vendredi 30 mars 2018

America

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America de Claus Drexel (fr) °°° 1 h 22
Documentaire qui donne la parole aux oubliés de l'Amérique et qui explique, sans commentaire, l'élection de Donald Trump. Au fin fond de l'Arizona, ils s'accrochent à leurs armes qu'ils ont en quantité insoupçonnable, ils rêvent d'une Amérique forte comme avant, qui domine le monde. Ils ne connaissent rien de l'Inde ou de la Chine, ils vivotent avec une sorte de jalousie sourde dans une passivité incroyable. L'Amérique a réussi à créer des êtres vides, que l'on manipule facilement. Pourtant ces êtres on les comprend, on est même en empathie avec eux étonnamment, parce que l'on sait que ce n'est pas de leur faute. L'image est superbe, on croirait des tableaux, que ce soit des paysages, des motels ou des carcasses de voitures. Très intéressant. A voir.  

jeudi 29 mars 2018

Vent du nord

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Vent du nord de Walid Mattar (Fr) °° 1 h 29
Encore un film sur les délocalisations qui rappelle terriblement "Prendre le large" de Gaël Morel. Et encore un film réussi. L'approche est différente. On suit deux ouvriers l'un français qui perd son boulot, rebondit en s'offrant un bateau pour vivre de la pêche en famille, l'autre tunisien qui trouve un boulot dans une usine nouvelle mais qui va se heurter à ses rêves. Les deux vont se brûler les ailes. Philippe Rebbot, formidable, grande chose pleine de tendresse de détermination, bousculé par une vie pas toujours juste et Mohamed Amine Hamzaoui en Don Juan vite désillusionné . Kacey Mottet-Klein est une fois encore superbe. Simple mais beau.

Madame Hyde

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Madame Hyde de Serge Bozon (Fr) ° 1 h 35
Ce film a tout pour être aimable : l'histoire d'abord, une prof timide qui se transforme en être bizarre suite à un choc électrique, les comédiens Isabelle Huppert et Romain Duris épatant en proviseur fêlé et pourtant tout semble sans vie, sans âme. Cela manque terriblement de rythme et pèse une tonne. Les bonnes répliques de Duris se heurtent aux moues des autres acteurs. Les élèves sont peu crédibles comme Huppert en prof . Seule la scène de l'inspection vaut le déplacement. Décévant.

mardi 27 mars 2018

The captain, l'usurpateur

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The captain, lusurpateur de Robert Schwentke (All) °°° 1 h 59
Tout simplement incroyable. Un soldat de 19 ans vole, pour échapper à la mort, un uniforme d'un capitaine allemand à deux semaines de la fin de la guerre. D'abord aidé par un soldat déserteur qui ne comprend pas de suite l’arnaque, puis par d'autres qui ne sont pas dupes mais qui veulent aussi sauver leur peau, cette plaisanterie va tourner à l'horreur parce que ce jeune homme qui a toute notre sympathie au début va se transformer en monstre, exécutant avec un sadisme évident les pires crimes. Ce garçon était mauvais dès le départ. Il a des regards qui ne trompent pas. Ce film en noir et blanc superbe raconte l'horreur sans, je pense, s'y complaire et surtout nous fait réfléchir sur le mauvais qui est en chacun de nous quand on a le pouvoir. Un "Caligula" moderne, sans doute pas le dernier. A voir.

lundi 26 mars 2018

Les bonnes manières

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Les bonnes manières de Juliana Rojas & Marco Dutra (Brésil) °°° 2 h 15
Il faut aller voir ce film sans rien connaître de l'histoire. Il faut se laisser surprendre par son audace, son inventivité, sa folie. C'est un merveilleux conte façon Grimm aussi enchanteur que cruel. Rien ne peut laisser entrevoir comment il va finir. De cette très belle relation amoureuse entre une nounou noire et une jeune bourgeoise abandonnée par sa famille les réalisateurs vont nous entraîner là où jamais on aurait cru pouvoir aller. Et on marche à fond, si on se laisse emporter. Fantastique, inattendu, osé, inquiétant, usant de dessins pour montrer l'inexplicable, politique, dénonçant le racisme de peau ou social, c'est surtout un formidable parcours dans le monde de l'enfance où l'on plonge avec délice. Il faut accepter le délire sans rechigner et se laisser happer. Je pense qu'il peut dérouter mais il faut vivre cette aventure.

