samedi 30 mars 2024

Pas de vagues

 

Pas de vagues de Teddy Lussi-Modeste (Fr) °°° 1 H 31

Réussi et glaçant. François Civil ( absolument parfait, juste, sobre, émouvant- pourquoi on n'a pas eu un prof comme lui?) jeune professeur de français, est accusé à tord par une élève de lui avoir fait des avances implicites et il va vivre une descente aux enfers. Véritable thriller dont on ne peut, contrairement à "la salle des profs" deviner ce qui va advenir, écrit à la perfection - on sent que le réalisateur connaît son sujet- sans aucun manichéisme. La jeune fille ne ment pas , elle est persuadée du fait, la hiérarchie est ce qu'elle a toujours été: lâche, adepte du "pas de vagues" ce qui amène forcément les ennuis, les collègues sont ce qu'ils sont :jaloux, compréhensifs, aidants jusqu'à un certain point, les familles détruites. En période metoo, ce film tombe bien, contrairement à ce qu'on entend ici et là, croire à la parole de la victime mais pas aveuglément, faire bien attention de ne pas détruire des vies, attention aux engrenages que les élèves, parents, profs, journalistes adorent entretenir et développer. Ici tout est mesuré dans le récit mais on sent que tout pourrait finir à la Samuel Paty. C'est aussi un moyen de nous montrer la détresse, la solitude, les peurs, les quelques moments de joies du prof dans l'arène. J'ai beaucoup aimé.

vendredi 29 mars 2024

La promesse verte

 

La promesse verte d'Edouard Bergeon (Fr) °° 2 H 04

Un thriller écologique qui lorgne sur "Midnight express" sans aucun doute, dans la forme sur les films d'Yves Boisset (pour moi ce n'est pas une insulte) et que l'on suit avec plaisir grâce aux interprètes Alaxandra Lamy, Félix Moati et Sofiane Khammes. La déforestation pour la production d'huile de palme, un scénario un peu chargé qui se dirige plutôt vers le volet politique et qui oublie le versant écologique et les conséquences néfastes de celle-ci. Mais ce film ce film se regarde avec plaisir et ouvre un débat.

jeudi 28 mars 2024

Los delincuentes

 

Los delincuentes de Rodrigo Moreno (Arg/Lux/Bré/Chili) °°° 3 H 10

D'habitude je n'arrive pas à apprécier vraiment les films qui dépassent les 2 h30 mais il y a des exceptions dont celui-ci parce que sans doute il va à l'opposé de ce qu'on peut attendre d'un film de "casse". Pas d'armes, pas de sang, pas de retournement rocambolesque à la dernière minute, pas de policiers plus malins que les autres mais un récit assez linéaire avec des disgressions sur des chemins de traverse assez poétiques, des brins d'humour, des fondus amusants, des split-screen astucieux, un univers hors temps. Un film inattendu, prenant et pourtant complètement innovant dans tous les domaines. Une vraie curiosité. Venez découvrir Romàn, Moràn, Norma, Morna, Ramòn ...par Moreno. (mais c'est long)

mercredi 27 mars 2024

Musée de la résistance

 

Musée de la résistance et exposition Robert Doisneau (Champigny sur Marne) °°°

>Très beau musée sur la résistance pendant la seconde guerre mondiale, très documenté, très interactif. Il y a énormément de photos, d'écrits, d'objets qui remontent l'ordre chronologique jusqu'à la libération. (Avec des moments très émouvants comme lorsqu'on marche sur les lettres jetées des trains par des gens en partance vers les camps et que l'on a retrouvées)

> plus une expo Robert Doisneau sur la même période avec de très belles photographies avec une explication très complète des risques qu'il a pris. Passionnant sans oublier une petite balade sur les bords de Marne.

mardi 26 mars 2024

Musée de la contrefaçon

 

Musée de la contrefaçon ° ~~ 45 mn

Petit, intéressant, mais pas indispensable non plus. Où l'on voit ce qu'est cette contrefaçon, l'approche juridique du sujet, on y trouve des conseils pour la reconnaitre avec des objets dans absolument tous les domaines le vrai à côté du faux et pas seulement dans l'habillement, le luxe, mais dans le jouet, l'automobile, les œuvres d'art, la technologie, le médicament, les objets du quotidien ( dentifrice, lessive, lunettes, casseroles, la nourriture, le design,  etc...) 

