Lara Jenkins

Laura Jenkins de Jan-Ole Gerster  (All) °°° 1 H 38
Suspense total. Une leçon de cinéma: on s'interroge sur les motivations de tous les personnages et tremblons de leurs comportements possibles, tout le long et de plus en plus au mesure que le film avance. Trop fort. Après un début déroutant, lent, plombé, le jour des 60 ans de Lara Jenkins détestable, va essayer de renouer avec son fils virtuose. Elle déambule, distribuant des places de son concert à son entourage ou à des inconnus croisés au hasard. . On pense à "Sonate d'automne", ou à Bergman. Un film sur l'estime de soi, sur les rapports dysfonctionnels mère-prof-fils qui se donnent en héritage. Impressionnant. 

Judy

Judy de Ruppert Goold (U.S) ° 1 H 58
Terriblement classique. Malgré la performance de Renée Zellweger l'émotion a du mal à percer. Les derniers mois de sa vie, ruinée, fatiguée, accro aux drogues elle livre quelques concerts londonien et tombe sous la tutelle d'un homme arriviste. Il y a quand même quelques beaux moments ( même si c'est un peu téléphoné). Tout cela semble trop parfait, trop virtuose, trop dirigé vers les votants des oscars. Pourquoi pas dans un moment d'indulgence.

Kadoc

Kadoc de Rémi De Vos (Rond point) °° 1 H 30
mise en scène de Jean-Michel Ribes
Début encore un peu mollasson pour cette première au Rond point, mais ceci devrait disparaître avec le temps. Pièce avec des fulgurances hilarantes, très bien interprétée par tous, mais avec des passages qui s'étirent, un peu trop répétitifs. Quel plaisir de retrouver Jacques Bonnafé, Gilles Gaston-Dreyfus et des comédiennes que je découvre avec plaisir ( Caroline Arrouas, Anne-lise Heimburger et Marie-Armelle Deguy dans un numéro incroyable: elle m'a fait fait piquer un fou rire, ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps). A découvrir dans quelques jours...

Mine de rien

Mine de rien de Mathias Mlekuz (Fr) °° 1 h 25
Good movie sympathique. Deux chômeurs de très longue durée et leurs amis transforment une ancienne mine en parc d’attraction vintage. Un joli film pas si "drôle" que cela tant il soulève pas mal de problématiques, pauvreté, solidarité, entraide, débrouille. De bons acteurs (Ducruet, Robbot) et de bons seconds rôles (Hélène Vincent, Rufus, M. Bernier, Marianne Garcia et Cyril Aubain) pour un divertissement utile, de par nos jours difficiles.

Une mère incroyable

Une mère incroyable de Franco Lolli (Colombie)°°° 1 H 37
Une femme mère célibataire se défend entre une mère malade d'un cancer agressif, un patron magouilleur prêt à la sacrifier pour sauver sa peau et un amant  pas tout à fait égoïste mais presque. Très beau portrait de femme magnifiquement interprété par Carolina Sanin. Juste et émouvant

Rathaus brême.

Rathaus (Hôtel de ville de Brême) °°°
Magnifique édifice inscrit depuis 2004 au patrimoine mondial de l'U.N.E.S.C.O à visiter absolument pour notamment un escalier à vis en bois sculpté décoré Renaissance et la Güldenkammer petite salle rénovée en 1905 avec un revêtement mural en cuir rehaussé d'or dont la porte a une poignée en forme de héron. Tout y est splendide.

Paula Modersohn-Becker

Paula Modersohn-Becker (Musée Brême Allemagne) °°
La Séraphine allemande avec une toute petite expo dans un joli lieu qui lui est consacré dans la ville de Brême. De très beaux portraits un peu naïfs, de femmes et d'enfants, des natures mortes et Des paysages de la basse-saxe. Sympathique. En parallèle Maria Lassnig dans des salles attenantes complètement déprimante et d'une laideur sans nom, mais les spécialistes sauront vous expliquer l'intérêt de ses tableaux. Sans moi.

