vendredi 29 septembre 2017

Un beau soleil intérieur


Un beau soleil intérieur de Claire Denis (fr) ¤ 1 h 34
Sorte de ronde amoureuse insupportable, aux dialogues à la limite du ridicule sauvés par quelques jolis mais rares moments. Isabelle (J. Binoche) insatisfaite passe de relation en relation, cherchant désespérément un port d’attache. Cet exercice de style n'apporte rien, casse l'émotion qu'aurait pu naître d'une histoire plus suivie. C'est extrêmement bavard, les phrases de dialogue sont répétées cinq, six fois jusqu'à l'overdose. On dit tout et son contraire, on se noie dans l'explicatif comme Depardieu en mage qui lui offre tous les avenirs possibles en une séance. Mais peut-être serez vous sensible à cet ovni concocté avec C.Angot. Pour moi à éviter.

mercredi 27 septembre 2017

Gisèle Casadesus Les Inrockuptibles


La comédienne française Gisèle Casadesus est décédée à l'âge de 103 ans

Dimanche 24 septembre, la doyenne des comédiennes françaises Gisèle Casadesus est décédée. Elle avait 103 ans.
“La grande actrice Gisèle Casadesus (...) entourée de l’amour de ses proches, s’est éteinte paisiblement ce 24 septembre en son domicile parisien.” a déclaré son fils le chef d'orchestre Jean-Claude Casadesus à l'Agence France-Presse.
Sociétaire de la Comédie-Française l'actrice s'était, à la fin de sa carrière, écartée du théâtre pour se consacrer pleinement au cinéma. Ces dernières années on avait pu notamment la voir aux côtés de Gérard Depardieu dans La Tête en friche de Jean Becker mais aussi dans Le Grand Appartement de Pascal Thomas ou encore dans Palais royal de Valérie Lemercier.
Avant d'incarner la grand-mère chérie du cinéma français, Gisèle Casadesus avait déjà bâti une importante carrière naviguant entre théâtre et cinéma. Elle a notamment collaboré à ses débuts avec des acteurs tels que Jean Marais (pour son premier rôle dans L'Aventurier de Marcel L'Herbier en 1934) ou Michel Simon (Vautrin de Pierre Billon en 1943). Une autre partie de sa carrière sera pleinement dédiée au théâtre. En 1934, alors âgée d'à peine 20 ans, elle entre à la Comédie-Française. Elle y restera jusqu'en 1962 et interprétera nombreux classiques de Marivaux à Feydeau en passant par Ionesco.
Les années 70 marqueront son retour au cinéma avec des films tels que Le Mouton enragé de Michel Deville, Verdict d'André Cayatte ou encore Une femme fidèle de Roger Vadim. C'est également à la télévision que l'on avait pu l'apercevoir notamment aux côtés de Bruno Cremer dans la série Maigret. En 2003, elle reçut un Molière d'honneur pour saluer l'ensemble de sa carrière.

demain et tous les autres jours


Demain et tous les autres jours de Noémie Lvovsky (Fr) ¤ 1 h 35
Ça commence fragilement. On se dit qu'il faut un peu de temps pour que la machine se mette en route et puis cela va de pis en pis. Ce film est une souffrance. C'est un sujet difficile, abordé de façon originale mais où rien ne fonctionne. Les idées sont bonnes ( le déménagement, l'interruption du chant, très réussies qui créent un vrai malaise ..) mais tout le reste semble téléphoné, appuyé, à côté. Noémie s'en en avoir l'air en fait des tonnes. Chaque scène semble être faite pour être admirable et décalée. Pas de pathos, soit, mais pas d'émotion non plus, pour un sujet sur la folie, c'est surprenant.

ça


Ça d'Andy Muschietti (U.S) ° 2 h 15
Début brillant, on se pourlèche les babines de l'idée de peur et puis comme dit notre ami Jacques ça fait Pchiiittt ! Film qui ne fait à aucun moment frissonner avec pourtant deux trois scènes réussies ( le lavabo notamment) Pour ados qui vont en bande au ciné pécho des copines ... Bof.

