Après moi le chaos de Carlos Montero (Esp) °° 1 saison 8 épisodes 2020
Après un début très conventionnel , genre Elite, la série se corse et devient un thriller assez prenant. Une prof de français arrive dans le village de naissance de son mari et découvre des choses pas très catholiques. Elle remplace une prof suicidée et devient le souffre douleur d'élèves assez désorientés. Intriguée par des faits louches elle mène une enquête au péril de sa vie et de celle de ses élèves. Divertissant.
La casa de las flores Manolo Caro (Mex)°3 saisons, 33 épisodes
Après un début assez rigolo , avec des relents d'Almodovar on s'ennuie assez vite (désolé Guillaume L.). On voit comment cela est construit et les histoires ne sont pas assez méchantes, assez provocantes pour que l'on adhère vraiment. J'ai laissé tomber très vite (6 épisodes) mais peut-être que la série s'améliore avec le temps puisqu'il y a trois saisons. Bof.
Swiss army man de Daniel Kwan et Daniel Scheinert ( U.S) °° 2016
Le film le plus barré depuis longtemps. A la fois poétique et agaçant avec deux comédiens géniaux Paul Dano et Daniel Radcliffe. Hank se trimbale dans la nature avec un cadavre qui parle sur le dos. Ce cadavre aidera ce suicidaire à reprendre goût à la vie. Du moins , je crois avoir compris ça, mais je n'en suis pas tout à fait sûr. Une drôle d'expérience en tout cas. Il faut quand même bien s'accrocher.
Paranormal d'Amr salama (Egypte) °° 1 saison 6 épisodes 2020
Série un peu bancale, datée et pourtant attachante. Tout semble se trainer mais quelque chose accroche. Notre hématologue incrédule a bien du mal à s'en sortir avec le surnaturel qui lui tombe dessus et devient malgré lui une sorte de spécialiste du paranormal sous toutes ses formes ( momie, revenant, succube, ....) Le dernier épisode est vraiment bien , les autres beaucoup moins ( cela fait un peu série Z) Mais je salue l'arrivée de l'Egypte dans mon univers des séries en France .
Expo Outre mer, grandeur nature (Luxembourg) °°
Faute de grives ... mais cette exposition sur les grilles du jardin du Luxembourg est vraiment très belle. On y voit tous les territoires français du bout du monde avec des photos incroyables de la faune et nature. Des îles les plus connues, Réunion, Guadeloupe, Martinique, mais aussi Saint-Pierre et Miquelon, Les Kerguelen , et des détours en Guyane ou en terre Adélie, sans oublier Wallis et Futuna , Mayotte et ses îles attenantes avec des paysages à couper le souffle. Pour se remonter le moral ( ou le contraire selon l'humeur...)
L'autre côté de Daniel Ecija (Esp) 1 saison, 13 épisodes 2020
Cette série qu'on suit vraiment avec intérêt a quand même un air de déjà vu. Mais on a le plaisir de revoir Angelina Molina et faire connaissance avec d'autres acteurs espagnoles très doués.( Unax Ulgade, Olivia Molina, Luis Convarrubias, Manu Fullola...) L'Espagne a sombré dans une dictature où les libertés sont quasi nulles. De plus règne sur ce monde un virus qui sert de prétexte à les réduire encore ( cela résonne fort à nos oreilles) Les scientifiques diaboliques se servent des enfants ( vols, kidnappings etc ..) pour les expériences douteuses jusqu'à la mort quelques fois. Prenant.
Année merdique mais avec de très jolis films. 121 films vus seulement et ce faible nombre permet de mettre en lumière des œuvres plus difficiles et c'est tant mieux.
