dimanche 30 juin 2024

Vice-versa 2

 

Vice-versa 2 de Kesley Mann (U.S) °° 1 H 40

Pas convaincu non plus par le numéro 2. Riley a grandi, elle est adolescente et a donc besoin de nouvelles émotions dont "anxiété" qui va foutre le bazar dans sa vie. Beaucoup d'imagination, sans doute trop, le film part dans tous les sens, aborde douze sujets en même temps, parle sans arrêt, il fatigue. Pourtant quand quelques fois il prend son temps on est ravi. L'explosion dans la tête de Riley au bord de la patinoire est formidable par exemple. Et je n'accroche pas avec les mondes de la pensée (tuyaux, boules etc..) A vous de voir.

samedi 29 juin 2024

Damaged

 

Damaged de Terry McDonough (U.S) ¤ 1 h 37

Policier gloubi-boulgatesque sans aucun intérêt où les personnages ont l'air de s'ennuyer ferme, hélas , ils ne sont pas les seuls. On devine en dix minutes le coupable: faut dire qu'on n'a pas trop le choix à la base, on a deux possibilités et quand l'une devient trop évidente il reste l'autre. Mal fichu, voyeuriste et mal joué. Amateur de thriller passez votre chemin.

vendredi 28 juin 2024

Kinds of kidness

 

Kinds of kidness de Yorgos Lanthimos (Irl/G.B/U.S) ¤ 2 H 44

Trois sketches qui vont du regardable au débile. Le premier, qui est le plus intéressant, voit son héros, accepter que son patron lui dicte entièrement sa vie, ce et quand il mange, boit, baise etc ... le second raconte la soumission totale d'une femme pour son mari jusqu'à s'arracher le foie, (là, ça commence à titiller le peu notre cerveau qui réagit encore) et le troisième, encore moins compréhensible, autour d'un gourou en slip qui fait boire ses larmes aux êtres purs. Aucun rapport avec la gentillesse du titre seulement l'assujettissement volontaire qui tombe dans une provocation dont on se fout royalement (on est loin du temps où les choses choquaient). On s'interroge du coup sur l'ambition réelle de Lanthimos.

jeudi 27 juin 2024

Sans bruit, jour 1

 

Sans bruit, jour1 de Michael Sanorski (U;s) °°° 1 H 39

Fiction , ma foi, fort bien troussée, avec de très belles idées de mise en scène. Certes le réalisateur n'a pas grand chose de plus à dire mais il le fait avec la manière. Il a de la chance d'avoir de très bon comédiens Lupita Nyong'o, Joseph Queen et Djimon Hounsou qui se débattent dans le plus grand silence avec ces bêtes pas très sympathique qui ne supportent pas le bruit. Je suis admiratif de ce chat qui subit les pires avanies sans jamais miauler une seule fois, peut-être s'est-il fait couper les cordes vocales ? Une d'entre elles nous serait utile rue Fessart pour certaines motos qui pétaradent en troublant notre tranquillité estivale. Sympa. 

mardi 25 juin 2024

Eric

 

Eric d'Abi Morgan (U.S) °° 1 saison, 6 épisodes NF

Après la disparition de son fils un père, créateur de marionnettes, va partir à sa recherche en s'aidant des dessins de l'enfant. En parallèle, on suit la même enquête par la police qui fait le rapprochement avec d'anciens enlèvements. Il faut attendre deux épisodes pour ressentir un soupçon d'intérêt, puis au fur à mesure, on se prend à l'histoire. Pourquoi pas. 

Youpi, c'est reparti

 

Youpi, c'est reparti (Zèbre de Belleville) °°

Charmante soirée au Zèbre avec bien sûr, la grande, magnifique, émouvante, sensuelle Madame Raymonde dans son tablier de cuisine le plus moulant qui fricota jadis, paraît il avec René Coty, Caroline Roëlands digne successeuse de Liza Minelli, Tiago Do Nascimento qui ferait rougir "Prince" de jalousie et Régina de Chatonville, Mathieu Morel, Jacques Verzier et un peu déçu par Charlène Duval dont la voix n'égale pas ses merveilleuses tenues. Du rire, de la bonne humeur, un régal.

lundi 24 juin 2024

Elle & lui et le reste du monde

 

