lundi 31 juillet 2023

Sabotage

 
Sabotage de Daniel Goldhaber (U.S) °°° 1 H 44

Hyper stressant mais jubilatoire. Ce thriller écologique pourrait être banal mais il y a la façon. L'on suit huit jeunes qui vont (peut-être) faire sauter un oléoduc aux states. Du terrorisme intellectuel dirait Gérald Darmanin, tiré du livre "Comment saboter un pipeline", ici on passe à l'action. On s'intéresse à chacun avec de très courts flashbacks qui arrivent au moment opportun, sans casser l'intérêt, bien au contraire. Il y a un suspense insoutenable. On sent qu'il y a un "flou" donc un "loup", comme dirait Martine Aubry, mais on comprend leur action, on souhaite leur réussite quitte à y participer. A voir absolument.

samedi 29 juillet 2023

Oppenheimer

 

Oppenheimer de Christopher Nolan (U.S) °° 3 H 00

Intéressant, superbement mis en scène mais long, terriblement long et sophistiqué même s'il est plus simple de réalisation que ses films précédents. La première heure entre réunions, explications, présentation du personnage et de ses acolytes savants n'en finit plus. Puis il y a les emberlificotages politiques qui s'ajoutent mais qui retiennent l'attention et la dernière heure, l'après bombes lancées sur le japon qui intéresse vraiment. Ajoutons une distribution exceptionnelle qui fait que cette réflexion sur le bien et le mal, se regarde jusqu'au bout. Mais pourquoi faire des films aussi longs et finalement un peu chiant quand cela n'est pas nécessaire. Pour l'Histoire.

Les damnés ne pleurent pas

 

Les damnés ne pleurent pas de Fysal Boulifa (Fr/Bel/Maroc) °°° 1 H 51

L'histoire fusionnelle d'un duo, mère et fils, pas aimable pour un sou, mais qui nous bouleverse. Ce couple est impayable: la mère coquette, grande gueule, marginale, en quête de reconnaissance et de liberté et le fils bourru, travailleur, introverti en lutte avec ses attirances homosexuelles et son envie de s'en sortir, tout cela dans un contexte social marqué, mais qui ne s'étend pas dans le misérabilisme habituel même s'il est présent. Le rôle d'Antoine Reinartz en est le symbole, prédateur jovial mais prédateur quand même. Aïcha Tebbae est absolument formidable comme Abdellah El Hajjouji avec ses faux airs de Reda Kateb. A découvrir.

vendredi 14 juillet 2023

Le pavillon des hommes

 

Le pavillon des hommes (Ooku) de Yuki Kaji...( Japon) °°° 1 saison, 10 épisodes. Netflix

Adapté du manga de Yoshinaga Fumi . Animation passionnante. La maladie ayant décimé pratiquement toute la population masculine, jeune, les femmes prennent en charge toutes les responsabilités du pays. Elles s'occupent des champs, du commerce etc... Dans un pavillon interdit aux femmes se trouvent les plus beaux garçons destinés aux femmes les plus aisées. Le jeune Arikoto  va s'y retrouver prisonnier et y vivre un destin hors du commun partageant la couche du (de la) Shogun. Une réussite.


Les algues vertes

 

Les algues vertes de Pierre Jolivet (Fr) °°° 1 h 47

Pour qui n'est pas encore au fait des ravages des algues vertes dus à l'élevage intensif en Bretagne, ce film est plus qu'utile, il est indispensable. Céline Sallette incarne, tout en finesse, Ines Léraud journaliste d'investigation courageuse qui après avoir dénoncé les fermes géantes porcines et leurs conséquences dramatiques, part sur la question des algues coupables de trois morts et celles d'animaux sauvages. Film militant, qui rend surtout hommage aux personnes qui se sont battues: paysans, journalistes, écologistes contre vents et marées ( c'est à dire les élus, la FNSEA, le gouvernement) pour faire savoir le scandale et aux victimes bien sûr. A voir.

