lundi 31 janvier 2022

La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre

 

La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre de Rachel Ramras, Hugh Davidson, et Larry Dorf       ( U.S) °° 1 saison, 8 épisodes

Parodie ( enfin je crois..) des films à suspense, où chaque personnage peut-être le coupable d'un meurtre qui a peut-être eu lieu. D'où la femme qui a perdu sa fille, le voisin qui a perdu sa femme, le jardinier ancien patient d'un asile, l'amant de l'hôtesse de l'air cocu etc ... C'est rigolo, pas sérieux, à regarder sous la couette si on est pas trop exigeant.


Municipale

 

Municipale de Thomas Paulot (Fr) ¤ 1 H 49

Nul . Il y a comme qui dirait du foutage de gueule dans cette aventure débile de Municipale. On ne prendrait pas les provinciaux pour des cons ? Cet acteur veut constituer une liste sans programme, sans connaître Revin ( très jolie petite ville meurtrie où j'ai passé de jolies vacances ..) sans idée, juste pour donner un coup de pied dans la fourmilière. Il s'étonne que cela ne prend pas avec les habitants, ma foi fort sympathiques et surtout patients. Mais qu'il se rassure , cela ne prend pas non plus avec nous!  


dimanche 30 janvier 2022

La promesse de l'aube

 

La promesse de l'aube de Romain Gary ( Lucernaire) °°  1 h 15

Adapté et joué par Franck Desmedt . Gary raconte sa jeunesse d'avant le succès, sa relation plus que fusionnelle avec sa mère qui l'élève seule et qui lui met dans la tête des idées de grandeur, de rêves irréalisables qui se réaliseront. C''est une série de portraits d'avant, de pendant et d'après guerre, drôle émouvant aussi quelque fois, intéressant tout le long. Bien joué.  

Mes adorées

 

Mes adorées d'Edouard Collin (Théâtre du marais) °°° 

Tout simplement magistral. Une vraie performance d'acteur, loin de l'image lisse qu'il sait collée à lui, belle gueule, beau physique. On connait Edouard par ses comédies, un "cœur sauvage", sa participation aux funambules etc.. mais là, il se raconte et il est absolument bouleversant. Il campe les gens qui ont partagé sa vie d'un simple geste, une attitude, une voix, pas besoin d'en faire des tonnes. Il module son jeu de façon incroyable et qui aurait imaginé qu'il avait vécu tout cela? Grâce à ses grands-mères cet enfant tout cabossé à l'intérieur est devenu un acteur brillant et j'espère enfin heureux. J'ai adoré. Allez faire connaissance avec ce garçon : il en vaut le coup.

vendredi 28 janvier 2022

L'étau de Munich

 

L'étau de Munich de Christian Schwochow ( All) °° 2 H 11

1938. Deux anciens amis d'université, un fonctionnaire britannique et un, diplomate allemand vont essayer de faire échouer les accords de Munich, le second ayant la preuve qu'Adolph Hitler (pas du tout ressemblant et c'est gênant) veut conquérir une grande partie de l'Europe. Jérémy Irons joue Neville Chamberlain de façon remarquable . D'après le livre de Robert Harris. Très bonne réalisation avec un réel suspense alors qu'on en connait la fin.

Un monde

 

Un monde de Laura Wandel (Bel) °°° 1 H 15

Dérangeant. Comme dans un docufiction, on est plongé dans une cour d'école d'une cruauté infernale, avec ses violences. C'est tellement ça, qu'on a l'impression d'y être physiquement, filmé au plus près des visages. On entraperçoit à peine les adultes. Abel est l'objet d'harcèlement sous les yeux de sa sœur qui essaie de le protéger. Nora est la vraie héroïne du film. Elle va perdre ses amies, ne pas se faire comprendre des profs, finir par rejeter son frère pour essayer de survivre. La victime devenant bourreau. L'école n'est pas défaillante, elle fait ce qu'elle peut, parce que forcément, elle n'a pas accès à tous les faits de ce théâtre féroce. ( Il y a des remarques de petites filles qui sont presqu'aussi méchantes que des coups). Les deux enfants sont absolument formidables. A voir absolument ( et c'est court...)