L'intelligence des arbres


L'intelligence des arbres de Julia Dordel (All)°°  et "Trésors cachés des plantes" 45 & 35 mn
Le mystère de l'arbre passe par ses racines. Il entend les sons, il communique avec ses copains, les aide, les soigne, les avertit bref il donne des ordres comme notre cerveau le fait. Les arbres sont donc des êtres sociaux qu'il faudrait apprendre à respecter. Même si l'on doit l'exploiter, il faut chercher la meilleure façon de vivre avec lui ou grâce à lui. Documentaire très intéressant, bavard et étonnamment peu étayé par l'image. Passionnant et frustrant.

jeudi 21 septembre 2017

The party


The party de Sally Potter (G.B) °° 1 h 10
Réjouissant. Cette petite fête organisée à l'occasion de la promotion de Kristin Scoot Thomas au rang de ministre de la santé va tourner à la foire d'empoigne. D'abord tout sourire, les invités vont vider leur sac. Des dialogues acides, des situations cocasses ou émouvantes jusqu'au coup de théâtre final absolument délicieux et inattendu. Huis clos en un acte joliment distribué: Patricia Clarkson, Bruno Ganz, Cillian Murphy entre autres, très bien dialogué. A voir.

mercredi 20 septembre 2017

Ô Gilgamesh


Ô Gilgamesh ( Déchargeurs) mise en scène E. Alemany °°
Histoire initiatique première qui aborde les notions d'amitié, de courage servie par trois jeunes comédiens qui se donnent à fond. Il y a une véritable performance physique. Même si on ressort sans avoir forcement compris l'intrigue, on sera sensible aux jeux de lumière, à la bande son et à la proposition d'approcher le style oriental. C'est la fragilité du spectacle qui en fait le charme et quitte à se répéter Cyril Descours reste diablement sexy....

Faute d'amour


Faute d'amour d'Andreï Zvia guintsev (Russie) °°°° 2 h 07
Que le sujet: la disparition d'un enfant, ne trompe personne, ce film ne parle que de la Russie, de son dysfonctionnement, de son absurdité, de sa méchanceté, de ses frêles espoirs ici incarnés par une association qui aide à retrouver les disparus. C'est glaçant et la mise en scène est tout simplement incroyable. Un couple boursouflé d'égoïsme, qui cultive la haine, en plein divorce, a complètement oublié qu'il avait un fils. Il lui parle pire qu'un chien, s'en serve pour régler leurs différents et met presque deux jours à s'apercevoir de sa fugue. A la limite on se demande si cela ne les arrange pas, s'ils n'espèrent pas au fond de le savoir mort quelque part pour pouvoir continuer à vivre une vie tranquille avec leurs nouveaux partenaires. (Ils pensaient déjà à le mettre en internat) Il y a des plans magiques comme celui où  la nuit, la neige tombe en oblique sur des petits carrés de couleurs que forment les fenêtres. La lumière, bleuté, grise, blanchâtre vous glace, les décors enneigés de forêts ou de bâtiments abandonnés et lépreux vous effraient. Le russe continue après "Le retour", "Elena" ou "Léviathan", à décortiquer l'âme de ses compatriotes et ça donne pas envie. A voir absolument.

mardi 19 septembre 2017

Les grands esprits

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Les grands esprits d'Olivier Ayache-Vidal (Fr) °° 1 h 46
Denis Podalydes peut, grâce à son talent, nous faire croire à tout. Même à sa mutation réussie d'Henri IV au Lycée Barbara de Stains banlieue difficile. C'est vrai que les situations sont assez justes, même si je n'ai pas mis les pieds dans un tel collège depuis des lustres. N'oublions pas que c'est une comédie qui a le mérite de remuer un peu le douloureux problème des zones d'éducations oubliées de la République. Et l'aborder de cette façon est plutôt sympathique. Il y a bien sûr quelques clichés ( l'histoire d'amour, les élèves qui rentrent dans le rang assez vite finalement) mais bon, il donne envie de relire "Les misérables". Mais notre nouveau François- Jean Pierre Foucault retrouvera son joli et calme lycée dès l'année suivante, la logique est sauve....