1 - Tu mourras à 20 ans d'Amjad Abu Alala (Soudan)
2- Honeyland de Tomara Kotevka et Ljubomir Stefanov (Macédoine)
3- Mignonnes de Maïmouna Doucouré (Fr) & Le colocataire de Marco Berger (Arg)
4- Brooklyn secret d'Isabel Sandoval (U.S)
5- Felicita de Bruno Merle (Fr)
6- La nuit est venue de Frédéric Fanucci (Fr)
7 - La communion de Jan Komosa (Pol)
8 - Un fils de Mehdi M. Barsaoui (Tun)
9 - Laura Jenkins de Jan Ole Gester (All)
10 - La llorona de Jayro Bustamanté (Guat/Fr)
11 - Eva en août de Jonàs Trueba (Esp)
12 - Canciòn sin nombre de Melina Léon (Pérou)
13 - Adam de Maryam Touzani (Maroc/ Fr)
14 - Changquing blues de Wong Xiaoshuai (Chine)
15 - Tijuana bible de Jean Charles Hue (Fr/Mex)
16 - Deux de filippo Meneghetti (Fr/Lux)
17 - Nuestras madres de Cesar Diaz (Bel/Guat)
18 - Madame de Stephane Riethauser (Suisse)
19 - Mano de obra de David Zonana ( Mex)
20 - L'infirmière de Koji Fukada (Japon)
Beaucoup de films sud-américains cette année et très peu d'asiatiques
Les garçons de la bande de Joe Mantello ( U.S) ° 2 H 01, 2020
Michael , gay cynique de l'Upper East Side organise une fête d'anniversaire pour son ami Harold. Quelques grandes folles commencent à s'invectiver quand débarque un invité surprise, hétéro, homophobe. (ou plutôt une honteuse) . Personne à l'air de s'amuser, ils sont tous à se tirer dans les pattes. Tiré d'une comédie musicale, ce film, malgré la distribution 5 étoiles ennuie . Le texte a vieilli, ou n'intéresse pas vraiment. Trop bavard, caricatural (mais je pense que c'est voulu) faites-vous une opinion.
Petite fille de Sébastien Lifshitz (Fr) °°° 1 H 25
Sasha, né garçon se sent fille depuis toujours. S. Lifshitz suit sa vie pendant un an, au quotidien, le combat de la mère très investie, les réactions du père, des frères et sœurs. C'est surtout celui livré contre l'école qui attire notre interrogation. Celle-ci se montre très hermétique, question de pas de chance, je pense , dans beaucoup d'autres, cela se serait sans doute passé autrement. Karine la maman, portée par un amour total pour son enfant ira jusqu'à la victoire finale. S. Lifshitz a l'art de filmer juste ce qu'il faut, de laisser parler jusqu'au bon moment, de ne jamais intervenir. bref une œuvre sensible et émouvante.
Géométrie de la mort de Maciej Maciejewski ( Pol) °° 1 saison, 10 épisodes 2020 Arte.
Série assez glauque où s'entassent les cadavres mais qui a la curiosité d'être une production des pays de l'est et de nous offrir une vraie ambiance poisseuse. Trois corps de femmes mutilés sont découverts à Odessa, Prague et Varsovie. Trois commissaires vont joindre leur talent pour mener conjointement l'enquête. Mannequins, prostitution, mafia, hommes politiques véreux, bref, il y a tout le panel habituel. Très bien joué. On s'attache aux personnages et on les suit avec plaisir.
Moi et mon monde Jakob M. Erwa (All)°°° 2017
Très joli film qui lie histoire d'amour et histoire de famille. Phil ( Luis Hofman, déjà vu dans l'étrange série Dark ) revient chez lui après un séjour en colonie, mais l'ambiance a fortement changé dans la maison. Sa mère et sa sœur ne se parlent plus, partageant un secret qu'il n'arrive pas à percer. En même temps il tombe amoureux d'une bombe Nicholas (Jannis Schümann, des yeux comme ça c'est pas permis) premier amour, foudroyant et fragile. Ce film mêle le quotidien de petites histoires en grande tragédie, lumineux, tendre avec une mise en scène faite de voix off, de montages accélérés qui campent les caractères et nous amènent à l'essentiel. J'en avais vu des extraits et ai été très heureux de voir le film en entier, surtout qu'il faut un peu de temps pour bien adhérer. Charmant.
