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                                                           Coluche (Mairie de Paris) °°
Juste pour le plaisir de retrouver celui qui nous a fait tant rire et réfléchir. On croise ses copains de Charlie, d'Europe 1, des restos, de Canal + (de la bonne &poque). Quelques portraits géants, des dessins, des extraits de film. Une petite salle pour son enfance. C'est encore dans nos mémoires et tellement fort qu'on a rien oublié. Nostalgie.

Manchester by the sea

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                                                 Manchester by the sea de Kenneth Lonergan (U.S) °° 2h18
Ce film va plaire, on est toujours content de voir des plus malheureux que soi. Et là le héros est servi: il est confronté à chaque période de sa vie à des morts atroces. Et il résiste. Il gère. Il organise. Il chaperonne. Le problème pour moi c'est Casey Affleck (qui va rafler la statuette du meilleur acteur aux futurs Oscar, c'est sûr) avec cette voix murmurée, mignardée, elle m'insupporte. Il porte tous les malheurs du monde sur son épaule et cela pendant 2 h 18 avec un flegme étonnant.c'est beaucoup, beaucoup trop. Il a oublié le plaisir, le désir, il est gardien d'immeuble et aide plombier et revient au bord de mer  à Manchester affronter son passé. Pendant le film je voyais Jake Gyllenhaal dans ce rôle magnifique et toute l'humanité qu'il aurait apporté avec son regard de chien battu. C'est aussi une chronique d'un petit village intéressante. A vous de voir 

dimanche 18 décembre 2016

Sully

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                                                        Sully de Clint Eastwood (U.S) °° 1h35
Qu'est-ce qu'un héros aux états-unis aujourd'hui ? Même la figure absolue du rêve américain, l'être qui se transcende, qui sauve des vies est sujet aux  manipulations des financiers des grandes firmes ( ici l'aviation). L'acte , on s'en fout. Il est question par tous les moyens d'éviter de payer les victimes et fi du bel héros positif, sain, gentil et compétant. Tom Hanks tout en retenue compose un capitaine droit, humble, sans aucun cabotinage qui a quatre minutes pour peut-être sauver 155 vies et plusieurs semaines pour lutter contre les experts qui le jugent comme un imposteur égocentré. Mais c'est la mise en scène au montage fantastique qui éblouit ici. Quelle virtuosité! A voir.

samedi 17 décembre 2016

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Carole Matthieu de Louis-Julien Petit (Fr) °°°
Médecin du travail dans une entreprise aux techniques managériales écrasantes, Carole Matthieu tente en vain d’alerter sa hiérarchie des conséquences de telles pratiques sur les employés. Lorsque l’un d’eux la supplie de l’aider à en finir, Carole réalise que c’est peut-être son seul moyen de forcer les dirigeants à revoir leurs méthodes. C'est le synopsis du film de Louis-Julien Petit déjà réalisateur de l'admirable "Discount". La mise en scène est plus marquée, plus lourde. On aurait aimé suivre avec plus de compassion Isabelle Adjani dont le visage figé gène énormément, cette femme qui endosse toutes les souffrances de ces employés bafoués est un rôle en or. Froid mais très intéressant. 

vendredi 16 décembre 2016

Baccalaureat

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                                                            Baccalaureat de Cristian Mungiu (Roumanie) °°° 2h08
Il est médecin, honnête ( on peut l'être en Roumanie) mais sa fille qu'il aime par dessus tout se fait violenter la veille de passer son bac. Elle a un bras dans le plâtre et est traumatisée. Commence une longue série angoissante de compromis, de demandes d'aide, de pots de vin, à la limite de la corruption qu'il dénonce par ailleurs. Mais tout cela, grâce à une mise en scène redoutable, est fait subtilement, concrètement, irrémédiablement. On suit la vie de chacun, le femme délaissée, l'amante isolée, la jeune fille fille perturbée et ce père qui par amour tombe ses principes pour offrir l'avenir qu'il n'a pas su choisir pour lui même. Il veut oublier sa propre médiocrité, ses abandons face au régime de l'après Ceausescu.  Très joli film porté par Adrian Titieni bouleversant.

