mercredi 26 juin 2013

 Moi, moche et méchant II de Pierre Coffin et Chris Renaud ( U.S) °°°°
ENFIN ! Je viens de passer 1 h 38 à rire du début à la fin ! C'est une magnifique réussite. Les minions sont hilarants, et c'est presque français dirait Montebourg . Voilà pas besoin de vedettes payées huit vies pour nous faire un film de méchants luttant contre deux super-héros ( ici vilain Gru papounet de trois chipies dont une amoureuse, et une charmante détective-espionne) Mais bien sûr le film se concentre sur ses adorables boites "Kinder" jaunes à lunettes et salopette bleue, ils sont irrésistibles; leur langage, un gromlo , assez compréhensible, est une trouvaille dont on ne se lasse pas. On les attend entre chaque scène où ils disparaissent. On espère qu'ils seront  bientôt les héros d'un film en vedettes et qu'ils n'en perdront pas leurs âmes.
En cadeau la "chanson des bananes" juste là , cliquer sur le lien ....
http://www.youtube.com/watch?v=l2lQ0T0wq-Y&feature=share
 The bling ring de Sofia Coppola ( U.S) °
C'est une suite de cambriolages, tous sur le même modèle, effectués par une bande d'adolescents qui visitent les maisons de stars ouvertes au tout venant. C'est d'ailleurs la seule chose  nouvelle que l'on apprend: on peut entrer chez les peoples comme  dans un moulin, leur dérober leur bien et ils ne disent rien !!! A la fin, il y a un semblant de sujet: comment les familles finalement apprécient ces rapines parce qu'elles ont elles aussi leur quart d'heure de gloire et comment ces ados jouent avec les médias. Léger.

lundi 24 juin 2013

 Bambi de Sébastien Lifshitz (Fr) °°
Sébastien Lifshitz se révèle un excellent documentaliste, après " les invisibles" Bambi retrace la vie de Marie-Pierre, alias Jean-Pierre fameux trans algérien devenu une prof anonyme dans la banlieue de Cherbourg. Pas de  trémolos, elle parle face caméra montrant un sacré caractère. Elle a su arrêter à temps, changer de parcours avec une intelligence  remarquable. On suit avec un réel plaisir sa vie, témoin d'une époque complètement révolue. A découvrir.

dimanche 23 juin 2013

 The bay de Barry Levinson (U.S)°°
Petit film malin de Barry Levinson qui sait donc filmer autre chose que Rain man. Vu son passé j'étais septique sur ses capacités à fabriquer ce genre de spectacle. C'est bigrement efficace, il fait référence aux ennuis que connait la baie de Chesapeake morte à 40 %aux états-unis , il joue sur nos peurs réelles de contamination en usant des procédés des films d'horreur classiques. La situation est celle des " destination finale" ou "Piranhas", avec un zest de "dents de la mer", et même de la "Chose" de Carpenter. Il y a quelques invraisemblances, l'isolement rapide des habitants et leur impossibilité à communiquer à l'extérieur et le retour extrêmement rapide à la normale mais ne boudons pas notre plaisir car il dénonce d'une façon très réaliste les dangers de la pollution galopante et de ses conséquences, les problèmes des hôpitaux sans ressource, et des méga-exploitations  américaines toujours plus avides de profit. A découvrir .
 Man of steel de Zack Snyder ( U.S) °
Stop ! Trop c'est trop. Où est le charme des premiers films de super héros, à part un début assez réussi ce n'est que débauches d'effets spéciaux qui étouffent l'émotion, on se fout de tout, rien n'accroche . On a compris que vous, américains, avez été traumatisés par le 11 septembre mais il y en a marre de voir des immeubles s'effondrer les uns après les autres. On veut des  histoires entre  humains et super héros, c'est dommage parce que Henry Cavill est diablement sexy.

samedi 22 juin 2013

 5 danses d'Alan Brown ( U.S) °°
Le scénario tient sur une carte de visite ( je change mes références) mais les acteurs sont tellement beaux et bons danseurs qu'il leur sera beaucoup pardonné. Blague à part, cette découverte en lieu clos de l'homosexualité de l'un, est très émouvante: cinq répétitions où l'on suit l'évolution du travail et les liens entre les danseurs; sympa !
                      