Monstre sacré de Jack Thorne (G.B) °°° mini-série de 4 épisodes
Paul ( Robbie Coltrane superbe) est un comique devenu trésor national comme l'indique le titre anglais avec son collègue duettiste. Sa vie va basculer lorsqu'il est accusé de viols par plusieurs femmes, son quotidien va devenir un enfer, pour ses proches aussi. Jusqu'au verdict, on ne sait pas s'il est vraiment coupable ou s'il est victime d'un mouvement "me too", sa vie étant loin d'être exemplaire. Série prenante qui résonne à l'affaire Harvey Weinstein. A voir sur Arte.
The bodygard de Jed Mercurio ( G.B) °° 1 saison , 6 épisodes
Richard Madden est un ex militaire, traumatisé qui s'est converti comme garde du corps. Il a la charge de protéger une ministre de l'intérieur néo-concervatrice et assez autoritaire. Cette femme qui représente tout ce qu'il déteste va pourtant influencer notre héros dans quantité de domaines. L'ouverture dans un train, de la série, est spectaculaire, puis cette série sympathique se laisse regarder sans déplaisir.
The crown 4 de différents réalisateurs (U.S/G.B) °° 10 épisodes.
Cette série continue plan-plan avec des moments où on se dit qu'on en a rien à faire de cette famille richissime et on se surprend à s'y intéresser pour d'autres. Elle sert de madeleine: on avait oublié les Maldives, la connerie de Margaret Thatcher. Et finalement, si elle n'était faite que pour nous faire croire que nos vies ne sont pas si terribles en comparaison. Les acteurs sont toujours brillants, chacun a son préféré. Bref pour ceux qui n'ont rien d'autre à se mettre sous la dent.
La vie devant soi de Edouardo Ponti (Le fils de ...) (I) °°° 1 h 34
Bien sûr au début, on est un peu déstabilisé, on attend désespérément Simone. On a envie d'entendre de nouveau sa voix chaude, grave et émouvante. On reste un peu sur le bord du chemin. Et puis la magie de l'histoire opère . Et de nouveau on est émue aux larmes grâce au duo formidable Sophia Loren et Ibrahima Gueye. Quelle merveilleuse actrice ! qui nous offre autre chose. Il faut dire qu'elle est fine et élancée, sèche tout le contraire de la Signoret. Chapeau madame. A voir.
Le jeu de la dame de Scott Franck & Allan Scot (U.S) °° 1 saison, 7 épisodes
Beth Harmon, orpheline devient championne du monde d'échecs. On suit son parcours très prévisible de la pension où un gardien l'initie, jusqu'à la finale en Russie, tout en luttant contre des problèmes émotionnels, s'adonnant sévèrement à l'alcool et aux drogues. L'histoire somptueusement reconstituée se situe dans les années 60 et est parfaitement interprétée par Anya Taylor Joy, Bill camp, Marielle Heller et Harry Melling ( vu dans "Le diable tout le temps). Mais cette série de qualité est assez répétitive et finit un peu par lasser, mais je ne doute pas qu'elle en séduira beaucoup.
Quelqu'un doit mourir de Manolo Caro ( Esp/ Mex) °°° 1 mini-serie de 3 épisodes.
Des, comme j'aime et comme on en fait plus. Enfin une série qui a des choses à dire avec des bons et des méchants (Carmen Maura championne hors catégorie de la salope et l'âge ne fait rien à l'affaire). Une famille fait revenir en Espagne un fils parti au Mexique dix ans, mais celui revient accompagné d'un beau danseur de ballet dont il est épris. Oups ! Scandale, coups bas, trahison, passion, espoir . Il y a tout ce qu'on veut pour notre plus grand plaisir et l'on retrouve la garce d'"Elite"( Ester Exposito), un rôle qui lui va comme un gant et le très charmant Carlos Cuevas (Alonso). Et le titre dit vrai, on aurait choisi quelqu'un d'autre mais bon ... A voir.
The haunting of the bly manor de Mike Flanagan ( U.S) ° partie 2, 9 épisodes
Après la brillante première partie qui foutait vraiment les pétoches, on sombre dans un méli-mélo improbable qui fatigue vite même si on va jusqu'au bout parce que l'on ne sait jamais. On ne croit en rien dans cette histoire de fantômes et pour avoir le frisson il faut adhérer un minimum. Seule rayonne T'Nia Miller en madame Grose, déjà vu dans" Years and years" et "Sex education" que j'adore, elle a un sourire incroyable. Un gros bof.
