vendredi 22 novembre 2024

Gladiator II

 

Gladiator II de Ridley Scott (U.S) °° 2 H 30

Même si on regarde le film avec plaisir, quand même un petit sourire en coin, il faut dire que Scott ne s'est pas foulé dans le scénario: c'est la même histoire que le premier avec des "chouillettes" en plus ou en moins selon. Il y a Paul Mescal, donc cela suffit à mon bonheur mais l'excès d'effets spéciaux ( Bérénice Béjo a retrouvé ses requins dans le colisée !!) la profusion du tout frôle l'indigestion.(on se demande d'où sortent ces singes hideux) Il est loin le temps des "Duellistes". On préfèrera les regards homoérotiques entre le gladiateur et son médecin Ravi (Alexander Karim) aux folâtreries efféminées d'un Denzel Washington en roue libre. Mais ce spectacle est distrayant, le cinéma sert surtout à ça, non ? Mac Mahon disait: que d'eau! que d'eau ! Lucius dira que de sang! que de sang !

Diamant brut

 

Diamant brut de Agathe Riedinger (Fr) °°° 1 H 43

Déroutant. Qui est-on pour juger mais l'obsession de Liane pour participer à une émission de téléréalité frise quasiment l'entendement. Où en est-on arrivé pour qu'une jeune femme loin d'être con mais complexée par son corps (et pourtant focalisée sur son physique) par sa vie professionnelle au point mort, sa vie affective nulle, en arrive à une telle quête quitte à tout sacrifier ? La mise en scène est assez subtile, tout en nuances et profite du moment d'attente de la réponse au casting passé pour visiter ce "pays en terre inconnue" où tout est faux ongles, cils, cheveux, seins, fesses, rapports, langage, amitiés. Cela fait froid dans les dos et pourtant grâce au jeu subtile de Malou Khebzi on commence à entrevoir une vérité. A découvrir.

jeudi 21 novembre 2024

Le panache

 

Le panache de Jennifer Devoldère (Fr) ° 1 H 33

Même si la fin réussit à nous toucher, on semble connaitre l'histoire du film sans même l'avoir vue. Tout est convenu. Bien sûr José Garcia et Aure Atika sont toujours bien mais  les élèves pour une fois sont un peu faiblards. Il manque sérieusement d'un vrai point de vue de la part de la réalisatrice. "Sage homme" était beaucoup plus percutant. Reste le théâtre, là, on prêche un convaincu, source d'épanouissement pour tous. Bof.



mercredi 20 novembre 2024

mardi 19 novembre 2024

Louis Violet

 
Louise Violet d'Eric Besnard (Fr/Bel) °° 1 H 48

Lourd d'un passé terrible Louise Violet, institutrice, est nommée dans un petit village de campagne maintenant que l'école est devenue gratuite et obligatoire. Elle est très mal reçue, ni le maire, ni les paysans ne veulent d'elle. Les enfants doivent rester aux champs. Très beau portrait d'une hussarde de la république, Alexandra Lamy parfaite et de Gregory Gadebois, toujours impeccable. La mise en scène est appliquée, sérieuse (trop) mais le réalisateur réussit à émouvoir. A voir.

Lidia fait sa loi

 

Lidia fait sa loi de Guido Luculano & Davide Orsini (I) °°° 2saisons, 12 épisodes  Netflix
 On retrouve avec plaisir Lidia Poët, inspirée de la première avocate italienne qui résout avec dextérité toute une série de meurtres aidée par son ex amant journaliste et son nouveau crush le procureur. C'est joliment filmé, bien rythmé, avec de bons seconds rôles travaillés . Bref on ne s'ennuie pas une seule seconde. Par gourmandise.

lundi 18 novembre 2024

Good one

 

Good one de India Donaldson (U.S) ¤ 1 H 30

Ennuyeux. Le sujet, le lieu, les personnages tout était présent pour faire un film formidable sur le machisme ordinaire, sur la prise de conscience d'une jeune ado envers le comportement, les compromis des adultes mais un court métrage de 15 minutes, en gardant le style aurait largement suffi. On comprend ce que l'auteure a voulu montrer mais elle perd en efficacité en étirant les scènes, en jouant à la Chantal Akerman. On n'en peut vite plus du montage et démontage des tentes, des repas nuls autour d'un feu etc ... Mais à vous de voir.

dimanche 17 novembre 2024

Apocalypse Z

 