L'hirondelle

 

L'hirondelle de Guillem Clua (Hébertot) °°° 

Mise en scène d'Anne Bouvier. Maria est une célèbre prof de chant, elle a perdu son fils dans un attentat et vit seule. Paul un jeune homme de l'âge de son fils prétextant des cours vient révéler un lourd secret. Ils étaient amants, allaient se marier. Leur rencontre se fera entre douleur, colère et tendresse . Carmen Maura au français fragile est formidable, petit à petit elle gagne en émotion et Grégori Baquet ( fils de Maurice) parfait. A découvrir.

jeudi 27 janvier 2022

La meilleure version de moi-même

 

La meilleure version de moi-même de Blanche Gardin, Béatrice Fournera et Noé Debré  (Fr) ¤ 1 saison , 9 épisodes

Au début c'est rigolo, on aime beaucoup Blanche Gardin mais au fil des épisodes on n'en peut plus. L'humour décalé, les répliques crues ça passe en spectacle mais pas du tout en film. Maintenant on connait comment il fonctionne. J'avoue avoir souvent avancé en accéléré . Très très déçu. A vous de tenter l'expérience. Moi, j'irai la voir sur scène.

Vincent Dedienne

 

Vincent Dedienne, un soir de gala (Bouffes du Nord) °°° 1H 45

Vincent ne parle plus de lui (quoique) mais nous propose un spectacle de saynètes où défilent des personnages comme il dit, vieux, jeunes, gentils, méchants, cinglés, ....  C'est souvent très drôle, mais aussi dérangeant, émouvant et très nostalgique. Bien sûr il ne peut s'empêcher d'y glisser un hommage aux gens qu'il aime et qui l'ont construit. De ma place, la plus vilaine du théâtre, j'ai quand même savourer ce soir de gala.



Une jeune fille qui va bien

 

Une jeune fille qui va bien de Sandrine Kiberlain (Fr) °° 1 H 38

Pas tout à fait convaincu par ce premier film de Kiberlain. Le sujet est passionnant et son approche intéressante. Elle évite les reconstitutions plombantes. Irène (Rebecca Marder) étudie au conservatoire, tombe amoureuse, vit sa jeunesse sans trop de soucier de la menace qui rôde en cette année 42 et tous ses amis ont l'âge des possibles. Les scènes sont toujours un peu trop étirées, le jeu des acteurs (Anthony Bajon, Françoise Widhoff) pas toujours juste et cela casse le rythme, l'ambiance. Par contre Florence Viala, Cyril Metzger sont vraiment très bien. A vous de voir.

mercredi 26 janvier 2022

L'ennemi

 

L'ennemi de Stéphane Streker (Bel/Lux/Fr) ° 1 h 45

C'est à Ostende et comme partout..., on connait la chanson, que se passe ce drame passionnel, une relation toxique entre un haut politique belge et une présentatrice TV. Celle-ci ( Alma Jorodowski) meurt dans la chambre 108 et Jérémie Renier, son mari, est peut-être l'assassin. Le début du film est catastrophique, j'ai failli partir et puis cela s'améliore un peu, l'intrigue intrigue, mais tout cela ne casse pas trois pattes à un canard. La mise en scène confuse est un peu prétentieuse. A vous de voir.