Elle & lui et le reste du monde d 'Emmanuelle Belohradsky (Fr) °° 1 H 25

Bluette d'été qui déplaira à la critique sans doute 'scénario faible, thriller mollasson' ou je ne sais quoi mais qui m'a fait du bien. D'abord je trouve Victor Belmondo craquant, jouant Marco, un paumé qui dépanne un ami d'une centrale d'urgence pour ascenseurs et qui va subir galère sur galère en une nuit pour la voix de la belle Galatea Bellugi. Un sous "After hours" à la française, tranquille et romantique qui repose sur un couple charmant, sans aucune prétention, autre que de nous faire passer un bon moment. Pour moi c'est réussi pour ceux qui veulent du "cinéma" passez votre chemin.



dimanche 23 juin 2024

The summer with Carmen

 

The summer with Carmen de Zacharias Mavroeidis (Grèce) °° 1 H 46

Sur des airs almodavariens, Démosthènes et Nikitas veulent écrire un scénario sur les amours passées de l'un d'eux. "L'inconnu du lac" est passé par là, nos amis se retrouvent sur une plage naturiste d'Athènes et dissertent beaucoup, l'un freluquet aux cheveux bariolés, l'autre bombasse poilue hyper sexy, sur les ex, leur frustration, leur futur, l'amitié  bref ce qui nous permet de voir toute la palette gay possible. Carmen petite chienne docile (quoique) va être la passerelle entre tous. Un peu long mais ce film aborde sous fond de crise, un microcosme coloré et assez joyeux. Pourquoi pas. 

samedi 22 juin 2024

We are Here

 

We are Here (Petit palais) °°° 

Toute petite expo avec treize artistes majeurs du street art Invader, Shepard Fairey ( dans l'actualité avec sa colère contre Bardella), D'Face, Seth, Cleon Peterson, Hush, Swoon, Vhils, Inti, Add Fuel ou Conor Harrington réunis dans une grande salle du petit Palais ou dispersés parmi les tableaux permanents. Sympa et gratuit.

Théodore Rousseau

 

Théodore Rousseau (Petit Palais) °° 

Plus intéressé par sa lutte pour sauver la forêt de Fontainebleau que franchement par sa peinture, même si j'ai assez aimé deux trois études de simples troncs d'arbre, absolument formidables. Sa démarche artistique par contre est passionnante, entre refus et acceptation au Salon, son refuge de Barbizon, son retour en grâce, ses soutiens célèbres. A voir notamment  "Clairière près du village de Pierrefonds", "Carrefour de la Reine Blanche", "Le grand chêne"...

vendredi 21 juin 2024

A gentleman in Moscow

 

A gentleman in Moscow de Ben Vanstone (G.B) °° 1 saison , 8 épisodes C+

Tiré du roman d'Amor Towles, cette série met du temps à démarrer mais on finit par s'émouvoir sur le sort d'Alexandre Rostov, comte qui échappe sur un malentendu à la mort après la révolution russe. Son statut de privilégié le condamne à rester enfermer à vie dans un hôtel luxueux ( il dort sous les toits). Les années passent, les péripéties s'accumulent et on joue sur toutes les valeurs de la vie : l'amour, l'amitié, la parentalité même par adoption forcée, l'espoir, bref sur un nouveau monde à inventer. Pas mal.




Survivre

 

Survivre de Frédéric Jardin (Fr) °° 1 H30

Série B pas plus mauvaise qu'une autre qui fait passer un bon moment pop corn. Emilie Dequenne ( je vais voir tous ses films, ceci expliquant cela) est sur un bateau avec sa petite famille quand les pôles magnétiques de la terre s'inversent. Echoués dans le désert ils devront affronter un psychopathe, des crabes géants, etc... Les effets spéciaux sont plutôt réussis vu le budget et l'histoire est plutôt nouvelle. On sent que le réalisateur a beaucoup vu de films du genre Starship troopers, Aliens, La route ... Plaisant mais dispensable, pour un soir d'hiver sous la couette...

jeudi 20 juin 2024

Rendez-vous avec Pol Pot

 

Rendez-vous avec Pol Pot de Rithy Panh (Fr/Camb/Taï/Qatar) °° 1 H 52

Pour dénoncer une nouvelle fois la terreur khmère, le réalisateur choisit un de faire un film de fiction avec images d'archives (souvent en fondu enchaîné avec la réalité) , petits santons en action qui complètent ou commentent le récit, et l'histoire de trois français avec trois visions différentes de leur voyage. Grégoire Colin est un ancien ami universitaire "du camarade 1" qui veut y croire, Cyril Gueï un photographe qui comprend de suite la situation, et Irène Jacob reporter de guerre qui essaie de peser le pour et le contre ( pas très longtemps d'ailleurs) film angoissant sur le travail de mémoire avec d'excellentes idées mais un peu long.

