Vie sauvage

 Vie sauvage de Cédric Kahn ( Fr ) °°
La famille Fortin. On se rappelle de ce fait divers. Un père en cavale avec ses deux fils, une mère désespérée qui cherche à les retrouver. Sèchement, durement, efficacement Cédric Kahn nous conte cette tragédie sans prendre parti: personne à tord, tout le monde a raison. On reste avec le père, on oublie la mère dans le film, on suit l'évolution des enfants que l'on peut facilement manipuler. Tout n'est pas horrible dans cette vie de nomades, il y a de très bons moments mais peut-elle être celle d'enfants de notre société actuelle? Avec l'âge ils se rebellent pour de bonnes raisons face à un père qui devient plus radical. Dans tous les cas ce film soulève des tas de questions. A voir et méditer.

The giver

    The giver de Phillip Noyce (U.S) °
Rien à sauver dans ce film SF auquel participent pourtant Meryl Streep et Jeff Bridges. Si peut-être le minois de Brenton Thwaites, entraperçu dans Maléfique , mais enfin ça fait léger. Pas de scénario, pas d'émotion, pas de suspense, pas de message et une fin ridicule. Si, on nous évite les effets spéciaux trop abondants, c'est déjà ça. Circulez y a .....

Des gens intelligents

Des gens intelligents ( salle Réjane Théâtre de Paris) °°
C'est l'histoire de trois couples. David a décidé d'un commun accord avec lui-même de se séparer de Chloé. De ce fait, somme toute, banal découlent quantités de réflexions, de conséquences, dans une assez jolie comédie écrite par Marc Fayet, également acteur dans la pièce. José Paul propose une mise en scène soignée sans originalité mais efficace. On retrouve toujours avec plaisir Gérard Loussine , mais tous les comédien(nes) sont parfaits. Une Agréable soirée.

Felicidad

 Felicidad de daniel Burman ( Argentine) °°°
C'est une comédie nostalgique sur l'amour, l'amitié. Et comme dirait Henri Tachan, il n'y a souvent qu'un lit de différence. Ils étaient deux associés, soudés, siamois même ( le début du film, un peu appuyé sert à montrer cette symbiose) et puis Eugenio disparaît. Et là commence une magnifique performance d'acteur pour Guillermo Francella, complètement perdu, au bord des larmes mais toujours avec un sourire craquant aux lèvres. C'est un petit bijou, surtout qu'il est accompagné dans la recherche de son ami par la femme de celui-ci Inès Estevez d'un naturel désarmant. Le ton est léger mais le propos fort et bouleversant. A découvrir vraiment.   

Et (beaucoup) plus si affinités

 Et ( beaucoup) plus si affinités de Michael Dowse (Canada / Irl) °
Enième bonbon acidulé, romantico-cucul. Daniel Raddcliff est tout à fait crédible en ami-amoureux de la très sympathique Zoe Kazan. Deux, trois trouvailles pour que ce film ne soit pas un copier-coller d'autres films tout aussi fades. Bref, il n'est pas honteux mais il y en a tant d'autres à découvrir....

Bande de filles

   Bande de filles de Céline Sciamma (Fr) °°
Je ne suis pas noir, ni femme et n'habite plus en banlieue, aussi serai-je très prudent sur l'approche qu'a choisie Céline Sciamma pour son film. C'est un parti très esthétisant qui fait que la vie de ses magnifiques jeunes filles semble assez supportable. A Montreuil-Bamako cela me semblait beaucoup plus dur, plus violent. De toutes les façons, elles sont formidables, belles, trop belles peut-être. La cité est finalement assez bien montrée, le poids et la loi des "frères", l'absence totale des parents, on entraperçoit exceptionnellement une mère, quant au père il n'existe pas. Le film s'affine petit à petit, après un début qui m'a un peu laissé perplexe, il devient prenant, touchant à l'image de ces filles qui nous agacent dans le bus, provoquantes, insupportables, détestables même, mais qui ont un passé, une vie dont je ne voudrais à aucun prix. Le choix final de Maryame ( Karidja Touré incroyable) rappelle "L'oiseau bariolé" de Jersy Kosinsky: quand on a connu l'horreur, la vie normale est insupportable. A voir.

Magic in the moonlight

  Magic in the moonlight de Woody Allen (U.S) °°
Léger comme une bulle de savon, ce nouveau Woody se regarde vraiment avec plaisir, grâce à la délicieuse Emma Stone qui campe une merveilleuse soi-disant arnaqueuse. On y est bien, mais il n'y a pas de quoi se relever la nuit, non plus. Tout y est prévisible. Mais le discours du très imbu Colin Firth est réjouissant au possible. Quelques personnages sont vraiment bien trouvés: le futur ex-mari Hamish Linklater qui ose le ridicule avec son ukulélé, la mère tout sourire attendrissante de naïveté. Il faut noter la superbe lumière de Khondji sur le paysage de la côte qui en fait un acteur à part entière. On goûtera quelques répliques très bien tournées, j'aurai aimé juste un peu d'audace pour ce marivaudage du début du siècle passé. A déguster.

Les Boxtrolls

 Les Boxtrolls de Graham Annable & Anthony Stacchi ( U.S) °°°
Enfin un film d'animation totalement réussi, ces trolls en boîte sont tout à fait charmants, irrésistibles même. Ce film très soigné, mine de rien dénonce le racisme bien sûr, mais aussi rappelle ces mômes qui vivent dans les égouts en Roumanie. Qui sont les vrais monstres? Allez découvrir ces inventeurs de génie qui avec trois boulons, une lampe, quelques vis vous fabriquent une machine merveilleuse. de plus il y a plein d'idées amusantes ( les boîtes-slips, le fromage nouveau caviar du riche, le chapeau blanc symbole du capitalisme) Bravo aux scénaristes Irena Brignull et Adam Pava. A voir et pas seulement en famille.