Apocalypse Z de Carles Torrens & Angel Agudo (Esp) °° 1 H 52

Remake du pauvre de "Walking dead" qui se regarde et qui a le mérite de ne durer que le temps d'un film et pas 11 saisons qui s'étirent à l'infini. Un virus se répand sur terre qui rend les gens agressif, genre zombies du dernier train pour Busan. Manuel terré chez lui est obligé de sortir pour chercher de la nourriture et un moyen de survivre, avec son chat. Plus amusant qu'effrayant.

samedi 16 novembre 2024

Les années twist

 

Les années twist (Théâtre de la toue Eiffel) °°° ~ 1 h 45

Formidable. 8 jeunes traversent les années 60 en interprétant quasiment toutes les chansons de l'époque. Ils ont des voix parfaites, le rythme dans la peau, et ils dansent merveilleusement. Au début je regrettais qu'il n'y ait pas d'histoire qui lie les chansons, mais au bout d'un quart d'heure je me suis rendu compte que le spectacle se suffisait à lui même, emporté par la joie, l'enthousiasme des comédiens, et de la salle, composée plutôt de vieilles personnes en cette fin de journée mais qui dépotaient plus que des jeunes. cela chantait, dansait, frappait des mains, se levait, bref une ambiance de dingue.(Je ne sais pas si c'est à chaque fois comme cela, mais ça fait du bien)

Les meurtres zen

 

Les meurtres zen de Doron Wisotsky (All) ° 1 saison, 8 courts épisodes Netflix

La série lorgne sévère sur notre regretté Dexter et souffre de a comparaison . C'est gentillet mais pas du tout original. Il y a un méchant qui devient directeur de crèche avec qui j'ai bien accroché, le reste n'est quand  même pas terrible, mais cela a le mérite d'être court, donc on regarde jusqu'au bout.

Dernière nuit à Tremor

 

Dernière nuit à Tremor de Oriol Paulo (Esp) °°°1 saison , 8 très gros épisodes.

Avec Javier Rey et Ana Povorosa . Série assez réussie et très addictive sur un compositeur en crise qui se retire dans un petit village côtier du nord de l'Espagne . Il n'a comme voisins juste un couple de personnes âgées. Par un soir d'orage il est frappé par la foudre et commence à avoir des visions terrifiantes concernant son avenir et celui de sa famille, comme en avait sa mère. Mise en scène hyper efficace qui n'en rajoute pas et distille au compte goutte les éléments du puzzle. Très sympa.


vendredi 15 novembre 2024

Here

 

Here de Robert Zemeckis (U.S) ° 1 H 44

Une fausse bonne idée, filmer des générations dans un même lieu, le salon d'une villa de banlieue. Défilent dans un désordre total Tom Hanks, Robin Wright, Paul Benatty, Kelly Reilly, Michelle Dockery ... même les indiens, jusqu'aux dinosaures. La cuculterie est désarmante. Des fois on se croirait dans les premiers Walt Disney quand les animaux défilent aux pieds de Blanche Neige avec un petit colibri ... Au secours!

jeudi 14 novembre 2024

En tongs au pied de l'Himalaya

 

En tongs au pied de l'Himalaya de John Wax (Fr) °°° 1 H 33

L'histoire de Marie-Odile Weiss maman d'un enfant autiste. C'est Audrey Lamy, absolument démente qui endosse le rôle. Elle est géniale en mère dépassée, alcoolique, mais aimante qui fait tout, et parfois mal,  pour que son enfant aille de mieux en mieux. La mise en scène est un peu faiblarde mais c'est bien écrit, il y a une apparition extra de Jean-Pascal Zadi. A découvrir.

Le cercle des poètes disparus

 

Le cercle des poètes disparus de Tom Schulman (Théâtre libre) °° 2 H 00

Par Gérard Sibleyras. Sympathique adaptation du film de Peter Weir avec une troupe enthousiaste. J'étais trop fatigué pour apprécier vraiment le spectacle mais la salle était ravie. J'ai regretté les envolées dans les aigus de Stéphane Freiss qui remplace l'irremplaçable John Keating, Robin Williams qui continue à me manquer terriblement. Mais "Carpe diem". La mise en scène est efficace et plutôt sobre. A voir.    

mercredi 13 novembre 2024

trois amies

 

