Les poings desserrés

 

Les poings desserrés de Kira Kovalenko ( Russie) ¤ 1 H 37

Sur un sujet fort et passionnant , la réalisatrice arrive à nous agacer en peu de temps. Certes on compatit avec cette jeune fille, sûrement détruite par la guerre, dans sa ville poussiéreuse et morbide en Ossétie du Nord, coincée entre un père malade et deux frères pas très nets non plus, mais quoi ? Tout est laid, et filmé pour que cela le soit encore plus, les acteurs gueulent, tout est accentué: les pétards, les rodéos, les allers-venues incessants, les corps malmenés ou trop étreints dans un mouvement perpétuel exaspérant. Les critiques sont unanimes donc faites-vous une idée (mais courage). 

Un autre monde

 

Un autre monde de Stéphane Brizé (Fr) °°° 1 H 36

Effrayant. Dans quel monde vivons-nous ? Stéphane Brizé continue de nous montrer la violence au travail, cette fois-ci côté patronal. Toujours avec Vincent Lindon devenu cadre sous pression d'une grande entreprise. Il doit exécuter un ambitieux plan d'économie, c'est à dire virer 58 personnes dans un contexte familial difficile en plein divorce, avec un fils burn-outé en asile psy. Cet homme qui d'habitude savait gérer les conflits, devant l'impossible se prend les pieds dans le tapis jusqu'à la faute. Lindon est absolument prodigieux, tellement humain. Comment répondre à : Si demain une personne de l'atelier passe sous un train, il faudrait que ce soit surtout pas laquelle ?. Personne n'est responsable de rien, doit obéir à des injonctions absurdes même si l'entreprise doit en pâtir pourvu que l'actionnaire reçoive. Une horreur à vomir, à voir absolument.

Selon la police

 

Selon la police de Frédéric Videau (Fr) °°° 1 H 51

Etrange portrait de groupe d'un commissariat toulousain. 24 heures d'une société qui s'étiole. "Ping-pong", flic âgé (émouvant Patrick d'Assumçao) débute le film en brûlant sa carte dans un lavabo et va déambuler comme un zombie, essayant de nouer un dialogue impossible avec des passants. On passe de flic en flic qui sont tous devenus, à force de mépris, rejets, provocations, d'insultes border line, capables de couvrir une faute grave, devenir raciste, fragiles jusqu'à se pendre, déclassés, sous payés, instrumentalisés, bref haïs de tous, même sans raison. C'est désespérant et même effrayant parce qu'on a l'impression que c'est irréversible. Comment en est-on arrivé là ? La fin "explosive" symbolise cette réalité. 

Ils sont vivants

 

Ils sont vivants de Jérémie Elkaïm (Fr) °°° 1 h 52

Très beau premier film de Jérémie Elkaïm avec une belle histoire d'amour entre la veuve d'un flic sympathisant RN et un réfugié iranien, tirée du livre de Béatrice Huret "Calais, mon amour". Comme d'autres ce film évite le misérabilisme, avance de front, n'évite aucun obstacle, pas de manichéisme. Marina Foïs, absolument géniale part de loin, ayant engrangée une grande dose de racisme, anachronique quand elle déambule dans la Jungle et qui va craquer pour un bel iranien, qui a aussi ses aspirations, et commencer à le comprendre, donc à les comprendre. Il y a aussi la famille, l'entourage, les autres aidants avec chacun leur motivation. Bref ambigu, sensuel, passionnant. 

Maigret

 

Maigret de Patrice Leconte (Fr) °° 1 H 28

Après Monsieur Hire , Leconte retrouve Simenon. Ici l'enquête importe peu. On s'intéresse surtout à Maigret, l'évidence Depardieu. Il est fatigué, las, souffreteux. Lui et le personnage ne font qu'un. Une silhouette pachydermique qui écoute plus qu'elle n'enquête, qui se déplace lentement dans un univers magnifiquement reconstitué, qui trimbale une tristesse presque une dépression et qui va se requinquer aux différentes rencontres, surtout celle de Jade Labeste, une jolie révélation. Cela a le goût d'un téléfilm et pourtant Leconte propose quelque chose de spécial qu'on aurait tord de mépriser.

