mercredi 30 octobre 2024

Dans l'ombre

 

Dans l'ombre de Pierre Schoeller (Fr) °° 1 saison, 6 épisodes France T.

D'après le livre d'Edouard Philippe, cette série prouve qu'on peut faire autre chose que des policiers, c'est déjà pas mal. Elle n'arrive pas à cheville de "Baron noir "mais se suit sans déplaisir passé le premier épisode un peu poussif. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil, ce n'est pas avec cette série qu'on va aimer mieux nos politiques, au contraire mais il y a là de très bons comédiens (Viard, Poupaud, Arlaud, E. Brochu, P. Uchan, Maud Wyler, C. Salée ...) Pourquoi pas.

Juré n° 2

 

Juré n° 2 de Clint Eastwood (U.S)°°° 1 H 54

Un très bon Eastwood. Alors qu'il est nommé juré dans un procès d'assise, un futur jeune papa se découvre responsable de la mort de la victime. Réflexion magistrale sur la justice, sur la culpabilité, sur la morale. Ce film de procès rappelle "12 hommes en colère" de Sidney Lumet par certains côtés tout en étant très différent. Les remords du juré n°2 l'entraînent à essayer de corriger l'injustice. La réalisation assez classique sert une tension constante jouant sur la honte, l'immoralité mais l'instinct de vie. Et que dire du final magistral en deux regards qui raconte tout. A voir.

mardi 29 octobre 2024

Une femme en jeu

 

Une femme en jeu d'Anna Kendrick (U.S) °° 1 H 35 Netflix

Los Angeles dans les années 70. Un homme réussit à tuer des dizaines de filles, sans être appréhendé, malgré de nombreuses dénonciations, par laxisme, désintérêt, bêtise et participe même à une émission de télévision "The Dating Game" notre tournez manège à nous où il rencontrera une candidate apprentie comédienne ( Anna Kendrick). Sans être révolutionnaire, on suit ce film avec intérêt. Pourquoi pas.


Loups-garous

 

Loups-garous de François Uzan (Fr) ° 1 h 34

Film familial pour les moins de 12 ans et encore, tiré d'un jeu de rôles. C'est assez vilain visuellement parlant. L'histoire est bête comme chou, prévisible sans aucun coup de théâtre, même minime. Il y a pourtant des acteurs comiques chevronnés :Dubosc, S Clément,  J Lambert, J Réno, Bruno Gouéry (le seul qui s'en sort) .... Un ratage complet. Dommage.

Culte

 

Culte de Matthieu Rumani & Nicolas Slomka (Fr)°° 1 saison, 6 épisodes  Prime video

2001. La genèse de la première émission de téléréalité sur M6 Loftstory. On est dans les coulisses, à part Loanna ( formidable Marie Colomb) on ne suit pas du tout, les autres candidats (Stevee, Jean-Edouard etc...) mais les producteurs, les patrons de chaîne et l'horrible Alexa Laroche-Joubert (Anaïde Rozam) prête à tout pour réussir. Bien réalisé, intéressant même pour ceux qui comme moi, n'avaient jamais regardé un épisode du jeu. Belle brochette de comédiens: César Domboy, Sami Outalbali, Nicolas Briançon... A découvrir.

      

lundi 28 octobre 2024

Monsieur Aznavour

 

Monsieur Aznavour de Mehdi Idir & Grands Corps Malade (Fr) ° 2 H 13

Sans point de vue, ce film n'a pas vraiment d'intérêt, il ne nous apprend rien. Trop long, brouillon, avec trop de personnages, il est représentatif de tout ce qu'il ne faut pas faire pour un biopic ( genre que j'aime bien) "Aline", ou "Gainsbourg" avaient une vision personnelle qui les rendait intéressants ici c'est une accumulation de faits, sans vraiment choisir, qui égraine une histoire sans âme. Je n'ai jamais vu Aznavour mais Tahar Rahim, ses grimages sont affreux, sa gestuelle navrante. Je sauve Marie-Julie Baup, pas pour son maquillage, mais pour son jeu naturel et touchant, en Édith Piaf , les autres malgré la longueur du film n'ont pas le temps de s'imposer. On sait que les réalisateurs adorent le grand Charles et ils ont réussi à le rendre vraiment antipathique. Un exploit. Désolé, mais à vous de vous faire une idée.