Tehachapi

 

Tehachapi de J.R (Fr) °° 1 H 32 

Documentaire. Immergé dans une prison de Californie, avec des détenus les plus violents, JR va réaliser un projet dément qui va leur redonner espoir et dignité, en offrant un regard nouveau et amical. On ne voit jamais la violence, on imagine seulement la dureté du lieu grâce aux images qui se promènent dans les "fameuses" cages, les cours, les couloirs, sans doute d'un commun accord avec la direction. Pas vraiment de politique ici , on est plus sur l'art et l'humain. On apprend à connaître ces personnes, peut-être à les comprendre. Et ça a porté ses fruits puisque nombre d'entre eux est sorti, ou rejoint des quartiers plus cléments. A voir.

mercredi 19 juin 2024

Maria

 

Maria de Jessica Palud (Fr) °° 1 H 40

Film malaisant. Fille de Daniel Gélin, élevée par une mère blessée, Maria Schneider est devenue, encore plus avec ce film, le symbole des femmes victimes de violence. La réalisatrice choisit quelques moments du parcours de Maria dont évidemment la fameuse scène du " Tango" insupportable à l'écran, par la non réaction de tout le staff qui assiste au viol en direct. Le choix de Giussepe Maggio et Matt Dillon est judicieux parce qu'on les aime bien et qu'ici ils paraissent odieux et lâches. La vie de l'actrice en sera fichue (drogue et rôles mineurs pour réalisateurs libidineux). La réalisation est assez sobre même si elle n'évite pas le côté voyeurisme inhérent au sujet. A découvrir.



lundi 17 juin 2024

La chronique des Bridgerton 3

 

La chronique des Bridgerton saison 3 de Chris Van Dusen & Shonda Rhimes (U.S) °° 3 saisons

Un petit coup de mou en cette troisième saison avec nos deux tourtereaux Nicola Coughlan et Luke Newton. Pourtant on y retrouve toujours ce merveilleux mélange de personnages de toutes origines, sans aucun racisme, et Penelope malgré sa corpulence séduit un des plus beaux garçons du royaume. Je crois qu'on ne pardonne pas aux auteurs de (attention révélation..) de dévoiler le nom de Lady Whistledown. Comment va t-elle procéder à la prochaine saison? Vive l'anonymat. 


Mary & George

 

Mary & George de D.C Moore (U.S/G.B) °° 1 saison, 7 épisodes (C+)

Grande ambitieuse devant l'éternel, Mary de Buckingham utilise son fils pour séduire le roi Jacques Ier. Devenu son amant tout puissant nous assistons à toutes sortes d'intrigues, de meurtres, de magouilles d'alliances etc.. Quand il y a Julianne Moore toute chose a forcément quelque intérêt mais tout le début de l'histoire n'est qu'un défilé d'hommes nus, aux belles fesses soit, mais qui ne font pas obligatoirement une bonne histoire même si celle-ci est vraie. Plus voyeuriste qu'historique mais on se laisse avoir.


Gloria

 

Gloria ! de Margherita Vicario (Fr) °° 1 H 46

Film réjouissant sur les internats de jeunes filles de noblesse vénitienne, souvent orphelines, à qui l'on apprenait la musique à un niveau digne d'un conservatoire. Dans l'un deux il y a Teresa ( Galatéa Bellugi, extra) muette, au passé traumatique et à l'oreille absolue, qui grâce à un piano forte qui arrive à point, une envie de tout transformer en musique, sons, bruits, et ses camarades de jeu, vont essayer de recevoir de pape avec un concert nouveau. Étrangement amené, un peu fragile mais vraiment agréable.

