mercredi 30 novembre 2016

Sausage party

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                                                       Sausage party de Conrad Vernon et Greg Tiernan (U.S) ¤ 1 h 29
Une animation grivoise, je m'en pourléchais les babines ! Et puis une bonne idée ne fait pas un bon film. C'est insupportable. Les personnages tous très laids, hurlent du début à la fin avec un débit de mitraillettes assourdissants comme l'est la musique qui finit par nous achever totalement. Pas une réplique de drôle et pourtant le cul ça s'y prête ! La vulgarité pour une bonne cause pourquoi pas, mais quand ça tombe comme un cheveu sur la soupe, c'est plus que triste, c'est gênant. Le seul moment à sauver c'est la relation entre Sammy bagel Jr et Kareem Abdul Lavasch et ses 70 vierges. C'est peu. La partouze finale ne rattrape rien. peut-être que les jeux de mots dans la langue en font une comédie regardable aux U.S; A fuir.                                

Louise en hiver

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                                                       Louise en hiver de Jean-François Laguionie (Fr) °°°
Encore une magnifique réussite française du film d'animation. Louise est un voyage onirique et poétique dans la tête d'une vieille dame.Elle est seule, abandonnée par les autres, parce qu’au dernier jour d'été elle a raté le dernier train. Elle n'a pour compagnie que Pépère un adorable gros chien à qui il arrive même de parler. Elle s'est fabriquée un cabanon où elle passe des jours tranquilles  Elle revoit son enfance. Elle l'espiègle, la dégourdie qui parlait aux morts. Elle nous fait partager ses rêves et ses joies simples, la pêche à pieds, ses balades sur la falaise, son potager du cimetière. Ce film est une réflexion sur la vieillesse, la mort, la solitude, la mémoire qui s’effiloche. Tout cela est possible grâce aux dessins pastels, aux aquarelles où l'on ressent le grain du papier qui ajoute au plaisir. Une boule de mélancolie. Il reste un soupçon d'angoisse inexpliqué dans un monde apaisé. A voir. 

mardi 29 novembre 2016

Seul dans Berlin

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                                                            Seul dans Berlin de Vincent Perez (GB / FR /All) °° 1h43
Brendan Gleeson et Emma Thompson réussissent à nous intéresser à cette histoire vraie d'un couple qui dispersât des cartes postales anti-Hitlet entre 1940 et 1943 dans un Berlin hostile. Pourtant la langue anglaise choisie par Vincent Perez nous empêche d'adhérer totalement au récit. La mise en scène est peu inspirée. On aurait aimé s'intéresser plus aux autres habitants de l'immeuble, on reste un peu sur sa fin.Ceci dit c'est un travail honnête. Pourquoi pas.

dimanche 27 novembre 2016

La fille de Brest

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                                                          La fille de Brest d'Emmanuel Bercot (Fr) °°° 2 h 08
Le combat d'Irène Frachon contre les laboratoires Servier responsable du Mediator. Extrêmement bien documenté cette bataille est menée avec finesse, servie par une mise en scène discrète qui rappelle celle d' Erin Brokovich  avec Julia Roberts mais qui en évite les effets de manche. On suit sa cause comme l'on suit un policier. On est pas gêné par les appellations des médicaments, par les différents noms des laboratoires, des instances sanitaires, tout cela est bien synthétisé et accessible . On s'habitue pas totalement à l'accent de Sidse Babett Knudsen, très bonne au demeurant et Benoit Magimel est d'une sobriété émouvante. A voir.

vendredi 25 novembre 2016

Le disciple

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                                                       Le disciple de Kirill Serebrennikov (Russie) °°° 1h58
Attention grand film. Dérangeant, vénéneux, mais tellement d'actualité. Quand on voit le retour en force des intégristes de tout poils. ( adeptes de Fillon, déplacez-vous) Il en est un tout aussi sournois et méchant: l'être qui vire chrétien brandissant sa foi à tous les lâches qui l'entourent. Il sait à qui il a affaire et son venin pénètre d'autant plus facilement. Sa mère divorcée ne fait qu'aboyer, dépassée,elle le couvre à la moindre anicroche, son camarade handicapé amoureux transi dont il va abuser de la naïveté, ses profs soit inconscients de la gravité de ses actes qui ne réagissent pas comme il faut et les autres complices par leur bien-pensance et responsables de son emprise.D'une certaine façon ils se réjouissent de la situation. Le prêtre symbole du faux-cul qui aiguise la haine. Bref un tableau (russe ?) redoutable à coups de citations de bible qui aborde des sujets dont on a parlé tout l'été ( burkini-bikini, Darwinisme, homosexualité, vices, idéalisme etc....) Les anges exterminateurs ont un boulevard devant eux. A voir absolument.