La révolution d'Aurélien Molas & Gaïa Gusati ( Fr) ° 1 saison, 8 épisodes avec Amir El Kacem, Marilou Aussilloux, Lionel Erdogan
Comment dire. Quand une des mes critiques commence par comment dire, ce n'est pas bon signe. J'imagine ce qu'aurait pu être cette série, vu les moyens déployés, avec la même thématique, si des auteurs malins s'étaient emparés du scénario. Il y avait effectivement de quoi faire. Il ne s'agit donc que d'une banale histoire de vampires et c'est bien dommage. On comprend les symboles, les métaphores, les allégories mais quand même ! Déçu.
Snowpiecer de Josh Fridman ( U.S) °° 1 saison , 10 épisodes d'après le film de Bong Joon Ho, avec Jennifer Connelly, Daveed Diggs, Mickey Sumner..
Assez bonne variante du génialissime film. On prend plus le temps de s'intéresser aux personnages. Après que le monde ne soit devenu un gigantesque univers glacé, un train fabriqué par des ingénieurs parcourt le monde et ne doit jamais s'arrêter sous peine de mort immédiate. C'est une parabole où les wagons de tête dominent les wagons de queue . L'éternelle lutte des classes. Le petit peuple exploité, la révolte gronde, la résistance s'organise.. Prenant jusqu'au bout qui appelle bien évidemment une suite... A voir.
Je veux juste en finir de Charlie Kaufman (U.S) ¤ 2 H 14
Je n'ai strictement rien compris à ce film. Cela commence pourtant bien, un jeune homme étrange ( Jesse Plemons ) emmène sa fiancée (Jessie Buckley) voir ses parents dans une ferme reculée et une tempête de neige survient. Les parents ( Toni Collette et David Thewlis) complètement à l'ouest ont un comportement bizarre. L'angoisse s'installe et puis rien, un retour improbable, un détour incompréhensible par un collège que nettoie inlassablement un vieil homme et ça part en cacahuète. Nous aussi on a juste envie d'en finir.
Engrenages 8 et fin (Fr) °°° de entre autres Frederic Jardin. 10 épisodes, 2020
On retrouve nos amis, sans Philippe Duclos remplacé, par Clara Bonnet charmante juge d'instruction moins expérimentée mais qui plait au patron ( Valentin Merlet). C'est la première fois que l'action se passe dans le nouveau tribunal de la porte Clichy; Tewfik Jellab devient rôle principal dans cette histoire de traite d'enfants, de braquage, d'infiltration de Gilou pour sortir de prison, avec l'aide de toute l'équipe Laure en tête. Captivant comme d'habitude, quand on commence , on a du mal à ne pas enchaîner les épisodes. Adieu donc et pourquoi pas ... un jour ...
Enola Holmes de Harry Bradbeer ( U.S) ¤ 2 H 03
Même si la mise en scène tire vers les admirables Sherlock Holmes avec Benedict Cumberbatch, on en est très très loin. Ce film vise plutôt un public adolescent et l'intrigue est réduite au minimum. Millie Bobby Brown sortie de "Strangers things" ne convainc pas , c'est lourdingue. On gâche encore le talent d'Henry Cavill en réduisant son jeu à peau de chagrin, comme celui d'Héléna Bonham carter. A éviter.
Ratched d'Evan Romansky et Ryan Murphy (U.S) ° 1 saison (pour l'instant) 8 épisodes 2020
How to get away with murder (saison 6) de Peter Nowalk (U.S) °°
15 épisodes. Je pense qu'il faut savoir s'arrêter à temps. Au début de la saison, on pense que c'est celle de trop et puis on se laisse happer de nouveau par tous ces rebondissements. Et il faut dire qu'on s'est attaché à tous ces horribles personnages qui n'arrêtent pas d'enchaîner les horreurs. On n'est toujours un peu amoureux de Jack Falahee (Connors) et de Michaela ( Aja Naomie King) ou Gabriel Maddox (Rome Flynn ) et de tous les autres finalement mais la championne toutes catégories reste Viola Davis formidable Annalise Keating. Adieu donc ....
