Capharnaüm de Nadine Labaki (Liban) ° 2 H 00
Salauds de pauvres! Au début la misère est formidablement cinégénique. On fond littéralement pour cet enfant aux grands yeux noirs, roi de la débrouille, au langage de charretier osant tenir tête à ses Ténardiers de parents. (Et encore les Ténardiers aimaient les leurs) Et puis le malaise nous attrape, nous prend à la gorge tant d'images racoleuses, de regards larmoyants qui vous fixent la caméra, sans nuance. Et on culpabilise de trouver ça dégueulasse parce que quand même ce sont des SDF réfugiés Syriens, ou malheureux de tout poils. On reprend vie avec Rahil mère éthiopienne qui nous fait partager une vraie souffrance, sans artifice facile et puis cela repart de plus belle dans le pathos ( sans parler de la BO) jusqu'à cette conclusion incroyable: pauvres n'ayez plus d'enfant, laissez donc cette tâche aux riches qui eux sauront ( avec leur argent) s'en occuper. C'est sûr que l'on aurait envie de défendre une telle entreprise, parce que la sincérité de la réalisatrice doit être vraie, mais pas comme ça, sincèrement.
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