Le Tartuffe ou l'Hypocrite

 

Le Tartuffe ou l'Hypocrite de Molière (Comédie française) °°°° mise en scène de Ivo Van Hove

Bonheur total. Cette pièce presque jamais jouée par la Troupe de Molière, présentée ici par Ivo van Hove est une pure merveille. Je connais les répliques par cœur et pourtant, j'ai, ce soir, découvert le sens de certaines dont je n'avais jamais mesuré leur juste valeur grâce à une mise en scène, simple, épurée mais terriblement efficace. Les acteurs sont extraordinaires, vraiment, Tartuffe, Christophe Montenez, en tête, en clochard abasourdi par l'accueil de cette famille, avec un vécu sans doute douloureux, profiteur presque malgré lui, Denis Podalydès Orgon, amoureux de son hôte, emporté par la passion et tous les autres, Claude Mathieu, Dominique Blanc, Loïc Corbery, Marina Hands, Julien Frison. C'est une tragédie qui reste drôle mais qui émeut constamment. Mais quand même quel acteur ce Montenez !!! Le plus beau Tartuffe que j'ai vu ( et j'en ai vu, je parle de la pièce, pas de l'acteur quoi que...)

Annihilation

 

Annihilation de Alex Garland (US)° 1 H 55 2019 Netflix

Par l'auteur de Ex machina. Lena est biologiste et participe à une mission composée de cinq femmes pour explorer une zone mystérieuse et inexpliquée qui se propage le long de la côte américaine. Son mari l'ayant précédé en est revenu malade et muet. Mélange de science fiction et de jeu vidéo ce film m'a paru complètement idiot, prétentieux, psychédélique ringard même si les couleurs de cet état sont toujours jolies. Peut-être après avoir fumé. Et puis il faut aimer Nathalie Portman et Oscar Isaac. 

La vraie famille

 

La vraie famille de Fabien Gorgeart (Fr) °°° 1 H 42

Subtil. Joli mélo sur un sujet difficile: comment une mère d'accueil peut sans douleur se séparer d'un enfant dont elle a la charge depuis longtemps pour le rendre à son père biologique. Mission impossible. Anna vit ce drame, elle qui pensait vivre son bonheur éternellement avec sa famille idéale. Il faut dire que Mélanie Thierry y est formidable, intense, douloureuse, aimante, humaine donc fragile, égoïste jusqu'à la faute. Lyes Salem et tous enfants sont aussi magnifiques. Pas de pathos juste une histoire compliquée. A voir.

Les affluents

 

Les affluents de Jessé Miceli (FR/Cambodge) °° 1 H 22

C'est une sorte de docufiction sur la jeunesse cambodgienne de Phnom Penh. Le réalisateur suit trois garçons de la campagne qui se confrontent à la ville, un chauffeur de taxi, un serveur prostitué dans un bar gay et un pauvre candide obligé de suivre son père à vendre des vêtements, souffre douleur occasionnel. On passe constamment de l'un à l'autre sans jamais prendre vraiment le temps de les découvrir plus, dommage, mais le film a un certain charme.

J'ai envie de toi

 

J'ai envie de toi de et avec Sébastien Castro ( Théâtre de la tour Eiffel)°° mise en scène de José Paul.

Du vrai théâtre de boulevard, des quiproquos, des formules qui font mouche, du comique de répétition et de situation. Un texto envoyé à la mauvaise personne et hop là ... Presque pas de portes qui claquent, elles ont été démontées (armoire), des comédiens enthousiastes, bref un spectacle simple, qui casse pas trois pattes à un canard mais qui répond parfaitement au genre. La salle était contente.

Times square

 

Times square de Clément Koch (Montparnasse) °° mise en scène de José Paul

Classique boulevard. De bons comédiens dans une pièce sans surprise. Un comédien sur le retour alcoolique donne des cours à une jeune serveuse qui doit passer une audition de Roméo et Juliette. Pièce taillée sur mesure pour Guillaume de Tonquédec avec quelques bonnes répliques. Mise en scène sobre. pourquoi pas.

Lawrence d'Arabie

 

Lawrence d'Arabie d'Eric Bouvron (Théâtre 13 art) °°° 1 H 50

Coup de cœur. 1916 dans le désert d'Arabie, le jeune archéologue britannique, se révèle être la personne la mieux à même pour être un agent des services du renseignement en étant aussi un frère d'armes pour les tribus arabes. On nous propose une épopée fantastique, dans une mise en scène brillante, enlevée et passionnante. L'amitié, la loyauté, la trahison, la géopolitique, tout y est, sans oublier deux musiciens et une magnifique soprano aux airs orientaux superbes. Quand un décors minimaliste ouvre des horizons plus vastes. Courez-y.    

