Les intranquilles

 

Les intranquilles de Joachim Lafosse (Belgique) °°° 1 H 58

Une famille qui a tout pour être heureuse se déchire parce que le père est bipolaire. Du voyage joyeux où le couple chante Lavilliers au final désespéré, on partage toutes les douleurs, les quelques moments heureux. On se questionne sur la résistance de Leïla Bekhti ( émouvante) on l'admire, on s'interroge sur sa façon de gérer Damien Bonnard  (absolument prodigieux) quand il va mieux. Entre la pression productive en tableau que prodigue le galeriste et le refus de prendre ses médicaments pour pouvoir peindre, il rechute et toute son énergie s'envole dans un délire destructeur. C'est Amine l'enfant qui paie les pots cassés, ne sachant plus où se placer. Une histoire d'amour et de douleur . A voir.

Dune

 

Dune de Denis Villeneuve (U.S) °°° 2 H 35

Pari assez réussi d'adapter notre Dune. Villeneuve introduit sa vision d'auteur, garde le côté blockbuster jouant sur les espaces grandioses, sur la beauté des paysages mais surtout prend son temps, tout en introspection. Il nous épargne les batailles (indispensables et présentes dans le film) qui durent éternellement et confusément ailleurs. Il se centre sur le côté initiatique, mystique moins sur le politique. Tout le monde peut s'accaparer cette histoire, la complexifié du roman y est gommée même si le début explicatif obligatoire nous empêche d'y entrer de suite.  On attend la suite pour comprendre mieux le trafic de l'épice, chevaucher les vers géants, découvrir le peuple Fremen, savoir si Paul l'Atréide est l'élu. En 2024...

Musée de la poste

 

Musée de la poste (Paris, XIV) °°°

Passionnant. Plus de deux heures de visite pour ce très joli musée dont je n'attendais rien mais qui s'est révélé vraiment très intéressant. Il y a là évidemment tous les timbres depuis le début (Cérès), l'histoire du timbre, la conquête du territoire ( du cheval à l'avion) les hommes et leur métiers, l'art autour de celui-ci et plein d'autres choses. A découvrir.

Maison de Charles Trenet

 

Maison de Charles Trenet (Narbonne) °°

Visite très émouvante et chantante de la maison de Charles Trenet à Narbonne. Elle est restée "dans son jus" comme dit Mathieu. Du grand salon commun aux étages de maman et du fou chantant on est ému de l'imaginer vivre ici. Au bord de la voie de chemin de fer qui nous, nous aurait gêné, lui, il en fait des chansons, comme du reste: chaque lieu, chaque fait deviennent chansons. Très agréable.

Tout s'est bien passé

 

Tout s'est bien passé de François Ozon (Fr) °°° 1 H 53

Le suicide assisté, sujet difficile, traité avec beaucoup de délicatesse et d'humour. Ozon continue d'étonner par sa facilité à changer de sujet et de réussir ( à un deux films près) tout ce qu'il entreprend. Sa mise en scène est simple, efficace, sans esbroufe, ni larmoyante. Il sait comme toujours aligner un casting parfait jusqu'aux tous petits rôles ( Marceau, Pailhas, Rampling, Gadebois, Schygulle, Nolot, Richard...) et André Dussolier , vieil homo sarcastique, méchant, fragile, aimant aussi; il livre une performance exceptionnelle sans être dans la démonstration liée à ce genre de rôle. A voir.

Narbo via

 

Narbo via (Narbonne Aude) °°

Musée tout neuf réservé à l'art romain trouvé sur Narbonne qui vaut surtout par son incroyable mur Lapidaire ( photo) qui expose des blocs pour la plupart issus de monuments funéraires. Dispositif emprunté aux systèmes de hangars industriels: le transstockeur. Le reste du musée est de facture classique avec des objets intéressants statues, fresques, mosaïques. A voir.

Forteresse de Salses

 

Forteresse de Salses (Pyrénées orientales) °°°

Ancienne frontière entre le France et l'Espagne, cette forteresse imposante, protégeant autant l'extérieur que l'intérieur, est un bijou d'ingéniosités non seulement pour défendre un lieu mais pour tout simplement y vivre, logeant quantité de soldats et jusqu'à 300 chevaux. Début des monte-charges, des aérations, des salles de conservation pour nourrir tout ce petit monde, des systèmes pour garder les aliments chauds lors des repas des officiers, salles de bains chauffées par le four de la boulangerie. Bref une visite passionnante.