jeudi 13 juillet 2023

Les herbes sèches

 

Les herbes sèches de Nuri Blige Ceylan (Tur/Fr/All/Suè) °°°° 3 h 17


Des fois il faut suivre son instinct. J'avais quitté la salle de "Winter Sleep" un précédant film de Ceylan, palme d'or à Cannes, pétrifié d'ennui, et hésitait bien sûr à subir encore une purge de trois heures dix-sept. Bien mal m'en aurait pris, ce film est magnifique. Pourtant il se passe dans un tout petit village enneigé d'Anatolie, isolé aussi aimable qu'une cellule de prison. Ici, les gens sont avides de ragots, épient et dénoncent leurs voisins. Il y a un semblant de bistro et encore. Samet et Kenan sont professeurs, amoureux de la même femme Nuray (Merve Dizdar prix d'interprétation à cannes) et empêtrés dans les problèmes habituels d'accusation d'attouchements de la part d'élèves dont l'une a un comportement qui trouble Samet qui n'est pas non plus tout net, lui qui ne pense qu'à sa mutation pour Istamboul. Nuray a échappé à un attentat, a une prothèse, militante, et croit toujours à l'action. Toujours en huis clos, nos trois protagonistes vont jouer de leur ennui, de leur désirs, de leur lâcheté, de leur méchanceté, de leur amour, dans des palabres  passionnantes et des balades salvatrices jusqu'au dégel, mauvais temps, aussitôt remplacé par un autre, un soleil brûlant qui sèche tout en un moment. Finalement cela ressemble à un "thriller d'intimité" très tchekhovien, une fresque du quotidien très sèche comme sont les herbes l'été mais très émouvante. A découvrir.

mercredi 12 juillet 2023

Limbo

 

Limbo de Soi Cheang (Hong-kong) °°° 1 H 58

Impressionnant, noir et violent, très violent. Ce film a beaucoup pour lui: une image en noir et blanc absolument magnifique, un décors prodigieux mais angoissant ( au ras des trottoirs, au niveau des poubelles, entre SDF, immondices de toutes sortes - je n'avais pas aimé cette ville gigantesque, inhumaine- ce n'est pas avec ce film que je vais changer d'avis-) une histoire, somme toute, plutôt classique pour un polar mais qui prend ici une dimension autre, des acteurs formidables, surtout Cya Liu en petite voleuse souffre douleur de tous, en quête de rédemption, un duo de flics que tout oppose et une mise en scène nerveuse, poisseuse, esthétique, à la limite de la suffocation. Un pendant féminin de "The revenant" d'Iñarritu dans un autre contexte. Un peu complaisant quelque fois vers la fin mais une véritable œuvre de cinéma. A voir absolument en étant prévenu.  

mardi 11 juillet 2023

Nimona

 

Nimona de Nick Bruno & Troy Quane (U.S) °°° 1 H 41 Netflix

Super sympa. Quel plaisir de voir un film qui correspond à l'imaginaire des contes de notre enfance mais qui y mêle malice et gentille provoc. L'héroïne est une fille-monstre qui (au début bien sûr) veut faire le mal, détruire tout sur son passage, le héros un chevalier gay amoureux fou d'un de ses compagnons d'armes qui, contre sa volonté, va devenir aussi une sorte de monstre pour cette société aseptisée. Tous deux symbole de la différence rejetée. Le film est truculent, joyeux, inventif sans trop en rajouter. A voir.

BNF Richelieu

 

BNF Richelieu (Paris) °°° 

Magnifique. Site berceau de la BNF , campus de recherches, il est ouvert à tous, avec son jardin Vivienne. On y voit la magnifique salle ovale de 1897 de Jean louis Pascal mais aussi le musée de la BNF, qui conserve des richesses hétéroclites livres, médailles, estampes, cartes, partitions musicales, masques ...dans différentes salles ou galeries (Mansart,  salle de Luynes, salle Barthélemy, salon Louis XV, Galerie de verre, la Rotonde, la chambre Mazarin...) Une belle découverte. 