Ikonen

Ikonen ( Kunst halle Brême) °° 
Très intéressante exposition sur nos modèles, nos icônes. Qu'est-ce qui fait qu'une oeuvre d'art devienne iconique: Une balade en remontant le temps avec un choix stricte: une pièce par pièce. Tovborg, Van Gogh, Jankowski, Kandinsky, Mona lisa, Duchamps, Koons, Warhol, Rothko, Klein, .... Elle a fait place à d'autres tableaux qu'on aurait aimé voir: Bruegel, Durer, etc... 

Le cas Richard Jewell

Le cas Richard Jewell de Clint Eastwood (U.S) °°° 2 H 10
Passionnant. A 90 ans Clint a encore des choses à nous raconter et il le fait de belle façon, sobriété, pugnacité, absence d'emphase, d'émotion racoleuse. Richard Jewell est cet homme un peu borderline  qui a empêché un massacre lors des jeux olympiques d’Atlanta en repérant un sac à dos bourré d'explosifs. D'abord traité en héros il sera traîné dans la boue par le FBI et la presse toujours avide de sensationnel. Faut dire qu'il n'a rien pour lui, le physique, la façon de parler, un arsenal dans sa chambre et un caractère de cochon. Vision d'horreur. Tous les interprètes sont excellents: Paul Walter Hauser ( Tonya) , Kathy Bates, Sam Rockwell. A voir.

La mégère apprivoisée

La mégère apprivoisée de W. Shakespeare (Artistic théâtre) °° 1 H 30
Mise en scène de Frédérique Lazarini
Jolie adaptation et belle interprétation mais est-ce encore du théâtre ? Il y a presque plus de vidéo que de théâtre pur et c'est tout à fait dommage. Souvent la vidéo a sa place mais là c'est vraiment exagéré. Sinon, c'est rythmé, enlevé. A noter l'excellente prestation de Guillaume Veyre en valet souffre douleur. Pourquoi pas.

Des hommes

Des hommes d'Alice Odiot & Jean-Robert Viallet (Fr) °°° 1 h 23
Documentaire sur le quotidien d'hommes condamnés et emprisonnés aux Baumettes. 2000 hommes, plutôt très jeunes, sur 30 000 m2. Promiscuité, état déplorable du lieu, impuissance de l'administration à tout gérer mais surtout un regard assez neutre, sans parti pris. Il n'y a pas les bons et les méchants, il n'y a que des personnes qui essaient de faire au mieux, ou le moins mal possible. Une photo à un instant T. Et pour une fois même si cela existe, il n'y a pas les clichés sur les rixes, les rapports sexués etc.. Et c'est ce qui fait presque plus peur: la solitude, le temps qui traîne, le mur lézardé comme horizon, le voisin qui peut à tout moment vous faire basculer pour un problème encore inconnu... Glaçant.

Lettre à Franco

Lettre à Franco d'Alejandro Amenàbar (Esp) °°° 1 H 47
1936. Le "Caudillo", général Franco prend le pouvoir sous l’œil abusé d'un intellectuel. Quelque soit l'intelligence de chacun, il est difficile de savoir réagir à temps, de bien comprendre tous les enjeux de l'actualité, de ne pas se compromettre dans l’immédiateté. Nous sommes à Salamanque, absolument cinégénique, avec Miguel de Unamuno interprété par Karra Elejalde, doyen de l'université, républicain, qui ne comprend pas le tournant que prend le pays, jusqu'à son discours devant Millàn Astray l'inventeur de "Viva la muerte"qui va le condamner. Il sera sauver par la femme de Franco. Passionnant.

The gentlemen

The gentlement de Guy Ritchie (U.S) °° 1 h 53
Après un début très bavard, abscons ce film est finalement une assez bonne surprise. Loin du mauvais "Le roi Arthur" et plus près d"Arnaques, crimes et botaniques". C'est efficace , très rythmé, bien joué. On sent que Hugues Grant a pris du plaisir avec son rôle de paparazzi revanchard. De bonnes idées  de mise en scène, une belle place pour mon chouchou : Charlie Hunnam". Sinon rien de nouveau, du Tarantino sans le côté racoleur. Pour se vider la tête un soir de cafard.

Est-ce que j'ai une gueule d'Arletty ?