jeudi 15 décembre 2016

Afficher l'image d'origineUne chambre en Inde d'Ariane Mouchkine (Cartoucherie) °
Le plateau de la Cartoucherie reste magique, il semble se prolonger à l'infini. Mais cette fois-ci je n'ai pas suivi la proposition d'Ariane. Bien sûr tous ce qu'elle dénonce, je le partage. L'horreur terroriste, la maltraitance faite aux femmes, au théâtre, et tout ce qui nous heurte de par le monde. Il y des moments visuellement très beaux ( les jeux de lumières) mais on s'ennuie beaucoup quand arrive les moments du Theru Koothu, théâtre indien de Pondichéry La mise en scène est prévisible, répétitive et pas éblouissante comme d'habitude.( par exemple les déplacements outrés de certains personnages) Je reconnais le travail immense fait par la troupe mais pour quelle émotion ? Les passages humoristiques tombent à plat. Bref elle a voulu parler de tous les théâtres, elle part dans toutes les directions et m'a abandonné en chemin. Visiblement certains ont beaucoup aimé, donc à vous de vous faire une opinion.

mercredi 14 décembre 2016

Ballerina

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                                                       Ballerina d'Eric Summer et Eric Warin (FR/can) °° 1h29
Deux orphelins s'échappent de leur pension pour réaliser leur rêve: elle veut devenir danseuse , lui inventeur. Elle pénétrera à l'Opéra, lui rencontrera Eiffel. C'est exactement un mélange de Cendrillon, de Maléfique  et de l'âge heureux de mon enfance sur les toits de l'Opéra. Classique, charmant on a l'impression de connaître déjà les personnages ( des cousins proches de Quasimodo, du major d'homme de Frankenstein junior) mais cela manque de folie et d'émotion. Par contre Paris 1900 est remarquablement revisité. Pour ceux qui ont du cœur.

A jamais

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                                                            A jamais de Benoit Jacquot (Fr) ¤ 1 h 26
Du titre, on garde "jamais" et l'on ajoute "plus" devant. Ce film est une souffrance, on n'image pas un seul instant qu'il y a juste quelques temps Benoit jacquot réalisait " Le journal du femme de chambre" ou le sublime " Adieux à la reine". On dirait une aventure foireuse des années 70: un homme épouse une femme, meurt , sa veuve vit avec son fantôme. Mathieu Almaric devient insupportable dans ses  mêmes mimiques et Julia Roy se demande ce qu'elle fait là. Pauvre Jeanne Balibar, elle ne méritait pas ça. Rien à sauver. 

mercredi 7 décembre 2016

Ma' Rosa

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                                                                            Ma' Rosa de Brillante Ma Mendoza (Philippines) °° 1h50
J'ai eu un peu de mal à compatir aux malheurs de cette mère "courage" qui est quand même dealeuse sans beaucoup de scrupules, rançonnée par des flics véreux. Elle sauve surtout ses fesses et celle de sa famille en dénonçant comme d'autres l'on fait avant elle ses fournisseurs. Dans cette histoire ce sont plutôt les enfants qui méritent toute notre sympathie et notre compassion. Ce sont eux les courageux qui se sacrifient. En tout encore un film qui ne donne pas du tout envie de partir en vacances aux Philippines. Manille a l'air encore plus glauque que l'enfer: il y règne la corruption à tous étages, la misère, la mauvaise météo , la saleté .... La mise en scène caméra à l'épaule souvent épuisante n'arrange rien. Prix d'interprétation surestimé, je pense.