Nos années folles


Nos années folles d'André Téchiné (Fr) °°° 1 h 43
Encore une histoire de passion et de métamorphose pour un très bon Téchiné. Au début, on redoute un peu la démonstration, tout est formidablement reconstitué et puis l'histoire et la façon de l'aborder l'emporte et nous emporte. A la façon de Lola Montes , Michel Fau nous raconte l'incroyable histoire de Paul-Suzanne, déserteur devenu femme pour échapper à la justice. Et c'est sa femme petite main qui a l'idée du travestissement. Seulement voilà, il y prend goût jusqu'à se prostituer au bois de Boulogne. Pierre Deladonchamps est absolument formidable dans ce double rôle et Celine Sallette promène son regard triste et amoureux qui annonce la fin forcement tragique. C'est histoire insensée est vraie et la mise en scène astucieuse elliptique et non appuyée nous oblige à compléter les trous. A savourer. 

dimanche 17 septembre 2017

Le jardin secret des Hansen


Le jardin secret des Hansen (Musée Jaquemart-André) °°
Charmante exposition ( un peu chère)de tableaux impressionnistes de Degas, Cézanne, Monet, Gauguin, Sisley ... qui vaut surtout pour son écrin, le musée en lui même. La visite du bâtiment est un véritable plaisir. Chaque pièces, escalier, cour est un enchantement. Et finir au salon de thé ....

Good time


Good time de Josh & Benny Safdie (U.S) °° 1 h 40
L'histoire d'un braquage qui tourne au cauchemar. Un pauvre type du Queens ( Robert Pattinson tout à fait convaincant) pour s'offrir une nouvelle vie avec une femme plus âgée et très amoureuse décide d'embarquer son frère autiste dans un hold-up qu'on sait d'avance vouer à l'échec. S'en suit une cavale ( un peu à la Scorcese d' After hours) où le pire est toujours à venir. Chaque être qu'il croise finit irrémédiablement dans la mouise. Son frère bien sûr, sa mère, sa copine, cette famille noire qui l'aide, jusqu'au dealer kidnappé par erreur dont la rencontre sera fatale. C'est rythmé, parfois cocasse, totalement imprévisible sauf la fin évidemment, très bien joué. Une parabole tragique du "chemin pavé et des bonnes intentions". Pourquoi pas.

samedi 16 septembre 2017

Le redoutable


Le redoutable de Michel Hazanavivius (Fr) °° 1 h 47
Désacraliser JLG , Pourquoi pas ! Michel Hazanavicious nous montre un être qui cherche à tout rejeter pour être dans l'air du temps celui de 68, des années Mao. Un être abjecte, insupportable, qui oublie de vivre, d'aimer. Mais c'est surtout un être qui ne pense qu'à lui, quitte de temps à temps à s'auto-flagellé pour faire passer la pilule. Bref, ce film ne nous le rendra pas plus sympathique au contraire, derrière le "génie" demeure toujours l'égocentriste volontairement blessant, méchant se cachant derrière une philosophie incertaine. Difficile de trouver dans ce portrait un héros populaire . C'est avec le personnage qu'on a des problèmes pas avec le film, bien fait et des fois drôle ( la scène du retour de Cannes en voiture est particulièrement savoureuse). On comprend mieux, même si c'est une fiction, la fin du film d'Agnès Varda ( Visages-village) à l'image du bonhomme, loin de toute empathie. A vous de voir.

jeudi 14 septembre 2017

Mother


Mother de Darren Aronofsky (U.S) ¤ 1h55
Au secours fuyez ! Après le calamiteux "Noé" Aronofsky récidive avec une adaptation de la bible ( du moins c'est ce que certains disent) frisant l'indigeste. Entre folie, délire ou visions religieuses fantasques, on s'y perd mais surtout on s'y ennuie. Il y a bien sûr un hommage à Polanski " de Rosemary's baby" à "Répulsion" mais c'est surtout un dérapage hors contrôle où la maison [où vivent Jennifer Lawrence ( jolie petite ménagère maniaque) et Javier Bardem ( écrivain en mal d'inspiration)] devient le lieu de tous les maux de la terre : guerre, vols, viols, luxure, violence, délinquance, fanatisme ... Dieu qui se mord la queue , si j'ose dire. Dès le début on sent la catastrophe arriver et rien pas même les visites d'Ed harris ou de Michelle Pfeiffer ne viendront sauver ce film du naufrage. Voilà un bon candidat pour le top 10 des navets 2017 ...