Trois amies d'Emmanuel Mouret (Fr) °° 1 H 57

Fan de Mouret depuis toujours, j'ai été un peu déçu par ce film dont j'attendais beaucoup. On retrouve pourtant tout ce qu'on aime : les bavardages dans les rues, parcs, bars, les discours entre la cuisine et le salon avec des personnages qu'on aime bien mais celui-ci est un peu répétitif et trop long. India Hair n'aime plus Vincent Macaigne mais flash sur l'ami de Damien Bonnard qui pourtant en pinçait pour elle, qui se confie à Sarah Forestier qui trompe Camille Cottin avec Grégoire Ludig qui est jaloux d'Eric Caravaca. Bref n'en jetez plus. Je caricature un peu parce qu'il y a de beaux moments sur ce marivaudage du désamour et de bons acteurs. A vous de voir.

mardi 12 novembre 2024

L'affaire Nevenka

  

L'affaire Nevenka de Iciar Bollain (Esp) °°° 1 H 50

L'histoire de Nevenka Fernàndez brillante jeune politicienne prise dans les filets du maire espagnol Ismael Alvarez de Ponferrada et qui osa parler, bien avant #Metoo. Film dossier parfaitement documenté, maitrisé qui décortique les processus de la manipulation toxique, comment l'entourage est soit complice, soit sous l'emprise du prédateur. L'interprétation est un sans faute et la réalisation classique et rigoureuse est idéale pour dénoncer cet harcèlement moral et sexuel. A découvrir.

samedi 9 novembre 2024

Au boulot

 

Au boulot de Gilles Perret & François Ruffin (Fr)°° 1 H 24

L'idée est bonne: mettre au travail Sarah Saldman avocate et chroniqueuse de RTL aux grandes gueules. Enfin pas n'importe quel travail, celui des invisibles, des 1000 à 1300 € par mois. Ceux qu'elle traite de faignasses, d'assistés etc... , elle la grande bourgeoise qui vit dans le luxe. Elle joue le jeu pendant une semaine. Elle avoue avoir exagéré, reconnaît la pénibilité des tâches, elle emballe le poisson, aide une assistante de vie etc... change de discours mais pour un moment seulement car son expérience finie elle enchaîne sur les plateaux d'autres horreurs sur d'autres sujets. Film poignant et drôle, dommage que Ruffin soit si rentre dedans , le film aurait été plus fort s'il avait eu plus de "compassion" même fausse pour cette femme en réinsertion de riche. A voir.



Flow

 

Flow de Gints Zilbalodis (Lettonie / Fr) ° 1 H 25

Ennuyeux. Contrairement à la critique vraiment unanime, je n'ai pas été sensible à cette animation ( je ne suis pas le seul) dont j'ai trouvé les personnages fort laids. Certes, les paysages de ce monde englouti  sont assez jolis, poétiques mais c'est tout. L'histoire se résume à un chat et ses compagnons animaux dérivant dans une barque, il leur arrive quasiment rien. On retient le passage avec la baleine, et quelques facéties des capybara et lémurien. Une ode à la nature, sans doute mais d'une telle tristesse qu'on a envie de se pendre en sortant. A vous de voir.



vendredi 8 novembre 2024

The substance

 

The substance de Coralie Fargeat (U.S/G.B/Fr) ¤

Pauvre Demi Moore! Avait elle mérité une telle punition pour son retour sur grand écran ? En tout cas, elle ose tout comme sa petite camarade d'horreur Margaret Qualley. Que dire ? c'est très laid, outrancier, très complaisant bourré de références : Kubrick et sa moquette rouge et l'avalanche de sang, Cronenberg et ses créatures cauchemardesques, Lynch et son éléphant man, et Brian de Palma bien sûr puisqu'elle nous refait la "scène" de Carrie mais tout en moins bien. Dennis Quaid est une caricature insupportable. On comprend ce que la réalisatrice a voulu dénoncer, l'obsession de l'éternelle beauté, les pressions des réseaux sociaux, le machisme et bla, bla bla... mais il y a la façon, ici le gore est presque plus regardable que toutes ces fesses parfaites. C'est une version grotesque du portrait de Dorian Gray  et du Phantom of the paradise. Prix du scénario à Cannes pour un film qui n'en n'a pas, c'est un comble. Mais vous pouvez tenter l'expérience.