Le diable tout le temps d'Antonio Campos (U.S) °°° 2 H 18
Garçon chiffon de Nicolas Maury (Fr) °° 1 H 50
Jérémie ne s'aime pas. Il n'a pas confiance en lui et du coup est d'une jalousie folle. Aussi, son amant (Arnaud Valois) ("soupir") n'en peut plus et le quitte. Il va trouver refuge chez maman ( superbe Nathalir Baye) sur le plateau de Millevache. Insupportable mais attachant, coincé mais sachant piquer des colères, bourré de contradiction, il est à l'image du rôle qu'il doit apprendre: mélancolique dans un monde hostile qui va se suicider. Sa démarche est des fois un peu trop exagérée mais il va jusqu'au bout de ses idées et souvent c'est drôle. Une poésie étrange s'en dégage ( et N. Maury s'est fait plaisir en invitant des stars (J.M Barr, I; Huppert, L Calamy, Laurent Cappeluto, Carole Franck et ma Florence Geogietti , son dernier film ...) et des qu'on aimerait bien revoir ( Théo Christine re "soupir"). Pourquoi pas.
ADN de Maïwenn ( Fr) °° 1 H 30
Hystérie nombriliste maîtrisée. Je suis vraiment partagé devant ce film, le début est franchement horripilant avec le jeu de Dylan Robert avec son papi à l'hôpital, toutes ces engueulades gratuites, ces joutes vaines, ces actions hallucinées ( le saut sur le lit, les blagues de Luis Garrel, le départ de Fanny Ardant du crématorium ...) et pourtant il y des scènes d'une justesse et d'une émotion confondantes. Dommage que certaines s'éternisent. Puis le film s'apaise et devient quelques fois très émouvant. A vous de voir ( dans quelques semaines peut-être) ....
Miss de Ruben Alves (Fr) °° 1 H 47
On aurait pu craindre le pire mais Ruben Alves nous donne un film vraiment agréable qui n'évite pas les clichés mais qui est sincère: un jeune homme androgyne veut réaliser son rêve d'enfance devenir Miss France. On sourit souvent, décrié par certain , moi j'aime bien le jeu de Thibault de Montalembert en vieux travelo du bois et surtout Pascale Arbillot, magistrale patronne de cérémonie. un bon ment.
Adieu les cons d'Albert Dupontel (Fr) °° 1 H 26
C'est un peu un "After hours" de Scorsese français. Notre charmant trio enchaîne les difficultés, les entraves sans jamais s'arrêter. On prend un très grand plaisir à suivre ces pieds nickelés dans leur recherche, celle d'un enfant que Virginie Efira a abandonné gamine sous x sous la pression de ses parents. En bref ce sont les marginaux accidentés de la vie contre le pouvoir, la police, le cynisme. Critique toujours accompagnée de tendresse qu'incarnent aussi avec brio Nicolas Marié, Dupontel et toute la ribambelle habituelle Berroyer, Lanners, Lochet et dans des rôles de méchants Vuillermoz, Uchan ... et même Terry Gilliam ! Jolie mise en scène pour un joyeux moment.
30 jours max de Tarek Boudali (Fr) °° 1 h 27
Bien sûr cela ne va pas bouleverser le monde du cinéma mais en ces temps covid, ils nous font rire et c'est déjà ça. Ils n'ont pas peur du ridicule (surtout Lacheau), c'est rythmé , les gags plus ou moins bons s'enchaînent et il y a en a des très bons. Bref un agréable moment de gagner, on sait que l'on ne va pas voir du Resnais mais au moins on ne se fait pas chier. En plus je trouve Tarek très séduisant.