Est-ce que j'ai une gueule d'Arletty ? d'Eric Bu & Elodie Menant (Petit Montparnasse) °°
Mise en scène de Johanna Boyé
Elodie Menant fait une Arletty tout à fait crédible, drôle et émouvante pour un spectacle enlevé, bien joué, très pédagogique. La comédienne revisite sa vie des débuts difficiles au succès, faits de liberté jusqu'à se brûler un brin les ailes pendant l'occupation, mais m'amour ne commande pas. Une belle soirée qui aurait mérité plus de chansons ou du moins des moments musicaux plus longs. 

Toutes les vies de Kojin

Toutes les vies de Kojin de Diako Yazdani (Fr) °° 1 H 28
Documentaire. Un cinéaste d’origine de Kurdistan irakien suit un jeune gay qui ose s'assumer dans un pays où chaque habitant rêverait de le tuer pour cette raison. Traité avec beaucoup d'humour, notamment avec les passages avec la maman du réalisateur qui l'oblige à dire qu'il est hétéro pour éviter les problèmes ou chez l’imam qui veut guérir le garçon (ou le tuer selon),  ce film attachant tourne un peu en rond, mais est tellement difficile de parler de ça dans un pays en guerre qui a d'autres chats à fouetter qu'il est important. Pourquoi pas.

Plus haut que ciel

Plus haut que le ciel de Florence & Julien Lefebvre (Théâtre Fontaine) °°° 1 H 30
1884. Deux ingénieurs ont du mal à présenter à M. Eiffel leur incroyable projet: un pylône de 300 qui ne sert strictement à rien, entravés par le gestionnaire qui ne pense qu'à la rentabilité. Encouragé par sa propre fille celui accepte ce défi inutile pour la beauté du geste et le goût du rêve plus que celui du risque. Enlevé, drôle, rythmé, pédagogique, avec des acteurs tous excellents. Une très bonne soirée et surtout un grand merci à Héloïse Wagner qui m'a fait hurler de rire ( elle a, faut dire, le beau rôle.. quoique ..) Ça fait du bien. 

Tu mourras à 20 ans

Tu mourras à 20 ans de Amjad Abu Alala (Soudan) °°° 1 H 45
Magnifique. Un village perdu au Soudan. Une femme approche avec son nouveau né vers un prophète entouré de disciples. La sentence tombe. Il mourra à 20 ans et tout le monde d'accepter. Ce film profond, tendre, sensuel, insolent, terriblement moderne dans sa simplicité et stupéfiant dans le propos dénonce l'obscurantisme de façon subtile et émouvante. Muzamil (Mustafa Sherata) avec son épée de Damoclès sur la tête subira enfant les quolibets, la fuite lâche du père, ado la frustration d'un amour impossible  et le poids, les exigences des religieux. Premier film époustouflant de maîtrise, d'audace ( il y a des scènes incroyables : la caresse de l’imam sur le torse ensoleillé, la scène d'amour avec une femme d'âge mûre ...)  pour un pays qui glisse vers le fanatisme religieux. A découvrir et à faire connaître d'urgence.

La fille au bracelet

La fille au bracelet de Stéphane Demoustier (Fr) °°° 1 H 36
Film de procès . Une jeune fille, accusée du meurtre de sa meilleure amie offre un comportement décalé aux assisses. Annie Mercier (quelle voix!) lors de sa plaidoirie nous questionne: Que savons nous de nos enfants, de leur désir, de leur crainte, de leur amour, de leur vécu ? Ce film va nous confronter au malaise qu'il interroge. Anaïs Demoustier, l'avocate de l'accusation, avec pugnacité et une froideur glaçante va essayer de piéger la gamine, pour sans doute, justifier son jeune âge et son manque d'expérience. Il y a aussi le regard des parents, dépassés, déroutés par l'absence d'empathie de leur fille. Passionnant. 