Le sommet des dieux

 

Le sommet des dieux de Patrick Imbert (Fr) °°° 1 H 30

Adapté d'un manga, ce film d'animation est prodigieux. Il arrive à nous faire accepter la passion dévorante d'un homme pour les ascensions vertigineuses, dangereuses et souvent incompréhensibles. C'est l'histoire d'un journaliste à la recherche de l'homme qui pourrait avoir l'appareil photo d'un grimpeur disparu, preuve que l'Everest aurait été vaincu bien avant la date officielle. Le travail des peintres est époustouflant, l'animation parfaite et respecte le côté B.D qui rajoute au charme. Film intimiste, mais qui offre des scènes d'action à couper le souffle, on tremble littéralement pour les héros. Très belle bande son aussi. Une réussite totale.

La troisième guerre

 

La troisième guerre de Giovanni Aloi (Fr) °°° 1 H 30

On suit les premières missions d'un jeune engagé (Anthony Bajon) au sein d'un groupe de sentinelles patrouillant dans Paris pour prévenir des risques terroristes. Mais c'est surtout l'absurdité des situations qui fait l'intérêt. A quoi sert-ils ? Ils ne peuvent intervenir parce que non policiers, ils effraient plutôt qu'ils rassurent. Cette armée est composée de jeunes au profil fragile, voir dangereux. Malgré leur enthousiasme, leur bonne volonté ils ont tous quelque chose de déréglé qui explique des comportements parfois limites. Ils sont confrontés au public qui ne comprend pas non plus leur mission et qui envenime les choses. Bref c'est le serpent qui se mord la queue. Mélange d'agressivité, de peur, de malaise, de manque de repaire, cet univers peu montré au cinéma est passionnant et parfaitement interprété aussi par Karim Leklou et Leïla Behkti. A réfléchir.

Vivian Maier

 

Vivian Maier ( Musée du Luxembourg) °°° (du 15/09 au 16/01/22)

Très belle exposition de cette nourrice qui fit une multitude de photographies de rue, aux Etats-Unis, bien sûr, mais aussi en France ( sa mère était française et son père autrichien). Elle n'a jamais montré sa production de son vivant. Ses photos ont été découvertes après sa mort en faisant une véritable artiste, immédiatement populaire avec de nombreuses expos et même un film : "à la recherche de Vivain Maier" (ledaniloris.blogspot.com) Toutes ses œuvres montrées par thèmes sont magnifiques. Elle savait tout voir et retranscrire. A voir.

Terres celtes

 

Terres celtes (Grilles du jardin du Luxembourg) °°

Jolie petite expo de très belles photos du pays celte de Bretagne jusqu'au nord de l'Ecosse en passant par l'Irlande. Paysages, Châteaux, faune et flore. A visiter en flânant après un détour au jardin. 

La mouche

 

La mouche (Bouffes du Nord) °°° 1 H 40

Adaptation et mise en scène de Valérie Lesort & Christian Hecq ( d'après Langelaan)

Théâtre grand guignol qui fait un bien fou, comme ceux du temps jadis boulevard du crime. En 60, Robert (Hecq) vit avec maman Odette (Murillo). Dès le début on sait que, pour une fois, le décors, le son, la lumière seront presque plus importants que la pièce elle-même. Bedonnant, à la démarche hallucinante, Robert a une relation étrange avec sa mère et passe son temps à mettre au point sa machine à téléporter. Les différentes expériences sont drolatiques. Travail corporel de dingue, effets spéciaux parfaits, c'est du visuel, pas du littéraire même si souvent les répliques font ... mouche! A voir.

Siège du Parti communiste français (journée du patrimoine)

 

Siège du Parti communiste français (journée du patrimoine) °°
Œuvre de l'architecte brésilien Oscar Niemeyer. Les travaux durèrent de 68 jusqu'en 1971; la coupole, le parvis et le hall souterrain en 1980. Jean Prouvé recouvrant les façades d'un mur rideau. Place du colonel Fabien ( les mêmes initiales que PCF). Classé monument historique en 2007. Ayant habité pile en face je rêvais de voir l'intérieur, c'est fait. C'est labyrinthique mais pratique. Lieu idéal pour tourner des films de SF. Passionnant. 