Steve McCurry

 

Steve McCurry (Musée Maillol) °°°

Extraordinaire exposition du photographe aux célèbres clichés. Plus 150 photos toutes plus belles les unes que les autres, grand format, 40 ans de carrière avec quelques photos récentes. Beaucoup viennent d'Afghanistan, d'Inde, d'Asie, quelques unes d'Afrique ou d'Amérique. Il a été partout (80 fois en Inde), Surtout des portraits. L'humain étant l'objectif de son objectif. Quel talent, vraiment. A voir absolument.

mardi 25 janvier 2022

Undercover

 

Undercover de Yann Demange (U.S) 1 H 51

Triste histoire vraie d'un père et son fils victimes de la pauvreté, manipulés par la police qui s'en sert pour lutter contre le trafic de crack. Le fils devient informateur, traverse tous les dangers pour être complètement abandonné par les autorités et finir ses jours en prison. Très bien joué par Matthew McConaughey et Richie Merritt. Très jolie mise en scène qui vu le sujet reste sobre. Poignant.



lundi 24 janvier 2022

Dexter, new blood

 

Dexter new blood crée par Clive Phillips (U.S) °°

Dernière saison pour notre Dexter qui retrouve Harisson son fils, 10 ans après. Il se terre dans une petite ville enneigée loin des tumultes de la Floride. Quoique. Ici aussi le sérail killer sévit et reste impuni. Il faut derechef remédier à ça. Et comme puis comme on dit, tel père, tel fils, le sang ne mentant pas ,on élargit les possibles. Pour ses retrouvailles on s'inquiète de ne pas retrouver le frisson, puis si, ça marche, et puis des fois on s'agace parce qu'il n'y a pas la magie d'avant, et puis ça revient etc... Bref Michael C. Hall a encore de la ressource aidé de Jack Alcott et Julia Jones. A voir.


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La place d'une autre

 

La place d'une autre d'Aurélia Georges (Fr) ° 1 H 52

Mitigé. Très bonne histoire, l'appropriation d'identité par une autre, déjà vue toutefois mais assez mal contée. L'avant générique est très bon: en quelques scènes on comprend tout du statut horrible de la femme de cette époque 14-18 jusqu'à l'échange.  Et puis ça se gâte; d'abord une ellipse nous empêche de voir l'arrivée de Lyna Khoudri ( pas toujours juste, présentée comme une jeune innocente sans tâche) chez sabine Azéma ( plutôt terne). C'est dommage, on aurait aimé savoir comment elle s'y prenait pour s'introduire. Mais il y a quelques moments réussis et l'histoire se tient. Le film aurait du débuter là où il finit. Comment partager sa vie avec des êtres que l'on sait imparfaits? Bof.

samedi 22 janvier 2022

Nightmare alley

 

Nightmare Alley de Guillermo Del Toro (U.S) °°° 2 H 30

Sombre, beau et cruel. Une pléiade de vedette pour cette nouvelle adaptation du "Charlatan" de William Lindsay Gresham. Le film démarre lentement pour bien plonger de spectateur dans l'ambiance de la grande dépression. On est dans un cirque, aux attractions rétros super bien rendues, pas loin de celles de "Freaks" où débraque un vagabond au passé très lourd, qui va devenir un mentaliste de renom, avec l'aide des femmes qu'il rencontre (Toni Colette, Rooney Mara, puis Kate blanchett). Avide d'argent, sa folle ambition causera sa perte. Les seconds rôles masculins sont formidables ( David Strathairn, Richard Jenkins, Willem Dafoe, Ron Perlman ...) parce que travaillés. Mais c'est un film long, pas très sympathique - les américains vont sans doute détester - parce qu'il s'intéresse au côté noir des gens, sans coup de théâtre, et qui foncent droit dans le mur inexorablement. Fort et retord.

L'odyssée sensorielle

 

L'odyssée sensorielle (Grande galerie de l'évolution) °°

Neuf lieux pour une immersion totale dans le monde animal. On démarre avec l'envol des flamants nains, puis on vit une expérience sonore dans la savane la nuit, on traverse la forêt tropicale, on s'enterre avec notre amie taupe, on s'émerveille des insectes de la prairie ( le plus impressionnant) on fait un tour dans l'océan des baleines et surtout on survole la banquise qui est de loin le tableau le plus beau. Bref une petite expo sympa.