Laissez-moi

 

Laissez-moi de Maxime Rappaz (Suisse) °° 1 h 33

Très joli film dont l'esthétique particulier ajoute au récit. Celui d'une femme célibataire mère d'un enfant handicapé dont elle s'occupe totalement. Une fois par semaine, le mardi elle fréquente un hôtel au pied d'un immense barrage pour rencontrer des hommes et se sentir un peu femme. Attention, elle ne se prostitue pas, elle essaie de respirer, de se sentir vivante. Elle rencontre un allemand avec qui elle peut vivre autre chose. Mais quoi pour le fils tant aimé ? Paysages grandioses, actrice habitée et performance de ouf pour Pierre-Antoine Dubey. A découvrir.

lundi 25 mars 2024

Hors saison

 

Hors saison de Stéphane Brizé (Fr) °° 1 H 55

Cela commence plutôt bien, un célèbre acteur en plein tourments (G. Canet très émouvant) va faire une cure de thalasso pour échapper à ses engagements théâtraux. Le décalage entre ce lieu improbable et l'aura du personnage est hilarant puis suit une rencontre avec son amour d'enfance assez jolie et quand le film prend un coup de mou il rebondit avec un mini docu-fiction en maison de retraite très réussi. Il aurait du finir là, sur cette danse des deux anciens amants au mariage de Lucette. Hélas le réalisateur ajoute quantité de fins qui gâche vraiment ces parenthèses et plombe la magie qui s'était installée même si on voit ce qu'il a voulu dire. On n'avait pas besoin de ça, on avait tout compris. Dommage.



Young royals

 

Young royals de Lisa Ambjörn (Suède) °° 3 saisons, 18 épisodes

Les aventurettes du prince Wilhelm et de ses camarades du prestigieux internat d'Hillerska. Il va y découvrir qui il est vraiment, son homosexualité et la difficulté de l'assumer quand on est le futur roi de Suède. Les deux premières saisons sont agréables et interrogent pas mal de choses , la dernière est assez inutile voir ratée. Il faut savoir arrêter une série quand on a plus grand chose à dire. Mais globalement elle est sympa.


dimanche 24 mars 2024

Boléro

 

Boléro de d'Anne Fontaine (Fr) ° 2 H 00

Pas vraiment emballé par ce film beaucoup trop long même si on craque toujours pour Raphaël Personnaz. On aurait aimé aimer beaucoup plus. Il y a pourtant quelques scènes émouvantes dans les bordels par exemple , la fraîcheur de Sophie Guillemin, la sobriété d'Emmanuelle Devos ou le jeu même trop retenu de Jeanne Balibar. Mais surtout des longueurs -toutes les scènes avec Doria Tillier- les recherches factices de sons dans le quotidien ( réveil, usines, champs d'oiseaux etc...) ça plombe terriblement ce film qui manque de naturel. Il part dans trop de directions, il aurait pu séduire avec plus de simplicité. A vous de voir.

jeudi 21 mars 2024

Vampire humaniste cherche suicidaire consentant

 

Vampire humaniste cherche suicidaire consentant d'Ariane Louis-Seize (Canada) °°° 1 h 31

Amusant. Elle a 68 ans, en parait seize. Cette benjamine d'une honorable famille de vampire refuse de sucer le sang d'innocents. C'est le branle-bas de combat à vampire-land, on essaie d'éduquer la petite jusqu'au jour où elle tombe sur un jeune homme suicidaire. Film sans prétention, bien ficelé, pour passer un agréable moment. A voir devant un plateau télé et poche de sang...

mercredi 20 mars 2024

 

Une journée à Montmorency [ Maison de J.J Rouseau, Expo cinéma, balade dans les sentes] °°°

