vendredi 31 janvier 2014

Dallas Buyers Club

    Dallas Buyers Club de Jean-Marc Vallée ( U.S) °°°
Le nouveau film Jean Marcde Vallée ( j'avais adoré C.R.A.S.Y) repose sur les performances incroyables - et le mot est faible - de Matthew McConaughey et Jared Leto. Ils sont époustouflants. Nous avons un américain moyen, beauf,  homophobe, raciste, ne pensant qu'au fric, à la baise qui passe son temps à vilipender les gays, les noirs etc qui se retrouve malade du SIDA et un travesti toxico au grand cœur qui bien sûr devront, après s'être envoyés tous les noms d'oiseaux, partager ensemble. Le premier va vite évoluer vu la façon dont il est traité par ses anciens compagnons de beuveries et le deuxième survivre dans cet univers infernal: ils vont vendre des médicaments interdits. La réalisation est classique mais d'une redoutable efficacité. A voir absolument.

mercredi 29 janvier 2014

Lulu femme nue

 Lulu femme nue de Solveig Anspach ( Fr) °°
Pas aussi loufoque que "Queen of Montreuil" mais avec de vrais moments de grâce. Cette fugue façon "Elle s'en va" doit beaucoup au charme de Karin Viard et à la truculence de Claude Gensac, chaleureuses et aimantes. Bouli Lanners nous fait des regards de chiens battus irrésistibles. Il y a quand même pas mal de maladresses, on ne marche pas trop aux deux chiens de garde frères du taulard au grand cœur mais bon . On adore voir Viard se dépatouiller, lâcher prise. C'est un petit moment de bien être et c'est déjà beaucoup. A voir.

mardi 28 janvier 2014

Le vent se lève

Le vent se lève d'Hayao Miyasaki ( Japon) °°
Film soi-disant testamentaire, (espérons que non) on retrouve tous les thèmes chers à Miyasaki, les avions, la nature, la passion, l'histoire, les rêves. Le film se passe quasiment tout le temps dans le ciel. Ce qui est vraiment réussi c'est les reconstitutions des époques d'avant guerre. C'est magique sinon, c'est quand même un peu long, et l'histoire d'amour platounette mais le film reste d'une grande poésie et il n'y a qu'ici qu'on peut voir autant "d'acteurs" fumer des cigarettes! Il aurait gagné à moins de répétitions et à être resserré autour d' 1 h 45 . A voir de toutes les façons.

Les brasiers de la colère

Les brasiers de la colère de Scott Cooper ( U.S) ¤
C'est tout ce que je déteste au cinéma: une histoire prévisible, misérabiliste, forcée, sur-jouée ( Casey Affleck est décidément insupportable). on a l'impression de l'avoir vu mille fois. La famille sublimée, le frère qui disjoncte, les méchants vraiment très méchants: qui peut encore écrire des choses comme ça? Et ça dure, dure... encore un film qui fleurte avec les 2 heures. A éviter.

samedi 25 janvier 2014

L'amour est un crime parfait

 L'amour est un crime parfait d'Arnaud & Jean-Marie Larrieu ( Fr) °
Décidément, je n'accroche pas aux films des Larrieu, je ne sais pourquoi je continue à aller les voir! Une étrange ambiance est crée au début du film qui augure du bon mais ensuite dès l'arrivée de Maïwenn ça tourne à la mascarade. Seul Denis Podalydès s'en sort vraiment bien. La véritable héroïne du film c'est l'université, les locaux, cette architecture incroyable qui impose une luminosité magique . L'histoire elle reste au ras des pâquerettes, aucun intérêt. L'image de la femme n'en sort pas vraiment grandie , remarquez celle des hommes non plus, à éviter.

vendredi 24 janvier 2014

Olympe, réveille-nous

Olympe, réveille-nous de Nicole Rieu & M.C Descouard Théâtre de l'essaïon. °°°
Une parfaite ambiance dans la cave de l'Essaïon pour écouter Marie-Christine Descouart, lire l' œuvre d'Olympe de gouges. Heureusement accompagnée par Nicole Rieu véritablement habitée, avec sa voix cristalline, émouvante, et subtile. On y découvre ses vœux, ses exigences, ses espoirs, cette force "une" contre tous les hommes de l'époque! ses propos tellement modernes encore en devenir aujourd'hui jusqu'à la lettre d'avant l'échafaud, son testament si touchant. Bien sûr il faut accepter l'écoute comme on reçoit de la poésie qui malgré la douleur n'est pas loin. Et pour le coup, je serai militant de son entrée au Panthéon. Olympe vaut absolument plus que quantité de mâles qui y gisent.
Attention seulement deux soirs supplémentaires vendredi 24 et samedi 26, allez-y.

