Marguerite de Xavier Giannoli (Fr) °°°°
Xavier Giannoli filme les êtres décalés, qui s'inventent une vie autre ( A l'origine), où qui sont plongés dans l'absurde (Superstar), ils sont confrontés à leur fantasme tout en essayant de se justifier, d'apparaître sous un jour moins moche. Ici Marguerite baronne qui chante faux, mais qui l'ignore, est entourée de gens qui vont lui fabriquer, par amour, pitié ou intérêt une vie de mensonge. Marguerite c'est d'abord Catherine Frot qui tient là son meilleur rôle, celui qui restera, elle est prodigieuse, jamais ridicule, émouvante, drôle, parce que sincère affrontant la bassesse et la médiocrité avec une candeur désarmante. Mais c'est aussi André Marcon qui l'aime, qui souffre de sa lubie et qui fuit par lâcheté amoureuse et enfin Michel Fau professeur grande folle avec une cour digne La Monstrueuse Parade de Tod Browning mais qui n'est pas le salaud présumé.( Le regard du maître découvrant pour la première fois les talents de la chanteuse est un moment d'anthologie) Reste le serviteur Madelbos (Denis Mpunga) qui semble être le seul à la respecter mais son attitude demeure ambiguë jusqu'à la scène finale: la protège-t-il ou assure t-il son avenir pécuniaire ? L'univers des années folles est merveilleusement reconstituée sans ajouts inutiles, les dialogues parfaits, des références discrètes à d'autres grands films, en clins d'œil, l'intelligence de ne jamais ridiculiser son personnage. On rit souvent, de bon cœur on est ému tout aussi souvent. On gardera des images fortes et retiendrons la délicatesse du réalisateur, celle du concert notamment qui nous offre un pur moment de bonheur avec la voix cristalline de l'artiste pour quelques secondes. Admirable.
Xavier Giannoli filme les êtres décalés, qui s'inventent une vie autre ( A l'origine), où qui sont plongés dans l'absurde (Superstar), ils sont confrontés à leur fantasme tout en essayant de se justifier, d'apparaître sous un jour moins moche. Ici Marguerite baronne qui chante faux, mais qui l'ignore, est entourée de gens qui vont lui fabriquer, par amour, pitié ou intérêt une vie de mensonge. Marguerite c'est d'abord Catherine Frot qui tient là son meilleur rôle, celui qui restera, elle est prodigieuse, jamais ridicule, émouvante, drôle, parce que sincère affrontant la bassesse et la médiocrité avec une candeur désarmante. Mais c'est aussi André Marcon qui l'aime, qui souffre de sa lubie et qui fuit par lâcheté amoureuse et enfin Michel Fau professeur grande folle avec une cour digne La Monstrueuse Parade de Tod Browning mais qui n'est pas le salaud présumé.( Le regard du maître découvrant pour la première fois les talents de la chanteuse est un moment d'anthologie) Reste le serviteur Madelbos (Denis Mpunga) qui semble être le seul à la respecter mais son attitude demeure ambiguë jusqu'à la scène finale: la protège-t-il ou assure t-il son avenir pécuniaire ? L'univers des années folles est merveilleusement reconstituée sans ajouts inutiles, les dialogues parfaits, des références discrètes à d'autres grands films, en clins d'œil, l'intelligence de ne jamais ridiculiser son personnage. On rit souvent, de bon cœur on est ému tout aussi souvent. On gardera des images fortes et retiendrons la délicatesse du réalisateur, celle du concert notamment qui nous offre un pur moment de bonheur avec la voix cristalline de l'artiste pour quelques secondes. Admirable.
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