En Plus, en ce moment une petite expo, salle richelieu, sur les dessins en noir et blanc de Degas, Pointe sèche, Crayon de charbon, Eau-forte, Aquatinte ou Vernis mou. Intéressant. 




lundi 10 juillet 2023

Cash

 

Cash de Jérémie Rozan (Fr) ° 1 H 35

Classique. Un film à la "Discount" en moins social et plus basique. Dans les environs de Chartres des ouvriers d'une usine de parfum détournent les flacons pour se faire du blé. C'est surtout une histoire de revanche de petits employés contre la famille Breuil gros propriétaires.  Tout ne sera pas si simple quoique. Gentil sans plus.

Une nuit

 

Une nuit d'Alex Lutz (Fr)° 1 h 30

On devine dès les premières images ce que sera la fin. C'est, soit dommage parce que l'effet de surprise n'est plus, soit un avantage parce qu'on apprécie les paroles, les actes des deux amants d'un soir, autrement. C'est extrêmement bavard, souvent pour ne rien dire mais avec de jolis moments, de beaux regards échangés. C'est quelque fois artificiel (la fête, la magasin, le bois de Boulogne, le cheval) quelque fois touchant ( la boîte échangiste) quelque fois de trop (le pont). Bref, il y a du bon et du moins bon, faites vous une idée.

dimanche 9 juillet 2023

Mon frère

 

Mon frère de Julien Abraham (Fr 2019) °° 1 h 36 Netlix

Accusé du meurtre de son père, parce qu'il voulait protéger son petit frère de ses coups, Teddy (MDH) est placé dans un Centre Educatif Fermé qui est pire que le milieu familial. Univers brutal, où chacun défend sa peau. Il rencontre Enzo, encore plus détruit que lui dont il est le seul à comprendre le comportement. Ils vont s'unir pour échapper à l'enfer. Le film n'évite pas les clichés mais l'histoire est prenante et les comédiens bons. (Jalil Lespert, Aïssa Maïga, Darren Muselet, Hiam Abbas, Lisette Malidor). A découvrir.


samedi 8 juillet 2023

Naples à Paris

 

Naples à Paris (Louvre) °°

Quelques chefs d'œuvre du musée de Capodimonte s'exposent dans la grande galerie de l'aile Denon, Une trentaine de tableaux avec au générique Masaccio, Titien, Caravage, Guido Reni, Jusepe de Ribera et surtout pour moi, un coup de cœur pour le Saint-Sébastien de Mattia Preti (°°°) contrairement aux autres représenté assis, regard au ciel, d'une incroyable modernité avec des jeux d'ombres et de lumières absolument dingues. Rien que pour ce tableau cela vaut le déplacement. Deux autres salles moins intéressantes complètent l'expo. Dommage qu'il y ait autant de monde, c'est sur le chemin de Mona Lisa ...

vendredi 7 juillet 2023

Les filles d'Olfa

 

Les filles d'Olfa de Kaouther Ben Hania (Tunisie) °°° 1 H 50

Original, déroutant et passionnant. Comment raconter le départ de deux des quatre filles d'Olfa chez Daesh en Lybie. La réalisatrice invente une nouvelle façon de faire, entre fiction ( il y a des comédiennes qui jouent les deux filles parties pour le djihad, et la mère quand les scènes sont trop violentes psychologiquement, comme celle hallucinante de la nuit de noce) et réalité (les vraies filles de nos jours, la vraie mère pour le reste). Au début on est un peu perdu mais ce procédé permet de tout sortir, les étapes de cette fuite le pourquoi, le comment, la responsabilité culturelle de la maman , l'absence de père, le beau-père incestueux etc.. C'est très fort, surtout que tout arrive petit à petit, entre rires et larmes. Un seul homme joue tous les rôles masculins, d'où l'idée d'une entité nuisible très forte. Bref un film sur la culpabilité, la résilience (encore un) et peut-être pour un avenir moins sombre. On peut rêver. A voir.