dimanche 16 juin 2024

Parents à perpétuité

 

Parents à perpétuité de Safy Nebbou (Fr) °°° 1 H 30   F2 replay

Dérangeant. Une famille aimante, trois beaux enfants, et soudain l'horreur. Le fils aîné viole une camarade d'école. Incompréhension, culpabilité, sidération. Les parents n'ont rien vu venir, ils se reprochent de n'avoir rien pu faire. Commence un combat pour comprendre leur fils, pour l'accompagner pour la suite et pourtant ce n'est que le début du calvaire. Par l'incompétence, le manque de psys, soignants, experts cette histoire va devenir une tragédie totale. Magnifique mise en scène de Safy Nebbou servie par deux comédiens formidables Natacha Lindinger et Eric Caravaca. A voir absolument



Paradis Paris

 

Paradis Parisde Marjane Satrapi (Fr) °° 1 H 30

Réflexion sur la mort mais sous forme de comédie à sketchs pas si nulle que les critiques le laissent entendre. Soit, Monica Bellucci en caricature de cantatrice joue mal comme jamais, c'est à la limite du supportable, mais tous les autres apportent une petite musique pas désagréable dans un Paris embelli, accueillant, stylisé. C'est fait de brique et de broc, pas très bien scénarisé, ni super joué mais il reste deux, trois scènes qui valent le coup. 

samedi 15 juin 2024

Pauvre Bitos

 

Pauvre Bitos, le dîner de tête de Jean Anouilh (Hébertot) °°°

Je comprends que cette pièce ait fait scandale après guerre, elle est toujours d'une étonnante  et brulante actualité. Par les propos de Robespierre, Danton ...on croit entendre nos ténors politiques. Salaud de pauvre aurait dit Coluche. Il faut redécouvrir Anouilh, mal aimé du théâtre d'aujourd'hui. Il y a sur Paris "La culotte" et cette pièce féroce, méchante, terriblement bien écrite et jouée par une bande de comédiens excellents. Dépêchez vous il ne reste que quelques dates.

Kheiron

 

Kheiron Dragon (Apollo théâtre) °° 60 mn > 1H30 selon

Même au fin fond de la salle, caché derrière un poteau ou tout rapetissé sur son fauteuil, il viendra vous mettre le malaise. Improvisation totale (avec une collection de répliques, de clashs emmagasinés dans sa tête) pendant une heure trente. Il est fort même si après avoir sorti des horreurs il s'en excuse immédiatement. Il ne va jusqu'au bout du malaise tant vanté mais il faut avouer que c'est souvent drôle, juste, dérangeant sur les thèmes actuels ( racisme, différence, classe sociale, tabous en tout genre) Pourquoi pas. 

vendredi 14 juin 2024

Juliette au printemps

 

Juliette au printemps de Blandine Lenoir (Fr)°°° 1 H 36

La dépression d'Izïa Higelin qui revient dans sa maison d'enfance pour prendre du recul permet à la réalisatrice de nous offrir une galerie de portraits magnifiques. Le père Jean-Pierre Darroussin parfait en vieil homme plein de tendresse, Liliane Rovère la grand-mère en Ehpad est craquante, mais surtout qui domine le reste de la distribution, Noémie Lvovsky ...c'est Sophie Guillemin absolument géniale en toute situation et qui assume son corps "généreux" de la plus belle des façons. Jolie mise en scène, bon dialogue. A découvrir. 



jeudi 13 juin 2024

Marie Paule Belle

 

Marie-Paule Belle (Théâtre de Passy) °°°

Annulé pour cause de Covid il y 2 ans, puis pour cause de maladie grave (cancer qu'elle a combattu avec hargne) l'an passé, Marie Paule Belle nous a enchantés hier avec sa malice, sa tendresse revisitant 54 ans de chansons. C'est la joie qui dominait, l'envie de vie et de partage avec des chansons de Françoise Mallet-Jorris, Isabelle Mayereau, Barbara etc... Du bonheur.

Les guetteurs

 

Les guetteurs de Ishana Shyamalan (U.S) ¤ 1 H 42

La fille du réalisateur dans les pas foireux de son père. C'est bête. Rien ne fonctionne. On a l'impression d'avoir déjà vu cela mille fois et en beaucoup mieux ( ça c'est pas difficile, vu le degré zéro de la réalisation). Perdus dans une forêt des gens essaient de comprendre pourquoi ils ne peuvent plus en sortir. A fuir.