Rocco

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                                                              Rocco de Thierry Demaizière et Alban Teurlai (Fr) ° 1 h 43
L'idée était intéressante mais le résultat est très décevant. On apprend rien de la vie incroyable de Rocco Siffredi. 1500 films à son actif (sans jeu de mots) et plus de 5000 partenaires. un record dans ce métier. On nous montre des castings vraiment dérangeants avec des actrices aux comportements que je n'arrive pas à très bien comprendre , là est le côté réussi du documentaire. Mais ses fils auraient sans doute aimé être ailleurs. Je ne crois pas beaucoup aux complicités montrées ici entre acteurs et crois plutôt à la dureté des tournages pas si idylliques que ça. Les larmes de l'étalon ne m'ont pas plus ému que ça. Bof.

Une vie

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                                                        Une vie de Stephne Brizé (Fr) °°° 1 h 59
Adaptation brillante du roman de Maupassant que l'on a tous lu au lycée. Stéphane Brizé a délaissé le classicisme pour jouer avec l’expressivité de la lumière utilisant des répliques du quotidien accompagnées d'un son vrai au plus près des personnages. Une main qui caresse, le vent qui fait bouger des feuilles, un regard, un mouvement du corps en disent plus long qu'une écriture appuyée et fidèle. Il ellipse, il choisit, il tranche et c'est diablement efficace, le malaise est présent tout le temps. Les comédiens sont tous très bien. Juste peut-être un peu long. Après "la loi du marché" Brizé nous propose encore un regard autre et intéressant. A voir.

dimanche 4 décembre 2016

L'ornithologue

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                                                        L'ornithologue de Joào Pedro Rodrigues (FR/Por) °° 1 h 27
En une scène de "Elle s'en va" j'étais tombé amoureux de Paul Hamy. Ici il explose, il est prodigieux. D'abord dans son petit kayak, ornithologue, il observe longuement les oiseaux dans des paysages magnifiques au Portugal , puis il est kidnappé par des chinoises suspendu à un arbre, hyper sexy, puis dragué par un berger puis ... enfin petit à petit il se transforme en  Saint-Antoine. Tout le début est grandiose mélange d’irrationalité et de fantasmes dans un décors naturaliste. Et l'on comprend enfin que c'est une évocation  de la vie du saint façon Rodrigues et là cela part en cacahuète. ( les animaux empaillés et les amazones) Mais il y a les yeux clairs de Paul Hamy, ce corps sculpté, sorte d'objet érotique. Il est lumineux et en même temps innocent et résigné, jusqu'à la transformation. A découvrir, pour public curieux et ouvert.

vendredi 2 décembre 2016

Ares

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                                                               Ares de Jean-Patrick Benes (Fr) °°° 1 h 20
Nous sommes en 2035. Le monde a continué de se déliter doucement. Paris est devenu cauchemardesque : une horreur plausible, même vraisemblable dans un avenir proche. Les multinationales ont remplacé les dirigeants et elles ont inventé de nouveaux jeux de cirques pour tester leur produits sur des cobayes humains plus ou moins volontaires. Des produits mortels sont prescrits sans états d'âmes par ces riches manipulateurs. Les gens meurent par milliers. Un seul résiste à l'injection: le patient zéro qui devient une denrée précieuse, Arès ( Ola Rapace, sensationnel, en dieu vivant bodybuildé taiseux au grand cœur). On kidnappe sa sœur, pour la sauver il accepte de remonter sur le ring après avoir pris ce dangereux médoc. C'est formidable ! Il y a une ambiance à la Blade Runner : le Paris des rues est incroyablement réaliste, avec ses tentes pour SDF, ses suintements permanents, ses néons glauques, ses publicités géantes jusque sur la Tour Effeil. Et quel bonheur de retrouver une histoire simple, avec de vrais personnages qui ont tous un vrai rôle à défendre (Hélène Fillières, Micha Lescot, Thierry Hancisse ...) De la SF, du bonheur, et c'est français monsieur.... Allez, on y va...