> Les magiciens du cinéma (CDA d'Enghein) °

Toute, toute petite expo avec les statues de Batman, le miroir "Psyché" de Matrix, Le voyage dans la lune colorisé, Predator, Costumes de Marnia, Du 7ème fils, de Glimmer, de Sleepy Hollow.. et puis c'est tout. Bof

> La maison de Jean-Jacques Rousseau (°°°) visite guidée et passionnante où l'on apprend que Rousseau était surtout un grand musicien avant d'être philosophe et bien sûr son parcours de vie, ses idées, ses voyages, sa vie privée ( Thérèse et ses cinq enfants placés) ses écrits, ses problèmes avec la justice, la Suisse jusqu'au Panthéon.

> Les sentes de Montmorency, belle balade dans les sentes bordées de très belles villas où l'on se verrait bien vivre ( quoique trop loin de la gare, les raisins de la fable restent verts)



Catherine Lara

 

Catherine Lara (Scala) ¤ 1 H15

Furieux. C'est la première fois que je me sens floué à ce point. Quand on vous dit C. Lara passe à la Scala, vous pensez assister à un tour de chant. Et non, pas une chanson juste un accompagnement violon pour quatre danseurs aux danses très répétitives, sans grande originalité, plutôt pauvres même. J'ai beaucoup de mal avec la danse, surtout quand on attend que le show commence et qu'on comprend qu'on s'est trompé de spectacle. Les organisateurs auraient du être plus explicites et bien préciser qu'il ne s'agissait pas de chanson.  De plus des vidéos inutiles, une bande son, bref j'allais sortir quand le spectacle a pris fin. Une purge insupportable.

mardi 19 mars 2024

The sweet east

 

The sweet east de Sean Price Williams (U.S) °° 1 H 44

On savait que l'Amérique d'aujourd'hui n'est pas folichonne mais à ce point ! Une lycéenne franchement antipathique fugue et tombe successivement sur des personnes encore plus barrées qu'elle. L'ennui qu'elle semble trainer n'explique pas tout: elle suit un jeune bourge pour "casser" du fachos mais va vivre avec l'un d'eux (génial Simon Rex)pour profiter de son fric, qu'elle volera pour tomber sur des comédiens qui .... bref un film gigogne qui fascine et énerve en même temps. Je ne suis pas sûr d'avoir compris ce qui veut prouver. A vous de voir.

Les chroniques de Téhéran

 

Les chroniques de Téhéran d'Ali Asgari & Aliera Khatami (Iran) °°° 1 H 17

Comment détourner la censure en Iran ? En proposant neuf petites histoires toutes simples qui mises bout à bout dénoncent d'une façon redoutable le régime iranien. Le retour du réalisateur en 2022 dans son pays n'avait pu aboutir à un film, donc il autofinancera celui-là. Neuf plans séquences serrés avec l'acteur (trice) de face et son interlocuteur hors champ pensant tourner un vrai court métrage. Chaque mini-histoire parle d'intimidation, de chantage à l'emploi, à la religion, de pouvoir totalitaire miniature absurde. Chaque personne ayant un semblant d'autorité se permet à son tour de l'utiliser. Donner un prénom à son fils, retrouver un chien perdu, obtenir un permis de conduire , un emploi pour une jeune femme, faire sa rentrée des classes ... c'est tout bête et pourtant rien n'est facile dans ce pays. A voir.

Furies

 

Furies de Jean-Yves Arnaud et Yoann Legave (Fr) °° 1 saison, 8 épisodes

Totalement invraisemblable et frôlant même le grand n'importe quoi dans les premiers épisodes, dans la lignée du 'Gentlemen" sans son humour ravageur, on peut s'accrocher pour suivre cette vengeance dans le milieu de la pègre et du crime parisien. Il y a un esprit Maurice Leblanc à vouloir utiliser les monuments de Paris comme lieux secrets pour les auteurs de ces crimes, comme l'aiguille d'Etretat. La distribution est impressionnante, mais il y a tellement de rebondissements que cela nuit aux rebondissement. En étant très indulgent.


lundi 18 mars 2024

The rocky horror show

 

The rocky horror show (Lido 2) °°° 2 H 00

Super show; Quel plaisir d'entrer avec Brad et Janet dans la château du Dr; Frank-N Furter et d'y croiser le transsexuel de Transylvania de passage sur terre et sa créature fantasmée. Parodie des films d'horreur, de la S.F, de la série B, Z. Bref on y chante, danse. Que du bonheur. 


