My policeman de Michael Grandage (G.B) °° H 53
Un film que n'auraient pas renié James Ivory ou E.M. Foster. Dans les années 50 un policier vit difficilement son attirance pour un conservateur de musée. Il choisira d'épouser une jeune fille adorable pour le malheur de tous. Classique, sans grande originalité mais attachant.
Mon parfait inconnu de Johanna Pyykkö (Fr/Nor) °°°1 H 47
Une myto, clepto profite de l'amnésie d'un beau bulgare qui a reçu un coup à la tête pour lui faire croire qu'ils sont amants. Ses employeurs partis en vacances, elle le loge chez eux et essaie de vivre son délire. Entre rêves, désirs, mensonges, faux-semblants le film se tend parce qu'on sent qu'il va mal finir, il nous met dans une inquiétude malsaine. Super bien joué par Godo Krohn et surtout Radoslav Vladimirov. A découvrir.
Gondola de VeitHelmer (Géorgie/All) °°° 1 H 22
Poétique. On a trouvé le digne successeur d'Otar Iosséliani ! Deux employées de téléphérique tombent amoureuses au fur et à mesure de leur croisements dans le ciel géorgien. Muet, burlesque, romantique, séduisant, simple, court , drôle, imaginatif. On attend chaque passage avec délice, se demandant quelle situation cocasse va nous enchanter encore. Si vous aimez le bruit et la vitesse, passez votre chemin. Si vous aimez la beauté, la poésie, courez y. Mathilde Irrmann et Nino Soselia sont à croquer.
Les espaces sauvages de Emma Catalfamo (U.S) ° 1 H 23
On tourne un peu en rond dans ce film mille fois vu sur la non acceptation de l'homosexualité par des parents d'ados. Famille toxique, premiers émois. Ce n'est pas nul mais c'est pas terrible non plus. On peut éviter.
Santosh de Sandhya Suri (Inde/G.B/Fr) °°° 2 H 08
A la mort de son mari policier, Santosh hérite du poste de son mari ( autre pays, autre mœurs) et plonge directement dans un monde de magouilles, de pots de vin, de castes que représente le commissariat d'une petite ville. Premier film brillant et fort pour cette réalisatrice venue du documentaire ( cela se sent) Toute l'inde est là: le bruit, les odeurs, la corruption, la misogynie, la violence. La déambulation dans l'hôtel glauque où elle enquête en est l'exemple parfait, au bord du vomissement. Oubliés ici, les chansons Bollywood, les palais de maharaja, que du vrai. Deux actrices formidables pour une mise en scène remarquable, le final avec le train est génial. A voir illico.
Rosodium de Théodore Thomasz (Fr) ¤ 59 mn (Prime Vidéo)
Comment peux t-on avoir l'idée, l'envie et faire un film comme celui-ci ? Malgré sa courte durée, on n'en peut plus au bout de dix minutes et du coup je l'ai regardé jusqu'au bout pour voir s'il y avait une chute ou autre. Elle est tellement débile qu'on aurait préféré qu'elle n'existât pas. A fuir.
Eat the night de Caroline Poggi & Jonathan Vinel (FR) °°° 1 H 47
Une œuvre pas commune qui propose un romantisme nouveau. Un frère et une sœur, livrés à eux-mêmes trouvent refuge dans un monde virtuel appelé Darknoon. Lui vit de vente de drogues qu'il fabrique lui-même dans une maison abandonnée dans les bois et va tomber amoureux d'un manutentionnaire noir rêveur ce qui va briser l'équilibre fragile de la fratrie. De plus, une bande organisée de malfrats voit d'un mauvais œil l'arrivée de cette concurrence. Entre onirisme et réalisme, personnages doubles, mise en scène soignée, servi par trois acteurs formidables: Théo Cholbi, Erwan Kepoa Falé et Lila Gueneau, ce film déroutant est une étrange et belle découverte.
# philo de Hector Lozano, réalisée par Eduard Cortès (Esp) °°°° 3 saisons, 26 épisodes Mais...
On a vu Sapere aude sur Netflix géniale suite de #Philo, appelée aussi "Merli" le nom du professeur ou Bruno et Pol sur youtube, on s'y perd... N'empêche que l'on est absolument frustré après avoir découvert qu'on pouvait voir sur Prime video la série initiale, la saison une, et de ne pas pouvoir voir la saison 2 et 3. Où les trouver mystère. Quel bonheur de suivre cette classe de philo et leur prof Merli, sarcastique, ironique, proposant des méthodes différentes pour encourager les élèves à réfléchir par eux-mêmes, à refuser l'ordre établi, quitte à se brûler les ailes. J'adore.
Creation of the gods de Wuershan (Chine) °°° 2 H 28
60 millions de spectateurs en Chine pour ce blockbuster, sans doute beaucoup moins en France, un peu à cause de sa longueur et par son histoire de rois très compliquée tirée de "l'investiture des dieux" classique littéraire. C'est un "Game of Thrones" asiate impressionnant (avec quelques ratages d'effets spéciaux, d'autres réussis) à très gros budget qui n'est que ça: un très bon moment à popcorner.