jeudi 6 juillet 2023

Une idée géniale

 

Une idée géniale de et avec Sébastien Castro (Théâtre Michel) °°°

mise en scène de José Paul

Vaudeville hilarant, un cran au-dessus de "J'ai envie de toi" . Du vrai boulevard où l'on rit de bon cœur, sans chichi. Il parait que l'on a tous un sosie dans le monde, mais les jumeaux aussi ... Du coup cela beaucoup de monde avec un même visage ! Pour éprouver sa femme parce qu'il a un doute sur sa fidélité Arnaud invite chez lui le sosie de l'amant présumé pour jouer son rôle d'agent immobilier mais... Prouesse de jeu, rapidité des changements de personnage (à un moment on ne sait plus qui est qui), excellence de l'interprétation surtout de Catherine la voisine (Agnès Boury, "Molière"2023 dans un second rôle amplement mérité) Bref une joyeuse soirée sans prétention, ce sont les meilleures...



Bad guys

 

Les bad guys de Pierre Perifel (U.S)°° 1 H 40  (2022)

Film de Dreamworks animations sur l'amitié assez sympathique, truffé de gags . Cinq méga-méchants , un loup, un serpent, une araignée, un requin et un piranhas, vont découvrir l'art d'être gentils et ses bienfaits et devenir des citoyens respectables. Mais cette métamorphose ne va pas se faire aussi facilement. Distrayant.  


Frank Horvat


Frank Horvat (Jeu de Paume) °°°

Très belle expo au jeu de paume du photographe italo-suisse. Des revues milanaises, de Lahore au Pakistan, de l'Inde, à la Jordanie il voyage beaucoup. Il devient reporter à Londres pour "Realités" illustre des magasines, Puis se fixe à Paris, paysages urbains, photos de mode  où il croise Sagan, Coco Chanel, Fellini etc... Travaille chez Magnum. Un peu désabusé il repart autour du monde parfaire son œuvre. Extra.

Johan van der Keuken

 

Johan van der Keuken (Jeu de paume ) °°

Assez belle expo du photographe avec notamment des portraits de jeunesse d'amis,  avec des  points de vues très géométriques de ville minérale , d'attendrissantes photos de Paris. Pourquoi pas.  


L'Orangerie


L'Orangerie (Paris) °°

Etrangement je n'avais jamais mis les pieds dans ce musée. Je pensais qu'il n'y avait que des nymphéas de Monet, dont on peut se faire une idée à Marmottant mais il y a surtout Utrillo, Cézanne, Derain, Matisse, Soutine ... Bref cela vaut le coup d'Œil   

A contretemps


A contretemps de Juan Diego Botto (Esp) °° 1 H 45

Un "after hours" de Martin Scorsese, social et à l'espagnol. Une course contre le temps, contre l'inhumain pour des personnes expulsables de leur maison. On suit plusieurs démunis: Azucena ( P. Cruz très bien) avec son fils qui lutte avec une association, Germain rayé de la carte des possibles par la crise économique et le comportement des banques, sa mère ruinée qui va subir le même sort, une fille mère etc ... et un avocat (Luis Tosar) qui sacrifie sa vie de famille pour essayer de répondre aux aides. Dur, réaliste, désespéré, très désespéré. Pourquoi pas.

mercredi 5 juillet 2023

Master Gardener

 

