lundi 30 mai 2016

Caillebotte

Afficher l'image d'origineCaillebotte (Musée des impressionnistes à Giverny) °°°
Plutôt orientée vers la deuxième partie de son travail , les plaisirs du jardin, cette très jolie expo nous donne à voir quand même ses premières oeuvres, géniale maîtrise de perspectives. Bien sûr il  manque les vues de Paris sous la pluie, celles des toits, les tableaux enneigés, les raboteurs, les portraits mais déjà ceux présents suffisent à notre bonheur. Bien agencée et  surtout  très pratique, on voit les oeuvres de près sans être gêné par le monde. De l'espace et une chronologie bien pensée.
J'aurais aimé voir plus le côté paysage moderne de caillebotte  mais bon ...A vos voitures ....

mercredi 25 mai 2016

Elle

Afficher l'image d'origineElle de Paul Verhoeven (Fr) °°° 2h10
Peut-on parler de jubilation sur un sujet aussi pervers et ambigu ? Certainement, jamais Isabelle Huppert n'a été aussi géniale dans ce rôle où elle est son propre mauvais génie. Et pourtant on la suit, sans gène, avec un malin plaisir. Pire on en redemande. Grâce au talent du réalisateur qui avance subtilement ses pions D'abord le présent : le viol, mais aussi le passé ( le père), le quartier ( les voisins) , le travail ( la société de jeu vidéo), les relations ( sa mère et elle, sa mère et le gigolo, elle et l'amant, l'amie, le fils, le fils et sa folle de compagne). Rien ne devrait fonctionner et tout se tient, on ne ressent pas l'exagération parce que quelque chose en nous, veut y croire, voudrait même participer. On comprend tout se suite l'intrigue, ce n'est pas l'important, ce qui l'est c'est comment il joue avec les réactions des personnages quel qu'ils soient. Leur réaction n'est jamais logique, et pourtant ce film est un travail sur la normalité. Et ce qui ne gâte rien il est cru, certes, immoral, certains le penseront mais il est surtout  extrêmement drôle sans pourtant gâcher le suspense. Chapeau.

mardi 24 mai 2016

Café society

Afficher l'image d'origineCafé society de Woody Allen (U.S) °° 1 h 36
La petite musique Allen est bien charmante. On y retrouve toutes les composantes de la partition: une voix off métronome, les thèmes l'amour déçu ou naissant, les rencontres, les meurtres comiques, le cynisme, les dialogues qui s'enchaînent sans pause, les mouvements de caméra sophistiqués, les personnages improbables ajoutés dans un contexte simple ( le frère gangster, la mère etc...).  On "écourte" ce film avec un réel plaisir même s'il n'apporte rien de nouveau, c'est l'album de famille qu'on feuillette un jour par an. A voir.

lundi 23 mai 2016

Boulevard

Afficher l'image d'origineBoulevard de Dito Monteil (U.S) °° 1h24
Pour son dernier rôle Robin Williams compose un homme pétri d'ennui, englué dans la solitude malgré l'amour réel qu'il porte à sa femme. Un film linéaire, sans surprise, sobre bien mené mais sans proposition de cinéma. On a vu cela bien souvent. L'acteur, qu'on regarde différemment, évidemment est juste, touchant, dans un rôle convenu d'un coming out tardif. La relation entre ce sexagénaire et ce jeune prostitué n'est qu'une suite de clichés mais le sourire mélancolique, l'intérêt qu'on devine de  Robin Williams pour ce rôle, l'emportent sur le reste. Cette douleur n'effacera pas le souvenir des visages joyeux de ses autres films qu'on a tant aimés. En hommage.

dimanche 22 mai 2016

Julieta

Afficher l'image d'origineJulieta de Pedro Almodovar (Esp) °°° 1h39
Après la parenthèse ratée des amants passagers, l'on retrouve le vrai, le seul: l' Almodovar qui nous raconte des histoires de femmes avec sa kyrielle de drames alambiqués. Sa mise en scène distille à la perfection les éléments de l'histoire, en prenant son temps magistralement, se jouant des époques. Il est servi par des comédiennes qui osent le mélo, la musique omniprésente, enivre. On est Madrid, bien sûr et une rencontre fortuite de rue, va chambouler la vie de Julieta qui traine un secret depuis la mort accidentelle de son mari. C'est un film sur les culpabilités petites ou grandes qui vous pourrissent la vie, sur la fuite du temps qui jongle avec les désenchantement et la mélancolie. Pas le plus grand Almodovar mais on le regarde comme un album de famille qu'on aime feuilleter. A voir absolument.