vendredi 21 janvier 2022

Les leçons persanes

 
Les leçons persanes de Vadim Perelman (Russie/All/Biel) °° 2 H 07

Voilà un sujet extrêmement fort servi par de très bons acteurs mais dont le traitement parfois, est limite   complaisant. Il y a quelques scènes à ôter. Ceci dit comme dans toute histoire de falsification on a très envie de savoir comment les héros vont s'en tirer. Nahuel Pérez Biscayart ne doit sa survie (possible) qu'à l'invention d'une langue imaginaire qu'il fait passer pour du farsi enfin de satisfaire un gradé qui veut s'installer à Téhéran après la guerre. Trop de romanesque mais intéressant. Pourquoi pas.

jeudi 20 janvier 2022

L'amour c'est mieux qua vie

 

L'amour c'est mieux que la vie de Claude Lelouch (Fr) ° 1 H 55

Lelouch aime l'amour et le cinéma mais est-ce réciproque ? C'est tellement hors-sol que le sourire magnifique de Sandrine Bonnaire ne sauve pas tout. Il y a des scènes franchement gênantes et beaucoup, pas seulement avec Lucien-Jésus, des scènes d'une banalité affligeante et deux, trois fois une perle qui rappelle de Lelouch a été un bon cinéaste. Et c'est pour cela qu'on continue à aller le voir parce qu'on espère la trouver. Le générique du début est très sympa et celui de la fin une horreur. 

Opérapiécé

 

Opérapiécé d'Aurore Bouston et Marion Lépine (Lucernaire /Paradis) °°, mise en scène de William Mesguich

Dans l'esprit de "Coup de foudre" au 20 ème théâtre, deux comédiennes-chanteuses imaginent une histoire entièrement chantée d'opéras et de de variétés. Seulement ici elles se donnent le droit de changer les paroles ou de les apposer sur d'autres mélodies, aidées par le talentueux accordéoniste Vincent Carenzi. Spectacle enlevé, très rythmé, sans pause pour une agréable soirée . 


mercredi 19 janvier 2022

The chef

 

The chef de Philip Barantini (G.B) °° 1 H 34

Immersion totale, en un plan séquence, pendant le coup de feu d'avant Noël d'un grand restaurant. Il faut accepter qu'au bout d'un moment cela donne un peu le tournis. On a besoin de souffler. Stephan Graham est vraiment parfait pour le rôle mais cela pèche au niveau scénario trop boursoufflé. Franchement la table du 13, c'est téléphoné. A voir surtout pour la prouesse technique. 

mardi 18 janvier 2022

Vigil

 

Vigil de Tom Edge (G.B) °°° 1 saison 6 épisodes sur Arte

Magnifique série pour claustrophobe patenté où l'on assiste à la disparition d'un chalutier, à une série d'assassinats inexpliqués, à des espions russes, de sabotages aux effets catastrophiques, à des conflits entre la Royal Navy et les services de renseignements sans oublier une histoire d'amour compliquée mais qui ne néglige pas l'humain, les rapports hiérarchiques, les règles strictes dans le sous-marin, à l'observation subtile que chaque épreuve engendre. Passionnant jusqu'au bout. (avec Rose Leslie, Lauren Lyle)


lundi 17 janvier 2022

Ouistreham

 

Ouistreham d'Emmanuel Carrère (Fr) °°° 1 h 46

Infiltrée comme femme de ménage sur un ferry, Florence Aubenas, jouée par une formidable Juliette Binoche va raconter la vie de ces femmes (et hommes) à la limite du supportable. Elle va partager avec elle, les horaires, les tâches répugnantes, les conditions épouvantables, la fatigue, la misère. Bien sûr ce sera vécu comme une sorte de trahison, quand le stratagème sera dévoilé, parce que Hélène Lambert, Léa Carne, Emily Madeleine, Evelyne Porée ...  y resteront sûrement toujours., et que leur amitié était au-delà de ça. Mais quel terrible témoignage, pas très loin du très bon "Debout les femmes" de Ruffin. La scène d'anniversaire ou de départ de Justine sont deux magnifiques moments. Rendre visible les invisibles. Simple, beau, efficace, émouvant. Et pourtant, on le sait que rien ne changera puisque les politiques refusent de les voir. Au moins, nous, on sera peut-être plus attentifs ?

