Le secret de khéops

 

Le secret de Khéops de Barbara Schulz (Fr) °° 1 H 37

Première aventure pour B. Schulz avec une comédie un peu pépère dans les pas d'Indiana Jones mais sans le budget. Cette entreprise est ma foi honnête, mais elle souffre du cabotinage de Fabrice Luchini, même si, ici, il essaie de se maîtriser il est quand même assez insupportable. J'aurais bien aimé qu'elle inverse les rôles avec Jackie Berroyer et son petit grain de folie. J'y suis allé pour Julia Piaton qui hélas n'a pas grand chose à défendre. Pour un samedi de pluie.

A bicyclette

 

A bicyclette de Mathias Mlekuz (Fr) ° 1 H 29

Pas tout à fait convaincu par cette aventure généreuse et sympathique. Le réalisateur refait le trajet avec son meilleur ami (Philippe Rebbot) de l'atlantique à Istanbul, qu'avait fait son fils Youri avant de se donner la mort. On comprend la démarche, on s'amuse quelque fois ( avec le passage en Airbnb), mais c'est assez foutraque, un peu répétitif. Sans doute n'est-ce pas écrit d'avance, donc quelques fois ça marche, d'autres non. Mais on s'attache à eux, à leur projet et on excuse les imperfections. Pourquoi pas.  

L'attachement

 

L'attachement de Carine Tardieu (Fr) °°° 1 H 45

Très beau film sur les liens qui unissent les êtres quelque soit leur degré d'affinité. Elliot petit garçon hérite d'une petite sœur mais perd sa maman en couche, mais trouve avec Sandra la voisine une mère de substitution (Valérie Bruni-Tedeschi, très bien) Il avait déjà choisit son beau père comme référent (Pio Mamaï génial) plutôt que son vrai père (R. Quenard plus sobre que d'habitude) mais se sent moins d'affinité avec la nouvelle copine de Pio (Vimala Pons). Comment se reconstruire, se positionner après un deuil, comment s'autoriser d'être de nouveau heureux. Les personnages avancent à leur rythme, en contradiction, en souffrance, en joie et avec beaucoup d'amour. A voir. 

Cronos

 

Cronos de Guillermo Del Toro (Mex) °° [1993] 1 h 34

Ce premier film a un peu vieilli mais on y trouve déjà beaucoup des thèmes chers au réalisateur où l'horreur côtoie le fantastique dans un monde assez poétique. Un mélange des genres qui révèle son talent. On est presque dans un roman de Gaston Leroux, genre "Poupée sanglante" avec ce scarabée qui offre l'immortalité. A voir plutôt par curiosité.

Black Dog

 

Black Dog de Hu Guan (Chine) °°° 1 H 50

Fable cruelle et poétique. 2008, avant les jeux olympiques, dans une ville désertée promise à la démolition déambulent des meutes de chiens redevenus sauvages. L'état veut les éliminer pour pouvoir attirer de nouvelles personnes dans la cité. Lang, ancien musicien célèbre, juste sorti de prison adopte un lévrier noir contre l'avis de tous. Le désert de Gobi sert de décors étrange, envoutant, beau et effrayant à la fois, à cette satyre sociale, sans en avoir l'air, parce que libre d'interprétation. La mise en scène est éblouissante. Elle passe de scènes de violence à des moments de rencontres tendres, humaines ou animalières, en utilisant l'espace, le vide ou le cadre des immeubles en ruine. Avec les très charismatique Eddie Peng. A découvrir. 

Mickey 17

 

Mickey 17 de Bong Joon Ho (U.S/Corée) °°° 2 H17

De retour avec une dystopie drolatique Bong Joon Ho réussit son pari. Même s'il a été réalisé avant la réélection de Donald Trump, on ne peut s'empêcher d'y voir la bêtise mégalomaniaque  du président et de son sbire Elon Musk. On y retrouve aussi tous ses thèmes chers : la cause animale, le futur anxiogène, la mort, les rapports de classe (Cf Transperceneige) source de chaos. La distribution est parfaite (Pattinson, Ruffalo, Toni Colette) et une mention spéciale pour Naomi Ackie et Anamaria Vartolomei. C'est un mélange des genres tout à fait jubilatoire. A voir.

Queer

 

Queer de Luca Guadagnino (I) ¤ 2 h 16

Plus qu'une purge, une souffrance. Dans un Mexique années 60 en carton pâte, un homme ( Daniel Craig qui a bien du mérite de faire ce qu'il fait) tombe amoureux d'une endive, pardon d'un soi-disant Apollon (Drew Starkey insupportable). Une heure à se tourner autour, avalant des litres d'alcool, fumant, se piquant dans une chorégraphie maniérée avant un départ dans la jungle d'Amérique du Sud qui ressemble aux serres du jardin des plantes, à la recherche d'une drogue aux vertus télépathiques que fabrique une Madame Mim de mauvais goût. C'est long, prétentieux, répétitif, ennuyeux, mal joué. Décidément, ce metteur en scène n'est pas ma tasse de thé (je n'avais pas aimé "Call me by your name" et était sorti pour "Challengers", je crois que je vais laisser tomber pour les prochains)....

Un p'tit truc en plus

 

Un p'tit truc en plus d'Artus (Fr)°° 1 H 39

Film gentillet, plein de bonnes intentions qui fait du bien et qui mérite son succès, de là à faire dix millions d'entrées c'est peut-être un peu exagéré. Artus y est d'ailleurs touchant et les comédiens en situation de handicap se débrouillent tous très bien. Reste Alice Belaïdi parfaite de naturel, elle illumine le film. Pourquoi pas.