dimanche 27 octobre 2024

La vie, en gros

 

La vie, en gros de  Kristina Dufkovà (Tech)°°° 1 H 20 ( sortie le 12 février 2025)    

D'après Mikaël Ollivier. Ben, doublé en français par David dos Santos, est obèse. il mange beaucoup encouragé par sa famille: sa mère un peu absente, son père remarié, sa grand-mère qui a une passion pour la nourriture. Malgré sa sympathique bonhomie il est moqué par ses camarades de classe, a du mal en EPS etc... Mais voilà il tombe amoureux de Claire et la perte de poids devient indispensable. Ce film d'animation aux personnages assez laids, qui finalement on trouvera beaux très vite, est bourré de trouvailles visuelles, très pédagogique, aborde un sujet grave de façon assez légère. il devrait être projeté dans les écoles primaires, et peut-être même aux collèges. A voir 

 

samedi 26 octobre 2024

Misericorde

 

Miséricorde d'Alain Guiraudie (Fr) °°° 1 h 43

Hilarant. Guiraudie nous offre une farce délirante, crue, où souffle un esprit "chamboule tout" qui réjouit totalement. Un toulousain revient dans son village d'enfance où il va comme dans "Théorème" de Pasolini foutre un joyeux bordel dans tout le village. Tout commence paisiblement, chez Catherine Frot ( brillante) en veuve qui louche sur le jeune homme quitte à froisser son fils (J.B Durand) , puis chez un fermier irascible David Ayala (génial) pour mal finir en forêt sous l'œil du curé (Jacques Develay qui a deux tirades totalement hallucinantes)  personnage absolument fabuleux qui explose l'entendement. Le bizarre devient sublime, les arrangements avec la moralité un art de faire, la folie n'est pas loin, pourtant tout est ancré dans une certaine réalité, comme le choix du village Saint-Martial et cela fait un bien immense. Vive l'amoralité !  A découvrir de suite.  

vendredi 25 octobre 2024

Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde

 
Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde d'Emanuel Pàrvu (Roumanie) °°° 1 H 45

Chronique d'une homophobie ordinaire mais glaciale dans un petit village roumain. Un film baigné de lumière, dans une campagne paisible où peut se dérouler les pires actions nauséabondes. Un jeune homme est surpris à embrasser un touriste. Tabassé par les deux fils du maire, il va subir remontrances, humiliations par tous les acteurs du village à commencer par ses propres parents hallucinants de bêtises et d'ignorance, mais aussi par le prêtre, les policiers etc cela va jusqu'à un exorcisme! Et pourtant chacun croit faire de son mieux ( punir un pédé, guérir un pédé, isoler un pédé, protéger le patelin des futurs pédés) On croit rêver et tout cela est monté avec brio, dans une mise en scène sobre, redoutable d'efficacité, utilisant le paysage doucereux comme un écrin où peuvent se passer tout et n'importe quoi. Un petit grain de sable, va heureusement, déstabiliser la machine à broyer. A voir absolument.

Gisèle Halimi

 

Gisèle Halimi, une farouche liberté d'Annick Cojean & Gisèle Halimi (Scala) °°° 1 H 40

Hommage à la célèbre avocate par deux très bonnes comédiennes, Ariane Ascaride et Philippine Pierre-Brossolette, qui nous remémore le parcours assez incroyable de cette petite fille née à Tunis en soixante-dix ans de combats féministes, pour l'avortement, pour la condamnation du viol, la cause des femmes en générale... où l'on croise Delphine Seyrig, Simone Veil, Simone de Beauvoir etc... Pédagogique et passionnant. 

mardi 22 octobre 2024

The loop

 

The loop (Béliers Parisiens) °°° 1 H 40

De Robin Goupil, aidé à la mise en scène par Théo Comby.

