vendredi 30 mai 2014

Caricaturistes

 Caricaturistes, fantassins de la démocratie de Stéphanie Valloato (Fr) °°
Le grand mérite de ce documentaire est de nous faire connaître des dessinateurs de presse du monde entier. Le propos lui reste le même: ils sont partout confrontés à la censure ou à l'autocensure. On voyage de Cuba à New York, Ouagadougou, Jérusalem, Ramallah, Moscou ou Pékin, sans oublier Tunis et Alger via le Danemark et donc on se confronte à un humour différent quoique souvent universel. Sinon, on n'apprend pas grand chose de plus . Par curiosité.

jeudi 29 mai 2014

X-men

  X-men: Days of Future Past de Bryan Singer (U.S) °°°
Ces allers retours entre un présent dévasté et un futur réparateur est tout à fait réjouissant. Singer s'amuse sans abuser des effets spéciaux et c'est tant mieux. On retrouve le plaisir d'avoir le temps de savourer l'histoire. L'humour se trouve non pas l'écriture, mais dans la mise en scène (l'arrêt sur image dans la fusillade est formidable). Et le thème récurant du bien et du mal est ici présent, bien sûr, mais il est tordu dans tous les sens. On a le droit à deux mêmes X men pour le prix d'un, c'est ingénieux, un jeune et un vieux. Et il y a Omar Sy même s'il n'a qu'une phrase à dire. Que du plaisir !

mercredi 28 mai 2014

Ugly

    Ugly d'Anurag Kashyap ( Inde) °°°
Gangs of Wasseypur était déjà extrêmement prometteur ( placé dans le top 10 du Daniloris), Ugly est passionnant. L'histoire semble partir dans tous les sens , mais l'auteur sait exactement où il va. Et avec quelle maestria ! On est en Inde et cela fait toute la différence avec un film hollywoodien auquel il ressemble étonnamment. Il y a le bruit, le mouvement perpétuel, l'accumulation des actions: trafic, bagarre, meurtre, vol. Kashyap ne nous épargne rien, mais cette volonté de montrer son pays tel qui être est salutaire. L'interrogatoire au commissariat est incroyable de drôlerie malgré la dureté du propos. La fille d'un acteur raté et égocentrique est kidnappée et personne ne semble s'en émouvoir vraiment et ceux qui partent à se recherche ne le font pas forcément pour de bonnes raisons. Les acteurs de ce drame se renvoient la balle, voir profitent de la situation pour commettre des crimes encore pires. Bref un portrait violent de la société indienne, et ici pas de chansons dans la rue, ça ne sent pas le jasmin. Spectateurs on prend les coups et jusqu'au bout. Découvrez vite ce réalisateur indépendant et bluffant.

Les drôles de poissons-chats

  Les drôles de poissons-chats de Claudia Sainte-Luce ( Mexique) °°°
Comme quoi on peut choisir sa famille! Claudia est à l'hôpital pour une appendicite et rencontre Martha atteinte du VIH. Commence une magnifique histoire d'adoption par toute la famille de cette jeune femme fragile, cassée par la vie. De la mère qui ne peut plus accepter l'injustice de la vie, des filles ou trop exposée aux réalités, ou meurtrie par un physique douloureux ou aspirante à une vie "normale" de petite fille au jeune garçon à qui incombent les tâches domestiques, seul homme de la maison ! Pudeur, fragilité, douleur, joie aussi, ce film a la grâce. Où est notre vraie place? Pourquoi aime-t-on ? Et pourquoi lui, elle ? A découvrir vraiment.

dimanche 25 mai 2014

Deux jours, une nuit

 Deux jours, une nuit de Jean-Pierre & Luc Dardenne ( Bel) °
Tant pis pour le politiquement correct, c'est délicat de donner une opinion mitigée quand on s'attaque à une bonne cause, mais bon. "Deux jours, une nuit" ou l'art de la répétition. En comédie, on rit pendant les trois premières avant qu'on ne trouve cela lourd, mais quand est-il pour la tragédie? Quatorze fois la même scène avec si peu de variantes. Je suis désolé ça lasse. Remarquez cela a facilité l'apprentissage du texte par Marion Cotillard, jeune femme sortant d'une dépression et qui va perdre son travail si elle n'arrive pas à convaincre ses collègues de revoter pour qu'elle reste dans la petite entreprise. Elle garde la même expression pendant tout le film, au bord des larmes, yeux bouffis et nous accorde deux sourires, un, au bout d'une heure de film et le deuxième à la fin pour une raison plus ou moins compréhensible. Je sais le sujet ne s'y prêtait pas mais quand même. Et puis j'ai ressenti une gène, pas pour le sujet très fort qu'on devait traiter, mais sur la forme: qui accepte de revoter et pourquoi. ( une dose subtile de belges pur jus et d'étrangers en faisant attention aux cotas). Si, j'ai adoré une scène, celle avec le footballeur au bord du stade. C'est la première fois chez ces cinéastes dont j'ai adoré tous les films sans exception que je sens le fabriqué. Dommage.

vendredi 23 mai 2014

Maps to the stars

 Maps to the stars de David Cronenberg ( U.S) °
Elle n'est plus très jeune, a été admirée, a eu une mère star et plus personne ne s'intéresse vraiment à elle, Julianne Moore formidable, libère toutes les vices qui la hantent: son narcissisme, sa jalousie, son désespoir, sa haine , c'est le côté réussi du film et puis il y a tout le reste. Une famille de dingues: incestes, enfants dégénérés, vengeance. Trop c'est trop, bien sûr Hollywood ce n'est pas "le pays de Candy " mais quand même. On se croyait à la foire du trône au chamboule-tout, c'est  du grand n'importe quoi, passe encore pour Mia Wasilowska, mais John Cusack en psy-gourou c'est Grand-Guignol. De jolies scènes pourtant avec le jeune Evan Bird, enfant star détruit mais lucide.