Les gens d'à côté d'André Téchiné (Fr) °°° 1H 25
J'aime André Téchiné pour la façon de me raconter ses histoires, simplement, sans boursouflure. Elle est flic et s'attache à ses voisins dont le mari est un activiste. De cette situation qui semble un peu artificielle, il filme leurs relations, l'amitié naissante, la solidarité comme une évidence, en y introduisant l'actualité, le mal-être des flics qui ne sont pas montrés pour une fois comme des syndiqués fascistes d'Alliance Police. Une histoire romanesque du quotidien avec ses contradictions, ses transgressions, ses valeurs, ses faiblesses (la fin) avec de très bons acteurs.
Only the river flows de Wei Shujun (Chine) °° 1 H 41
Atmosphère. Thriller poisseux qui mélange les genres et qui nous perd quelques fois. Zhu Yilong joue un policier tourmenté, d'une petite ville chinoise aux prises avec un meurtrier. Tout le monde semble être un suspect selon les avancées de l'enquête plutôt classique. C'est la mise en scène qui intéresse entre onirisme, poésie, réalité crue, un peu d'humour (les scènes du commissariat) mais c'est aussi cette abondance qui fait aussi qu'on n'accroche pas vraiment. A vous de voir.
Pulsions dangereuses de Jacky Bradley et Ramon O'Torres (U.S) °° 1 H 24
Joseph, un jeune avocat timide, décide de passer des vacances à Fire Island, île coquine où l'on peut faire des rencontres dans les dunes mais il est témoin d'un meurtre. Il trouve refuge chez des gays qui louent une villa où il ne sera pas non plus en sécurité, le hasard ayant mal distribué ses cartes. Sympa, sans plus.
Sons de Gustav Möller (Dan) °° 1 H 40
Nouvel opus du réalisateur de "The guilty" huis clos remarqué. Celui-ci se passe en prison et est tout aussi addictif et haletant. Sidse Babett Knudsen est une nouvelle fois formidable dans le rôle d'une gardienne de prison ayant une vengeance à assouvir. Le suspense ne tient pas à l'histoire, on comprend de suite de quoi il retourne mais comment tout cela va finir. Assez violent, plus dans les comportements que dans les actes eux-mêmes, des fois complaisant, mais passionnant jusqu'au bout. A voir.
Caravage et moi de Steve Mclean (G.B) °° 1 H 30
Jim quitte sa campagne pour devenir un Escort boy différent des autres. Grace à ses compagnons esthètes il dévore et ingurgite tout un savoir encyclopédique sur les arts, en particulier sur Caravaggio pour en faire bénéficier ses riches clients qui préfèrent la parole au sexe. Hypersensible il est atteint de la maladie de "Stendal" poussé à l'extrême et s'en sert à authentifier les tableaux - les vrais le font tomber dans les pommes-. Amusant, sans scène de sexe, et même si cela tourne un peu en rond tout à fait regardable.
Un amour clandestin de Jan Krüger (All) °° 1 H 29
Film plus intéressant qu'il n'y parait. Thies agent immobilier tombe amoureux d'un immigré polonais qu'il va aider à trouver un logement dans un quartier de Berlin inabordable financièrement, Neukölln. Mais il est accompagné d'une "sœur "revêche qui ne comprend pas pourquoi celui-ci les aide. Situation compliquée, pas toujours compréhensible mais avec une certaine atmosphère. En étant indulgent.
Les secrets dans le placard de Nicolas Teté (Arg) ° 1 h 43
Histoire de famille argentine sans beaucoup d'intérêt. On a l'impression d'avoir ce film 1000 fois, de prévoir exactement les mots de la réplique qui arrive. Aucune originalité même si rien n'est franchement mauvais mais c'est inutile. Sur Prime video.
Le comte de Monte-Cristo de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière (Fr) °°° ( 2H 58)
Très grande réussite pour cette énième adaptation de Dumas. Tout d'abord, pour un film long, on ne s'ennuie pas une seconde, rien n'est en trop, tout sonne juste. Le scénario est au cordeau, haletant, finement troussé, chaque plan suscite l'intérêt, l'accroche du suivant dans un bel équilibre. On aurait pu craindre une surenchère mais le côté grandiloquent apporte une magie supplémentaire à nos souvenirs de lecteur un peu effacés. Compliments pour les décors, costumes, etc qui font le sel des films d'époque et un sans faute pour le casting, P. Niney, P. Mille, B. Bouillon, A. Demoustier, A. Vartolomei, L. Lafitte,... on aurait envie de les citer tous. Une très belle surprise à voir.
Wo willst du hin, Habibi de tor Iben (All) °° 1 h 20 Prime Video
Ibo (Cem Alkan, à tomber vraiment ) fils d'immigrant turc, aide plus que de raison ,Ali un voyou allemand, voleur, braqueur, dont il est tombé amoureux. Il travaille pour financer ses études dans un cinéma porno et vivote tranquille bien planqué dans son placard. Mais cette nouvelle rencontre va bouleverser sa vie, ses habitudes et l'amener à se dévoiler et à affronter enfin la vie. Simple mais beau comme le regard de Cem.