Sous la seine

 

Sous la Seine de Xavier Gens (Fr) °°  1 H 44

Rigolo. On met de côté l'invraisemblance du film ( heureusement que c'est complètement loufoque) pour s'amuser des effets spéciaux dans un Paris pavoisé pour accueillir les championnats du monde de triathlon mais envahi par des requins mutants et voraces et... pour admirer la plastique de Nassim Lyes. C'est déjà pas mal pour un nanar à gros budget qui tient ses promesses: plus c'est gros, mieux ça passe. 


mercredi 12 juin 2024

C'est pas moi

 

C'est pas moi de Léos Carax (Fr) °° 44 mn

C'est d'habitude le genre de film que je déteste, un magma godardien prétentieux, mais ce mélange de films, photos, chansons, et parce que c'est court, dégage quelque chose de fragile, d'émouvant et en même temps d'agaçant. Sorte d'autoportrait gigogne fait d'idées qui s'entrechoquent. A vous de voir.

Inventer l'impressionnisme

 

Inventer l'impressionnisme Paris 1874 (Orsay) °°
Bien sûr, Pissarro, Monet, Sisley etc ... sont des valeurs sûres et on est toujours ravi de les voir mais cette expo est surtout constituée d'œuvres du musée que l'on connait déjà. Le début qui la replace dans son époque est un peu frustrante (Garnier, Hausmann, Nadar) un peu bâclée, mais bon cela permet de relire les critiques très averties de l'époque qui passent à côté d'un mouvement révolutionnaire. A voir quand même.

Nathanaëlle Herbelin

 

Nathanaëlle Herbelin (Orsay) °°

On sent qu'elle a puisé avec une certaine réussite chez tous les grands peintres du musée d'Orsay pour se fabriquer un univers personnel. Manet, Degas, Caillebotte, Holder, Corot... et même Matisse par sa palette chromatique et ses fonds de toile. Ses tableaux, étrangement sont plus émouvants sur catalogue que sur mur. On y voit moins le trait, la composition et plus l'émotion. Il faut s'inventer des histoires et ne pas lire les cartouches accolées. Sympa.

mardi 11 juin 2024

L'affaire Vinca-Curie

 

L'affaire Vinca-Curie de Dragan Bjelogrlic (Serbie) °°° 2 H 00

L'histoire du professeur Georges Mathé qui réussit pour la première fois une greffe de la moelle osseuse sur des malades yougoslaves irradiés lors de manipulations nucléaires, bien intégré dans le contexte politique de l'époque de Tito et de la guerre froide sous l'emprise de l'URSS. Exploit resté dans l'ombre, pour cause de secret défense, basé sur une solidarité exceptionnelle des protagonistes. Mise en scène simple et efficace, sobrement interprété par Alexis Manenti notamment. A découvrir.

dimanche 9 juin 2024

La réunification des deux corées

 

La réunification des deux Corées de Joël Pommerat (Porte St Martin) °° 2 H 00

Très belle écriture pour cette pièce magnifiquement interprétée notamment par Yannick Choirat mais le choix de l'obscurité m'a un peu lassé à la longue et puis l'abondance de sketches tue le sketch, même si certains sont bouleversant (l'instit en classe de nature par exemple) mais c'est une vraie proposition de théâtre qui interroge sur l'amour, le couple, la séparation. A voir.




La petite vadrouille

 

La petite vadrouille de Bruno Podalydès (Fr) °°  1H 36

Sympatoche. Un peu comme si les enfants de "La petite bande "de Michel Deville avaient grandi trop vite et continuaient à faire leur gentille conneries adultes. Daniel Auteuil veut vivre une croisière romantique pour séduire sa dulcinée Sandrine Kiberlain. Elle et ses compagnons de jeu veulent lui soutirer un maximum d'argent .Tout cela va se passer dans la bonne humeur, avec des situations cocasses, poétiques, décalées. Une parenthèse malicieuse, peut-être pas tout à fait aboutie, mais qui est comme une respiration dans notre vie, qui souvent tangue plus qu'on ne le voudrait. Avec cette même distribution, devenue notre deuxième famille à force.