mercredi 23 novembre 2016

Alliés

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                                                         Alliés de Robert Zemeckis (U.S) ¤ 2h01
Mon dieu ! Qu'a été faire Marion Cotillard dans cette galère ? C'est le degré zéro du scénario, de la mise en scène. Tous les décors semblent faux, les figurants ressemblent aux statues du musée Grévin qui s'animeraient mollement. Brad Pitt, que d'habitude je n'apprécie guère est encore pire, figé dans un rictus horripilant. On croit à rien, on s'ennuie ferme. Stop ! J'arrête. Pour masos passéistes.

samedi 19 novembre 2016

Iris

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                                                       Iris de Jalil Lespert (Fr) °° 1 h 39
 Une femme organise son enlèvement pour échapper à son mari. Elle trouve un petit garagiste dans la panade pour le faire. Mais le mari, riche banquier est aussi manipulateur que maso et etc, etc. Bref tout cela est assez gentil, les flics sont sympas et un peu lourdingues, cela manque d'audace, de souffre, de risque. Jalil lespert est encore un peu timoré: on est finalement pas si loin du YSL, avec Charlotte Le Bon et ses robes sexy très décolletées dans le dos. Un bon moment sans grande originalité mais regardable.
Afficher l'image d'origine Les animaux fantastiques de David Yates (U.S) °°° 2h12
Tout l'univers d'Harry Potter est là. Et pourtant rien ne ressemble aux épisodes de la saga. Nous sommes à New York et la ville est devenue un immense Poudlard. Les magiciens vivent au milieu des moldus en essayant de ne pas se faire remarquer. Arrive un jeune homme avec une valise incroyable d'où s'échappent quantité d'animaux fantastiques qui vont faire quelques ravages dans les rues. Aidé par un non-maj pâtissier ( Dan Fogler) ils vont partir à la recherche de la ménagerie. Mais des méchants ( je ne dirai pas qui) vont leur mettre des bâtons dans les roues. C'est tout simplement magique, on retrouve une âme d'enfant. On apprécie la mise en scène classique, simple, lisible, drôle qui évite la surenchère qui nuit aux autres blockbusters. On s'attache très vite à ces nouveaux compagnons, avec une petite préférence pour Douglas ( une sorte d' ornithorynque cleptomane) et  
d'un mini arbuste-mante religieuse adorable). Enfin un bon film de détente. A voir.

vendredi 18 novembre 2016

Planetarium

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                                       Planetarium de Rebecca Zlotowski (Fr) ° 1 h 45
Le réalisateur (du film) dit, à un  moment, à son producteur: Mais il n'y a rien sur ta pellicule !. C'est aussi vrai pour celui-ci. On attend désespérément un début d'intrigue. Souvent on croit que l'histoire commence et ce n'est qu'une esquisse, puis elle s'arrête de suite. Défilent plein de talents inexploités : Amira Casar, Louis Garrel, Damien Chapelle dans des décors hyper léchés, très beaux mais sans âme.
Le duo d'actrices glamour m'a laissé de marbre, même agacé parfois. Reste Emmanuel Salinger qui sauve à lui seul le film de l'ennui total, il est comme d'habitude magnifique ( j'ai toujours eu un petit faible pour ces grands yeux tristes là). Gros bof. 