Passeport

 

Passeport (Théâtre de la Renaissance) °°° 2 H 00

D'alexis Michalik. Encore une réussite de l'auteur, cette fois sur le thème plus difficile qu'est l'immigration. Pas si militant que ça plutôt une histoire d'hommes et de femmes placés dans une situation insupportable. Issa, jeune Erythréen laissé pour mort dans la jungle de Calais, amnésique se reconstruit peu à peu avec l'aide de compagnons d'infortune à la quête d'un titre de séjour. Toujours le même dynamique dans la mise en scène qui nous plaît tant et des comédiens formidables. Une excellente soirée, entre rires et émotion, même si bien sûr il n'y a pas de solution à ce douloureux problème. A voir.

jeudi 7 novembre 2024

A toute allure

 

A toute allure de Lucas Bernard (Fr) °°° 1 H 25

Tout simplement drôle. L. Bernard a compris ce qu'était une comédie réussie, une rencontre amoureuse banale dans une situation improbable. Un steward sentimental embarque par erreur dans un sous-marin nucléaire pour les beaux yeux d'une lieutenant. Il faut dire que Pio Marmaï est absolument formidable, une sorte de Belmondo façon De Broca, avec le même charme, le même bagou: il est génial. Il est entouré d'Eye Haïdara toujours aussi bonne, elle peut décidément tout jouer mais aussi de José Garcia et la découverte Victor Pontecorvo hilarant. Film qu'on aime pour son invraisemblance jusqu'à la scène musicale Cocciantesque. Le réalisateur aurait pu même exagérer sa folie qu'on en aurait été ravi.

mercredi 6 novembre 2024

Anora

 

Anora de Sean Baker (U.S) °° 2 H 18

Quelle mouche a piqué le jury de Cannes pour attribuer une palme d'or à ce film, certes intéressant mais qui est surtout convenu malgré sa virevoltante mise en scène, je rappelle qu'il y avait en compétition " Les graines du figuier sauvage" !! Sans doute du copinage mais Bref, Ani, Escort qui n'a pas froid aux yeux et une envie folle de s'enrichir séduit ( ou pas) le fils d'un oligarque russe. Ils se marient à Végas avant que ne débarque toute la sainte famille et surtout leur gardes du corps ( élément vraiment réussi du film) pour remettre tout cela en ordre. Cela se veut trash, c'est plutôt complaisant et répétitif mais il se dégage aussi une sorte de tristesse tragi-comique qui touche. Je sauve la scène de saccage, la minute finale, le jeu impressionnant de Mikey Madison et quelques expressions de Mark Eydelshteyn. A voir quand même.

Fario

 

Fario de Lucie Prost (Fr) °° 1 H 30

Film étrange, peut-être parce qu'il fleurte légèrement avec le fantastique, puis par son sujet: un jeune homme, Léo, retourne dans le Doubs pour gérer une succession et découvre une population qui s'oppose à un projet de forage de métaux rares qui influent sur des truites fario. Les personnages sont très bien campés, chacun dans leur caractère, mère un peu foldingue, frère gay reconverti paysan, villageois hauts en couleur, petite amie solaire mais quelque chose ne fonctionne pas vraiment, sans doute le façon d'aborder cette quête de vérité. Pourquoi pas.

mercredi 30 octobre 2024

Dans l'ombre

 

Dans l'ombre de Pierre Schoeller (Fr) °° 1 saison, 6 épisodes France T.

D'après le livre d'Edouard Philippe, cette série prouve qu'on peut faire autre chose que des policiers, c'est déjà pas mal. Elle n'arrive pas à cheville de "Baron noir "mais se suit sans déplaisir passé le premier épisode un peu poussif. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil, ce n'est pas avec cette série qu'on va aimer mieux nos politiques, au contraire mais il y a là de très bons comédiens (Viard, Poupaud, Arlaud, E. Brochu, P. Uchan, Maud Wyler, C. Salée ...) Pourquoi pas.

Juré n° 2

 

Juré n° 2 de Clint Eastwood (U.S)°°° 1 H 54

Un très bon Eastwood. Alors qu'il est nommé juré dans un procès d'assise, un futur jeune papa se découvre responsable de la mort de la victime. Réflexion magistrale sur la justice, sur la culpabilité, sur la morale. Ce film de procès rappelle "12 hommes en colère" de Sidney Lumet par certains côtés tout en étant très différent. Les remords du juré n°2 l'entraînent à essayer de corriger l'injustice. La réalisation assez classique sert une tension constante jouant sur la honte, l'immoralité mais l'instinct de vie. Et que dire du final magistral en deux regards qui raconte tout. A voir.

mardi 29 octobre 2024

Une femme en jeu

 

Une femme en jeu d'Anna Kendrick (U.S) °° 1 H 35 Netflix

Los Angeles dans les années 70. Un homme réussit à tuer des dizaines de filles, sans être appréhendé, malgré de nombreuses dénonciations, par laxisme, désintérêt, bêtise et participe même à une émission de télévision "The Dating Game" notre tournez manège à nous où il rencontrera une candidate apprentie comédienne ( Anna Kendrick). Sans être révolutionnaire, on suit ce film avec intérêt. Pourquoi pas.