mercredi 22 janvier 2014

12 years a slave

 12 years a slave de Steve McQueen ( U.S)°°
Trop d'horreur nuit à l'empathie, c'est le problème de ce film étonnamment académique puisque réalisé par Steve McQueen qui nous avait habitué à une autre approche de cinéma. Bien sûr quand on aborde un tel sujet, il est difficile d'être critique sans s'attirer quelques réflexions désagréables. L'histoire est formidable, on se savait pas que pendant une certaine période aux Etats-Unis il y a avait des salopards qui kidnappaient des noirs libres pour les revendre à des propriétaires sudistes: un trafic d'hommes illégal en parallèle à l'esclavage légal !! Salomon, héros du film a vraiment existé et a vécu cet enfer pendant douze ans avant de devenir un porte parole de la cause noire, il meurt  d'ailleurs sans que l'on sache où et quand. McQueen filme pendant deux et quelques toutes les tortures- le moment ou  Salomon touche à peine les pieds par terre pendu à un arbre est assez terrible-, les sévices subits par les esclaves et ça fait long mais quand il s'attarde sur les bourreaux, leurs motivations, ou leur absence de motivation le film devient très intéressant. Mais cet anglais tombe dans le pathos , les violons vers la fin et c'est vraiment dommage. A vous de voir.

mardi 21 janvier 2014

Mère et fils

Mère et fils de Calin Peter Netzer ( Roumanie) °°
L'histoire de rapports biaisés entre une mère castratrice et un fils palot qui semble vouloir se rebeller . Elle est terrible cette femme, une sorte d'ogresse qui étouffe véritablement son fils ( 40 ans quand même). Et celui-ci a le malheur de tuer en voiture un enfant alors imaginez la folie qui s'empare d'elle pour éviter à son enfant de la prison en faisant jouer ses relations ou même pire. La  caméra  bouge beaucoup , elle ne cesse de passer d'un visage à l'autre et fatigue un peu par sa démonstration. Malgré ce sujet fort, on reste en partie en dehors de l'histoire, le fils est trop mou pour qu'on ait de l'empathie envers lui . Le rôle de la mère serait intéressant mais il n'y a personne en face d'elle et donc tombe un peu à l'eau. Mais la patte roumaine est bien là, avec un vrai propos et une vraie façon d'en parler. A vous de voir.

mercredi 15 janvier 2014

R

      R de Tobias Lindholm & Michael Noer ( Dan) °
Rune est devenu  R pour les autres détenus d'une prison danoise, juste une lettre et juste le larbin des caïds. Souffre douleur, il s'abaisse jusqu'à curer les chiottes qui vont devenir par le plus pur des hasards une source de revenus. Il va organiser un trafic à l'intérieur des murs qui va évidemment mal finir. Il n'y a rien de nouveau dans ce film honnête, réaliste; tout est dans l'ordre: telle qu'on croit que l'histoire va se dérouler, elle se déroule. A vrai dire on s'ennuie un peu....

lundi 13 janvier 2014

YSL

 YSL de Jallil Lespert ( Fr) °°
Film à la gloire de Pierre Bergé, et pourquoi pas ? Biopic autorisé dit-on et alors toutes les critiques se sentent autorisées d'en dire du mal épargnant juste les acteurs ( il faudrait être vraiment de mauvaise foi pour les trouver mauvais). Certes le film est de facture classique, mais on nous évite l'enfance en Algérie façon Cloclo c'est déjà ça, un regard par la fenêtre suffit à nous en dire beaucoup. Il a eu la chance d'avoir les vrais vêtements - et il n'en fait rien- c'est faux on ne voit qu'eux, en préparation, aux défilés. Le mimétisme de Niney est absolument sidérant, et nous montre un YSL peut-être génial mais absolument insupportable et invivable, enfant gâté et brûlant la vie par tous les bouts. ( sans jeu de mots, quoique...) Galliène en pilier solide est tout aussi convaincant. Je m'attendais à l'ennui et le film m'a paru très court c'est plutôt bon signe. Et pourtant je ne suis pas tout à fait satisfait donc j'attends pour de bonnes raisons ( "l'apollonide" était génial) le film de Bertrand Bonello que j'adore pour découvrir une autre vision, une autre idée.

jeudi 9 janvier 2014

The spectacular now

 The spectacular now de James Ponsoldt (U.S) °
Le film débute comme un de ces teen movies insupportables que nous pondent régulièrement les américains et d'ailleurs nombre de personnes sont sortis de la salle dépitées. Et pourtant petit à petit se dressent deux portraits touchants d'ados, un garçon bavard, frondeur, charmeur et une petite fille qui s'ouvre gentiment à la vie. Il y a tous les ingrédients connus mais rien n'est exactement comme d'habitude, les maisons, les jardins, les couloirs du lycée, les profs et les jeunes eux-mêmes. Les parents sont absents ou devraient l'être. La dépression collective n'est pas loin, mais le film manque quand même de souffle sur la longueur.