Le prince oublié

l'internaute
Le prince oublié de Michel Hazanavicius (Fr) ° 1 H 41
Aimable entreprise que ce film destiné aux enfants. Omar Sy s'éclate avec son ami François Damiens. Il fait penser à Toy story sur la fin d'un moment de vie, quand l'adolescence arrive. Le prince, à cœur vaillant rien d'impossible, va doucement céder la place au petit mec tout mignon sur lequel a flashé sa fille.Quelques belles idées, mais tout cela, curieusement, manque de nouveauté. Si Bérénice Béjo est tout à fait charmante.

Deux

Deux de Filippo Meneghetti (Fr/Lux) °°° 1 H 35
Bouleversant. Magnifique histoire d'amour, où l'on croit entendre la très belle chanson "ça ne durera pas" du collectif des funambules. Elles s'aiment, vivent sur le même palier et depuis toujours en secret. Elles projettent d'aller vivre à Rome pour être libres mais un AVC va contrarier leur projet et surtout dévoiler leur amour en plein jour, elles, les vieilles lesbiennes. Passion secrète qui déborde. Nina va bousculer les codes, les carcans pour son amour. Trois immenses comédiennes Martine Chevallier, Barbara Sukowa et Léa drucker et l'on va vivre sa lutte comme un thriller qui s'appuierait sur des choses du quotidien. Un grand cri d'espoir. A voir absolument.

Un divan à Tunis

Un divan à Tunis de Manele Labidi (Tun/Fr) °°° 1 H 28
Tout à fait réussi et réjouissant. Après un mois de calme plat, les bons films arrivent. Quel bonheur que ce petit bijou de tendresse à l'ambiance surannée qui multiplie les rencontres de personnages haut en couleur grâce au métier de psychanalyste que Golshifteh Farahni essaie d'imposer dans la capitale tunisienne. C'est léger (et c'est tant mieux), amalgame de toutes les schizophrénies du pays on en sort ragaillardi, prêt à écouter les problèmes du premier venu. Majd Mastoura, Hichem Yacoubi, Najoua Zouhair et surtout Ferriel Chammari impayable coiffeuse à la langue bien pendue. Faites vous plaisir.

Dix ans après

Dix ans après de David Foenkinos ( Théâtre de Parsi / Réjane) °°°
mise en scène de Nicolas Briançon
Charmante comédie qui n'est pas sans rappeler le "Marchandise vivante" d'Anton Tchékov, faite de bons mots et servie par une excellente distribution Julien Boisselier, toujours charmeur, Bruno Solo tout à fait épatant, et Mélanie Page.( même si l'écriture n'est pas celle du maître) Un trio amoureux décalé qui pose de bonnes questions. Un regret de n'y être pas allé un jeudi pour pouvoir faire la connaissance de Bernard et Nicole. Agréable.

Adam

Adam de Maryam Touzani (Maroc/Fr) °°° 1 H 40
Magnifiques portraits de femmes. Au Maroc,Samia, enceinte, fuyant son village et sa famille, trouve refuge chez une jeune veuve, enfermée dans son deuil. Elle va bouleverser sa vie, sous le regard attendri de sa petite fille. Extrêmement sensuel, cet apprivoisement mutuel est de toute beauté: tout est caresse, attouchement des êtres, des objets jusqu'à une danse, dans la cuisine sur un air qui remue le passé d'Abla. Pour une fois, tous les acteurs du film sont bons ou croient en l'amour, à l'amitié, à l'entraide. Cela fait beaucoup de bien. Superbe.

La dernière vie de Simon

La dernière vie de Simon de Léo Karmann (Fr) °° 1 H 43
C'est plutôt une bonne surprise. Ce film qui a le mérite de d'approcher le fantastique s'oriente vers un mélo tout à fait charmant. Un jeune garçon peut, s'il l'a touché, prendre le corps de celui-ci. Après un accident mortel, il se dépêtrera d'une double identité difficile à mener, l'amour s'immisçant évidemment . Sympathique.

Les traducteurs

Les traducteurs de Régis Roinsard (Fr) °° 1 H 45
Une sorte de mixte entre "Casa de papel" et "A couteaux tirés". Là on ne cherche pas l'assassin mais le voleur de manuscrit qui fait chanter un odieux éditeur prêt à tout pour se faire des couilles en or. Une sorte de parabole de notre société: les exploités, les meneurs, les fayots, les traites ou résistants selon. Le propos: des traducteurs de toutes langues sont enfermés dans un bunker pour traduire simultanément et sans espoir de fuite le manuscrit d'un auteur qui a cartonné lors de ses deux premiers volumes. Exercice de style, efficace avec multiples rebondissements. Pas révolutionnaire mais plaisant.