jeudi 13 janvier 2022

Rusalka

 

Rusalka d'Anton Dvorak (Opéra de Pékin) ¤  sous la direction de Rastislav Stùr

Laid. Non, très laid. je ne vous parlerais que des deux premiers actes, j'ai laissé Mathieu savourer, seul, le dernier. Dans des décors abominables, qui ont du coûter une fortune, s'agitent des figurants aux habits ridicules, que même les maîtresses de maternelle n'oseraient plus affubler leur élèves: des mômes crapauds, des femmes poissons hideuses et autres créatures de fonds marins. La pauvre Ondine est amoureuse d'un humain, mais son prince est aussi charmant qu'un pachyderme. La voix quand même ne suffit pas, il faut un minimum coller au rôle. Et notre sirène ayant perdu la sienne (de voix) passe son temps à gigoter des bras, minaudant, une caricature avec un regard hébété, une souffrance pour le spectateur. Bref j'arrête , vous avez compris que je n'ai pas du tout aimé. Pauvre Dvorak!

Mes frères et moi

 

Mes frères et moi de Yohan Manca (Fr) °° 1 h 48

Sympathique. La situation n'est pas simple dans cette famille de bord de mer méditerranée: un père absent, une mère agonisante et quatre frères border line. L'ainé autoritaire, Mo le kakou dragueur gigolo, Hédi le fou furieux et Nour le petitou qui va peut-être s'en sortir grâce à la rencontre d'une prof de chant lyrique (Judith Chemla très bien) .Bon, bien sûr il y a la vie de quartier habituelle faite de clichés ( souvent réels) mais aussi une approche plus positive par le biais de la culture. Pas révolutionnaire mais drama-joyeux. 

mercredi 12 janvier 2022

Opération hyacinth

 

Opération Hyacinth de Piotr Domalewski (Pol)°°°  2021  Net.

A varsovie en 1985. Un jeune officier de la Pologne communiste peu convaincu par les conclusions d'une enquête sur le meurtre d'un jeune homosexuel se met en tête de découvrir la vérité. Ses investigations lui font rencontrer un jeune gay dont il tombe amoureux et se confronter aux doctrines staliniennes qui "luttaient" contre la dégénérescence perverse des homos. Très beau film à l'ambiance poisseuse servi par deux très beaux et bons acteurs Tomasz Zietek et Hubert Milkowski    


La dame Céleste et le diable délicat

 
La dame Céleste et le diable délicat de Bérangère Dautin (Studio Hébertot) °°

Petite pièce d'une heure sur les amours entre un très jeune homme de 34 ans et une critique de danse de 70 ans. Rencontre improbable qui va durer jusqu'à la mort de celle-ci. Joli texte, mise en scène sobre de Stéphane Cottin. Ce spectacle vaut surtout pour le jeu de Bérengère Dautin tellement fragile qu'on dirait qu'elle va se casser sur scène, ses déplacements, ses intonations émeuvent. 

mardi 11 janvier 2022

The lost daughter

 

The lost daughter de Maggie Gyllenhaal  (U.S) °° 2 H 02

Mélancolique. Leda (Olivia Colman, toujours très bien) passe des vacances au bord de mer où elle scrute une jeune femme et sa fille. Elle se trouble et revoit en flashback sa petite enfance avec une mère borderline. Tout est confus dans sa tête, ayant été une maman qui a laissé ses enfants pendant trois ans avec leur père. C'est étrange, inquiétant. On s'interroge sur le comportement de tous les personnages. C'est un choix curieux mais intéressant pour le premier film de Maggie Gyllenhaal. (Avec Jessie Buckley, Ed Harris, Dakota Johnson), mais le film s'étire un peu trop.