mercredi 13 septembre 2017

Dans un recoin de ce monde


Dans un recoin de ce monde de Sunao Katabuchi (Japon) ° 2 h 06
Comment parler objectivement d'un film qui se passe au japon à Hiroshima juste avant la bombe, fait d'aquarelles subtiles, aux couleurs pastelles et dont l'héroïne est charmante, toute gentille, mariée à un inconnu et qui arrive dans une famille hostile qu'elle va apprendre à aimer ? Mission impossible, on ne peut en dire du mal. Et pourtant on s'ennuie ferme avant qu'il n'arrive quoi que ce soit. Tout est dans le détail, intéressant au début puis assommant au final. Film à voir uniquement quand on est en grande forme. A vous de voir. 

mardi 12 septembre 2017

Barbara


Barbara de Mathieu Amalric (Fr) °° 1h34
Avant d'aborder les choses qui pourront fâcher certains, il faut dire que Jeanne Balibar est absolument prodigieuse en Balibar jouant Barbara. Le début du film est assez fascinant, on est happé par ce tourbillon brouillon où se mêlent la voix de Barbara, sa silhouette et celle de Jeanne; Et puis cet antibiopic ( c'est tout à l'honneur d'Amalric) passe de la fascination, à l'ennui voir à l'agacement.Il nous présente la chanteuse comme une folle-dingue hystérique et bipolaire ( remarquez je ne l'ai pas connu, même si - et c'est vrai- elle m'a laissé un message sur mon répondeur à la suite d'envois de textes) Les interventions de réalisateur Amalric avec ses yeux de crapaud sous acide m'ont horripilé. Pourtant il y a de très bon moments qui font que ce film est à voir quand même. Et on est toujours heureux d'entendre Barbara et on est complètement sous le charme de la composition de Balibar. ( ça sent le César) ...

Une famille Syrienne


Une famille Syrienne  de Philippe Van Leeuw (Bel/Fr) °° 1h26
Huis clos pesant, anxiogène qui pourrait se dérouler dans n'importe région en guerre. On palpe l'angoisse dans cette attente sans fin. Saisissant mais un peu vain. Les habitants de cet appartement que Hiam Abbas ( toujours très bien) ne veut pas quitter au détriment de la vie de ses propres enfants sont des otages vivant dans une sorte de prison. Certaines scènes suggèrent l'angoisse de façon incroyable pas uniquement par le bruit des bombes mais surtout par le comportement insupportable du genre humain. Dans ce film tout est là, on n'a rien à lui reprocher et pourtant il manque quelque chose qui fait qu'on adhérerait complètement. A découvrir. 

Seven sisters


Seven sisters de Tommy Wirkola ( U.S/ Bel/ G.B/ Fr) °° 2h03
En 2073 l'état impose une politique de l'enfant unique pour palier une épidémie de jumeaux, triplés voir plus. Willem Dafoe va tout faire pour sauver ses sextuplées. Il leur donne un nom de jour de semaine à chacune et les astreint à une vie plus que normée. Noomi Rapace est vraiment extraordinaire dans ses sept rôles au service d'un film intéressant qui prime plus l'action qu'il ne creuse le sujet, avec des scènes des fois un peu douteuses. Mais il se regarde avec plaisir, le réalisateur n'abusant pas d'effets spéciaux inutiles.

mercredi 6 septembre 2017

Otez-moi d'un doute


Ôtez-moi d'un doute de Carine Tardieu (Fr) °° 1 h 40
Le véritable intérêt du film c'est surtout de revoir Guy marchand et André Wilms. Un film sur la paternité, agréable, touchant mais qui ne révolutionnera pas la comédie. Damiens et de France sont charmants. Alice de Lencquesaing toujours parfaite et Esteban souvent hilarant . C'est à la fois tout simple et too much dans le sénario. Pourquoi pas .

mardi 5 septembre 2017

Wind river


Wind river de Taylor Sheridan (U.S) °° 1 h 50
Thriller réussi , classique, sans surprise, dans les régions amérindiennes enneigées des U.S . Il y a un petit côté "Fargo" sans l'humour par le scénariste de "Sicario". Le réalisateur va à l’essentiel sans se perdre dans des retournements improbables qui font légion dans le cinéma actuel, c'est reposant. Assez bien joué et rempli de bonnes intentions. Pourquoi pas.