Uncharted

 

Uncharted de Ruben Fleischer (U.S) °° 1 h 56

Amusant. Adaptation du jeu vidéo avec une histoire à la Indiana Jones tout à fait prévisible, aux personnages sans surprise mais c'est agréable à suivre. Pour un moment on retrouve un peu son âme d'enfant avec Nathan Drake que les abdos de Tom Holland rendent particulièrement sympathique et Sulli ( Mark Wahlberg sympa). Jeux de pistes, cascades, humour, effets spéciaux réussis. Bref un divertissement grand public qui ne se veut pas autre chose.

L'île d'or

 

L'île d'or du théâtre du Soleil par Ariane Mnouchkine avec Hélène Cixous °° 3 H 15

Visuellement magnifique cette dénonciation du monde malade, de la médiocrité, de la lâcheté, de tous les travers, trafiquants de tout poil du langage, des sciences et consciences souffre quand même du "trop plein". Sur un plateau époustouflant, plus de 30 comédiens défilent dans des tableaux somptueux mais dont l'abondance, ici, nuit un peu, même si globalement j'ai beaucoup aimé. On perd beaucoup de temps et de concentration aux changements des praticables qui souvent sont sous employés. Du coup on s'y perd un peu, on se rattrape au suivant pour de nouveau s'interroger. Une belle expérience de toute façon. A voir.

Vous ne désirez que moi

 

Vous ne désirez que moi de Claire Simon (Fr) °°° 1 H 35

Passionnant ( surtout pour les fans de la Duras..). C'est l'entretien prodigieux de Yann Andréa avec Michèle Manceaux transporté au cinéma par Claire Simon. Des confidences absolument bouleversantes à Neauphle le château recueillies dans un petit magnéto à cassettes. C'est tout simple et beau. Il nous raconte "cet amour là" avec la Duras, son avant, sa rencontre tout à fait banale, et l'incroyable rapport entre ces deux êtres ici, et à Trouville. Cette femme qui décide de tout, qui le castre, qui lui nie son homosexualité et en même temps le glorifie. Mais surtout c'est la prestation de Swann Arlaud qui est fabuleuse, hanté, fragile, mais terriblement présent. Quel talent !

Pour toujours

 

Pour toujours de Ferzan Ozpetek (Italie) °°° 1 h 55

Comme d'habitude, Ferzan Ozpetek sait nous mitonner des comédies romantiques populaires où brillent les minorités. Un pendant du divorce à l'italienne. Arturo et Alessandro ( Stefano Accorsi et Edoardo Leo, canons tous deux, et il y a le fantasme du plombier...) traversent des turbulences quand leur meilleure amie leur demande de s'occuper de deux enfants le temps qu'elle reste hospitalisée. Une autre vision décomplexée de Rome moins connue où l'on passe constamment du rire à l'émotion. Et n'oublions pas que Ferzan est l'auteur de "Hammam", "Tableau de famille" ," le premier qui l'a dit" et surtout pour moi "Magnifica presenza". Pour le plaisir.

Bigbug

 

Bigbug de Jean-Pierre Jeunet (Fr) °°° 1 h 51

Excellent. 2045. L'intelligence artificielle règne sur une petite résidence tranquille et ses habitants. Les quatre robots domestiques vont par leur programmation retenir en otages une famille, plus la voisine et l'amant de la maîtresse de maison. Un film intelligent, drôle, très drôle qui met en exergue tous les défauts et qualités de chaque personnage. La distribution est parfaite, Claude Perron, Alban Lenoir, François Levantal en robots, Isabelle Nanty, Stephane De Groodt, Youssef Hajdi, Claire Chust et même Elsa Zylberstein en humains hystériques luttant contre les Yonyx androïdes de dernière génération. Plus c'est gros, plus ça passe. C'est une farce énorme qui peut ne pas plaire à tout le monde "mais la mise en scène est enlevée et il y a un milliard d'idées à la seconde. Pour moi, une réussite.

Enquête sur un scandale d'état

 

Enquête sur un scandale d'état de Thierry De Peretti (Fr) °° 2 H 00

Classique, intéressant mais long. Inspirée d'une histoire vraie, ce thriller ressemble à beaucoup d'autres, ni moins bon, ni meilleur. Un ex des stups balance un trafic d'état entre le Maroc, l'Espagne et la France. Joli casting et une fin assez étonnante, car finalement tout le monde se fout de la vérité. Pourquoi pas.