    

Marché noir

 

Marché noir d'Abbas Amini (Iran) °°°

Prix du Jury à Reims Polar. Le début est carrément génial, on se croirait dans un film d'épouvante. Mais non, on est bien en Iran, on reconnait l'ambiance poisseuse du Pays. Un gardien d'abattoir appelle son fils à l'aide parce qu'il a découvert trois corps gelés dans une chambre froide. Pour sauver son père il accepte de les enterrer sous l'œil indifférent du patron des lieux.  Bien sûr, tout cela va se compliquer avec l'arrivée de la famille des disparus. Pourquoi sont-ils morts ? Amini  décortique, encore une fois, mais on ne s'en lasse pas, la société iranienne et ses travers, gangrénée par la corruption, les trafics et surtout par la pauvreté. Et de 6 ! A découvrir.

lundi 10 janvier 2022

Twist à Bamako

 

Twist à Bamako de Robert Guédiguian (Fr) °°° 2 H 09

Guédiguian quitte l'Estaque pour Bamako, et voyage bien. Nous sommes en 62. La décolonisation opérée, le président Modibo Keïta veut imposer de nouveaux projets économiques, socialistes, pour que le pays se tourne vers la modernité. Mais tous ces rêves portés par Samba ( Stéphane bak) vont se heurter aux soifs du pouvoir, aux commerçants, aux ambitieux, aux traditionnalistes. Cette parenthèse est filmée avec enthousiasme, accompagnée d'une bande son rétro, joyeuse, dont le twist symbolise la force. Mais tout cela bien sûr ne durera pas et le réveil sera douloureux. Peut-être un peu trop souligné mais d'une très grande générosité, un bel hommage à la jeunesse. Comment réagira celle d'aujourd'hui face aux djihadistes ? A voir.

The king's man: première mission

 

The King's man : première mission de Matthew Vaughn (U.S/G.B) °°° 2 H 11

Avec un petit air "Des aventuriers de l'arche perdu" Vaughn revisite plaisamment l'histoire. Nos espions, dans les années 10, (Ralph Fiennes, Gemma Arteton, Matthiew Goode, Harris Dikinson et Djimon Hounsou)   n'ont pu éviter l'assassinat de F.  Ferdinand et de son épouse à Sarajevo, mais se rattrapent avec Raspoutine ( Rhys Ifans épatant), Mata Hari, entre autres. Complètement invraisemblable, à la limite du ridicule et pourtant vraiment réjouissant. Le tweed et l'humour l'emportent haut la main, un film grand spectacle assumé.


samedi 8 janvier 2022

Musée de la grande guerre

 

Musée de la grande guerre (Meaux) °°°

Passionnant. Parcours chronologique qui traverse des salles thématiques. Dès le début de la visite on remonte le temps pour se remémorer les événements qui ont bouleversé nos sociétés et comprendre la guerre. D'où une salle sur l'avant guerre, puis on est au cœur du conflit 1914/18 sur la Marne, dans les tranchées, vers la victoire et l'armistice sans oublier les femmes et la société, les corps et les souffrances, ceux qui vivent loin de leur pays, les autres pays concernés .. et enfin un petit goût de l'après guerre avec ses illusions de victoire. C'est complet mais assez simple pour que l'on s'y intéresse vraiment et qu'on retienne un maximum de choses. A faire.

vendredi 7 janvier 2022

le test

 

Le test d'Emmanuel Poulain-Arnaud (Fr) ° 1 H 25

Gentillet. Annie est une maîtresse mère qui gère sa petite famille de façon assez rigide. 4 enfants, un mari plutôt passif. Elle découvre dans les toilettes un test positif de grossesse. Commence une enquête pour savoir qui est enceinte. Ce film veut prend les clichés à contre-pied: le fils "banal" physiquement est un tombeur, le beau gosse un sentimental cucul, etc... Alexandra Lamy est rayonnante. Rien de folichon mais sympa.

jeudi 6 janvier 2022

Licorice pizza

 