La maison Caillebotte

La maison Caillebotte (Yerres) °°°
Visite très agréable de la maison aux multiples propriétaires et qui fut le lieu privilégié de la famille Caillebotte, emplie de sérénité, de quiétude. Un espace de zénitude où l'on peut voir son atelier et des pièces qui ont gardé un charme indéniable, de style néo classique ( Pierre-Frédéric Borrel) et un parc magnifique près de la rivière. La cuisine sert d'accueil, suivent le vestibule, salle à manger et le salon, classique puis la très belle salle de billard reconstituée d'après le tableau inachevé, la salon Zoé identique à l'oeuvre . A l'étage d'autres pièces et surtout un excellent film passionnant sur la vie et l'oeuvre du peintre. Une jolie sortie de weekend.

La nuit du cerf

La nuit du cerf par le cirque Le Roux (Théâtre libre) °°
Dommage vraiment que ces incroyables acrobaties, ces portées-lancers soient gâchés par une histoire idiote, des dialogues ridicules et naïfs avec des comédiens qui en font trop, cabotinant, avec un humour de répétition fatigant et qui tombe à plat. A part ça , les numéros d'acrobates sont assez époustouflants , on imagine la somme de travail pour en arriver là. Quel bonheur, si le spectacle avait été orienté vers plus de poésie et moins d'humour potache. Mais la salle avait l'air d'adhérer, donc à vous de voir, je ne suis peut-être pas réceptif à ce genre d'humour.

Une histoire d'amour

Une histoire d'amour d'Alexis Michalik ( La scala) °°° 1 H 25
Michalik a encore frappé. Son spectacle sur l'amour est une réussite . Beaucoup d'émotion, de justesse, d'humour avec une mise en scène enlevée comme à son habitude, des scènes qui s'enchaînent , un rythme soutenu qui maintient l'intérêt tout le long. Katia et Justine tombent follement amoureuse, commence une histoire de conte de fée. Justine veut un enfant. Katia moins. C'est pourtant elle qui à la loterie de l'insémination artificielle va décrocher le pompon. Mais la vie n'est pas toujours rose. Séparation, maladie, un frère écrivain (Michalik) traumatisé qui vit avec un fantôme, bref un questionnement constant. Et comme le susurre la chanson: Plaisir d'amour ne dure qu'un moment, chagrin d'amour dure toute la vie ... Agréable et émouvant.

La cravate

La cravate d'Etienne Chaillou & Mathias Théry (Fr)°°° 1H38
Passionnant, dérangeant, manipulateur ? Ce qui déroute et en même temps fascine c'est qu'on arrive pas à trouver ce militant, ancien skinhead admirateur de marine LePen si antipathique que ça. Au contraire la façon bonhomme de se raconter avec un ton naïf, ses interrogations face public " suis-je un connard" troublent. Bastien Régnier a 30 ans, espère percer en politique, il a la niaque mais il a un passé lourd qui l’empêchera de toute carrière. Militant de base, on suit son parcours qui semble logique, ses doutes ( somme toute très légers). Nous spectateur on essaie juste de comprendre le cheminement de sa pensée. C'est pas toujours facile. Par contre la mise en place du film est très intéressante parce que presque interactive. A voir sûrement. 

La voie de la justice

La voie de la justice de Destin Daniel Creton (U.S) °° 2 H 17
Un film classique, sobre, humaniste, sans effet de manche qui est plus un dossier contre la peine de mort qu'un énième film de procès. Deux grands acteurs Michael B. Jordan et Jamie Foxx rejouent Bryan Stevenson ( l'avocat) et Walter McMillian (le condamné à mort) acteurs d'une affaire sordide dans les années 80, sur base de racisme, de procès bâclé, de mensonges, d'hommes noirs défavorisés broyés par la belle machine de justice américaine. Fort et assez émouvant.