Loups-garous

 

Loups-garous de François Uzan (Fr) ° 1 h 34

Film familial pour les moins de 12 ans et encore, tiré d'un jeu de rôles. C'est assez vilain visuellement parlant. L'histoire est bête comme chou, prévisible sans aucun coup de théâtre, même minime. Il y a pourtant des acteurs comiques chevronnés :Dubosc, S Clément,  J Lambert, J Réno, Bruno Gouéry (le seul qui s'en sort) .... Un ratage complet. Dommage.

Culte

 

Culte de Matthieu Rumani & Nicolas Slomka (Fr)°° 1 saison, 6 épisodes  Prime video

2001. La genèse de la première émission de téléréalité sur M6 Loftstory. On est dans les coulisses, à part Loanna ( formidable Marie Colomb) on ne suit pas du tout, les autres candidats (Stevee, Jean-Edouard etc...) mais les producteurs, les patrons de chaîne et l'horrible Alexa Laroche-Joubert (Anaïde Rozam) prête à tout pour réussir. Bien réalisé, intéressant même pour ceux qui comme moi, n'avaient jamais regardé un épisode du jeu. Belle brochette de comédiens: César Domboy, Sami Outalbali, Nicolas Briançon... A découvrir.

      

lundi 28 octobre 2024

Monsieur Aznavour

 

Monsieur Aznavour de Mehdi Idir & Grands Corps Malade (Fr) ° 2 H 13

Sans point de vue, ce film n'a pas vraiment d'intérêt, il ne nous apprend rien. Trop long, brouillon, avec trop de personnages, il est représentatif de tout ce qu'il ne faut pas faire pour un biopic ( genre que j'aime bien) "Aline", ou "Gainsbourg" avaient une vision personnelle qui les rendait intéressants ici c'est une accumulation de faits, sans vraiment choisir, qui égraine une histoire sans âme. Je n'ai jamais vu Aznavour mais Tahar Rahim, ses grimages sont affreux, sa gestuelle navrante. Je sauve Marie-Julie Baup, pas pour son maquillage, mais pour son jeu naturel et touchant, en Édith Piaf , les autres malgré la longueur du film n'ont pas le temps de s'imposer. On sait que les réalisateurs adorent le grand Charles et ils ont réussi à le rendre vraiment antipathique. Un exploit. Désolé, mais à vous de vous faire une idée.

dimanche 27 octobre 2024

La vie, en gros

 

La vie, en gros de  Kristina Dufkovà (Tech)°°° 1 H 20 ( sortie le 12 février 2025)    

D'après Mikaël Ollivier. Ben, doublé en français par David dos Santos, est obèse. il mange beaucoup encouragé par sa famille: sa mère un peu absente, son père remarié, sa grand-mère qui a une passion pour la nourriture. Malgré sa sympathique bonhomie il est moqué par ses camarades de classe, a du mal en EPS etc... Mais voilà il tombe amoureux de Claire et la perte de poids devient indispensable. Ce film d'animation aux personnages assez laids, qui finalement on trouvera beaux très vite, est bourré de trouvailles visuelles, très pédagogique, aborde un sujet grave de façon assez légère. il devrait être projeté dans les écoles primaires, et peut-être même aux collèges. A voir 

 

samedi 26 octobre 2024

Misericorde

 

Miséricorde d'Alain Guiraudie (Fr) °°° 1 h 43

Hilarant. Guiraudie nous offre une farce délirante, crue, où souffle un esprit "chamboule tout" qui réjouit totalement. Un toulousain revient dans son village d'enfance où il va comme dans "Théorème" de Pasolini foutre un joyeux bordel dans tout le village. Tout commence paisiblement, chez Catherine Frot ( brillante) en veuve qui louche sur le jeune homme quitte à froisser son fils (J.B Durand) , puis chez un fermier irascible David Ayala (génial) pour mal finir en forêt sous l'œil du curé (Jacques Develay qui a deux tirades totalement hallucinantes)  personnage absolument fabuleux qui explose l'entendement. Le bizarre devient sublime, les arrangements avec la moralité un art de faire, la folie n'est pas loin, pourtant tout est ancré dans une certaine réalité, comme le choix du village Saint-Martial et cela fait un bien immense. Vive l'amoralité !  A découvrir de suite.  