mercredi 16 novembre 2016

Guillaume Meurice

Afficher l'image d'origine Guillaume Meurice   ( Café de la gare) °°°
Avec Guillaume Meurice, tout ce qu'on accepterait pas d'un autre, passe. Il a un culot monstre, on a l'impression même  que c'est sa nature, ce cynisme ! C'est rythmé, drôle, étonnant, très bien écrit souvent cinglant, avec une interactivité parfaitement maîtrisée. Pourquoi ces horreurs sont-elles ici bienfaitrices ? Parce que l'on sait qu'il est plein d'humanité, de sincérité et pour l'instant sans prétention aucune que de nous plaire, nous remuer et nous faire rire. A voir derechef.

mardi 15 novembre 2016

Maman a tord

Afficher l'image d'origine Maman a tord de Marc Fitoussi (Fr) °°° 1h50
Attention ! Ce film n'est pas ce qu'il semble être. Au départ, il commence comme une comédie pour adolescente en crise avec des parents forcément divorcés et puis tout bascule. Anouk ( formidable Jeanne Jestin) va découvrir le monde cruel du travail, celui fragile et désespéré de sa mère ( Emilie Dequenne), de ses collègues. Personne n'échappe aux exigences de la boîte, du plus petit exploité jusqu'au cadre qu'on croit à l'abri. Rien n'est appuyé, tout est amené en finesse. Et pourtant tout y est abordé, le harcèlement sexuel, le burn-out, les voyages en RER, la bêtise du quotidien, l'injustice, la vision au travail de sa mère qu'on voit autrement. Et pour compenser le propos lourd et anxiogène Fitoussi ajoute deux, trois notes comiques: les deux folledingues obsédées par leur placard et leur chocolat de l'avant, un petit stagiaire dont la demoiselle tombe amoureuse mais .... On reste à hauteur d'enfant candide et naïf  et on grandit en même temps qu'elle , on partage sa vision théâtrale de la banque, le cynisme de survie des employés. Une belle réussite.

dimanche 13 novembre 2016

Le client

Afficher l'image d'origine le client d'Asghar Farhardi (Iran /Fr) °°° 2 h 03
Contrairement à tous les critiques qui renient Farhadi après l'avoir encenser, je trouve que le choix du jury cannois est tout à fait justifié. Très belle histoire, très belle mise en scène, très belle interprétation. Comme d'habitude c'est un huis-clos domestique où s’affronte un couple en questionnement après l'agression de la femme. Ne sachant l'emménagement récent du couple, un  client pénètre dans l’appartement de la femme aux mœurs légères qui l'occupait avant et violente Rana la nouvelle locataire. Ils ne veulent pas porter plainte et le mari part à la recherche du coupable. Ce sont des photographies plus qu'une critique de la situation iranienne, d'un couple, de la culture, de l'hypocrisie ambiante de chacun et de tous, avec un sens incroyable de l’ellipse, du mouvement, et de la narration. A voir.

samedi 12 novembre 2016

Afficher l'image d'origineSnowden d'Oliver Stone (U.S) °° 2h15
On a connu Oliver Stone plus inspiré, plus mordant. Ce très très long film ne dénonce pas grand chose si ce n'est bien sûr le scandale des écoutes, mais il n'entre pas dans les méandres de la CIA ou de la NSA. Bien mené, bien joué ( Joseph Gordon-Levitt parfait), on s'interroge quand même sur sa naïveté mais on s'incline devant cette volonté de nous faire partager ses incroyables et détestables découvertes et on comprend l'intérêt total des lanceurs d'alertes. Puissent-ils être protégés un jour. Pourquoi pas.

vendredi 11 novembre 2016

Mr Wolff

Afficher l'image d'origineMr Wolff de Gavin O'Connor 2h10 (U.S) °°
Il est comptable, autiste et sociopathe ! Cela fait beaucoup pour un seul homme mais pas pour Ben Affleck assez bluffant dans ce rôle. C'est surtout une sorte de justicier qui manipule aussi bien les chiffres que la mitraillette. L'habileté du film c'est de mêler le passé douloureux du bonhomme, les rapports très difficiles avec son père militaire, sa vie de solitaire amateur d'art, de bienfaiteur avec des sursauts d'horreurs, de massacres systématiques sans une morale à l'américaine bénie-oui-oui. Une curiosité.

