vendredi 28 février 2014

Les bruits de Recife

 Les bruits de Recife de Kleber Mendonça Filho ( Brésil ) °°
La démarche est intéressante, filmer un quartier chic du Brésil ( on n'est pas ici dans des favelas) en suivant une poignée de ses habitants; une mère agacée par les aboiements incessants du chien du voisin, un jeune rentier égoïste, un patriarche obsédé par la sécurité et qui embauche des gardiens. Tout ça en utilisant incroyablement bien les sons, les bruits de la ville jusqu'au final qu'on attend avec impatience parce que le film est d'une longueur difficilement supportable. Dommage! 50 minutes en moins et on tenait un très beau et étrange film, mi social- mi d'angoisse.   

jeudi 27 février 2014

The grand Budapest hôtel

                            
The grand Budapest hôtel de Wes Anderson ( U.S) °°°°
Toujours se fier à son intuition ! J'avais détesté tous les films de Wes Anderson ( La vie aquatique, A bord du Darjeeling limited et surtout Moonrise Kingdom ) et puis arrive celui-ci... Je m'étais juré de ne plus me faire avoir par les critiques dithyrambiques et je ne sais pas ..., la distribution hallucinante m'a tenté une nouvelle fois. Heureusement ! C'est tout simplement magique. L'univers très lointain de Stephan Zweig, les couleurs acidulées, le rétro assumé, les effets spéciaux surannés servent une très belle histoire fantasmée: dans un pays imaginaire on suit les déboires d'un maître d'hôtel M. Gustave ( Ralph Fiennes) héritier d'un tableau inestimable aidé de son groom ( Tony Revolori) aux prises avec de terribles méchants ( Adrien Brody, Willem Dafoe), tout cela en périodes troubles. Le film mélange les genres, c'est d'abord un récit historique où se mêlent des histoires d'amour, une sorte de thriller avec quantité de poursuites toutes aussi réussies les unes que les autres avec un passage en prison, et un documentaire sur la vie d'un grand hôtel : c'est digne des meilleurs romans de Gaston Leroux façon "Reine de Saba' ou du "Château noir" !Il y a surtout un regard tout en générosité sur ses personnages où l'on s'amuse à reconnaître Tilda Swinton, Jude law, Owen Wilson, Léa Seydoux, Mathieu Almaric, Bill Murray, F. Murray Abraham, Jeff Golblum, Hervey Keitel et surtout mon préféré de toujours Edouard Norton. Il faut absolument aller voir ce petit bijou d'une élégance tout à fait réjouissante.

mercredi 26 février 2014

Le sens de l'humour

   Le sens de l'humour de Marilyne Canto (Fr) °
J'aime beaucoup Antoine Chappey et Marilyne Canto et c'est pour cette raison que je suis allé voir ce film. Je ne m'attendais pas à autant de clichés qui s'enchaînent de façon systématique. C'est à la limite du supportable. Il y a de temps en temps une bonne réplique. On comprend ce qu'elle a voulu dire, faire: partager ce qu'elle a sans doute vécu mais ça ne prend pas , dommage. Beau sujet pas vraiment traité.

L'expérience Blocher

  L'expérience Blocher de Jean-Stéphane Bron ( Fr / Ch) °°
Bron ne partage pas les idées de Blocher mais il filme sans attaque, mollement, ce leader populiste qui en quelques années a rallié un tiers des suisses derrière lui. Entre tous petits meetings, un ou deux banquets, on reste principalement dans sa voiture, face caméra, à guetter les mimiques de son visage à chaque nouvelle victoire ou défaite. C'est un orateur mais le film ne montre pas l'impact de ses discours, il rêve d'une suisse " propre" sans étranger alors qu'il a offert les usines suisses au chinois et privé quantité de ses concitoyens de travail pour s'enrichir de façon éhontée . Au final, il reste seul avec sa femme qui ne dit mot, avec un parti encore très influant au regard des dernières élections qui a su voter pour "la fin de l'immigration de masse" . Intéressant mais trop "gentil" à mon goût.

lundi 24 février 2014

Pompéi

     Pompéi de Paul W.S Anderson ( All / U.S) °°
En l'an 79, Milo esclave d'un riche marchand arrive à Pompéi où il est destiné à combattre un géant dans l'arène. Bien sûr il est bâti comme un demi Dieu, bien sûr il tombe amoureux de la fille du maître des lieux, bien sûr il va se battre avec tous les méchants, et essaiera d'échapper à la colère du volcan. Bref tout ce qu'on aime, on y retrouve notre âme d'enfant. C'est spectaculaire, ça ne mange pas de pain mais c'est  très agréable. Pour le plaisir.

Bethléem

 Bethléem de Yuval Adler ( Israel / All / Bel) °°
C'est un film intéressant sur les infiltrations du Mossad chez les palestiniens, seulement il arrive après beaucoup d'autres et même s'il est correct et bien ficelé, on a l'impression de l'avoir déjà vu plusieurs fois. Bien interprété mais pas indispensable.

jeudi 20 février 2014

Le crocodile de Botswanga

 Le crocodile du Botswanga de Félix Eboué & Lionel Steketee ( Fr) °°
C'est la bonne surprise du mois ! C'est excellente farce politique dénonce sans complexe les travers de la France-Afrique et les dictatures de pacotille façon Tintin ( le général Alcazar). Le film vaut surtout par le drôlissime Thomas N'Gijol tout à convaincant en dictateur de Botswanga. D'ailleurs toute la distribution est bonne excepté F. Eboué qui plombe un peu l'action. Mais Claudia Tagbo, Etienne Chicot , Franck De La Personne et Eriq Ebouaney sont parfaits. A voir sans bouder son plaisir.

Gloria

Gloria de Sebastiàn Lelio ( Chili) °°
Elle a la solitude triomphante sur les pistes de dancing Gloria. Divorcée, presque abandonnée par ses enfants, elle ose revivre une histoire d'amour à 58 ans, mais il n'y a pas d'âges pour souffrir en amour. Elle tombe sur un pauvre type, pas méchant mais attaché par les " cojones" par sa femme et ses deux filles. Fragile elle est, mais forte aussi, à chaque gamelle elle se relève et on sait qu'elle va continuer jusqu'à trouver le bon. L'histoire n'est pas d'une grande audace mais l'actrice y est formidable ( Paulina Garcia, meilleure actrice à Berlin) toujours souriante mais au bord des larmes. A découvrir.