Le petit maître corrigé

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Le petit maître corrigé de Marivaux ( Comédie française) °° Mise en scène de Clément Hervieu-Léger.
Inédit depuis 1734 cette pièce de Marivaux valait le coup d'être revisitée. Peut-être pas tout à fait comme nous le donne à voir le metteur en scène. Un très beau décors tout simple gâché par le manque de fond ( peut-être y-a-t-il eu un malheur ce jour là) mais de voir toute la tuyauterie m'a empêché de rentrer complètement dans la pièce. Ce décors empêche aussi une certaine fluidité dans les mouvements. Le rire à la Tom Hulce (Amadeus) de Loïc Corbery est fatigant. On est toujours content de retrouver Dominique Blanc et Didier Sandre et l'on comprend pourquoi Guillaume Galliène a choisi Adeline d'Henry pour sa "Maryline". Dans cette farce province contre Paris explose Christophe Montenez ( Le retour du héros) Il est génial, c'est lui qui vaut le voyage.

dimanche 25 mars 2018

La prière

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La prière de Cédric Khan ( Fr) °° 1 h 47
Ici aussi " La fête est finie", c'est le même sujet traité différemment. On suit le parcours de désintoxication de Thomas ( Anthony Bajon, très bien) qui de douleur et de rage va petit à petit glisser vers la foi. A moins qu'elle ne serve que de passerelle à une nouvelle vie. Le film tient sur ce suspense là. Pour l'aider il a un "ange gardien" Damien Chapelle ( toujours parfait). Au milieu de somptueux paysages aux jeux de lumières très travaillés on voit le garçon chuter et se relever. Il y a de très beaux moments comme l'accolade d'adieu ou l’apparition d' Hanna Schygulla. Pourquoi pas. 

samedi 24 mars 2018

Mektoub my love

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Mektoub my love canto uno d' Abdellatif Kechiche ( Fr) ° 2 h 55
Documentaire animalier. L'on suit deux espèces, "l'ovine" plus particulièrement dans sa période agnelage et la " cagole" en suivant particulièrement celle de la plage de Sète. La première nous est familière, la seconde est très mystérieuse. On drague encouragé par ses parents. Son mode de comportement: être odieux avec son partenaire, l'humilier, pour gagner le respect de tous. On encourage la baise pour tous, partout. Seul s'échappe de cette farce Amin, un très bel adonis qui peut-être est vraiment amoureux d'Ophélie ( ou gay ...) Bref on s'ennuie au début, au milieu mais aussi à la fin. On repense à notre propre jeunesse et on se dit que finalement on a eu de la chance.

vendredi 23 mars 2018

9 doigts

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9 doigts de F.J. Ossang (Fr) ° 1 h 39
Encore un O.F.N.I dans le paysage ciné français. L'histoire est confuse. Un homme est embarqué de force sur un cargo où sévissent quelques malfrats qui part vers .. on ne sait pas trop. Avec à son bord un produit dangereux mais rien d'autre. Je crois qu'il a voulu qu'on ne comprenne pas, c'est réussi. Par contre il propose des images d'une poésie absolue, que ce soit de visages, de salles de cales délabrées, dans un noir et blanc somptueux. Il y a Paul Hamy, Pascal Gregory et Gaspard Ulliel qui apportent chacun une espèce de fantasmagorie romantique et puis les autres qui gâchent tout tellement ils jouent faux les trois répliques qu'ils ont à dire (Diogo Doria par exemple). Expérimental.

jeudi 22 mars 2018

La belle et la belle

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La belle et la belle de Sophie Fillières (Fr)° 1 h 35
Encore un mystère que ces éloges unanimes pour ce tout petit film qui se contenterait de sa bande annonce où sont concentrés les trois répliques amusantes. Exit la comédie, il devient alors une réflexion sur le temps, les choix de vie. Soit! Encore faut-il qu'il ait des choses à nous dire. Tout est tellement artificiel qu'on s'ennuie vite. Agathe Bonitzer est assez énervante et Sandrine Kiberlain sauve les meubles. Bof.