samedi 21 mai 2016

la résurrection du Christ

Afficher l'image d'originela résurrection du Christ de Kevin Reynolds (U.S) ° 1 h 42
Film sans surprise, dans la tradition des péplums d'antan. Joseph Fiennes s'en sort bien. La première partie est intéressante, bien menée, après, tout cela devient convenu, long, ennuyant. Ce n'est pas une honte mais ce film n'est pas vital non plus.

Ma loute

Résultat de recherche d'images pour "Ma loute" Ma loute de Bruno Dumont (Fr) ¤ 2h00
Comment dire ? ce film est une souffrance réelle physique. Je bouillais dans mon fauteuil, une envie d'hurler assez, stop ! Bruno Dumont après le P'tit Quinquin veut faire dans la comédie, soit. Il oublie qu'une comédie, une farce, même cruelle ( Scola par exemple ) est basée sur des situations drôles, des répliques qui font mouche, des rapports dominant-dominé  ou tout simplement un jeu de mot. Je ne parle pas du parti pris de rendre ridicules, bêtes, sales, dégénérés, les gens du Nord ( Je serai Xavier Bertrand je porterais plainte pour diffamation, insultes aux hauts de France) mais du choix artificiel ( qui n'apporte rien au contraire) de faire répéter dix fois une phrase, de faire tomber les gens autant de fois, accompagnés de bruitage agaçants, de sur-jouer, de sur-hurler, Et ça pète et ça rote et ça se roule dans la fange. Il veut faire des stars qu'il emploie ses choses, sorte de pantins ridicules qu'il mène à sa fantaisie. Ils ne sont juste que grotesques. Bref ça tourne en rond et ne raconte rien. J'ai détesté mais si vous êtes maso c'est pour vous.

vendredi 20 mai 2016

X men, l'apoclypse

Afficher l'image d'origineX-men apocalypse de Brian Singer (U.S) °° 2h23
Je ne suis pas franchement convaincu par ce nouvel opus, pourtant il y a de bons moments. Le super méchant revenu des pyramide égyptienne frise le ridicule, certaines retrouvailles auraient du restées dans les tiroirs et la visite d'Auschwitz crée un gros malaise. Mais il y a aussi de bons effets qui séduisent toujours, pourquoi pas mais pas plus, vraiment pas plus.

mercredi 18 mai 2016

Court ( en instance)

Afficher l'image d'origineCourt ( en instance) de Chaitanya Tamhane (Inde) °°° 1h56
Un chanteur engagé est accusé d'avoir poussé au suicide un égoutier par ses textes. Ce film sec, maîtrisé, nous emmène dans un monde kafkaïen. C'est une fiction, pourtant on a l'impression d'être dans un film de Depardon. On suit l'acharnement d'une juge dont on ne comprend pas vraiment l'obstination. C'est d'une violence inouïe dans une ambiance velouté. Pas d'éclats mais un étau redoutable qui broie tout. Le jeune réalisateur y dénonce les systèmes de castes, l'absence de liberté d'expression. A voir.

Baden Baden

Afficher l'image d'origineBaden Baden de Rachel Lang (Fr/Bel) ° 1h34
On comprend ce qu'a voulu faire la réalisatrice, mais ce film est lourdingue au possible. Tout sonne faux. Les dialogues, les situations. Claude Gensac est en roue libre. Les acteurs peu convainquants. Il n'y a pas d'histoire. A éviter.

mardi 17 mai 2016

L'ange blessé

Afficher l'image d'origineL'ange blessé d'Emir Baigazin (Fr / Kazakhstan / All) °° 1h52
Leçons d'harmonie en 2013 m'avait bouleversé ( troisième au top 15 du Daniloris) aussi je me suis précipité voir cet Ange blessé. Emir Baigazin suit quatre ados volontaires, déterminés qui tombent dans une folie pas toujours compréhensible. Le style reste dépouillé, l'image somptueuse. Mais même si le film est intéressant et se suit avec plaisir, il manque quelque chose qui fait qu'on y adhère pas totalement. Ce Kazakhstan des années 90, où les restrictions sont légions ( électricité, coupures) fait froid dans le dos. Ils pètent les plombs au vrai sens du terme. Certaines fois on pense à "Stalker". Quatre névroses. quatre gâchis. Apre, dur, brillant, exigeant.