jeudi 6 juin 2024

En attendant la nuit


En attendant la nuit
de Céline Rouzet (Fr) °°°1 H 44

Une fable sur la différence. Philémon, ado timide d'une famille lambda s'installe pour une nouvelle vie dans une banlieue bourgeoise aux petits pavillons soignés et population ordinaire. Parce que lui, ne l'est pas. Vampire, il dépend de sa mère qui le nourrit de son sang depuis bébé. Cela ne peut plus durer. Infirmière , elle va commencer à voler des poches de sang à son travail. Tout irait à peu près si le jeune homme ne tombait amoureux. Dans lignée "Edward" de Burton ou "vampire humaniste cherche.." Mathias Legoût-Hammond est parfait pour le rôle comme Céleste Brunnquell, notre meilleure jeune actrice du moment, sans oublier Elodie Bouchez. Une réflexion sur la norme, sur le fait que s'assumer peut entraîner des bouleversements irréversibles, peur, dégoût, curiosité, pitié, haine. A découvrir.

Tunnel to summer

 

Tunnel to summer de Tomohisa Taguchi ( Japon) °1 H 24

Kaoru & Anzu se lient d'amitié, chacun ayant à gérer un trauma - lui se sent responsable de la mort de sa sœur, elle est orpheline - pour explorer un tunnel dans la campagne qui permet de remonter le temps et d'exhausser un vœu. Ce sont les thèmes préférés des japonais mais la façon de raconter ici est trop classique, avec un dessin pauvre qui manque d'originalité. Le fameux tunnel quand à lui est fort laid et n'a rien de magique. Bof.

mercredi 5 juin 2024

challengers

 

Challengers de Lucas Gudadignio (U.S) ¤ 2 H 11

Je suis allé voir ce film, sur conseils d'amis, et je n'ai pas fait attention qu'il était réalisé par l'auteur de "Call me by your name", ce qui m'aurait épargné cette purge. C'est long ( mais je n'ai tenu que 45 minutes), c'est laid et cucul comme depuis longtemps. Ce trio amoureux binaire soit disant sexy - il faut que je revois mes critères de séduction, même Josh O'Connor que j'adore parait fade - transpire l'ennui. Plans assez moches, gratuits avec ralentis, accélérés, musique omniprésente, bref tout le chapelet des faiseurs pas inspirés. Si cela vous tente encore .....

mardi 4 juin 2024

Blue et compagnie

 

Blue et compagnie de John Krasinski (U.S)°° 1 H 44

Film qui joue sur la nostalgie des imaginaires de l'enfance, assez réussi, tendre et même émouvant. Bea, une jeune fille orpheline de mère, et dont le père est très malade ( on ne refait pas les américains il faut que ça pleure dans les chaumières) découvre qu'elle peut voir et aider tous les amis imaginaires des gens et s'immiscer pour la bonne cause dans leur vie avec un Ryan Raynolds sobre et touchant. Presque plus pour adultes rêveurs que pour les enfants. Pourquoi pas.

samedi 1 juin 2024

Le moulin jaune

 

Le moulin jaune du clown Slava Polunin ( Crécy la chapelle) °°°

Incroyable jardin , véritable laboratoire artistique crée en 2001, labellisé "jardin remarquable" et patrimoine d'ile de France toujours en transformation. La création s'exprime dans tous les domaines, spectacle vivant, arts visuels, mode, gastronomie, architecture, paysage etc... Mais le mélange de tout cela, mêlé de poésie, d'onirisme, de rêves. L'imagination n'a aucune limité que celle de la beauté. A découvrir absolument.

Poiret Serrault

  

Poiret Serrault extraits extra (Petit Montparnasse)°°° 1 H 40

Pari réussi pour nos deux compères Briançon et Berléand qui arrivent haut la main à enfiler les habits et les textes des deux monstres sacrés du théâtre. Bien sûr nos jeunes spectateurs manqueront peut-être de références datées (Pauline Carton, Luis Mariano, Lopez etc...) mais ce n'est pas grave leur humour a résisté au temps, l'art de la rupture, de la contradiction, de l'absurde, du contrepoint reste. et l'on rit, beaucoup. Belle soirée.