Ghostland

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Ghostland de Pascal Laugier (Fr) °° 1 h 31
On est loin de "Martyrs" qui était un des pires cauchemars qui soit. Là, on reste dans le classique. Très sophistiqué il traite plus de la folie. Nous sommes comme il se doit dans une maison isolée où vont s'installer une mère et ses deux filles. (Mylène Farmer très à l'aise au milieu d’effrayantes poupées). Seulement un étrange couple, composé d'un ogre défiguré et d'un semblant de femme, vont venir semer la terreur dans cet univers de jouets anciens qui peuplent la maison. Malgré l'horreur l'auteur arrive à insuffler une part d'imaginaire qui nous permet de suivre jusqu'au bout. Étonnant.

mercredi 21 mars 2018

Benvenuto Cellini

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Benvenuto Cellini d' Hector Berlioz ( Bastille)°°° mise en scène de Terry Gilliam
Terry Gilliam a compris que ce Cellini là, était plus un opéra bouffe qu'un véritable opéra classique. Il excelle en amenant du cirque, des blagues de potache qui ont leur sens . Berlioz était un génie très en avance sur son temps qui osait tout ( Vu l'accueil de sa "symphonie fantastique" par exemple) et qui avait visiblement envie de s'amuser. Aussi on en a plein les mirettes, même au dernier rang, comme des pauvresses, on savoure le délire, même si des fois il y en a trop. On n'a pas le temps ou l’opportunité de tout voir, de tout comprendre de la mise en scène. En résumé on peut préférer l'amour à son art. Mais rassurez-vous il a quand même eu le temps de le faire son Persée. ( A Florence) A voir.

Avant que nous disparaissions

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Avant que nous disparaissions de Kiyoshi Kurosawa (Japon)° 2 h 09
Ridicule.  Il a donné dans le polar, l'horreur maintenant la S.F. Peut-être que kurosawa devrait prendre plus de temps pour peaufiner ses films plutôt que de les enchaîner. Rien ne fonctionne dans cette histoire d'extraterrestres qui envahissent le Japon. Pourtant l'idée était bonne. Allez, au travail ! Circulez ...

samedi 17 mars 2018

The battleship island

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The battleship island de Gun-Ham-do (Corée du sud) °°°° 2 h 12
Là, il y a un problème chez les distributeurs: une seule salle pour ce film de guerre qui fait passer "Dunkerque" ou "Le soldat Rayan" pour des bluettes ( j'exagère un tantinet). C'est époustouflant avec un souffle de Sergio Leone ou de David Lean. L'action se passe dans l'île de Hashima au Japon, maintenant couverte de ruines où les japonais exploitaient des coréens en esclavage dans des mines de charbon.  C'est leur histoire, leur révolte que l'on suit en s’attachant à quelques personnages dont un musicien avec sa fille (superbes tous les deux). Bien sûr on peut toujours dire qu'il cède un peu à la facilité dans certaines scènes, mais j'ai envie de le défendre jusqu'au bout parce que c'est un mélange de films qu'on a aimés enfant (Papillon, La grande évasion, Le pont de la rivière Kwaï). Tous les comédiens, les gentils, les méchants sont formidables, on ne peut parler de tous, il y en a trop. Le lieu a existé, et de penser que des hommes ont vécu ça, fait froid dans le dos. La production est grandiose: tout est "plus", la scène d'ouverture au théâtre, les batailles, la mine, la musique, les décors, tout je vous dis. Cette île sera classée au patrimoine mondial de l'Unesco si le Japon rend hommage aux victimes. A suivre donc. Même si certaines scènes sont violentes, ce film est absolument à voir.

Deux mensonges et une vérité

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Deux mensonges et une vérité ( Théâtre Rive gauche) ° de S. Blanc et N. Poiret mise en scène de Moreau.
Boulevard épargné par les critiques. Tout cela est vraiment léger et poussif. Les comédiens Lionnel Astier en tête prennent beaucoup de plaisir à jouer et cela se voit, comme Frédéric Bouraly (José) et Raphaëline Goupilleau avec sa voix nasillarde. Par contre les seconds rôles sont un peu en deçà. Le propos en très accrocheur et l'on a vraiment envie de savoir la solution ( même si on y pense à un moment donné). Il y a quelques bons mots. Le décors est assez vilain par contre. Bof.