L'origine du monde

 

L'origine du monde de Laurent Lafitte (Fr)°° 1 H 38

Film qui a tout pour déplaire à la base, assez vulgaire mais qui souvent faire rire. Laurent Lafitte n'y va pas avec le dos de la cuillère , fait faire à ses acteurs des scènes franchement limites mais ça passe ( pauvre et géniale Hélène Vincent) Un cadre à qui tout réussit voit son cœur s'arrêter et pourtant il vit ! Aidé par une gourou ( Nicole Garcia épatante) il va devoir aller photographier le sexe de sa mère. Pour cela il utilise son meilleur ami (Vincent Macaigne semblable à lui même qu'il fatigue un peu) et sa femme Karine Viard ( qui en fait des tonnes). Pourquoi pas, en sachant que le film a des défauts de rythme et n'est basé que sur cette seule idée. Ici pas de détours psy même rigolos, du direct.

Les amours d'Anaïs

 
Les amours d'Anaïs de Charline Bourgeois-Tacquet (Fr) °° 1 H 38

Frais. Anaïs Demoustier est un véritable ouragan. Elle virevolte d'appart en amant, se posant peu ou trop de questions existentielles. Elle quitte Christophe Montenez pour Denis Podalydes mais lui préfère sa femme Valeria Bruni-Tedeschi. Elle s'impose, se contredit, ment, fait avec la maladie de sa mère, s'arrange avec la vie. C'est un vaudeville moderne, un Rohmer sous acide. Agréable.

Peder Severin Kroyer , l'heure bleue

 

Peder Severin Kroyer, l'heure bleue ( Musée Marmottan) °°°

Magnifique petite expo sur Kroyer, peintre lumineux, joyeux. Ses nombreux tableaux de bord de mer sont absolument merveilleux. Il y a aussi des portraits, autoportraits. J'adore sa façon d'utiliser les couleurs claires pour faire chanter la luminosité sur les habits, le sable des plages, comme on a l'impression de voir l'eau glisser le long des bottes des pêcheurs par exemple, le détail des plis d'habits. C'est un peu comme de la magie. Bref on en sort joyeux, prêt à savourer le calme des plages danoises. A voir.

L'affaire collective

 

L'affaire collective d'Alexander Nanau (Roumanie)°°° 1 H 49
Passionnant. Après l'incendie de Colectiv Club où 27 personnes ont trouvé la mort, 37 autres grands brûlés vont eux aussi décéder par des infections nosocomiales dans les hôpitaux roumains. Deux journalistes d'investigation dont Catalin Tolontan vont enquêter , dénoncer l'incroyable corruption des directeurs d'hôpital, des politiques, des magouilles, des malfaçons. En effet ils utilisent des désinfectants dilués qui ne protègent plus et laissent se propager la maladie. Récit aussi efficace qu'un thriller. Le ministre de la santé démissionne, remplacé par Vlad Voiculescu qui aura la dure tâche de faire changer (ou pas) les choses. A voir.

Supernova

 

Supernova de Harry Macqueen (G.B) ¤ 1 H 34

Au secours ! Il y avait longtemps que je ne m'étais pas autant ennuyé au cinéma. Pourtant l'histoire aurait pu être émouvante, la maladie d'Alzheimer qui accompagne un dernier voyage pour un couple d'homme ensemble depuis 20 ans, lors d'un road trip en camping car. C'est lourd dès la première scène et on se dit que l'on va souffrir un max. Rien ne fonctionne même avec les rares rencontres du duo. Colin Firth toujours au bord des larmes et Stanley Tucci n'y sont pour rien, on connait leur talent. Mais quelle purge. 

Post mortem

 

Post mortem  de Petter Holmsen (Norvège) ¤ 1 saison, 6 épisodes Netflix

La plus grande qualité de cette série c'est sa durée, elle est courte. Nouvelle histoire de revenants-vampires qui n'a strictement aucun intérêt. Tout à déjà été vu, il n'y a même pas le comique de izombie . Poussive et ennuyeuse. 

La nuit des rois

 

La nuit des rois de Philippe Lacôte  (Fr/Côte d'Ivoire) °°° 1 h 33

Film hybride réussi. Un jeune homme arrive dans une prison surpeuplée. Il est choisi pour être le "Roman" un conteur d'histoire. Sorte de "mille et une nuit" africain, mi réaliste, mi fantastique, mi documentaire, mais aussi presqu'une comédie musicale ou un ballet de Chaillot, les corps dénudés jouent un grand rôle, ici. Il apprend par Denis Lavant (toujours dans les bons coups) qu'il lui faudra parler jusqu'au jour s'il veut échapper à la mort. Occasion pour nous d'en apprendre sur le pays, comme pour les détenus qui l'écoutent. Très joliment mise en scène, des fois un peu déroutante, mais le résultat est là. A découvrir, ce film est tout sauf banal.