L'âge d'or de la peinture danoise ( Petit palais) °°°
Magnifique exposition sur des peintres danois que je ne connaissais pas. J'avais vaguement entendu parler d'Eckersberg et d'Hansen sans trop savoir qui c'était mais je suis tombé en admiration devant les œuvres de Martinus Rorbye , de Dreyer et de Kobke. Quelle maîtrise. Il s'en dégage une mélancolie folle, une grande douceur, une délicatesse. De l'intimité, scènes de rien, un coin de nature, une rue, même une infime partie d'un mur ... juste une salle de portraits sans intérêt, le reste est vraiment très intéressant. A voir ( avant 21 h 00 bien sûr)
A dark, dark man de Adilkhan Yerzhanov (Kazakh / Fr) °° 1 H 50
Bekzat est un policier véreux, comme tout ses collègues confronté à la corruption galopante des steppes kazakhes. Il doit étouffer une nouvelle bavure mais doit aussi supporter une journaliste qui vient fourrer son nez là il ne faut pas. j'étais trop fatigué pour apprécier ce film assez beau visuellement parlant, mais je crois aussi que je commence à en avoir un peu marre de ces films épurés, sans aucune empathie pour personne. je me suis assoupi plusieurs fois, hélas. Si vous avez un moral d'acier...
On purge bébé de Georges Feydeau (Atelier) °°° mise en scène d'Emelyne Bayart.
On y va pour elle et on n'est jamais déçu. Encore une fois Emeline Bayart est exceptionnelle. Quelle pêche, quel talent. Il en fallait pour nous faire rire avec une pièce que l'on connait par cœur ( Elle souvent jouée dans les cours de théâtre). Pour cette première, tout est déjà en place, rythmé, et les autres comédiens arrivent à résister à la tornade Emelyne. On adore aussi les couplets chantés qui ponctuent les actes, hilarants, qui servent de confesse face au public. Bref une pièce qui fait du bien, à voir s' il en est encore temps.
Un pays qui se tient sage de David Dufresne (Fr) °°° 1 H 26
Sans polémique inutile ce film est indispensable. Ces images d'une violence incroyable de policiers contre les gilets jaunes, ou autres ( Les élèves de Mantes la jolie, l'étudiant de Nantes) sont réelles, filmées par téléphone portable, elles sont les preuves de faits. Avant on n'avait pas ses matériaux, maintenant on peut voir. Sont interviewés sociologue, écrivain, historien, avocat, syndicaliste, quidam et c'est très émouvant, révoltant. Dommage que pratiquement tous les protagonistes, "côté" police ont refusé de participer au film, cela aurait équilibré le propos, mais le fait qu'ils s'y refusent démontre aussi qu'il y a un vrai malaise. Qu'est-ce que la violence légitime ? Est-on toujours dans une vraie démocratie ? La justice ne penche -t-elle pas d'un côté, celui du Préfet Lallemand et du pouvoir. Le rôle de notre police garante de nos libertés est à revoir. A voir.
12 hommes en colère de Reginald Rose (Hébertot) °°° 1 h 30, mise en scène de Charles Tordjman.
Où l'on retrouve ce qui nous avait plu dans le film de Sidney Lumett avec Henri Fonda. Thierry Frémont est tout à fait convaincant en redresseur de tord, en homme qui doute et qui fait douter les autres. Ce jeune homme qui peut-être a tué son père sera-t-il condamné à la chaise électrique ? La mise en place, espace inconfortable, est astucieuse qui oblige les acteurs à ne pas être derrière une table ronde. Tous jouent leur partition à la perfection. On connait la fin mais du coup on s'intéresse plus au déroulé, au texte. Très bien.
Yalda de Massoud Bakhshi (Iran/FR/All/Suisse) °° 1 H 29
L'imagination de l'homme est incommensurable. Cette histoire improbable est pourtant tirée de faits tout à fait réels iraniens. Il existe un programme de téléréalité qui peut sauver des vies, si le plaignant accorde son pardon au coupable. S' il y a quantité de votes pour, des sponsors paient la moitié des amendes ou la totalité !! Bref ce film présente un suspense réel mais vaut surtout pour la curiosité du sujet et des façons de faire à mille lieux de ce qu'on pourrait imaginer du pays. Le reste autour le l'émission de télé est déjà vu. Très intéressant.
