samedi 17 septembre 2016

Frantz


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Frantz de François Ozon (Fr) °°° 1h53
La fausse simplicité de la mise en scène magnifiée par un noir et blanc somptueux accompagne cette histoire de culpabilité et de mensonges à merveille. Ozon raconte des personnages qui s'illusionnent, se persuadent,  se jouent des sentiments des autres. Adrien débarque en Allemagne, dans la vie d'une famille meurtrie par la perte d'un fils  tombé dans les tranchées. Pourquoi vient-il sur sa tombe? Quel son passé. Anna la fiancée déjà veuve se méprend, nous aussi. Étaient-ils amants ? On y pense de suite. Y avait-il autre chose? La vérité dévoilée, tout le monde continue à jouer un rôle de composition et à traîner ses non-dits. Les moments où les parents de Frantz quémandent leur doses de souvenirs de leur garçon par Adiren sont troublants. Et le voyage d'Anna à Paris signe la fin de ses illusions, après le pardon et l'amour, la trahison. Il réussit toujours l'équilibre parfait entre proposition hardie et sentimentalisme. La scène dans les tranchées où Pierre Niney caresse la joue pleine de terre de Frantz presque amoureusement l'illustre tout à fait. A voir.

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