samedi 28 juin 2014

Under the skin

           
Under the skin de Jonathan Glazer ( G.B)°°
Attention OFNI objet filmé non identifié ! Les envahisseurs sont de retour sans David Vincent. L' E.T a les traits de Scarlett Johansson. Si l'on ne savait pas un peu le sujet du film, on s'interrogerait longtemps sur les noyades orchestrées par la chose. D'ailleurs tout ça reste assez mystérieux jusqu'au bout. Il y a des ambiances vraiment formidables: un long clip muet, hypnotique, moitié thriller symbolique, moitié questionnement métaphorique d'une langueur poussée jusqu'à l'extrême. La performance de Scarlett reste l'attrait principal de ce film. Elle est prodigieuse. Et dans ce film il y a une des scènes la plus bouleversante qui soit , sur une plage, avec un bébé, assez insoutenable, je dois dire. Si le cœur vous en dit... et la curiosité aussi. 

Coup de théâtre

 Coup de théâtre ( Gaité Montparnasse) °
Bien sûr, ça bouge dans tous les sens, les acteurs et actrices se donnent à fond, le public adhère mais c'est surtout pas très intéressant, souvent assez vulgaire, attendu. Le début fait assez patronage et angoisse pour la suite, la fin est tout à fait racoleuse. Pourtant il y a ( sur deux heures de spectacle) de véritables bons moments: la première apparition de Cyrano, ou la totale réussite de parodie des auteurs russes ( Tchekhov) et dans une moindre mesure la "conjugaison" des Précieuses et la décalé de Godot. Le reste est vraiment un exercice de style mal ficelé: comment faire entrer un maximum de titres dans un minimum de temps ( niveau Cm2 vous avez deux heures ...) Gros Bof....

Comme le vent

 Comme le vent de Marco Simon Puccioni ( Fr/It) °°
On suit la trajectoire d'Armida Miserere, première femme directrice de prison en Italie, dont l'assassinat du mari va être le déclencheur d'un acharnement louable contre la Mafia. On visite avec elle toutes les prisons d'Italie. On s'intéresse aussi à ses amours difficiles . Admirablement joué par Valeria Golino, le film reste trop long, souvent redondant, trop centré sur les sentiments d'Armida et pas assez sur sa lutte. La fin n'en finit pas juste avant sa décision définitive. Mais, malgré ses maladresses il mérite d'être vu.

mercredi 25 juin 2014

On a failli être amies

 On a failli être amies d'Anne Le Ny ( Fr) °°°
Merci. Anne Le Ny  m'a fait rire, un bel éclat franc et qui fait du bien. Elle a retrouvé son inspiration. Le film est dans la lignée des "invités de mon père" . Et quelles comédiennes ! Karin Viard et Emmanuelle devos sont vraiment formidables. Entre la grande bourgeoise faussement dépressive et une formatrice faussement fougueuse, on retrouve le Roschdy Zem qu'on aime. Il faut voir cette comédie , cette amitié qui est là, malgré tout, parce que Anne Le Ny sait nous parler des gens, des femmes, des hommes aussi, avec des histoires qui nous touchent même si ce ne sont que de petites histoires....

Jersey boys

   Jersey boys de Clint Eastwood ( U.S) °°
Clint Eastwood réalisant un film sur un groupe composé de petites frappes mafieuses et qui arrive au top avec des tubes incontournables, ce n'est pas étonnant. Ce qui l'est, c'est le classicisme de la réalisation. Même si c'est agréable, rien ici surprend. On s'attend à tout et il ne manque rien. Montée, réussite, jalousie, melon puis prise de tête, déchéance, renouveau et enfin hommage ridé. Par contre j'ai bien aimé le générique dansé de fin. Pour le fun.

lundi 23 juin 2014

Le monde nous appartient

 Le monde nous appartient de Stephan Streker ( Bel/Fr) °°
C'est un film assez intéressant mais pas  tout à fait abouti servi par une étonnante mise en scène très travaillée. L'histoire n'est pas passionnante puisqu'on sait d'avance ce qui va se passer mais le film a d'autres qualités: quelques scènes redoutables d'efficacité ( une chanson interprétée par tous les acteurs, un rhino qui remplace le cerf habituellement choisi pour les moments oniriques) et l'interprétation de Vincent Rottiers (et de tous les autres). A découvrir.

samedi 21 juin 2014

Xenia

 Xénia de Panos H. Koutras ( Grèce) °°
C'est un film plein de symboles. Deux jeunes gens après la mort de leur mère partent à la recherche d'un hypothétique père plein aux as. Xénia est une chaîne d'hôtel maintenant disparue en Grèce mais qui signifie aussi "hospitalité" et mine de rien, dans leur improbable périple, il en trouve assez entre deux bastons homo-albano-phobe . C'est un film sur la crise grecque, sur le fascisme, sur les marginaux, les immigrés. Tout ça est fort sympathique sur le papier, mais en réalité c'est un film long, lent, sans rythme qui est sauvé par une fin magnifique. La fuite, les rencontres, sont sans intérêt, c'est plein de clichés. L'interprétation des deux héros excellente ne sauve pas de l'ennui. Vers la fin  on se pose dans un hôtel désaffecté et le film commence vraiment. On est enfin touché, ému par l'histoire et Dido le lapin peut enfin jouer son rôle. A découvrir.