Mission accomplie, on rit beaucoup avec cette pièce sans prétention mais très bien écrite. Comédie un peu décalée, dont la mécanique est parfaitement huilée, une histoire qui tourne en boucle trois fois avec des nuances qui en font le sel. Tous les comédiens sont très bons, on sent qu'ils ont plaisir à partager leur enthousiasme. Ils s'amusent beaucoup et par ricochets nous aussi. 


Waly Dia

 

Waly Dia, ensemble ou rien (°°°) 1 H 40

Il n'y va pas avec le dos de la cuillère et ça fait du bien. Dénoncer l'hypocrisie de notre monde, l'absence de valeurs, dans un style brûlant mais juste. Tout est finement analysé, décortiqué, placé face à nos contradictions, et pas seulement en politique mais sur tout ou rien, sur de grands sujets ou ceux du quotidien. Je vous invite à découvrir cet humoriste caustique mais stylé. 

Mon petit ami virtuel

 

Mon petit ami virtuel de Rose troche (U.S) °° 1 H 30 [SR 2022] Prime Video

Comédie légère assez réussie sur un jeune homme qui sort d'une relation délicate et qui suit les conseils de son meilleur ami en utilisant les réseaux sociaux pour se créer un faux petit ami. Gros mensonge qui va compromettre l'avenir de son futur amour. Sans prétention autre que distraire. Sympa. 


Le robot sauvage

 

Le robot sauvage de Chris Sanders (U.S) °°° 1 H 42

Encore une prouesse créative des studios Dreamworks , fable familiale totalement réussie adaptée du livre jeunesse de Peter Brown. Le robot Rozzum 7134, alias Roz échoue sur terre. Après un début compliqué avec le monde animal, des amitiés vont apparaître, des solidarités se créer au fil des aventures, des obstacles, des apprentissages puisque notre sympathique robot se retrouve maman d'un oisillon adorable. Les personnages sont très bien dessinés avec une tendresse particulière pour la famille d'opossums, hilarante. A voir.

lundi 21 octobre 2024

Journal d'un adolescent

 

Journal d'un adolescent de Lucas Sant Ana (Arg) ¤ 1 h 37 [SR 2021]

Film "bateau" qui accumule les clichés. Suicide, petit(es) ami(es), réflexions cuculs. Qu'il se passe à Buenos Aires n'y change rien. Quand on a rien à dire , on a rien à dire. Et c'est pire lorsqu'on y ajoute des effets débiles sur l'image. Pour ado et encore, faut pas les prendre pour plus bêtes qu'ils ne sont. On passe.

dimanche 20 octobre 2024

Tu m'as tellement manqué

 

Tu m'as tellement manqué (Fair Haven) de Kerstin Karlhuber (U.S) °°° 1 H 32 [ SR 2017] Pvideo

James revient chez lui après une longue thérapie de conversion pour devenir hétérosexuel. A peine majeur, il a perdu sa mère depuis peu et son père plus bourrin que véritablement méchant lui met la pression pour reprendre la ferme. Il essaie de tenir mais les sentiments qu'il éprouve pour Charlie sont plus fort que tout. Très joli film, tout en nuances, parfaitement joué. Sujet pas nouveau mais c'est très délicat sans être mièvre. A découvrir.


vendredi 18 octobre 2024

Céline Laguarde

 

Céline Laguarde (Musée Orsay) °° (1873/1961)  > 12/01/2024

Grande photographe du début du siècle dernier, reconnue et appréciée , elle fait surtout des portraits ( avec pas mal de personnalités connues de l'époque) dans la mouvance du pictorialisme. Son œuvre sort de l'oubli avec cette petite exposition que vous pouvez voir en sortant de celle de Gustave Caillebotte.