El profesor de Maria Alché et Benjamin Naishat (Argentine) °° 1 H 51
Long, bavard, intello mais nécessaire. Dans une faculté de Buenos Aires deux profs de philo se toisent pour un poste hypothétique alors que Javier Milei coupe les budgets de la culture et de l'éducation et de tout le reste d'ailleurs. Comédie philosophique donc, perlée de notes rigolotes, qui révèle surtout la précarité du pays. Sans plus.
En la gama de Claudio Marcone (Chili) ° 1 H 41 Prime vidéo
Bof. Toutes les amours gay ne font pas forcément un bon film. On s'ennuie ferme avec nos deux chiliens qui se cherchent pendant 1 h 40 qui m'ont paru le triple. Si vous n'avez vraiment plus rien d'autre à vous mettre sous la dent.
Esteros de Papu Curotto (Arg) °° 1 H 17 PrimeVideo
Charmant. Il n'est jamais trop tard pour "revivre" son premier amour. Ils s'aimaient ados, la famille les a séparés mais la vie a décidé qu'ils devraient partager, au moins un temps, leur passion en se retrouvant 10 ans plus tard (malgré la présence entre temps d'une petite amie pour l'un deux). Bluette gentillette mais très sympa.
Les fantômes de Jonathan Millet (Fr) °°° 1 H 45
L'après tragédie. Que deviennent ces "fantômes" syriens sortis miraculeusement des prisons de Bachar el-Assad, qui errent dans les capitales européennes. Certains font partie de groupuscules qui recherchent leurs bourreaux pour les juger ou les éliminer. De foyers de réfugier aux lieux d'accueil, ils traquent obstinément. Hamid (formidable Adam Bessa) piste son tortionnaire avec l'aide de l'organisation mais cette recherche est douloureuse, pleine de suspense. Le suspect, peut-être retrouvé, on guette comme lui chaque réaction, chaque mouvement de sourcil, chaque tonalité de la voix. Cagoulé il n'a que l'odorat ou l'ouïe comme référence. Une très grande réussite.
Endorphine et Equivox (MPAA St Germain) °°° 2 H 00
Dirigée par Mariette Girard et Ernestine Bluteau au piano. Magnifique soirée chantée à l'auditorium St Germain avec deux chœurs d'une incroyable qualité. Equivox le plus connu nous a enchanté avec des interprétations de W. Houston, Rossini, The communards, Mozart, F. Gall, Sia etc... en présentant un groupe LGBTQIA+ joyeux, solidaire, tolérant mais l'émotion est venu surtout par Endorphine, l'hormone du bonheur, chœur plus petit mais bouleversant avec, dans une unité de voix, des personnalités physiques très attachantes, peut-être parce qu'ils étaient moins nombreux. A découvrir.
Pendant ce temps sur terre de Jérémy Clapin (Fr) ° 1 H 28
Raté. " J'ai perdu mon corps" m'avait tellement enthousiasmé que ce deuxième film bancal et brouillon déçoit terriblement. Une sorte d'épisode étiré de "Black Mirror" sans enjeu et vain. Au début on s'accroche à une sorte de poésie mais très vite on est un peu affligé, les idées même du film dérangent et on regarde sa montre. Un très gros bof.
Le moine et le fusil de Pawo Choyning Dorji (Bhoutan) °°° 1 h 47
Sage. Comment un pays, le Bhoutan, essaie, d'apprendre la démocratie, par le vote, après que son roi est abdiqué . Le cinéaste choisit l'humour, non, plutôt la fable fantaisiste et tendre pour raconter son histoire. Chacun, quelques soient ses motivations, le lama, le moine, la politicienne, l'américain etc est confronté à la réalité du pays, basé sur les traditions, la paix entre les gens, l'entraide. L'idée de moderniser le pays coûte que coûte, est-elle si bonne, vu le peu de cas qu'on fait de l'argent ? La fin prévisible est la bienvenue, on l'attend depuis le début. A savourer tranquillement.
La contrée des orages de Adam Csàszi (Hongrie) °°° 1 H 47 [SR 2015] PV
Szabolcs décide de rentrer chez lui en Hongrie après une violente dispute avec son "meilleur" ami lors d'un match de foot. Il hérite d'une vieille maison qu'il retape avec Ron avec qui le feeling passe de suite mais la vie gay en cette campagne n'est pas un long fleuve tranquille. Très beau film qui démarre bof et qui devient très émouvant par la confusion des sentiments très juste qui secoue ces garçons en lutte avec un entourage hostile. A découvrir sur primevideo.
Les pistolets en plastique de Jean-Christophe Meurisse (Fr) ° 1 H 36
Totalement déçu par ce nouvel opus, moi qui avais adoré les "Oranges sanguines". L'affaire Dupont de Ligonnès par les chiens de Navarre. Cette farce bien sûr recèle deux , trois pépites dont l'ouverture avec Jonathan Cohen, une autre avec Vincent Dedienne mais le duo de femmes débiles enquêtrices ne fonctionne que rarement et ce sont les personnages principaux, le couple en vacances non plus, P. Rebbot, itou bref un peu de bon et beaucoup de bof.