Marie des poules gouvernante chez George Sand de Gérard Savoisien ( Théâtre du Montparnasse) °° 1 H 30, mise en scène d'Arnaud Denis avec ce soir là, François Nambot.
Pièce très classique sur la vie de la gouvernante de George Sand qui de "garde poule" va apprendre à lire et à écrire et fréquenter les plus grands de ce siècle. Cela avait pourtant mal commencé se faisant violer par le fils de l'écrivaine, mais la jolie paysanne va en tomber amoureuse. Intelligente elle va gravir tous les échelons du savoir et naviguer entre bonheur et déception. La pièce nous prend par les sentiments et malgré quelques artifices inutiles ( les marionnettes, la maison de poupée) on est emporté par le jeu de Béatrice Agenin et de son compagnon François Nambot. Une bonne soirée.
Les héros ne meurent jamais de Aude Léa Rapin (Fr) °°° 1 H 25
Très jolie surprise que ce film qui oscille entre poésie, réalisme et burlesque. Un jeune homme ( Jonathan Couzinié véritable révélation du film avec un tempérament incroyable) est abordé par un inconnu qui reconnaît en lui un homme mort le 21 août 83 le jour de sa naissance ! Il doit être la réincarnation de ce soldat. Ayant par rêves etc... recoupé des éléments ils partent en Bosnie avec une équipe pour filmer cette quête. Chercher une tombe, des gens qui l'ont connu ... Mais il n'y avait pas de guerre à l'époque et l'accueil est évidemment autre que rêvée. Bien sûr le film est bancal mais tellement poétique, étrange, foisonnant qu'on a envie d'y croire, qu'on y croit. Et puis il y a Adèle Haenel, Antonia Buresi tous très bien. A découvrir.
Madame Pylinska et le secret de Chopin d'Eric Emmanuel Schmitt (Théâtre rive gauche) °°° 2 h 00, Mise en scène de Pascal Faber
Non seulement E.E Schmitt est un bon auteur mais un excellent comédien, un merveilleux raconteur d'histoire. Et elle est belle cette histoire: Madame Pylinska est la professeure de piano revêche, qui use d'une méthode peu orthodoxe pour l'apprentissage du jeune Eric qui se prend de passion pour Chopin ( Autobiographie?) On rit beaucoup, on croit à l'araignée mélomane, aux messages des mésanges, aux chats rebelles, et on tombe amoureux de cette femme excentrique qui forgera le caractère de l'écrivain et surtout on est sous le charme de Nicolas Stavy, pianiste génial quand il interprète flopée d'air du compositeur. Une très très belle soirée.
Josep d'Aurel (FR/Esp) °°° 1 H12
La vie de Josep Bartoli qui a fui Barcelone et l'Espagne franquiste pour se réfugier en France et connaître les camps de concentrations de notre pays. Récit de tenue classique: un grand-père qui raconte à son petit fils sa vie au moment du départ. On n'est pas dans " Princess bride" mais dans notre triste passé pas très glorieux. L'amitié entre le peintre, républicain espagnol et un gendarme français confrontée à la xénophobie, la faim, la maladie, la violence ( François Morel prête sa vois à un odieux facho) On s'habitue très vite à l'animation saccadée et on se laisse séduire par la beauté du dessin , la misère étant souvent très photogénique. Et on accompagne nos compagnons de malheur jusqu'au Mexique avec la flamboyante Frida. C'est grand film de dessins, tous magnifiques.
Mon cousin de Jan Kounen (Fr) °° 1 H 44
Comédie familiale sans surprise mais sympathique. Vincent Lindon et François Damiens sont parfaits , arrivent même à émouvoir. Mais globalement ça manque un peu de pêche. Idéal pour un après midi de pluie.
Hunters de David Weil (U.S) 1 saison, 10 épisodes, 2020
Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait d'Emmanuel Mouret (Fr) °°° 2 H 02
Quel bonheur de pouvoir voir un film de Mouret régulièrement ! Moi, ça me met en joie. Après, "Mademoiselle de Joncquières" et sa vengeance redoutable, voilà un marivaudage délicieux qui s'apprécie dans la durée. La petite musique du réalisateur, qui au début peut sembler que du bavardage va se découvrir passionnante, surprenante. On ne s'attend pas à la moitié des rebondissements, et c'est rare dans le cinéma où tout est si prévisible. Et quelle brochette d'acteurs, Camélia Jordana en tête, subtile, tendre mais passionnée, Niels Schneider charmant faux looser, et tous les autres (Gouix, Dequenne, Macaigne, Jenna Thiam ...Mise en scène impeccable, dialogues savoureux. Moi j'adhère totalement.