Barbès, little Algérie

 

Barbès, little Algérie de Hassan Guerrar (Fr) °°° 1 H 33

C'est la belle surprise du mois. Film chaleureux, solaire en période de Covid19, dans un Barbès à la fois proche et les loin des clichés habituels, même si on échappe pas à la réalité du lieu. Comédie dramatique, ces deux mots collent parfaitement; on rit de la gouaille des personnages comme chez Ettore Scola et on est séché par la dureté des situations de suite après. La réalisation est fluide, généreuse et très bien servie avec Sofiane Zermani, le très beau Khalil Gharbia, Adila Bendimerad et les participations d'Eye Haïdara et Clotilde Courau. A découvrir.

Harriet Backer

 

Harriet Backer (Musée Orsay) °°

Méconnue, elle est une grande peintre des couleurs en Norvège. avec beaucoup de scènes d'intérieurs avec piano (sa sœur était musicienne) , la musique étant son principal sujet. son style sera très influencé par les impressionnistes . Ce sont ses couleurs vives qui sont le principal attrait de la peintre qui s'ouvre sur le tard vers l'extérieur. Intéressant.

Gustave Caillebotte

 

Gustave Caillebotte (Musée Orsay)°°°° (>12/01/2025)

L'apparence et l'existence des hommes de son temps dans l'œuvre d'un de mes peintres préférés. Des bourgeois des beaux quartiers aux ouvriers sur qui il porte un regard réaliste, tendre et peut-être amoureux. Ce qui interroge sur sa propre identité et son orientation - la femme est peu présente - et l'on ne peut que constater son désir pour un idéal masculin. "Les raboteurs de parquets" bien sûr, mais aussi "Les peintres en bâtiments" les amis "célibataires endurcis" avec un mépris des distinctions sociales et le corps nu de l'homme sans références antique. Dans la ville, sur la rivière, à la mer il peint les corps, la virilité en y ajoutant un côté féminin, l'oisiveté et l'ouvrier au travail. Il y a plein d'autres chose à y découvrir, tant il est moderne dans les thèmes, les plans presque photographiques et beaucoup plus subversif qu'il n'y parait. J'adore.

jeudi 17 octobre 2024

All we imagine as light

 

All we imagine as light de Payal Kapadia (Inde/Fr/Lux/Hol) °°° 1 H 54

Tout ce qu'elles imaginent comme lumières, ces trois femmes, qui aspirent sans trop le savoir à être indépendantes; se débarrasser de l'image d'un mari expatrié en Allemagne, de pouvoir embrasser sans se cacher un garçon même musulman dans la rue, se sortir de problèmes inextricables de logement, d'argent. Grand prix du jury à Cannes ce film avance doucement, sans à-coups, dans une ville trépidante, qui rend invisible, libre mais aussi imperméable aux autres. Film qui dénonce par l'intime. A voir. 



mercredi 16 octobre 2024

Monsters

 

Monsters de Ryan Murphy (U.S) °°° 1 saison, 9 épisodes Netflix

Encore une réussite pour Murphy qui dans la collection "monstres" pour raconte  l'histoire de Lyle et Erik Menendez, deux frères qui ont été condamné en 1996 pour le meurtre de leurs parents. La réalisation est brillante, totalement addictive, les acteurs parfaits ( Kooper Koch, Nicholas Alexander Chavez, Javier Bardem et Chloë Sévigny et l'incroyable avocate Ari Graynor). finalement on ne saura jamais vraiment la réelle motivation des garçons, l'argent ou la vengeance de parents maltraitants. A voir.