The privilège

 

The privilège de Eckhard Vollmar & Katharina Schöde (All) ¤ 1 H 47

Enième film sur des ados d'une école privée qui découvrent un complot en essayant de résoudre une série d'événements surnaturels. Cela commence par le suicide d'une jeune fille qui essaye de protéger son frère et cela continue entre hallucinations psychotropes et réalité surnaturelle. Gloubiboulga indigeste.

The innocents

 

The innocents de Zeskil Vogt (Norvège) °°° 1 H 50

Glaçant mais formidable. En Norvège une famille débarque dans un nouveau quartier. Ida copine avec un jeune garçon aux pouvoirs étranges. Sa sœur autiste semble en avoir aussi. Bientôt une autre, petite fille douce à la peau dépigmentée. Après quelques expérimentions que vont-ils faire de leurs pouvoirs ? La mise en scène est si réussie qu'on pressent l'horreur à venir de suite. Le décors froid et triste, les adultes présents mais absents, l'ennui, les petites disputes d'enfants qui blessent. Ces enfants si lisses vont devenir des monstres ordinaires contrés par d'autres plus humains dans un crescendo génial, sans effet, sans épater la galerie tout en finesse. A voir absolument même si c'est assez terrifiant.

Red rocket

 

Red rocket de Sean Baker (U.S) °°° 2 H 08

Egoïsme flamboyant. Mickey , horrible personnage égocentré, revient après une brillante carrière dans le X chez son ex femme et sa belle mère, à Texas city. Il vit d'entourloupes, de gouaille, séduit par son physique, a un gros "argument" dont il sait se servir. Il séduit une jeune vendeuse de donuts dont il décèle un potentiel d'actrice porno, se sert d'un voisin un peu simplet pour ses déplacements et vivote de trafic de drogue. Malgré tous ses défauts, on se prend à s'intéresser à ce looser qui finit toujours par s'en sortir. Pourtant le réalisateur le montre vraiment dans son jus, hâbleur et toxique. Tous les autres acteurs figés dans misère , pas si dupes que cela, sont, comme lui, le portrait d'une Amérique trumpiste opportuniste effrayante. A découvrir.

Arthur Rambo

 

Arthur Rambo de Laurent Cantet (Fr) °°° 1 H 27

Malaise. Grandeur et décadence en 48 H du très bon Karim D, ( magnifique Rabah Naït Oufelle) histoire inspirée de l'affaire Mehdi Meklat. Au début les déambulations de Karim, fort de son succès littéraire, semblent irréelles dans ce monde d'éditeurs et de journalistes, sourire gravé. Puis arrive l'explosion en pleine gloire avec la découverte de tweets haineux homophobes, racistes, antisémites. Cette chute est filmée d'une façon étonnamment distante, mais qui balaie tous les acteurs du drame, des intellos jusqu'aux banlieues et la famille. On s'attache à ce garçon même si ne comprend pas son action passée avec une magnifique rencontre avec Anne Alvaro. Troublant 

Petite Solange

 

Petite Solange d'Axelle Ropert (Fr) ° 1 H 25

Dubitatif. Bien sûr il y a Jade Springer à fleur de peau, ses grands yeux captant le divorce de ses parents, petite fille très sage, mélancolique. Situation courante de nos jours décrite avec beaucoup de délicatesse mais c'est à peu près tout. Il y a surtout le jeu des adultes Philippe Katerine (très mauvais) et Léa Drucker qui pour la première fois ne sait pas trop comment se positionner. A vous de voir.

Archive 81

 

Archive 81de Rebecca Sonnenshine ( U.S) °° 1 saison, 8 épisodes

Il y a une certaine ambiance dans cette série qui peut séduire. Dan Turner doit restaurer une collection de cassettes vidéo endommagées par un incendie. Il y découvre les agissements une dangereuse secte filmée par une documentariste disparue depuis. Mélange de différentes fictions. Le rythme est lent, le scénario bien ficelé mais il se délite au fur et à mesure. Pas entièrement "embobiné"

Château de Chantilly

 