Chien

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Chien de Samuel Benchetrit (Fr)°°° 1 h 34
Trois ans après Asphalte Samuel Benchetrit nous propose un autre film hors du commun, qui nous nous prend aux tripes. Il n'y a pas le côté poétique mais une absurdité dérangeante et émouvante. Il faut voit comme Vanessa Paradis jette Vincent Macaigne: le ton est donné. Il restera jusqu'au bout sans mollir et sans lourdeur. Plaqué, viré de son travail, méprisé par son fils, mais dressé par Bouli Lanners parce qu'il devient chien. Un vrai, avec un regard triste, tendre, fidèle, obéissant. Macaigne dépressif mélancolique est crédible tout le temps. C'est en même temps serein et effrayant. A découvrir.

mercredi 14 mars 2018

Razzia

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Razzia de Nabil Ayouch (Fr) °°°° 1 h 59
Magnifique. Ce film est, malgré les apparences, une déclaration d'amour au Maroc. On suit le parcours présent ou passé de quelques belles personnes confrontées à l'absurdité de la situation marocaine. Un professeur des montagnes à qui on interdit d'enseigner en berbère que l'on suit dans des paysages somptueux, une femme qui veut échapper au contrôle sournois de son mari, un gay musicien qui cherche désespéramment un regard de son père et un vrai avenir, et tant d'autres. Toutes ces histoires s'entremêlent de façon admirable, avec une fluidité impressionnante. Ils veulent tous être aimés, ils ne reçoivent que mépris, indifférence ou insultes. En bruit de fond, gronde la révolte contre les intégristes religieux et celle qui les soutient. Tensions permanentes. Visages filmés en gros plans. Mais aussi tendresse et espoir, beaucoup d'espoir. A voir absolument. 

Signer

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Signer de Nurit Aviv (Fr) ° 1 H 00
Film utile pour les personnes qui ne connaissent pas le monde des sourds. La réalisatrice nous montre que la langue des signes est pluriel, nationale, régionale, voir locale. Ces langues sont de vraies langues avec un vocabulaire varié et imagé, une grammaire, une syntaxe gestuelle. La première partie faite de rencontres émouvantes avec des sourds de générations différentes est la plus intéressante. On s'attache à des visages, à leurs histoires. Puis en se tournant vers le théâtre elle se perd un peu. La réalisation terne n'apporte rien au propos. Pourquoi pas.

La nuit a dévoré le monde

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La nuit a dévoré le monde de Dominique Rocher (Fr) 1 h 34 °
Film de zombies ambitieux qui a le tord d'arriver après "Walking dead". Tout paraît bien pâlot. L'idée est bonne et la réalisation astucieuse. Les deux font qu'on reste jusqu'au bout malgré tout. La faiblesse ce sont les zombies eux-mêmes, on y croit pas. ça ne marche pas. Anders Danielsen Lie fait ce qu'il peut. A vous de voir.

mardi 13 mars 2018

The disaster artist

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The disaster artist de James franco (U.S) °°° 1 h 44
En sortant du film on a envie que d'une chose c'est de découvrir " The room" le film le plus mauvais du monde de Tommy Wiseau, devenu culte. Même si le début du film est un peu long à se mettre en place, il faut rester pour les scènes finales qui sont hilarantes. On se dit que James Franco en fait trop mais quand on voit le vrai réalisateur finalement il est peut-être modéré. Son frère Dave franco est aussi sympatoche que dans "Insaisissables". Tommy Wiseau reste un mystère: on ne saura rien de son origine, de ses sous, de son âge, de son orientation sexuelle. En tout cas le personnage n'est pas totalement ridicule grâce à un regard assez bienveillant de l'auteur. Le succès peut arriver de n’importe où... Étonnant.

samedi 10 mars 2018

La forme de l'eau

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La forme de l'eau de Guillermo Del Toro (U.S) °° 2 h 03
Caricature du bon sentiment vu par les américains. Tout ça ne vaut pas trois écailles d'un mérou mais le film est très bien réalisé, on sent que Del Toro n'est pas n'importe qui. Il apporte un peu de baroque dans un univers qui fait référence à plein de films ou de livres (Jeunet, Jules Verne, Tintin, Le montre du lac noir et la belle et la bête bien sûr.) Il ne vaut quand même pas un Oscar. Une jeune muette,  femme de ménage, vivant seule, n'ayant comme seul compagnon un vieil homo peintre, essaie de sauver une créature malmenée par des scientifiques américains. On baigne dans le vert. On peut s'amuser des références, de toutes façons on ne s'y ennuie pas mais on n'est pas emporté non plus. A vous de voir.