Mis Hermanos

 

Mis hermanos de Claudia Huaiquimilla (Chili) °° 1 H 25

Inspiré par le sordide fait divers chilien qui relatait la dizaine d'adolescents morts brûlés dans leur prison parce qu'on aurait fait exprès de retarder l'arrivée des pompiers. Un incendie qu'ils avaient eux-mêmes déclenché pour protester contre leurs conditions d'incarcération. Réalisation sobre avec même beaucoup de pudeur ( ce qui est rare dans les films de prison) on suit ces quelques ados qui s'accrochent désespérément à un semblant de vie. Etrange et intrigant. A découvrir.

vendredi 15 mars 2024

Mister Spade

 

Mister spade de Scott Frank & Ton Fontana (U.S/Fr) ° 1 saison, 6 épisodes

Années 60, 20 ans après le Faucon Maltais (H Bogart) Sam Spade vit en France à Bozouls dans le Gard et aspire à une vie tranquille, mais la découverte de six religieuses mortes assassinées va l'obliger à réenquêter. Aussi passionnant que les épisodes " un si grand soleil" avec les paysages qui vont bien et une belle distribution. Il y a un problème de doublage, ou autre mais quelque chose ne va pas quand les acteurs parlent. A aucun moment je me suis intéressé à ce gloubi-boulga indigeste entre guerre d'Algérie, enfant kidnappé etc... Bof.



Dans la peau de Blanche Houellebecq

 
Dans la peau de Blanche Houellebecq de Guillaume Nicloux (Fr) °° 1 H 28

C'est foutraque, pas si con et très, très drôle. Ce film, peut être, anticolonial repose sur le décalage entre fiction et réalité avec des références constantes au vécu des deux comédiens. On reparle de l'enlèvement de Houellebecq, de son entretien avec Onfray - faut lui reconnaître une grande dose d'autodérision - des répliques de Gardin. Le prétexte, est leur venue, pour un concours de sosies de l'écrivain et une présentation de "mon avant dernier livre" . C'est une suite de situations grotesques mais hilarantes avec l'aide de deux comédiens incroyables Luc Schwartz en gitan juif et surtout Franck Monier en gay sous acide formidable et défilent, Gaspard Noé, Jean Pascal Zadi, Françoise Lebrun et Francky Vincent... Rigolo.

jeudi 14 mars 2024

La nouvelle femme

 

La nouvelle femme de Léa Todorov (Fr) °°° 1 H 39

Bouleversant. Le sujet, ici, n'est pas vraiment la méthode Montessori comme on aurait pu le craindre mais le regard brut de la réalisatrice sur deux femmes victimes d'être mère. L'une, cocotte française honteuse de sa fille handicapée qui fuit en Italie par pur égoïsme la placer dans un centre, l'autre, obligée de mettre en pension dans une ferme son fils parce que son mari refuse de la prendre chez lui, n'étant pas mariés. D'abord signaler les interprétations formidables de deux très grandes actrices Leïla Bekhti dans un rôle ingrat, elle est prodigieuse et Jasmine Trinca passionnée et tellement émouvante. Mais le "pompon" si j'ose dire revient à Rafaëlle Sonneville-Caby qui m'a fait chialer comme un enfant par ses regards muets si implicites, personne ne résistera à son jeu. C'est rare qu'on respecte autant les enfants "idiots" comme ils étaient appelés avec une si grande délicatesse, sans voyeurisme aucun.  (noter une figuration d'Oscar mon ancien élève dans la scène finale habillé en Arlequin) A découvrir.