Licorice pizza de Paul Thomas Anderson (U.S) ° 2 h 13

Long. Auréolé de films formidables ( Magnolia, Boogie nights ou encore Phantom Thread) Anderson s'essaie à la comédie romantique. Tout le monde, dans la presse à l'air de trouver cela charmant, moi cela m'a profondément ennuyé. Me manque t-il des références culturelles américaines ? On est en Californie, dans les années 70, un lycéen (Cooper Hoffman ), le fils de de Philip Seymour Hoffman, tombe amoureux d'une jeune femme (Alana Haim) et pendant plus de deux heures vont jouer à " je t'aime, moi, non plus, jusqu'au Chabadabada final. On croise deux allumés célèbres (Sean Penn et Bradley Cooper) pas dans leur meilleurs jours. Bref du remplissage, mais Anderson a la carte donc... 

mercredi 5 janvier 2022

Don't look up

 

Don't look up d'Adam Mckay (U.S) ¤ 2 H 25

Le casting prodigieux ( Léonardo DiCaprio, Jennifer Lawrence, Meryl Streep, Cate Blanchett, Timothée Chalamet, Ron Perlman ...) n'est pas l'assurance d'un bon film. ce déni cosmique est d'une platitude affligeante, peu d'humour, surjoué, sans beaucoup d'intérêt. Pour les inconditionnels de ces acteurs peut-être. A vous de juger.

Tromperie

 

Tromperie d'Arnaud Desplechin (Fr) ¤ 1 H 45

Après un début charmant, ce film bavard tourne à l'exercice de style et agace. Il est surtout vain. Les comédiens n'y sont pour rien, ils font de leur mieux. Mais les rendez-vous amoureux de Philippe Roth ne m'intéressent pas. C'est tellement répétitif que même le joli jeu de Léa Seydoux du début nous sort par les yeux à la fin. Emmanuelle Devos, Anouk Grinberg ( qu'on est content de revoir), Rebecca Marder sont là pour justifier un album assez misogyne, finalement, même si ce n'est pas volontaire, ce que je ne crois pas vu la scène, limite, du procès. Bof.

Guillaume Meurice

 

Guillaume Meurice 2022 ( Café de la gare) °°°

Rire en parlant de sujets indispensables, dérangeants, toujours en mettant les gens devant leur contradictions. On est bien avec Meurice. Faut dire qu'on est entre gens de même engeance, donc en sécurité. Ce spectacle est rondement mené, illustré même de façon drolatique ( avec l'aide de Julie) à la régie. Il arrive à emmener la salle avec lui tout en douceur. On rit beaucoup. A voir les mardis au café de la gare.

mardi 4 janvier 2022

Les enfants du soleil

 

Les enfants du soleil de Majid Majidi (Iran)°°° 1 H 39 

Solaire, magnifique et terriblement tragique. Ce film est presque un préquel de "La loi de Téhéran". On y croise des enfants dont Ali, incroyable Rouhollah Zamani, que l'on exploite dès leur plus jeune âge, qui vivent de petits larcins. Pour obéir à un malfrat, il est obligé de s'inscrire à une école des enfants de la rue, pour pouvoir creuser en son sous-sol un tunnel pour récupérer un "trésor" caché. Emancipation en haut, enfer en bas. Majidi maîtrise parfaitement sa mise en scène qui nous tient en haleine jusqu'au bout dans un crescendo captivant, la peur planant toujours au-dessus de tous les personnages. A voir absolument. (5ème film iranien totalement réussi de suite !!)

lundi 3 janvier 2022

Nos plus belles années

 

Nos plus belles années de Gabriele Muccino (I) ° 2 h 15

Pour ceux qui ont comme madeleine "Gorgia" d'Arthur Penn ou "Nous nous sommes tant aimés" de Scola, comme moi, passent leur chemin. C'est quasiment un copier-coller mais sans la grâce, l'émotion, la légèreté, la nostalgie qui transperçaient alors. Bien sûr, il se regarde mais quand même: on a connu ces acteurs là bien mieux inspirés et cette histoire est tellement prévisible. Avec indulgence pourquoi pas.