Roméo et Juliet adapté par Alain Sizey ( XX ème  théâtre) °°°°
Magnifique comédie glam-rock. Alain Sizey a adapté d'un façon magistrale Shakespeare: c'est moderne, insolite, original mais intelligent et respectueux de l'esprit. Vincianne Regattieri propose une mise en scène éblouissante, l'occupation du plateau et de la salle est géniale, les costumes improbables deviennent une évidence inouïe ( Les bas sur la tête des comédiens en font des masques qui cachent mais qui montrent  tout) Tout l'espace est utilisé, du sol jusqu'aux envolées superbes des acteurs dans les airs portés à bout de bras. La scène du balcon est tellement réussie qu'on ne se rend pas compte tout de suite qu'elle a lieu mais revient nous hanter ensuite comme les morts de Mercutio et de Tybalt . Les comédiens sont tous remarquables. Lucas Anglares et Sinan Bertrand en tête. Vincianne Regattieri infuse à toutes petites doses quelques notes d'une chanson ou un mélodie qui ajoutent des touches de poésie ou d'humour. L'utilisation des portants, des praticables ( extraordinaire caisse à jouets humaine) ajoutent à la magie, ce n'est pas sans nous rappeler les mises en scènes de Pierre-Yves Réfalo comme le chant chorale de la fin. Allez-y, il faut que la  salle soit pleine, c'est trop bon.
 

mercredi 19 juin 2013

 Ugzu au Rond-point ( C. Murillo, J.C Leguay, G. Oesterman)°°
C'est le troisième volet de la saga, après Xu et Oxu. Les auteurs triturent encore nos bonnes et mauvaises habitudes, nos tics, les situations cocasses. Toujours aussi drôle mais peut-être un peu plus mollasson  que les autres. Christine Murillo est comme d'habitude exceptionnelle, par contre les deux acteurs semblent traîner un peu la patte et même  parfois s'ennuyer. Cela reste quand même un bon spectacle.
 Les beaux jours de Marion Vernoux ( Fr) °°°
Attention ne passez pas à côté de ce film très réussi. Sur le papier ça ne dit pas grand chose mais sur l'écran Marion Vernoux filme l'histoire passionnelle entre Fanny Ardent et Laurent Lafitte d'une façon jubilatoire même si tout n'est pas seulement drôle. Je crois que Fanny Ardent tient son plus beau rôle, à la fois séduisante, émouvante bien sûr mais espiègle avec un caractère bien trempé qui virevolte entre son mari ( Chesnais ) ses amis vieillissants ( J.F Stevenin, Catherine Lachens,  Féodor Aktine, Marie Rivière). Laurent Lafitte en séducteur-tombeur est parfait, charmant, agaçant dans son honnêteté, touchant dans ses imperfections. Dans ce film l'amour n'est pas aveugle, il brouille les pistes convenues, s'amuse avec les êtres, quelques soient leurs âges ou leurs conditions de vie. C'est LA bonne surprise de l'année.
 Né quelque part de Mohamed Hamidi ( Fr) °
C'est gentil, comme on dit. On suit avec trop peu d'intérêt les mésaventures de Farid, coincé au bled par un cousin " Roublard". Tout est convenu, attendu, même si cette histoire se regarde finalement jusqu'au bout parce que l'auteur y tente quelques pistes intéressantes ( la jalousie de celui qui reste, la peur du partir) mais ceci n'est juste qu'effleuré. Dommage.

samedi 15 juin 2013

 L'inconnu du lac d'Alain Guiraudie ( Fr) °°
Attention, ce film est quand même destiné à un certain public, très large d'esprit . De la stouquette il y en plein, de toutes les formes, de toutes les tailles et dans toutes activités. Ceci dit, c'est un film curieux qui, avec une certaine nonchalance montre un lieu de drague au bord d'un lac où les hommes se connaissent tous , intimement surtout, avec un naturel insolite. Et puis il y a l'attrait d'un homme pour un autre qu'il sait assassin et pourtant... La mise en scène est formidable: l'arrivée des voitures sur le parking naturel, comme un rituel, est géniale selon le nombre, on sait ce qu'il y a sur la plage, quand on voit un vélo on devine qu'il y aura un homme plus sportif par exemple et puis le personnage d'Henri ( Patrick d'Assumçao) est incroyable de justesse, transpirant la solitude, témoin du lieu, à l'écart, qui ira sans doute volontairement jusqu'au suicide.  Même le flic, seul non-cul-nu du film, a regard bienveillant mais lucide sur cet endroit, il traduit ce que le spectateur pense. Et pourtant l'on sait qu'après le noir final, le lendemain se retrouveront sur le parking les mêmes voitures plus quelques nouvelles.