Tout n'est pas rose

 

Tout n'est pas rose de Miguel Ferrari ( Venezuela) °° 1 H 54
Diego jeune photographe, virevolte dans un monde glamour de la mode avec ses excès, se trouve confronté à l'homophobie. Son compagnon tabassé tombe dans le comas, son ex part à l'étranger pour son boulot, il doit s'occuper de son fils qu'il avait quasiment oublié. Pas si mal que ça, on finit par s'attacher aux personnages.



L'avare

 

L'avare de Molière (La tempête) °°° 2 H 40

Mise en scène par Clément Poirée. D'abord il y a une troupe de comédiens absolument fabuleuse, qui ose les répliques, qui ose le geste et qui éclaire de façon géniale cette pièce archi connue qu'on a l'impression de redécouvrir. Chaque spectateur apporte un objet, un vêtement, un ... quelque chose qu'il propose et dont la troupe dispose (mon pantin est devenu un élément du décors, et le casque à vélo de Mathieu a bien fait rire) Partis presque nus ils vont au fur et à mesure, sans se défaire du texte, de vêtir ou jouer avec ses éléments. Une magnifique soirée, un petit bémol: le prélude d'avant la pièce inutile qui nous empêche de participer à l'élaboration du décors. A voir absolument.

L'amour ouf

 

L'amour ouf de Gilles Lellouche (Fr) ° 2 H 41

Sans doute sincère, Lellouche filme avec une naïveté touchante l'amour. On ne peut pas ne pas aimer un peu ce film qui ratisse large en références à tous les grands cinéastes ( surtout Claude Lelouche) mais qui est beaucoup trop long et qui veut aborder tous les sujets du monde: l'amour bien sûr mais aussi l'innocence de la jeunesse, la précarité symbolisé par les Hauts- de France, les gangs, la comédie musicale, les casses, les procès, la vengeance, le social ... avec un casting de rêve ( François Civil et Adèle Exachopoulos sont vraiment très bien, J.P Zadi et Elodie Bouchez aussi) Je suis entré dans l'histoire que très tard, au bout de deux heures mais j'ai adoré la dernière scène dans le supermarché. A vous de voir.

mardi 15 octobre 2024

The apprentice

 

The apprentice de Ali Abbasi (U.S)°° 2 H 00

Farce gênante mais prenante de l'ascension de Donald Trump. Satyre politique à l'image fadasse qui pense être une critique au vitriol du politique mais qui finalement en fait un héros américain dont on admire la réussite. On arrive même à plaindre son avocat Roy Cohn ( incroyable Jeremy Strong) salaud de première classe, qui atteint du sida se fait "mettre" par son élève super doué. C'est le syndrome de Stockholm: spectateur prisonnier d'une salle de cinéma qui avoue des sentiments pour une raclure. Magouilles, fraudes, tromperies, chantages, viol, homophobie, opportunisme, mensonges (déjà)...tout est là et pourtant on n'arrive pas à le haïr vraiment, donc le message ne passe pas, le film est raté de ce point de vue là. A voir

lundi 14 octobre 2024

Phanee de Pool

 

Phanee de Pool ( Yverdon) °°°° 2 H 00 

Attention phénomène ! Quelle géniale surprise que cette chanteuse suisse, rappeuse, slameuse, poète, clown et tellement d'autres choses encore. Autant elle nous fait rire, prenant le public à témoin, acteur de son show, autant elle peut aussi émouvoir en un rien de temps. Elle une énergie comme j'ai rarement vu et elle sait créer un univers visuel qui pour une fois joue un vrai rôle dans le spectacle et n'est pas seulement du tape à l'œil. On sort de son concert ragaillardi, joyeux, prêt à de nouveau aimer les gens. Elle passera à Paris l'an prochain à la Gaité , ne la ratez pas. 