mercredi 13 mars 2024

A la joie

 

A la joie de Jérôme Bonnell (Fr) °° 1 H 44

Huis clos en temps de Covid. Véra, avocate de Montpelier et Sam serveur dans un restaurant, se retrouvent confinés à Paris, dans l'appartement d'une copine. Elle oublie pour cette parenthèse enchantée, Mehdi son fiancé, et entame une liaison avec cet étrange compagnon. Entre grande joie et engueulade on suit cette courte romance avec un sentiment partagé, intrigué et dubitatif. Excellemment joué par Pablo Pauly et Amel Charif. A découvrir sur Arte TV.


Spaceman

 

Spaceman de Johan Renck (U.S) ¤ 1 H 47

Nul. Il faut beaucoup de courage pour suivre jusqu'au bout ce pensum où Adam Sandler dans sa navette spatiale parle avec une araignée géante. Ce n'est même pas du second degré et pourtant réalisé par le réalisateur de "Tchernobyl"  et avec Carey Mulligan, Paul dano et Isabella Rossellini. Incompréhensible. 

Scandaleusement votre

 

Scandaleusement votre de Thea Sharrock (G.B) °° 1 h 41

Le corbeau bis. Littlehampton n'est pas Tulle et Thea Sharrock n'est pas Clouzot et c'est bien dommage. Sinon l'histoire est la même, pas l'époque: des torrents de lettres odieuses arrivent chez Olivia Colman, vieille fille aigrie, corsetée dans une famille bigote insupportable. On soupçonne la voisine Jessie Buckley (Très bien) d'en être la responsable. Honnête mais pas folichon, pour les actrices à la rigueur.

Etienne Dinet

 

Etienne Dinet (IMA) °°°

Magnifique exposition à L'IMA, d'Etienne Dinet, peintre orientaliste, converti à l'islam, né en 1861. Ses couleurs sont somptueuses, c'est un redoutable portraitiste même si ses visages sont dispersés dans des toiles plus grandes. J'ai adoré . A voir.


mardi 12 mars 2024

La vie de ma mère

 
La vie de ma mère de Julien Carpentier (Fr) °° 1 H 43

Subtil. Pierre fleuriste, 33 ans plutôt heureux dans la vie a une mère bipolaire. Et les ennuis qui vont avec. Celle-ci s'échappe de la clinique où elle est soignée depuis deux ans et retourne semer le chaos. Comédie douce-amère, comme on dit, très émouvante surtout grâce à l'interprétation à fleur de peau de William Lebghil, partagé entre sauver sa vie ou celle d'une mère malade. (Agnès Jaoui qui des fois en fait un peu trop mais qui reste formidable; faut peut-être dire aux réalisateurs que les scènes de karaoké ne sont pas obligatoires) La solution est sans doute entre les deux. A voir.

lundi 11 mars 2024

Full circle

 
Full cercle de  Steven Soderberg & Ed Simon (U.S) °° 1 saison, 6épisodes,  C+ 

Série classique qui a beaucoup de mal à démarrer . Des malfrats se trompent d'enfant lors d'un enlèvement. C'est l'idée amusante de ce thriller qui continue dans un imbroglio un peu indigeste. les acteurs Claire Danes ou Dennis Quaid sont sous-employés. La réalisation mollassonne n'incite pas pas à suivre cette histoire avec l'intérêt qu'elle pourrait avoir. Pas honteuse mais dispensable.