Master gardener de Paul Schrader (U.S) °°° 1 H 50

Etrange. Un ancien suprémaciste ( Joel Edgerton) mais repenti, ayant passé un accord avec la police, se retrouve employé comme jardinier au service d'une riche propriétaire (Sigourney Weaver extra) avec qui, il partage plus que l'amour des fleurs. Celle-ci fait venir sa filleule, droguée qui va semer le trouble dans cet univers un peu trop lisse. Film étrange qui ne correspond pas à sa bande annonce. Ce n'est pas un thriller mais une réflexion sur la culpabilité, sur le rachat de fautes passées, sur les relations toxiques qu'elles engendrent, tout cela dans une atmosphère langoureuse et feutrée. Passionnant.

mardi 4 juillet 2023

Indiana Jones et le cadran de la destinée

 

Indiana Jones et le cadran de la destinée de James Mangold (U.S) °°° 2 H 34

Totalement réussi. Quel bonheur de retrouver Indy rajeuni pour un prologue hallucinant (en 44 , dans un château truffé de nazis, il élimine une armée à lui tout seul, utilise tous les moyens de transport possible, échappe la mort dix fois, avec son complice Toby Jones) Mangold respectant les originaux de Spielberg et Indy assumant son âge dans les années 60 au premier jour de sa retraite avec un humour parfaitement dosé. Et quelle retraite! Une folle course de deux heures accompagnée de sa filleule ( Phoebe Waller-Bridge parfaite) dans la quête du précieux cadran convoité aussi par un très méchant (Mads Mikkenlsen génial). Elle permet de rencontrer des personnages attachants (Antonio Banderas), de vieilles connaissances (John Rhys-Davies, Karen Allen) et des nouveaux prometteurs (Boyd Holbrook). Un spectacle réjouissant, bourré de références aux précédents, d'autodérision, d'humour, très beau visuellement, et haletant. Que demandez de plus , un numéro 6 .... 

lundi 3 juillet 2023

How to save a dead friend

 

How to save a dead friend de Marusya Syroechkovkaya (Suède/Nor/Fr/All) ¤ 1 H 42

Interminable. Un gars, une fille sous Poutine, mais surtout sous influence de drogues et d'ennuis. Ils sont amoureux et veulent le rester. Entre overdose, cliniques, suicides, ce trip d'une dizaine d'années avec beaucoup de musique, et de caméra tremblotante m'a fatigué. Cela pourrait se passer partout où les gens sont malheureux, cela ne raconte rien du pays. Je m'attendais à une vision perso, un point de vue. Bof.

dimanche 2 juillet 2023

La p'tite débrouille

 
La p'tite débrouille de et avec Franck Le Hen (Lucernaire) ° 1 H 20

Ce n'est pas vraiment une pièce de théâtre mais plutôt un cours d'histoire pour les nouvelles générations. C'est écrit ( pas très bien, avec des incohérences) très scolairement avec un réel soucis de pédagogie. La mise en scène de Coralie Baroux est minimale, l'accent picard de Mélanie Kah casse l'émotion, F. Le Hen semble un peu en dehors du jeu, seul Mathhieu Nina , handicapé, avec sa voix trainante, son déplacement empêché apporte une véritable émotion. Mais la pièce remplit parfaitement le cahier des charges actuel: un homo zazou, un handicapé, une enfant juive recueillie, une femme, paysanne, seule abandonnée, battue. ( cela fait beaucoup) Le public ( et mes amis présents) ont beaucoup aimé, donc cela ne reste que mon avis. A vous de vous faire une opinion.

samedi 1 juillet 2023

Prisca Demarez

 

Prisca Demarez ( Coquelicot) °°° théâtre de la Contrescarpe

C'est un peu notre Liza Minelli à nous, d'ailleurs elle interprète pas mal de chanson de "Cabaret", mais en plus elle essaie de trouver une voie entre stand up et récital. Et c'est un pari réussi : un one musical show. De la bonne humeur, de l'humour, teinté de tendresse et d'émotion pour une quête de soi, de joie, de poésie avec un brin de vulgarité , beaucoup d'autodérision qui nous pousse à nous poser des questions. Présence exceptionnelle, voix magnifique, une artiste totale. A voir.