Niki

 

Niki de Céline Sallette (Fr) °° 1 H 38

Les critiques trouvent le film trop sage, mais par rapport à quoi ? La réalisatrice pour sa première fiction nous raconte quelques années de la vie de Niki par les traits de Charlotte Le Bon qui se donne à fond. C'est difficile de parler d'une artiste sans pouvoir montrer ses œuvres ( elle n'a pas eu les droits) aussi c'est notre imagination qui prend le relai. Et cela marche assez pour y trouve plaisir même si le film est trop linéaire, sans idées révolutionnaires; il nous informe de l'état d'esprit de la créatrice (et moi qui reviens de Suisse où l'on a beaucoup vu ses œuvres et celles de Tinguely j'ai apprécié la proposition)

Musée Charlie Chaplin

 

Musée Charlie Chaplin (Vevey, Suisse) °°°°

Réussite totale. Un musée intéressant, amusant, interactif, très bien pensé, complet sur la vie et l'œuvre de Charlot avec en plus la visite de sa maison ( c'est assez émouvant d'être dans ce lieu). Les salles ont superbement réalisées, conçues pour le plaisir du visiteur qui retrouve son enfance et se permet sans honte des excentricités en s'amusant avec les décors et les objets proposés ( tout est à disponibilité, cela fait plaisir de ressentir qu'on peut encore faire confiance aux gens). A voir.   

jeudi 10 octobre 2024

Lee Miller

 

Lee Miller de Ellen Kuras (G.B) °° 1 H 56

Kate Winslet endosse avec force et conviction le rôle de la photographe, première à avoir photographier les camps de la mort. C'est un biopic qui tient en intérêt jusqu'au bout, sans originalité ( l'interview habituelle de fin de vie)  mais avec un souci de pédagogie. Et on apprend beaucoup sur cette femme engagée, militante, féministe, artiste révoltée et talentueuse. Avec des apparitions sympas de Cotillard, Merlant, Mille ... et une fin très réussie. Pourquoi pas.

Nous voulons tous être sauvés

 

Nous voulons tous être sauvés de Francesco Bruni (It) °° 2 saisons 12 épisodes Nt

Daniele, lors d'un séjour d'une semaine dans un établissement psychiatrique rencontre cinq patients encore plus atteints que lui. Il va se heurter aux règlements et aux coutumes de celui-ci. Des amitiés fortes vont naître, les rapports avec le personnel vont évoluer. Série attachante, déroutante, prévisible quelques fois et dans la seconde saison invraisemblable ( un patient, voir deux, ne deviennent pas infirmier dans un même lieu, mais on se met à aimer tous ces êtres fragiles. Pourquoi pas.



mercredi 9 octobre 2024

L'histoire de Souleymane

 

L'histoire de Souleymane de Boris Lojkine (Fr) °°°° 1 H 33

Déchirant, comme un coup de poing, frère de lutte de Rosetta des Dardennes. 48 heures avant son entretien pour obtenir sa régularisation, on suit minutes par minutes l'enfer qu'est la vie de Souleymane, livreur à domicile, exploité par ses compatriotes, essayant d'apprendre les mots qui peut-être seront le Sésame pour devenir légal en France. Abou Sangare possède une aura exceptionnelle, un don (prix d'interprétation à Cannes) Tout est juste, ses regards, ses colères retenues, ses larmes (rares), sa foi, sa hargne, sa douceur infinie. Le contraste entre son envie de vivre, sa beauté, ses espérances et la réalité de ce monde hostile et absurde nous écœure. La mise en scène est brillante, nerveuse, sans aucun pathos ( la scène avec le vieux bonhomme est absolument géniale de simplicité, belle à pleurer) dans un Paris méconnu. Il vous sera difficile de ne pas verser une larme dans la scène finale. A voir de toute urgence, surtout pour notre ministre de l'intérieur....)

Le premier sexe

 

Le premier sexe de et avec Mickaël Délis (Scala ) °° 1 H 30

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans les réflexions sexuées du comédien, encensé par la critique. Les premiers tableaux sont truffés de grossièretés gratuites qui m'ont calmé, bien sûr je peux les entendre quand elles sont justifiées, sans doute parce que cela semblait artificiel, comme des provocations obligées puis petit à petit Mickaël se livre vraiment, plus sincèrement et là on commence à accrocher avec de bons mots et des situations cocasses. A vous de voir.