Fin de siècle de Lucio Castro (Arg) °°° 1 h 24
Très joli film, à la fois simple et complexe. Deux espagnols, un vivant à new York et l'autre à Berlin vont vivre un coup de foudre se croisant à Barcelone. Après un début muet, une errance un peu vaine, une rencontre torride le film par une ellipse géniale, une histoire de frigo, nous transporte 20 ans en arrière mais les garçons sont restés physiquement les mêmes. D'où notre trouble. Mais de suite on reprend le fil beaucoup intéressant . réflexions sur l'amour, le temps qui passe, les choix d'une vie, l'intimité, le désir, le couple. Et si on pouvait voir la vie qu'on aurait pu mener si on avait fait un autre choix, c'est ce que propose astucieusement la troisième partie du film. Chaleureux, profond, délicat mais je reste pour le grand prix des chéries-chéris sur "Le locataire".
Biohackers de Christian Ditter (All) °° 1 saison, 6 épisodes
Mia est étudiante en médecine. Pour venger ses parents morts à cause de l'avidité d'une grande professeur de l'université, elle fait tout pour entrer aux services de celle-ci pour l'éliminer. Découvertes révolutionnaires, complots, trahison et tout et tout. Bref rien de nouveau sous le soleil. Pas passionnant.
L'œuvre de Chisto, récemment disparu se concentre principalement sur son travail à Paris. D'abord quelques œuvres crées entre 58 et 64 (les empaquetages, les volcans, les barils, quelques objets emmaillotés) puis uniquement sur "Le pont neuf" wrapped. bref intéressant mais un peu frustrant . je m'attendais à voir un ensemble de toute sa production. Pourquoi pas.
Blackbird de Roger Michell (G.B) °°° 1 H 37
Quel plaisir de retrouver Susan Sarandon, Kate Winslet, Sam Neill, Mia Wasikowska et Lindsay Ducan dans un film profond qui aborde la fin de vie choisie. Lily choisit de réunir sa famille pour passer un dernier week end qui aurait du être paisible et chaleureux mais qui sera l'occasion de régler quelques comptes ou plutôt de faire sortir les derniers non-dits nécessaires au départ. Même s'il y a quelques scènes trop "obligées" le film reste une performance d'acteurs qui dans l'abord du quotidien sont parfaits. A voir.
Lux aeterna de Gaspard Noé (Fr) ¤ 0H 51
La très grande qualité du film c'est sa durée. En l'arrêtant après les images d'archives et le dialogue entre Béatrice Dalle (vraiment très bien) et Charlotte Gainsbourg c'eut été parfait, en gros 10 minutes. Après c'est tout ce qui me saoule, le brouhaha d'une panique générale d'une scène de film qui n'arrive pas à se faire: les allers et venues de gens hystériques, profiteurs, inintéressants, ça crie, ça râle, ça parle fort, bref ça m'emmerde. Remarquez, on n'a pas le temps d'avoir l'idée de quitter la salle. Pas bête.
Les apparences de marc Fitoussi (Fr) °°° 1 H 50
Dans un monde de privilégiés, ce couple parfait, d'apparence, va se briser. Nous sommes à Vienne où monsieur est chef d'orchestre admiré, et madame se pavane avec ses amies ne ratant jamais une occasion de dire du mal de l'absente du jour. Le seul objectif de ces expatriés c'est d'en remontrer toujours plus. C'est un peu court mais cela les occupe à plein temps. La jalousie va tout saborder pour notre plus grand plaisir. Référence évidente à Claude Chabrol avec un soupçon de Buñuel. Les acteurs excellent dans cet exercice y prenant un plaisir évident. Assez jouissif.