Ravel (philarmonie)

 

Ravel (Philarmonie) °°°

Très beau programme proposé par l'orchestre de Paris des "Valses nobles et sentimentales" et autre, l'Alborada del Gracioso , la rapsodie espagnole avec ses quatre notes "fa, mi, ré, do " obsédantes et bien sûr le "Boléro" qui emporte toujours l'auditeur. Il faut garder ses nerfs pour se lancer tout seul devant tous ces gens, chaque instrument chatouillant les oreilles et des fois ça gratouille. Très belle soirée avec Eric Picard premier violoncelliste avec qui j'ai travaillé un an sur "La symphonie fantastique" de Berlioz. Que de beaux souvenirs. 

Boîte noire

 

Boîte noire de Yann Gozlan (Fr) °°° 2 H 09

Très beau thriller à suspense. Haletant jusqu'au bout. Pierre Niney est-il complètement paranoïaque ou seulement un obsessionnel inspiré, enquêtant après le crash du vol Paris-Dubaï. Il décortique les boîtes noires-orange, acousticien de génie (comme François Civil dans "le chant du loup") luttant contre ses fantômes du passé et jusqu'à mettre en péril sa vie familiale, ses amitiés, son métier. Film passionnant, documenté, rythmé, théâtralisé dans le bon sens, ancré dans le monde moderne donc flippant. Voyons, je reprends l'avion en Octobre (Ou pas) ....

Brand new cherry flavor

 

Brand new cherry flavor de  Nick Antosca & Lenore Zion (U.S) °   1 saison, 8 épisodes

Une aspirante cinéaste tombe dans les mains d'un prédateur sexuel qui lui vole son film. Pour se venger elle passer un pacte avec une diable ( pauvre Catherine Keener). C'est bête à manger du foin. Il y a quelques scènes qui sauvent l'ensemble mais tout cela est bien vain. Bof.

Délicieux

 

Délicieux d' Eric Besnard (Fr) °° 1 H 53

Ce Film de bonne facture, raconte l'invention du restaurant, il doit tout à Grégory Gadebois et Isabelle Carré. On pense immédiatement à Ridicule de Leconte dans la façon de montrer la bourgeoisie incarnée par Benjamin Lavernhe. On en a l'eau à la bouche tout le long, même si tout cela est un peu trop sage, trop propre. Pour montrer les prémices de la révolution il aurait fallu être beaucoup plus méchant. mais c'est un film que l'on regarde avec grand plaisir. 

J'habite ici

 

J'habite ici (Rond-point) °° 2 H 00

texte & mise en scène de Jean-Michel Ribes.

Dans la lignée de "Musée haut, musée bas" ou "Théâtre sans animaux". Théâtre du décalé quotidien, de l'absurde vrai, de l'humour vache et tendre bref un univers qui ne plait pas à tout le monde mais qui m'enchante. Peut-être pas aussi percutant que jadis, on s'est peut-être habitué mais avec des scènes hilarantes et des comédiens qu'on adore (Olivier Broche, Annie Grégorio, Alice de Lencquesaing, Philippe Magnan... MAIS alors un très trop coup de gueule contre le public, pas contre François Hollande, Julie Gayet ou Lionel Jospin, présents dans la salle mais contre sa quasi entièreté qui applaudit à peine, se lève immédiatement pour quitter la salle devant les acteurs qui saluent ! Quel manque d'élégance, de savoir vivre. Quel mépris du travail considérable des comédiens, j'avais mal, pour eux. C'est scandaleux. On aime, on n'aime pas. C'était une claque à la face de Jean-Michel Ribes qui avait l'air si malheureux en quittant la salle. Allez-y.

Chers camarades !