vendredi 9 mars 2018

La caméra de Claire

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La caméra de Claire de Hong Sangsoo (Corée)¤ 1 H 09
Bla, bla, bla ... Je zoome et je dézoome . Voilà j'ai résumé ce film. De qui se moque-ton ? C'est vide à mourir, un puits sans fond. On est à peine installé dans son fauteuil que le générique de fin arrive pour notre plus grand plaisir. Allez, passez votre chemin. Il y a "Moi, Tonya" à voir où "la fête est finie" par exemple...

mercredi 7 mars 2018

L'ordre des choses

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L'ordre des choses d'Andrea Segre (I)°° 1 h 55
Le titre du film nous en dévoile la fin. On sait exactement comment toute cette lutte pour "aider" soi-disant les migrants va finir. C'est un peu dommage. C'est un film généreux servi par un très bon Paolo Pierobon. Il prend son temps, se perd un peu en circonvolutions, parle beaucoup trop. Mais quand il prend la forme d'un docu-fiction il projette une force redoutable. Pas tout à fait réussi mais assez prenant.

Eva

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Eva de Benoit Jacquot (Fr) °° 1 h 40
Exercice de style. Il y un début assez intrigant pour susciter l'intérêt, puis une variation sur l’apparence, ensuite un jeu pervers de séduction et enfin une fin qui se délite en pas grand chose. Par contre Gaspard Ulliel  est très convaincant en bel escroc amoureux d'une prostituée de très grand luxe. Isabelle Huppert est Isabelle Huppert. Ce n'est pas un film d'émotions, on reste spectateur témoin lointain. Froid.

mardi 6 mars 2018

Corps étranger

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Corps étrangers de Raja Amari ( TU/Fr)°° 1 H 32
Le début du film est un peu maladroit, naïf mais attendrissant. Puis petit à petit cette histoire de réfugiée tunisienne se tourne vers autre chose de beaucoup plus intéressant: Samia ( Sarra Hannachi) fuit un frère violent radicalisé. Elle trouve refuge chez une bourgeoise (Hiam Abbas) juste veuve qui s'ennuie dans sa douleur. Leur rapport ambigu accroche, s'ajoute la venue d'un ami du frère, barman, sexy ( Salim Kechiouche) mais au comportement étrange et le film devient tout à fait regardable. Assez sensuel, même audacieux,ce film démontre encore une fois l’impossibilité d'être soi-même empêché par la religion. Pourquoi pas. 

dimanche 4 mars 2018

Le jeu de l'amour et du hasard

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Le jeu de l'amour et du hasard de Marivaux ( Théâtre de la porte Saint-Martin)°° mise en scène de Catherine Hiegel
C'est toujours agréable d'entendre un beau texte. Les comédiens s'en sortent bien: Laure Calamy, en tête, et Vincent Dedienne ( on venait pour lui) sont très bons. Ils ont les rôles les plus payants. Clotilde Hesme, Nicolas Maury sont plus sobres ce qui correspond à leur personnage. La mise en scène est trop sage, si l'on remonte ce classique maintes fois joué c'est pour y apporter, je crois, une touche nouvelle. La pièce reste extrêmement classique. Il y a un très beau décors mais tout cela manque de fantaisie, d'inventivité. A voir cependant.

samedi 3 mars 2018

Harold et Maud

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Harold et Maud l'épée de bois (Cartoucherie) °°° par la compagnie de l'Arc en ciel, mis en scène par Jean-Denis Monory.
Pour mon plus grand bonheur, le texte de Colin Higgins n'a pas pris une seule ride. Pour sa deuxième représentation, la pièce tourne déjà bien. L'émotion est là. L'histoire d'Harold ( Léo Pochat, encore un peu trop figé) fasciné par la mort, délaissé par une mère survoltée ( Cécile Maudet, très drôle) tombe en amour devant une petite poupée de 80 ans Maud ( Iris Aguettant qui a la lourde tache de faire oublier Madeleine Renaud )qui mange la vie par tous les bouts. Elle a vécu le pire et ne pense qu'à une chose vivre de curiosités, d'émerveillements, d'amour et surtout à le partager. C'est Harold qui aura la chance de croiser cette tempête. On retrouve aussi l'humour noir irrésistible notamment avec Peggy Martineau ( formidable) qui fait les trois jeunes prétendantes choisies par l'ordinateur. ( On est en 2018). Le plateau est peut-être un petit peu trop grand et gâche un peu l'intimité. En tout cas une très bonne soirée de théâtre.