mercredi 12 juin 2013

 Blackbird de Jason Buxton ( Canada) °°
Très beau film, simple dans sa facture mais terriblement efficace. Comment la machine judiciaire et surtout la vindicte publique peuvent broyer une personne un peu différente implacablement. Très joli jeu de Connor Jessup qui interprète cet ado intraverti avec beaucoup de finesse. Mais surtout Jason Buxton raconte la haine sans en faire trop, et parle de cette punition préventive totalement méconnue en France qui va faire des ravages puisqu'elle est paraît-il de plus en plus employée. On vit vraiment une époque formidable ( cf Diaz, Just the Wind) où alors je choisis étrangement mes films ... A voir. 
 Star trek into darkness de J.J  Abrams ( U.S) ¤
Aucune originalité, un scénario léger. On s'ennuie ferme devant ce déluge d'explosions de toutes sortes . J'ai l'impression de voir toujours le même film, avec les mêmes méchants assoiffés de gloire et de puissance. Bref à quand quelque chose de neuf avec de l'humour, beaucoup d'humour et pas non pas seulement les deux trois répliques de monsieur Spock qui se veulent être amusantes . Au suivant ...
 Just the Wind de Bence Fliegauf ( Hongrie) °°
Qui pourrait croire que ce cauchemar fasciste se passe de nos jours en Hongrie? Après Diaz qui dénonçait un crime d'état en Italie, ce film montre comment le peuple tzigane est brimé, humilié, et même massacré. (y compris par la milice) C'est la ruralité qui est filmée avec sans doute avec beaucoup d'excès mais ce n'est pas beau à voir, mais aussi  la misère et la peur qui prend aux tripes dès le début et qui nous lâche pas . Une journée dans la vie de ces gens là qu'on ne souhaiterait à personne. A découvrir.

dimanche 9 juin 2013

 The iceman d'Ariel Vromen ( U.S) ¤
Dans la lignée d'Only god forgives . C'est le parcours de Richard Kuklinski tueur en série de la mafia, charmant exécutant qui congelait ses victimes ( plus d'une centaine) pour tromper la police. C'est filmé avec beaucoup de complaisance, sans aucun jugement du coup on dirait que le réalisateur admire cet homme. Mais comme il ne s'intéresse ni à son passé ni à ses motifs, on éprouve aucune émotion quel quelle soit. On est très loin de Dexter. Et puis une seule scène avec James Franco d'à peine deux minutes: c'est là le vrai crime ! A éviter.
 L'autre vie de Richard Kemp de Germinal Alvarez ( Fr) °
Poussif, prévisible, au début, au point que l'on pourrait dire les dialogues des comédiens avant qu'ils ne les prononcent, le film s'étoffe un peu grâce au charisme de Jean Hugues Anglade mais bon cela reste un téléfilm de France 2 du vendredi soir dont on aurait un peu gonflé le budget . A éviter.