 

Chers camarades ! d'Andreï Kontchalovski (Russie) °°° 2 H 00

Très beau portrait de femme (Yuliya Vysotskaya magnifique) communiste convaincue, intraitable qui va, après une manifestation sanglante, prendre conscience de la réalité soviétique et commencer à percevoir l'horreur du régime. Un noir et blanc sublime, une mise en scène vivante, rythmée, pour ne pas oublier ces ouvriers tués par le KGB ( et non la police) événements de 1962 que l'URSS a essayé de cacher. C'est un grand film composé de scènes toutes les plus belles les unes que les autres et d'une efficacité dingue ( Andreï a 83 ans !!) A voir absolument.

Réminiscence

 

Réminiscence de Lisa Joy (U.S) °° 1 H 56

C'est plutôt une bonne surprise. Contrairement à chez Nolan, on comprend l'histoire, c'est déjà ça, Lisa Joy étant la créatrice de Westword série alambiquée . Nous sommes à Miami, après le réchauffement climatique et les immeubles baignent dans l'eau. L'image est superbe. Hugh Jackman est un médiumnique qui offre à ses clients de revivre une partie de leur passé. L'arrivée de Rebecca Ferguson  va chambouler son quotidien et l'embarquer dans une recherche assez prenante. A voir.

Bourse du commerce. Pinault fondation

 

Pinault collection °° (Bourse du travail)

Dans un lieu absolument merveilleux, il y a à boire et à manger. Dans l'art moderne, chacun réagit à sa façon devant les œuvres de Lavier, Fischer, Hammons ( °°°).. Au niveau photographies je suis moins fan (Journias, Lawler, Levine... Mais certains tableaux sont assez intéressants. A découvrir.

La directrice (The chair)

 

La directrice (The chair) de  Amanda Peet & Annie Wyman (U.S) ¤ 1 saison, 6 épisodes   

Aucun intérêt. On s'ennuie ferme aux aventures de Sandra Oh, directrice du département de littérature d'une université américaine. Elle doit gérer le décalage entre vieilles biques, jeunes loups et étudiants. L'idée était bonne mais il manque l'humour, la méchanceté, le rythme, ça fait beaucoup. Gros bof.

Clickbait

 

Clickbait de Christian White & Tony Ayres (U.S) °° 1 saison, 8 épisodes  
Un père de famille, Nick Brewer disparaît. On le retrouve sur une vidéo, tenant des cartons où il s'accuse de violenter des femmes. Si elle est visionnée 5 millions de fois il meurt. Enfin une série, de facture classique, où l'on ne s'ennuie pas au bout de 10 minutes. Chaque épisode donne la parole à un protagoniste qui fait avancer l'enquête. C'est malin et la fin est pratiquement introuvable. A voir.

Free guy

 

Free Guy de Shawn Levy (U.S)° 1 h 55

Fatigant. C'est un jour sans fin aux pays des jeux vidéo. Sans doute une prouesse technique mais cet univers ne me parle pas et j'ai du mal à accrocher avec Ryan Reynolds. L'humour est noyé dans le mouvement et le bruit, c'est dommage. L'avatar de Channing Tatum qui se moque de lui même est le seul moment vraiment réussi. Bof.

Une histoire d'amour et de désir

 

Une histoire d'amour et de désir de Leyla Bouzid (Fr) °°°

Elle arrive de Tunis maîtrisant parfaitement le français, il vit en banlieue sans parler un mot d'arabe. Elle veut mordre la vie à pleine dents , il est réservé, empli de préjugé. Ils tombent amoureux mais un abîme d'incompréhension va ruiner leur idylle. Ce qui frappe dans ce très beau film c'est la sensualité présente tout le long, de la douche du générique jusqu'à l'acte final, contrariée par les retournements d'Ahmed (Sami Outalbali de Sex education)  Intimiste, nuancé, tendre, noyé dans la littérature arabe érotique libre qui exalte le plaisir du corps en contradiction avec l'obscurantisme qui revient au galop. Une réussite. 

Un triomphe

 

Un triomphe d'Emmanuel Courcol (Fr) °°° 1 h 46

Quasiment au chômage un acteur accepte de travailler en prison. Il monte un atelier théâtre avec des prisonniers qui lui donne l'envie de représentations, de rencontres avec le public dès qu'il aperçoit leur potentiel incroyable; il choisit Godot pièce d'attente qui est le résumé de leur vie carcérale. Un feel good movie intelligent, maîtrisé, bourré d'humour et d'émotion mêlés, inspiré d'un acteur suédois et surtout merveilleusement interprété par Kad Merad ( acteur vraiment fabuleux), Sofian Khammes, ....mais surtout Pierre Lottin qui fait une prestation incroyable.