Call me by your name

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Call me by your name de Luca Guadagnino (Fr/It)° 2 h 11
Roman de gare interminable. Qu'arrive-t-il aux critiques pour encenser ce film à ce point qu'il est nommé aux Oscar ? Un jeune étudiant américain insupportable passe six semaines dans une luxueuse villa en été dans le nord de l'Italie. Le jeune homme de la maison tombe amoureux de lui. On voit bien là  l'originalité du sujet. Et pendant plus d'une heure ce sont des allers-retours villa-village en vélo ( j'avais envie de leur crever les pneus pour qu'enfin quelque chose se passe) quelques baignades dans les rivières ( mais aucun ne se noie) et puis rien d'autres. Le réalisateur a pris son temps dit l'ami qui m’accompagnait, non plutôt il m'a pris le mien. Tout cela se traîne encore pendant une bonne heure et enfin la scène de la rupture arrive, assez jolie ( où alors pressent-on la fin ?). Pourtant le scénario est signé James Ivory. Incompréhensible. Mais je suis peut-être sans cœur. A vous de voir.

vendredi 2 mars 2018

Les garçons sauvages

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Les garçons sauvages de Bertrand Mandico (Fr) ¤ 1 h 45
Au secours ! Voilà tout ce que je déteste. Le film prétentieux qui n'a rien à raconter mais qui fait tout pour nous le faire croire. Cela devrait plaire aux Inrocks. Cinq garçons joués par des filles, ça commence bien, notamment Vimala Pons ( j'aurais du me méfier) criminels sont embarqués sur un bateau par un capitaine qui a juré de les redresser. Entre montage, collage, noir et blanc, couleurs à la Pink narcissus, le réalisateur pense faire de la provocation (en nous montrant un pénis-prothèse tatoué à toutes les occasions entre autres)! à moins que ce soit de la poésie fantasme ( alors là chacun son trip). Il n' y a rien d'érotique, ni de sensualité perverse. Moi qui pensait retrouver la poésie d'un Raoul Ruiz. A fuir ( mais pas sur le même bateau ...)

L'amour des hommes

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L'amour des hommes de Medhi ben Attia (Fr/Tun) ° 1 h45
Ce film aurait pu être audacieux, provocateur dans une Tunisie nouvelle qui lutte entre passé et futur. Ce n'est juste pas grand chose. Hafsia Herzi, qui ne croit pas une seule seconde à ce qu'elle joue photographie des hommes de rue torse-nu. Et alors ? Rien. Aucun rythme, pas l'ombre d'une idée. Un coup d'épée dans l'eau. A éviter.

jeudi 1 mars 2018

Moi, Tonya

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Moi, Tonya de Craig Gillespie (U.S) °°°° 2 h 01
Tonya Harding n'était pour moi qu'un lointain souvenir. Ce génial biopic réhabilite cette patineuse que la vie n'aura jamais épargnée. Ce film est une pure réussite: rythmé, magnifiquement mise en scène à l'image de la première rupture du couple maudit avec ce long travelling arrière en plan séquence superbe, aucun temps mort, jamais. Bref, le 6 janvier 1994 Nancy Kerrigan est agressée juste avant les jeux olympiques, par qui, pourquoi ? De ce fait-divers on remonte dans le passé de son agresseuse. Le réalisateur procède par interviews de tous les protagonistes de l'histoire et cela donne une série de portraits pas piqués des hannetons. Tout le monde veut sauver sa peau. C'est un pur exercice d'humour noir. Et la distribution parfaite: d'abord Margot Robbie  grandiose ( je vote pour elle aux Oscar") boule de nerf à l'enfance douloureuse qui passe du tendre, du rire à la douleur, à la colère comme par magie mais aussi sa mère Allison Janney, clope au bec odieuse et drôlissime et tous les autres. Un portrait de femme absolument fantastique. J'adore. 

Lady bird

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Lady bird de Greta Gerwig (U.S) °°° 1 h 34
C'est une très jolie balade dans le monde de l'adolescence à la "Gorgia" d'Arthur Penn. Il y a cette même mélancolie, ces petits riens qui font une vie. Saoirse Ronan est très touchante, qui de Christine, va devenir pour un moment " lady bird", fragile, têtue, rebelle mais surtout perdue. Tous les personnages de seconds rôles sont parfaitement justes et ont leur importance. Comment l’Amérique profonde de "Sacramento"s'adapte à l'après 11 septembre. C'est un film tendre et habité.