vendredi 25 octobre 2024

Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde

 
Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde d'Emanuel Pàrvu (Roumanie) °°° 1 H 45

Chronique d'une homophobie ordinaire mais glaciale dans un petit village roumain. Un film baigné de lumière, dans une campagne paisible où peut se dérouler les pires actions nauséabondes. Un jeune homme est surpris à embrasser un touriste. Tabassé par les deux fils du maire, il va subir remontrances, humiliations par tous les acteurs du village à commencer par ses propres parents hallucinants de bêtises et d'ignorance, mais aussi par le prêtre, les policiers etc cela va jusqu'à un exorcisme! Et pourtant chacun croit faire de son mieux ( punir un pédé, guérir un pédé, isoler un pédé, protéger le patelin des futurs pédés) On croit rêver et tout cela est monté avec brio, dans une mise en scène sobre, redoutable d'efficacité, utilisant le paysage doucereux comme un écrin où peuvent se passer tout et n'importe quoi. Un petit grain de sable, va heureusement, déstabiliser la machine à broyer. A voir absolument.

Gisèle Halimi

 

Gisèle Halimi, une farouche liberté d'Annick Cojean & Gisèle Halimi (Scala) °°° 1 H 40

Hommage à la célèbre avocate par deux très bonnes comédiennes, Ariane Ascaride et Philippine Pierre-Brossolette, qui nous remémore le parcours assez incroyable de cette petite fille née à Tunis en soixante-dix ans de combats féministes, pour l'avortement, pour la condamnation du viol, la cause des femmes en générale... où l'on croise Delphine Seyrig, Simone Veil, Simone de Beauvoir etc... Pédagogique et passionnant. 

mardi 22 octobre 2024

The loop

 

The loop (Béliers Parisiens) °°° 1 H 40

De Robin Goupil, aidé à la mise en scène par Théo Comby.

Mission accomplie, on rit beaucoup avec cette pièce sans prétention mais très bien écrite. Comédie un peu décalée, dont la mécanique est parfaitement huilée, une histoire qui tourne en boucle trois fois avec des nuances qui en font le sel. Tous les comédiens sont très bons, on sent qu'ils ont plaisir à partager leur enthousiasme. Ils s'amusent beaucoup et par ricochets nous aussi. 


Waly Dia

 

Waly Dia, ensemble ou rien (°°°) 1 H 40

Il n'y va pas avec le dos de la cuillère et ça fait du bien. Dénoncer l'hypocrisie de notre monde, l'absence de valeurs, dans un style brûlant mais juste. Tout est finement analysé, décortiqué, placé face à nos contradictions, et pas seulement en politique mais sur tout ou rien, sur de grands sujets ou ceux du quotidien. Je vous invite à découvrir cet humoriste caustique mais stylé. 

Mon petit ami virtuel

 

Mon petit ami virtuel de Rose troche (U.S) °° 1 H 30 [SR 2022] Prime Video

Comédie légère assez réussie sur un jeune homme qui sort d'une relation délicate et qui suit les conseils de son meilleur ami en utilisant les réseaux sociaux pour se créer un faux petit ami. Gros mensonge qui va compromettre l'avenir de son futur amour. Sans prétention autre que distraire. Sympa. 


Le robot sauvage

 

Le robot sauvage de Chris Sanders (U.S) °°° 1 H 42

Encore une prouesse créative des studios Dreamworks , fable familiale totalement réussie adaptée du livre jeunesse de Peter Brown. Le robot Rozzum 7134, alias Roz échoue sur terre. Après un début compliqué avec le monde animal, des amitiés vont apparaître, des solidarités se créer au fil des aventures, des obstacles, des apprentissages puisque notre sympathique robot se retrouve maman d'un oisillon adorable. Les personnages sont très bien dessinés avec une tendresse particulière pour la famille d'opossums, hilarante. A voir.

lundi 21 octobre 2024

Journal d'un adolescent

 

Journal d'un adolescent de Lucas Sant Ana (Arg) ¤ 1 h 37 [SR 2021]