Tu peux embrasser le marié

 

Tu peux embrasser le marié d'Alessandro Genovesi (I) ¤ 1 H 30 [SR 2021] PV

 Antonio doit présenter son futur mari à sa famille et devinez quoi ? cela ne se passe pas comme prévu. Et si les réalisateurs proposaient un scénario original, au moins une fois .... Nul et mal joué.

Uglies

 

Uglies de  Jacob Forman & Vanessa Taylor (U.S) ¤ 1H 40 Ntf

Les critères de beauté absolue et de bonheur total sont la norme dans cette dystopie où la chirurgie esthétique est le but de ce monde dirigé par une despote. Une jeune fille va être le grain de sable qui va tout faire foirer. Prévisible et lourdingue.

  




lundi 7 octobre 2024

Rocco dans tous ses états

 

Rocco dans tous ses états de Véronica Pivetti (It) ¤ 1 H 44 [SR 2015]

C'est toujours la même histoire, un ado qui révèle son homosexualité  à tout le monde et ça coince avec la famille qui pourtant se targue d'être ouverte et progressiste. Il faudrait maintenant penser à ajouter deux trois idées aux scénarii plats comme toujours. 

Geography club

 

Geography club de Gary Entin (U.S) ¤ 1 H 23

Vraiment pas grand chose à tirer de ce petit film sur un club d'ente aide pour gays lycéens. Images vues cent fois, bons sentiments sirupeux qui dégoulinent. A éviter.

samedi 5 octobre 2024

Quand vient l'automne

 

Quand vient l'automne de François Ozon (Fr) °°° 1 H 42

Un film, cette fois, plus chabrolien que d'habitude, qui prend vraiment son temps, qui peut sembler même paresseux mais qui comme la toxicité des champignons va diffuser lentement et dangereusement en vous. La mise en scène classique est assumée. Un sentimentalisme y est finalement terriblement présent. C'est aussi un film de "classe" sans le côté lutte et le choix des comédiens est parfait à commencer par Hélène Vincent tout en nuances, énigmatique, attachante, Josiane Balasko, Ludivine Sagnier et Pierre Lottin encore une fois formidable. Ozon a choisi la simplicité et moi, j'aime ça. ( je sais qu'il en agace d'autres) . A voir.



Les poupées persanes

 

Les poupées persanes d'Aïda Asgharzadeh (Pépinière) °° 

Il y a deux histoires, une intéressante sur  quatre universitaires dans l'Iran du Shah jusqu'à l'arrivée au pouvoir du régime islamique. On suit ces gens et leur calvaire avec passion. Et une seconde en France, à Avoriaz celles de deux sœurs et leur mère qui viennent passer des vacances d'hiver , beaucoup moins réussie. Bien sûr les personnages ont un rapport. Le début traine en longueur mais l'ensemble est quand même plaisant. A vous de voir.                                       

vendredi 4 octobre 2024

De zéro à I love you

 

De zéro à I love you de Doug Spearman (U.S) °° 1 H 46

Tendre. Un gay noir a tendance a toujours tombé amoureux d'hommes mariés. On va suivre son cheminement jusqu'au happy end. Parfait pour un samedi soir de pluie sous la couette, mais il n'y a pas de quoi se réveiller si des fois vous vous étiez endormi....

One kiss

 

One kiss d'Ivan Cotroneo (It) ° 1 H 44 [SR 2017]

Tout petit film sur un trio d'étudiant, marginaux, stigmatisés par les autres élèves de leur lycée du nord de l'Italie. Réalisation sans originalité même si elle ose quelques artifices pas toujours de bon goût. Un gros bof.