Les carnets de Siegfried

 
Les carnets de Siegfried de Terence Davies (G.B) °°°° 2 H 17

Magnifique. Deuxième coup de cœur de cette année 24 pour le film testament de Davies mort à l'automne dernier. Sublime biographie du poète Siegfried Sassoon pacifiste gay, anglais, engagé et maudit un peu comme le réalisateur qui a du se retrouver dans cet écrivain qui perdit son frère à la guerre de 14, lui même blessé et traumatisé par celle-ci et ses millions de morts qui hantent ses poèmes. La mise en scène est magique:  entrelacs d'époques (le contraire des éternels flashbacks), morphings étonnants, il avance par petites touches légères dans sa vie comme dans ses amours - on aime rarement la bonne personne- et ses amitiés. Et puis il y a Jack Lowden qui illumine le film par son jeu subtil, rebelle, mondain, spirituel, amoureux... Pour moi, une découverte mais il y a tant d'autres choses à dire, le texte, le montage etc... qu'il faut aller voir ce film.

dimanche 10 mars 2024

Les Caroline

 

Les Caroline (Théâtre "les enfants du paradis) °°

Très belle après-midi en compagnie de Caroline Loeb et Caroline Montier pour un show plein de charme, d'humour et de tendresse. Elles sont adorables et plein de malice. L'une chanteuse lyrique complète parfaitement la gouaille de l'autre, une belle complicité dans un répertoire de chansons anciennes. Vincent Gaillard les accompagne au piano. A voir.

The gentlemen

 

The gentlemen de Guy Ritchie (U.S/G.B) °° 1 saison, 8 épisodes

Rigolo. Eddie hérite de son père d'un domaine somptueux mais très endetté avant de découvrir qu'il recèle en son sous-sol un gigantesque hangar de cannabis. Et qui dit cannabis dit gros problèmes avec le crime organisé et ses parrains sans principe avides aux gains et à la gâchette facile. Au début retissant à reprendre l'affaire du paternel il va se laisser séduire et entrer dans le jeu. Invraisemblable, mais parfait pour oublier les petits soucis du quotidien; on s'amuse à compter les morts et bien sûr on espère que le beau Théo James réussira sa petite entreprise .... Pour se détendre.

samedi 9 mars 2024

Holly

 

Holly de Fien Troch (Bel/Fr/Pays-bas/Lux) °° 1 H 44

Intéressant. Une jeune fille "à part" , qu'on traite de sorcière dans son lycée bruxellois devient après avoir éviter un incendie de son bahut, une sorte de madone qui apaise, guérit, rend heureux, surtout chez les parents des victimes. Elle se laisse prendre au "jeu" d'abord avec bienveillance puis en étant plus intéressée. Ce film ambiguë, grâce à des cadrages étonnants, à une musique ultra présente moitié planante moitié obsédante, une lumière étrange et une mise en scène différente arrive à nous intriguer. A découvrir.

jeudi 7 mars 2024

La salle des profs

 
La salle des profs de Ilker çatak (All) °°° 1 H 39

Prenant. Professeur d'origine polonaise, nouvelle dans un établissement qui revendique la politique "tolérance zéro", Carla (Léonie Benesch), va se laisser embarquer dans un imbroglio débile et destructeur après des soupçons de vols, menant sa propre enquête, pas toujours de la bonne façon. A chaque décision, on voit poindre le problème suivant. D'origine turque, le cinéaste distille dans son film les traces culpabilisantes ou assumées du racisme, les lâchetés ou les atermoiements des adultes et et aussi les agissements souvent détestables des enfants ravis de coincer les "grands "venant logiquement des plus brillants, maîtrisant déjà parfaitement le système ( le journal scolaire, la rébellion de classe) . Huis clos sous tension, nerveux et qui ne me fait pas regretter d'en être sorti (Lol). Nommé au Oscars "A voir.

mercredi 6 mars 2024

Musée Gustave Moreau

 

Musée Gustave Moreau (°)

Si l'écrin est vraiment beau, les deux immenses ateliers sont impressionnants, ( le rez de chaussée et les appartements étant provisoirement fermés) l'œuvre du peintre ne correspond pas du tout à mes goûts. Des sujets mythiques qui semblent inachevés, bâclés, sombres "dégoulinures" n'émeuvent en aucune façon (enfin pour moi). L'escalier qui rejoint les deux derniers étages est magnifique. A vous de voir.