samedi 8 juin 2013

 Avec nos yeux de Marion Aldighieri ( Fr) °°
Ce documentaire suit pendant cinq ans la création de l'I.V.T d'Emmanuelle Laborit. Toutes les difficultés à financer le lieu, les débuts des représentations avec le K. Lear. Film très militant, passionnant, anti-oraliste. Note perso: ça m'a fait plaisir de revoir Laurent Valo et Olivier Schetrit avec qui j'avais travaillé à l'école St Maur pendant trois ans. A découvrir.
 Diaz, un crime d'état de Daniele Vicari ( I) °°°
Incroyable, on se pince ! On n'arrive pas à imaginer que de tels actes aient pu être possibles. En 2001, en Italie ! Le générique de fin nous laisse suggérer qu'il n'y aura pas de procès ! Ce film est donc un témoignage indispensable pour que perdure la mémoire de ce vrai crime d'état. Juste à la fin du G8 à Gênes pour répondre à une fausse agression d'altermondialiste, la police prend d'assaut un dortoir occupé par trois centaines de personnes et matraque systématiquement toutes les personnes présentes , en enferme d'autres, continue de se déchaîner alternant sévices et humiliations. C'est fort, intense à la limite du supportable. Vicari réussit en  suivant, dans cette nuit d'horreur, quelques acteurs du drame,  à nous faire ressentir la peur et surtout les mécanismes d'un début de fascisme . Et les italiens continuent à voter pour Berlusconi ....

vendredi 7 juin 2013

 Shokuzai, celles qui voulaient oublier de Kiyoshi Kurosawa
( Japon) °°°
Magnifique suite. On suit avec toujours autant d'intérêt le futur de ces jeunes filles. Et on est loin d'imaginer le véritable passé des personnages. C'est toujours superbement mis en scène même si la fin traîne un peu mais c'est, il faut le rappeler, une mini-série monter en deux parties pour le cinéma, ça joue sans doute. A ne pas rater.   

mercredi 5 juin 2013

 La fille du 14 Juillet d'Antonin Peretjatko ( Fr) ¤
A Cannes, tout le monde parle de ce film comme d'un petit bijou d'humour décalé. Bon, j'y vais. Et puis après un générique sympathique, on croit visionner " les charlots sous acide ". J'ai noté deux gags qui n'arrivent pas à nous faire sortir de la torpeur où nous a plongé ce navet estival. Je ne vous les raconterais pas pour que vous puissiez encore en profiter si l'envie vous prenait d'y aller quand même. je suis bon.
 Oh boy de Jan Ole Gerster ( All) °
Cela ressemble beaucoup à Oslo 31  de l'an passé, mais ici c'est juste une suite de scènes convenues, un trait ou deux d'humour et beaucoup d'ennui. Multi primé en Allemagne, le film acide, attendu sur l'errance d'un jeune homme désœuvré, ne remplit pas le contrat.  Il ne subsiste de celui-ci qu'une quête absurde d'une tasse à café. Plus que léger.

mardi 4 juin 2013

 Very bad trip III de Todd Philps ( U.S ) °
Un bon début et une excellente fin, et puis au milieu: rien . 15 vraies minutes de bonne comédie sur   1 h 40 de film. Monsieur Chow est le héros de troisième volet, mou du genou, et pourtant je l'attendais, cette suite, j'ai tellement ri aux deux premiers opus.
Le scénario tient sur un ticket de métro, les héros semblent bien fatigués, même Zach Galifianakis en fait vraiment beaucoup trop. Par contre la dernière image réjouissante ouvre l'appétit pour LE film qui aurait du commencer là.

dimanche 2 juin 2013

 Je suis drôle ( Claude Perron au Lucernaire) °
"Je suis drôle" ressemble aux films de son homme Dupontel, on a envie de les aimer, il y a de bons moments ( quand par exemple elle est ivre devant son nouvel amour Eddie) mais la sauce ne prend pas. Elle se démène beaucoup mais on reste extérieur, manque l'émotion et en même temps on n'a pas envie d'en dire trop de mal parce qu'on l'aime bien Claude Perron. 
 L'attentat de Ziad Doueiri  ( Fr/Isr/Liban) °°°
Très beau film adapté du roman de Yasmina Khadra . Dommage qu'il soit interdit pour de mauvaises raisons dans 22 pays arabes. Ziad Doueiri suit le cheminement d'un homme arabo-israélien chirurgien émérite reconnu de tous, récompensé par Tel-Aviv qui découvre que sa femme en qui, il a une confiance absolue, est l'auteure d'un attentat meurtrier et il cherche à savoir pourquoi. Ici pas de manichéisme, de propos larmoyants, de morale facile. On partage avec ce docteur Amin Jaafari toutes ses convictions qui s'effondrent , ses doutes, ses douleurs, ses conflits car rien n'est simple dans ces pays là et on se demande vraiment si ça changera un jour ...