Château de Chantilly (Oise) °°°

Magnifique journée ensoleillée au château de style Renaissance avec une collection de peinture incroyable. ( 3 Raphael quand même) et des Delacroix, des orientalistes, il y a le fameux Gabrielle d'Estrée au bain, les portraits de Mazarin et Richelieu et beaucoup d'autres que l'on découvre dans les nombreuses salles du château. Je confirme, puisque je lisais un livre sur le sujet, que Molière a bien les yeux bleus. Sans oublier la bibliothèque magnifique. L'histoire du château et de son grand bienfaiteur qui le reconstruit après sa destruction à la révolution, Henri d'Orléans, duc d'Aumale est passionnante. Sans héritier il en fait don à l'institut de France. Et pareil pour les jardins de Le Nôtre et les écuries, les plus belles du monde. Bref une visite absolument réjouissante.

Les promesses

 

Les promesses de Thomas Kruithof (Fr) °°° 1 H 38

On est dans les pas du "Baron noir" pour notre plus grand plaisir. La force du film qui dénonce l'insalubrité d'une cité tombée aux mains de marchands de sommeil est son duo d'acteur Isabelle Huppert la mairesse et de son indispensable directeur de cabinet Reda Kateb. On est sur le terrain, avec les promesses, les traitrises, les abandons mais aussi les espérances, les joies, les victoires. La politique et son lot de magouilles, de compromis. Le film ne se perd pas dans les méandres habituels mais reste concret, efficace avec un regard objectif sur les personnages et la situation. A voir.

H6

 

H6 de Ye Ye (Chine) °° 1 H 56

Formidable documentaire sur l'un des 10 hôpitaux de Shangaï. Ye Ye qui vit en France a voulu montrer les différentes conceptions que l'on a sur la maladie, la souffrance ou la mort. Pendant 4 ans elle filme quelques familles dans le quotidien de l'hôpital, au plus près, mais presque pas les médecins ou infirmières. On devient pratiquement parents des malades comme si on venait leur rendre aussi visite, s'étant laissés emporter par leur courage, leur difficulté à tous pour payer leur séjour. On est loin de notre sécurité sociale. Un peu trop long peut-être.

Les jeunes amants

 

Les jeunes amants de Carine Tardieu (Fr)°°° 1 H 52

Coup de foudre entre une femme de 70 ans et un médecin beaucoup plus jeune. Passion tellement sur le fil qu'on a envie d'y croire et pourtant on sait qu'elle sera sans doute impossible. Il n'y a pas que l'âge qui entre en compte, il y a l'entourage des amants, leur famille, la maladie qui rode. Ce n'est le moment qui interroge mais celui juste après . Melvil Poupaud est absolument formidable, solide, enthousiaste et en même temps fragile jusqu'aux larmes et Fanny Ardant tout droit sortie de chez Truffaut émerveille puis bouleverse. Ils sont entourés par seconds rôles hyper bien travaillés (Florence Loiret-Caille et Cécile de France) A voir. 

Comme il vous plaira

 

Comme il vous plaira de William Shakespeare (Pépinière) °°° 1 H 50

Quel bonheur de voir des comédiens qui prennent plaisir à jouer. Très jolie adaptation de Pierre-Alain Leleu et la mise en scène de Léna Bréhan est vraiment réussie, vive, drôle, inventive. Dans la forêt des Ardennes se mêlent aventure, amour, désir, amitié, passion, jalousie tout ce qu'il faut pour passer une excellente soirée en compagnie de Barbara Schulz, Ariane Mourier et Lionel Erdogan et tous les autres parfaits. A voir.

Photos du MoMA

 Photos du MoMA ( Musée du jeu de paume) ° 

Petite expo avec des chefs d'œuvre photo du MoMA.  Pas de quoi de réveiller la nuit, mais il faut se remettre dans le contexte des années 20/30 et ces clichés deviennent plus intéressants comme un témoignage de recherche.

La corde

La corde de Dominique Rocher , mini-série 3 épisodes (Fr) °°

Intrigante mais pas vraiment passionnante cette série au casting impressionnant: Suzanne Clément, Jeanne Balibar, Christa Théret, Jean-Marc Barr ... Des scientifiques basés dans une forêt norvégienne sont intrigués par une corde qui serpente dans la forêt et qui semble ne pas avoir de fin. La plupart d'entre eux vont essayer de résoudre cette énigme jusqu'à en payer le prix. Parabole de la recherche à l'aveugle ( Suzanne l'étant vraiment); où sont nos limites physiques ou morales. Pourquoi pas.