Comme un fils

 

Comme un fils de Nicolas Boukhief (Fr) °°° 1 h 42

Emouvant. Vincent Lindon, une nouvelle fois parfait, ancien prof, veuf, déboussolé par le chemin que prend l'éducation nationale, en rupture avec elle depuis une histoire de bagarre au collège se trouve à s'occuper d'un jeune Rom battu et exploité par un "oncle". Pas de misérabilisme, ici, juste une histoire d'empathie, de prise de conscience, une aide relativement contrôlée, toujours en relation avec les institutions, sans ambiguïté relayée par une mise en scène simple, débarrassée de tout ce qui pourrait alourdir le propos et jouée par un jeune garçon Stefan Virgil Stoica absolument prodigieux de naturel . A voir.

mardi 5 mars 2024

Hedwig and the angry inch

 

Hedwig and the angry inch de John Cameron Mitchell & Stephen Trask ( musique) Scala °°°

Spectacle qui parait fragile au début et qui gagne en force tout le long grâce surtout à l'incroyable interprétation de Brice Hillairet qui suit le chemin inverse: fort, brillant, exubérant au début et qui se décompose au fur et à mesure. Hedwig, transgenre, d'origine est-allemande, nous dévoile sa vie à travers ses confidences poignantes et des chansons très rock avec un groupe "the angry inch" où sévit son mari Yitzhak dont le le problème principal est une opération bâclée pour pouvoir épouser un sergent américain afin d'obtenir des papiers et un visa. Spectacle hybride ni vraiment musical, ni stand-up (et pourtant...), ni théâtre, ni un concert mais un peu de tout ça en même temps. A voir en évitant le premier rang (ou prévoyez un ciré..)

lundi 4 mars 2024

Mapplethorpe

 

Mapplethorpe de Ondi Timoner (U.S) ° Prime 1 H 42

Voilà un film un peu mou du genou qui ne fait pas trop honneur à son sujet beaucoup plus sulfureux. Heureusement qu'on voit quelques photographies accrochées au mur pour se rendre compte du culot du personnage. On passe sous silence sa vie encore plus scandaleuse avec un Matt Smith plutôt calme et presque rangé des voitures. Un gros bof.

To the lake

 

To the lake de Yana Vagner ( Russie) °° 1 saison, 8 épisodes

Rien de nouveau, ici, mais l'envie de voir une version russe de "Walking dead" sans zombies mais avec des gens malades d'un virus et ses survivants qui s'entretuent. Les paysages enneigés remplacent ceux des états américains. C'est tout à fait prévisible, sans aucune originalité, les personnages sont à peine attachants, mais on va dire que c'est "bien" fait. S'il n'y a rien d'autre à se mettre sous la dent.

Eureka

 

Eureka de Lisandro Alonso (Fr/Arg) ¤ 2 H 27

Pour apprécier un film de cette durée, je réclame un minimum d'histoire, juste un filet. Quand au bout d'une heure quinze il ne se passe rien, je sors, même si je comprends que le réalisateur a voulu sans doute montrer sans appuyer la violence quotidienne, faite aux indiens, passée et actuelle. La démarche est louable, le résultat pas folichon. A vous de tenter l'expérience.

Dune

 

Dune de Denis Villeneuve II (U.S)°° 2 H 46

Beaucoup plus animé que le précédant, les dunes d'Arrakis deviennent le terrain de jeux et de guerres pour Paul Atréides et sa mère Jessica aidés par les Fremmens après qu'il aient été décimés par les Harkonnens ( vous suivez toujours?) et toujours pour maîtriser le pouvoir de l'épice. On en prend plein les mirettes, visuellement c'est très beau; on voit où l'argent est passé. C'est un festival imaginatif: des palais, des vaisseaux, des machines, des êtres "organimécaniques" incroyables mais il se résume quand même à des batailles "guerre des étoiles". Moi j'aurais aimé aller vers toutes ces femmes sorcières, ces prophétesses aux pouvoirs étranges, et surtout vers Jessica ( Rebecca Fergusson) et la Révérende mère (Charlotte Rampling) dans un duel acharné. Mais on passe un excellent moment , avec casting dingue il y a là tout le gratin du cinéma. A voir.