Money monster

Afficher l'image d'origineMoney monster de Jodie Foster (U.S) °°° 1 h 35
Ce film n'est pas sans rappeler " Un après-midi de chien", Jodie Foster a envie de dénoncer tout le cirque médiato-financier qui nous pourrit la vie. Elle y réussit de fort belle façon. sa mise en scène est nerveuse, efficace, sachant diriger l'intrigue en utilisant des fausses pistes pour mieux nous mener en bateau. Le choix des comédiens est primordial ici: Clooney est enfin dans un rôle à sa mesure, clown-présentateur vedette, gourou de la finance, pris en otage par Jack O'Connel faux méchant, vrai gentil qui peine à sortir d'une vie de merde. Syndrome de Stockholm , ou vraie prise de conscience ? Ce duo est complété par Julia Roberts . Bien sûr il y a un vrai salaud mais finalement les monstres c'est nous, voyeurs, complices et indifférents à la mondialisation. A voir.

mercredi 11 mai 2016

Mr. Holmes

Afficher l'image d'origineMr. Holmes de Bill Condon (U.S) °° 1 h 44
Tiré "des abeilles de Mr Holmes" ce gentil film nous plonge dans un univers feutré, connu, réconfortant. On est comme à la maison, loin des Holmes précédant ou de télévision. Ian McKellen  est adorable, moitié cabot, moitié bouleversant dans son combat contre la maladie d'Alzheimer. Ses rapports avec le jeune Milo Parker sont très touchants. Mais c'est Laura Linney qui nous remue le plus. Plaisant.

mardi 10 mai 2016

Les amants de Caracas

Afficher l'image d'origineLes amants de Caracas de Lorenzo Vigas ( Ven /Mex) °° 1 h33
C'est surtout l'ambiance qui compte pour ce film finalement assez convenu, qui reçut le Lion d'or à Venise. Un homme aisé se paye des petits jeunes et tombe sur un macho qui va chambouler sa vie tranquille de prothésiste dentaire. Il aurait pu s'appeler " l'argent, le beurre et le petit cul du crémier." La fin, faux coup de théâtre, est très prévisible, mais on s'attache au jeune héros au lèvres charnues. Par curiosité.

lundi 9 mai 2016

Vendeur

Afficher l'image d'origineVendeur de Sylvain Desclous (Fr) °°1h29
Ce n'est pas vraiment le film qu'on attend par rapport à sa bande annonce et c'est tant mieux. Il est plus sombre, plus aux prises avec la réalité du métier. La mise en scène est simple mais efficace sans épate. Bien joué par Gilbert Melki, as de la vente, touchant dans sa remise en cause, quand il réalise qu'il a sans doute raté sa vie, face à son fils Pio Marmaï qui en est le révélateur. A découvrir.

Un homme à la hauteur

Afficher l'image d'origineUn homme à la hauteur de Laurent Tirard (Fr) °° 1h38
Très jolie petite comédie sur la différence et pour une fois pas trop nunuche. Bien sûr on se pose la question si la petite personne n'était pas riche, belle et capable d'épater la demoiselle par l'argent, l'idylle aurait-elle été aussi réussie ? En tout cas, les acteurs se donnent à fond. Virginie Efira est charmante, Jean Dujardin fidèle à lui même. Le comique de situation fonctionne très bien, quelques gags sont hilarants, d'autres plus attendus. Les effets spéciaux réussis. Le côté romantico-eau de rose est moins convainquant. A voir aussi pour Cédric Kahn irrésistible en ex, revanchard et hyper séduisant.