Film "bateau" qui accumule les clichés. Suicide, petit(es) ami(es), réflexions cuculs. Qu'il se passe à Buenos Aires n'y change rien. Quand on a rien à dire , on a rien à dire. Et c'est pire lorsqu'on y ajoute des effets débiles sur l'image. Pour ado et encore, faut pas les prendre pour plus bêtes qu'ils ne sont. On passe.

dimanche 20 octobre 2024

Tu m'as tellement manqué

 

Tu m'as tellement manqué (Fair Haven) de Kerstin Karlhuber (U.S) °°° 1 H 32 [ SR 2017] Pvideo

James revient chez lui après une longue thérapie de conversion pour devenir hétérosexuel. A peine majeur, il a perdu sa mère depuis peu et son père plus bourrin que véritablement méchant lui met la pression pour reprendre la ferme. Il essaie de tenir mais les sentiments qu'il éprouve pour Charlie sont plus fort que tout. Très joli film, tout en nuances, parfaitement joué. Sujet pas nouveau mais c'est très délicat sans être mièvre. A découvrir.


vendredi 18 octobre 2024

Céline Laguarde

 

Céline Laguarde (Musée Orsay) °° (1873/1961)  > 12/01/2024

Grande photographe du début du siècle dernier, reconnue et appréciée , elle fait surtout des portraits ( avec pas mal de personnalités connues de l'époque) dans la mouvance du pictorialisme. Son œuvre sort de l'oubli avec cette petite exposition que vous pouvez voir en sortant de celle de Gustave Caillebotte.


Barbès, little Algérie

 

Barbès, little Algérie de Hassan Guerrar (Fr) °°° 1 H 33

C'est la belle surprise du mois. Film chaleureux, solaire en période de Covid19, dans un Barbès à la fois proche et les loin des clichés habituels, même si on échappe pas à la réalité du lieu. Comédie dramatique, ces deux mots collent parfaitement; on rit de la gouaille des personnages comme chez Ettore Scola et on est séché par la dureté des situations de suite après. La réalisation est fluide, généreuse et très bien servie avec Sofiane Zermani, le très beau Khalil Gharbia, Adila Bendimerad et les participations d'Eye Haïdara et Clotilde Courau. A découvrir.

Harriet Backer

 

Harriet Backer (Musée Orsay) °°

Méconnue, elle est une grande peintre des couleurs en Norvège. avec beaucoup de scènes d'intérieurs avec piano (sa sœur était musicienne) , la musique étant son principal sujet. son style sera très influencé par les impressionnistes . Ce sont ses couleurs vives qui sont le principal attrait de la peintre qui s'ouvre sur le tard vers l'extérieur. Intéressant.

Gustave Caillebotte

 

Gustave Caillebotte (Musée Orsay)°°°° (>12/01/2025)

L'apparence et l'existence des hommes de son temps dans l'œuvre d'un de mes peintres préférés. Des bourgeois des beaux quartiers aux ouvriers sur qui il porte un regard réaliste, tendre et peut-être amoureux. Ce qui interroge sur sa propre identité et son orientation - la femme est peu présente - et l'on ne peut que constater son désir pour un idéal masculin. "Les raboteurs de parquets" bien sûr, mais aussi "Les peintres en bâtiments" les amis "célibataires endurcis" avec un mépris des distinctions sociales et le corps nu de l'homme sans références antique. Dans la ville, sur la rivière, à la mer il peint les corps, la virilité en y ajoutant un côté féminin, l'oisiveté et l'ouvrier au travail. Il y a plein d'autres chose à y découvrir, tant il est moderne dans les thèmes, les plans presque photographiques et beaucoup plus subversif qu'il n'y parait. J'adore.

jeudi 17 octobre 2024

All we imagine as light

 

All we imagine as light de Payal Kapadia (Inde/Fr/Lux/Hol) °°° 1 H 54

Tout ce qu'elles imaginent comme lumières, ces trois femmes, qui aspirent sans trop le savoir à être indépendantes; se débarrasser de l'image d'un mari expatrié en Allemagne, de pouvoir embrasser sans se cacher un garçon même musulman dans la rue, se sortir de problèmes inextricables de logement, d'argent. Grand prix du jury à Cannes ce film avance doucement, sans à-coups, dans une ville trépidante, qui rend invisible, libre mais aussi imperméable aux autres. Film qui dénonce par l'intime. A voir. 



mercredi 16 octobre 2024

Monsters

 

Monsters de Ryan Murphy (U.S) °°° 1 saison, 9 épisodes Netflix

Encore une réussite pour Murphy qui dans la collection "monstres" pour raconte  l'histoire de Lyle et Erik Menendez, deux frères qui ont été condamné en 1996 pour le meurtre de leurs parents. La réalisation est brillante, totalement addictive, les acteurs parfaits ( Kooper Koch, Nicholas Alexander Chavez, Javier Bardem et Chloë Sévigny et l'incroyable avocate Ari Graynor). finalement on ne saura jamais vraiment la réelle motivation des garçons, l'argent ou la vengeance de parents maltraitants. A voir.




