Les graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof (Iran/Fr/All) °°°° 2 H 46
Déjà réalisateur de deux "chefs-d'oeuvre", "Un homme intègre" et "Le diable n'existe pas", M. Rasoulof en signe ici un troisième. Trois lieux différents pour ce tournage secret en pleine révolution des femmes au slogan "Vie et liberté", après la mort de Mahsa Amini. Les rues de Téhéran filmée au portable, images d'actualité glaçantes qui nous remuent les tripes, un appartement devenu prison où vivent trois femmes, épouse et filles d'un procureur acteur de la répression et bourreau d'innocent qui nous oppresse ( faut voir comme le réalisateur filme le père quand il s'aperçoit qu'il a perdu son arme, c'est impressionnant) et un village de campagne abandonné qui va devenir le lieu du drame filmé à la Kubrick, labyrinthe de murs poussiéreux avec une fin très Carrie de De palma. Parce que malgré les horreurs, le totalitarisme, la surveillance omniprésente, les obligations religieuses, Rasoulof arrive à glisser dans son film des pointes d'humour, dues aux contradictions, à l'absurdité de la situation. A voir obligatoirement. Je n'ai pas encore vu "Anora" mais ce film méritait la "Palme d'or" au moins de la partager.
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