Inferno

Afficher l'image d'origineInferno de Ron Howard (U.S) ° 2 h02
Film inutile et bête. Robert Langdon continue ses aventures décrypto-symbolistes dans un rythme effréné. Nous spectateurs, on fatigue vite. Très vite. Rien à sauver, ici, même pas le monde. A éviter.

mercredi 9 novembre 2016

Tu ne tueras point

Afficher l'image d'origineTu ne tueras point de Mel Gibson (U.S) ° 2h11
Le propos est intrigant : Desmond Doss au passé assez lourd - père ancien militaire alcoolique et violent- s'engage dans l'armée mais refuse de porter une arme et de s'en servir. Il veut être infirmier sur le terrain. S'en suit une intéressante réflexion sur son rôle, ses motivations et sur le regard des autres. Mais Mel Gibson nous refait "Full metal jacket" puis "il faut sauver le soldat Ryan " en nous évitant aucune tripe étalée, bras arraché, pour arrêter là, la longue liste des horreurs filmées. Et en filigrane un discours pompeux, bible en main, assez agaçant. Par contre Andrew Garfield est tout à fait remarquable. Bof. 

mardi 8 novembre 2016

Réparer les vivants

Afficher l'image d'origineRéparer les vivants de Katell Quillévéré (Fr) °°
Film plein de bons sentiments qui fait un peu " Dossiers de l'écran". On s'attend à la fin du film que commence le débat sur les dons d'organes. Intéressant mais pas captivant ni aussi émouvant qu'on aurait pu croire. Les comédiens (tous connus) ne sont pas mauvais, ils sont sobres, n'en font pas trop. De toutes façons c'est très pédagogique, on se rend compte des difficultés du don, des greffes, selon le temps et les circonstances. On est quand même loin du magnifique Suzanne qu'avait réalisé Katell. La musique est un peu trop présente. C'est un travail honnête que l'on peut voir sans problème.

samedi 5 novembre 2016

Moi, Daniel Blake

Afficher l'image d'origineMoi, Daniel Blake de Kenneth Loach (G.B) °°° 1h39
S'il n'en reste qu'un, ce sera lui: Ken Loach, toujours aussi combatif. Il a pourtant 80 ans et il continue vaille que vaille à nous parler des "petites" gens, de leur lutte, de leur espoir, de leurs amours. Il dénonce brillamment ces drames sociaux:  ces hommes , ces femmes aux mains d'une administration sans âme mais d'une façon pas tapageuse, presque mine de rien, par petites touches. La mise en scène redoutablement efficace ne se voit pas, tellement elle est maîtrisée. Les acteurs Dave Johns et Hayley Squires pris dans les filets kafkaïens des agents de pôle-emploi sont remarquables. Quand La femme se jette sur une boîte de conserve au secours populaire et mange à pleine main des haricots , ses larmes de honte rejoignent les nôtres de compassion et d'émotion. C'est Brazil de Terry Gilliam mais en vrai comme diraient les enfants : on est en "absurdie ": cercle vicieux, employés zélés qui se vengent de leur vilaine vie, téléphonie mortelle, vigils débiles, froids, sans cœur. Et pourtant il y a beaucoup d'espoir, d'entraide, de joie de vivre pour des riens. Tout n'est pas noir, ce qui fait la force de ce film même si ici on parle d'humiliation mortelle. A voir absolument.

Mademoiselle

Afficher l'image d'origineMademoiselle de Park Chan-Wook (Corée) °°° 2h25
La première se fane recluse dans un palais d'un érotomane bibliophile fan de Sade qui l'oblige à faire des lectures devant des hommes pervers avides d'érotisme. L'autre, voleuse pétillante, est employée par un mafieux pour l'arnaquer. Celle-ci va entrer à son service pour l'inciter à tomber amoureuse de son "mac", histoire de récupérer le magot la de riche héritière. Mais tout n'est pas si simple. Qui trompe qui ? Film en trois actes qui est d'abord un très grand film d'amour mais qui ne correspond pas forcément aux critères habituels.  Audacieux, manipulateur, osé et même cru, esthétique, sensuel, fétichiste, féministe, surprenant mais aussi pour finir romantique. La mise en scène est grandiose, les actrices sublimement belles parfaites. Et pas une petite récompense à cannes. Honte. A voir absolument.