The Devil's bath

 

The Devil's Bath de Severin Fiala & Veronika Franz (Aut/All) °°° 2 H 00

Chronique psychologique paysanne fascinante. XVIII ème, Agnes se marie et doit habiter une vieille maison au milieu des bois. Son mari ne sait visiblement pas comment l'honorer et l'espoir d'avoir un enfant s'éloigne. Elle supporte aussi sa belle mère qui vient chaque jour imposer sa vision du monde. Pression sociale, patriarcat, cette histoire parle d'un phénomène vrai incroyable  où des femmes tuaient des enfants, se dénonçaient, se faisaient condamner pour pouvoir être absoute. A découvrir.

jeudi 3 octobre 2024

Vivre, mourir, renaître

 

Vivre, mourir, renaître de Gaël Morel (Fr) °°° 1 H 49

Très beau film. Les années 80, les années sida, les années venimeuses. C'est l'histoire non pas d'un trouple mais d'un trio amoureux. Ils s'aiment. L'amour arrive avec spontanéité, dans la joie. Mais la vie n'est jamais si simple et la maladie va bouleverser les équilibres certes fragiles mais qui ressemblaient au bonheur. Gaël Morel rend hommage ( cf "Mauvais sang" de Carax métaphore de cette période douloureuse) à tous les disparus d'alors célèbres ou anonymes avec une mélancolie lumineuse et douloureuse à la fois. Il a su choisir de merveilleux comédiens (Victor Belmondo, Théo Christine, Lou Lampros ...) et opter pour une mise en scène sobre mais terriblement efficace. A voir.

Riverboom

 

Riverboom de Claude Baechtold (Suisse) °° 1 H 39

Documentaire décalé sur trois pieds nickelés journaliste photographes dans une traversée de l'Afghanistan en 2002 après le départ des russes et pendant l'intervention des américains. Journal de bord, en forme d'images, de petits films, foutraque qui a un certain charme quand celui-ci colle avec l'histoire.  Il préfère rire des situations que d'en faire un docu drama et c'est tant mieux, mais je ne suis pas tout à fait entré dans cette aventure. Pourquoi pas.

mercredi 2 octobre 2024

Drone

 

Drone de Simon Bouisson (Fr) °°° 1 H 50

Premier film réussi qui sait surfer habilement sur nos angoisses nouvelles. Marion Barbeau ( En  corps) jeune étudiante en architecture se voit en permanence observée par un drone avec qui elle va passer un pacte tacite dangereux. Enfin un film qui prend son temps dans la montée de l'angoisse, sans fioriture inutile, et qui tient en haleine jusqu'au bout. A voir.

Olympe en chaleur

 

Olympe en chaleur (Clavel) ° 1 h 20

Opérette de Michel Heim ou le crépuscule des Dieux et aussi ( sans être méchant, parce que je l'aime bien) de l'auteur. On ne retrouve que quelque fois le mordant, l'humour ( même s'il y a deux , trois répliques qui font mouche) de celui qui nous a tant fait rire avec les "caramels fous". Le principe reste le même une histoire ponctuée avec des chansons célèbres détournées mais la distribution est trop disparate, entre celui qui joue juste mais chante faux ou faiblement, celui qui chante juste mais joue moyennement, cela rompt le rythme ou l'ambiance.  Cela fait un peu amateur ou spectacle de fin d'année. Dommage. 

mardi 1 octobre 2024

Emmanuelle

 

Emmanuelle d'Audrey Diwan (Fr) ° 1 H 47 

Que veut vraiment nous dire la réalisatrice avec ce film pub-papier-glacé ? J'ai eu l'impression de revoir ces petits films soi-disant érotiques de M6 d'il y a quelques années. On s'y ennuie pareil. On se fout comme de l'an 40 de cette pauvre fille qui ne peut plus jouir ( mais elle prend son pied par son métier pour rabaisser le personnel) . Finalement tout ce luxe, avion, hôtel, Escort etc ne font plus fantasmer personne.  Bof.