Tout n'est pas rose

 

Tout n'est pas rose de Miguel Ferrari ( Venezuela) °° 1 H 54
Diego jeune photographe, virevolte dans un monde glamour de la mode avec ses excès, se trouve confronté à l'homophobie. Son compagnon tabassé tombe dans le comas, son ex part à l'étranger pour son boulot, il doit s'occuper de son fils qu'il avait quasiment oublié. Pas si mal que ça, on finit par s'attacher aux personnages.



L'avare

 

L'avare de Molière (La tempête) °°° 2 H 40

Mise en scène par Clément Poirée. D'abord il y a une troupe de comédiens absolument fabuleuse, qui ose les répliques, qui ose le geste et qui éclaire de façon géniale cette pièce archi connue qu'on a l'impression de redécouvrir. Chaque spectateur apporte un objet, un vêtement, un ... quelque chose qu'il propose et dont la troupe dispose (mon pantin est devenu un élément du décors, et le casque à vélo de Mathieu a bien fait rire) Partis presque nus ils vont au fur et à mesure, sans se défaire du texte, de vêtir ou jouer avec ses éléments. Une magnifique soirée, un petit bémol: le prélude d'avant la pièce inutile qui nous empêche de participer à l'élaboration du décors. A voir absolument.

L'amour ouf

 

L'amour ouf de Gilles Lellouche (Fr) ° 2 H 41

Sans doute sincère, Lellouche filme avec une naïveté touchante l'amour. On ne peut pas ne pas aimer un peu ce film qui ratisse large en références à tous les grands cinéastes ( surtout Claude Lelouche) mais qui est beaucoup trop long et qui veut aborder tous les sujets du monde: l'amour bien sûr mais aussi l'innocence de la jeunesse, la précarité symbolisé par les Hauts- de France, les gangs, la comédie musicale, les casses, les procès, la vengeance, le social ... avec un casting de rêve ( François Civil et Adèle Exachopoulos sont vraiment très bien, J.P Zadi et Elodie Bouchez aussi) Je suis entré dans l'histoire que très tard, au bout de deux heures mais j'ai adoré la dernière scène dans le supermarché. A vous de voir.

mardi 15 octobre 2024

The apprentice

 

The apprentice de Ali Abbasi (U.S)°° 2 H 00

Farce gênante mais prenante de l'ascension de Donald Trump. Satyre politique à l'image fadasse qui pense être une critique au vitriol du politique mais qui finalement en fait un héros américain dont on admire la réussite. On arrive même à plaindre son avocat Roy Cohn ( incroyable Jeremy Strong) salaud de première classe, qui atteint du sida se fait "mettre" par son élève super doué. C'est le syndrome de Stockholm: spectateur prisonnier d'une salle de cinéma qui avoue des sentiments pour une raclure. Magouilles, fraudes, tromperies, chantages, viol, homophobie, opportunisme, mensonges (déjà)...tout est là et pourtant on n'arrive pas à le haïr vraiment, donc le message ne passe pas, le film est raté de ce point de vue là. A voir

lundi 14 octobre 2024

Phanee de Pool

 

Phanee de Pool ( Yverdon) °°°° 2 H 00 

Attention phénomène ! Quelle géniale surprise que cette chanteuse suisse, rappeuse, slameuse, poète, clown et tellement d'autres choses encore. Autant elle nous fait rire, prenant le public à témoin, acteur de son show, autant elle peut aussi émouvoir en un rien de temps. Elle une énergie comme j'ai rarement vu et elle sait créer un univers visuel qui pour une fois joue un vrai rôle dans le spectacle et n'est pas seulement du tape à l'œil. On sort de son concert ragaillardi, joyeux, prêt à de nouveau aimer les gens. Elle passera à Paris l'an prochain à la Gaité , ne la ratez pas.