jeudi 30 novembre 2023

Farces et nouvelles de Tchekhov

 

Farces et nouvelles de Tchekhov mise en scène de pierre Pradinas (Lucernaire) °°

Pas tout à fait convaincu par ces trois courtes pièces. Ce soir "Les méfaits du tabac" jouée avec sincérité par Philippe Rebot mais un peu mollassonnement, quand on a le souvenir d'Henri Payet dans le rôle, la comparaison fait mal, puis "Une demande en mariage" plus pêchue, mais la fraicheur de l'actrice ne peut faire oublier l'immense Emeline Bayart qui nous a éblouis dans le rôle et enfin "la mort d'un fonctionnaire" que je connaissais pas, final plaisant. Pour qui découvre les textes pourquoi pas, sinon...

Je ne suis pas un héros

 

Je ne suis pas un héros de Rudy Milstein (Fr) °°° 1 H 41

Jolie comédie qui aborde des sujets graves et passionnants. Vincent Dedienne est faussement diagnostiqué atteint d'un cancer et le dit à son travail où il n'était rien. Du coup il devient intéressant et on lui confie un dossier contre des cancéreux qui luttent pour être reconnus et indemnisés contre une entreprise coupable. Il y a là des moments savoureux  ( le voisin victime d'un AVC qui dit tout ce qu'il pense, Géraldine Nakache qui ne parle qu'en jurant, peut-être même un peu trop, Rabah Naït Ouffella et sa bienveillance contagieuse..) et une Clémence Poésie formidable en patronne sans cœur. Une réussite. 

Kessel, la liberté à tout prix

 

Kessel, la liberté à tout prix de et mis en scène par Mathieu Rannou (Lucernaire) °° 1 H 15

Avec Franck Desmedt qui comme d'habitude sait nous passionner avec ses récits. J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire parce que j'étais pas mal fatigué mais, le comédien a su me redonner du peps et appris beaucoup sur la vie du grand reporter, aventurier qui a traversé le XXème siècle et les continents. Entre soif de vivre et soif tout court. Pourquoi pas.

mercredi 29 novembre 2023

Napoléon

 

Napoléon de Ridley Scott (U.S) ° 2 H 39

Pourquoi ce film ? C'est ce qu'on est en droit de demander à Ridley Scott tant il nous apporte rien. Napoléon est un mauvais coup au lit, fait la gueule et se prend pour le nombril du monde. Voilà en résumé le film. Quid du code civil, des préfets, des départements, de la banque de France, du franc etc... seulement des batailles (très bien reconstituées , peut-être même trop) et des chamailleries amoureuses sans aucun intérêt, si l'amour est vraiment présent, ce dont on doute vraiment. Bref c'est clinquant (on voit le fric dépensé) et vain totalement; Je ne parle pas de J. Phoenix ( vous savez ce que j'en pense, je n'en rajouterai pas). Gros bof.

Sex education saison 4

 

Sex education saison 4 de Laurie Nunn, (G.B) °° 8 épisodes 

Sans doute une saison de trop, elle met beaucoup de temps à démarrer, les personnages n'ont plus grand chose à dire, ni à défendre mais on les aime bien quand même (surtout notre trublion Ncuti Gatwa (Eric)). mais petit à petit l'intérêt renaît et elle se laisse regarder avec plaisir, peut-être par nostalgie (déjà ?). 

Et la fête continue

 

Et la fête continue de Robert Guédiguian (Fr) °° 1 H 46

On se réjouit de retrouver la famille, Ariane, Jean-Pierre, Gérard, Robinson, Lola pour passer quelques jours avec eux, comme tous les ans ou presque, à Marseille, mais l'ambiance n'y est plus vraiment. D'abord on ose dire à Grégoire qu'il joue vraiment faux, il gâche un peu l'émotion, et puis la famille se traine sans enthousiasme, et la joie de notre bistrotier adoré n'y fait rien. Et comme dans toutes les familles on s'ennuie un peu le dimanche. Restent la scène d'Homer et la fraîcheur d'Alice Da Luz pour nous requinquer. Pourquoi pas.

mardi 28 novembre 2023

Shall i compare you to a summer's day?

 

Festival chéries-chéris n°5

Shall i compare you to a summer's day? de Mohammad Shawky Hassan (Egypte/Liban/All) ¤ 1 h 06

Titre shakespearien et film trop barré pour moi; certes il y a deux trois choses amusantes ou joliment montrées mais que tout cela est fabriqué à la truelle, entre montages, dessins, films, images érotiques c'est un fourretout qui a le mérite de ne durer qu'une heure. Dans la fiche de présentation il y est marqué : "Un brillant essai métafictionnel dont la dimension ludique produit un résultat jouissif" rien que ça aurait du me mettre la puce à l'oreille... À éviter.

Et dans le flux, tu le perdras

 

Festival Chéries-chéris n°4

Et dans le flux, tu le perdras de Christophe Pellet (Fr) ¤  1H 01

Nul. Et le mot est faible, douloureusement insupportable. Comment peut-on encore faire des films comme cela? Un semblant d'histoire (inintéressante en plus), des acteurs mauvais comme cochon, une réalisation prétentieuse, qui se veut atypique mais qui est tout simplement chiante. Le film dure une heure j'ai cru qu'il durait la matinée. A fuir.

lundi 27 novembre 2023

In bed

 

Festival chéries-chéris n° 3

In bed de Nitzan Giladi (Israël) °°° 1 H 25

Impressionnant. Tel Aviv, le jour de la gay pride, Guy et sa meilleure amie sont témoins d'un crime homophobe. En se réfugiant chez lui il ramène un garçon russe pour le protéger. Thriller incroyable en huis clos (il faut en dire le moins possible) avec une mise en scène vraiment formidable. Comme quoi on peut montrer des hommes nus, pratiquant en sexe-drogue assez dur, sans aucun voyeurisme, on bout de très peu de temps on oublie la nudité, (pas la drogue, puisque c'est quand même le sujet) pour ne suivre que l'histoire. Une vraie performance de réalisateur. A voir (Si le film sort en France) 

Anthony Gormley

 

Anthony Gormley (Musée Rodin) °°°

Amusante (et pour certains angoissante) exposition des sculptures de d'Anthony Gormley d'abord en salle avec un montage assez ludique de statues ombrées qui surgissent de partout (mur, sol, plafond) disposées de façon à ce qu'on se les approprie et ensuite dans le jardin d'autres qui épousent à la perfection le lieu sans faire d'ombre à celles de Rodin, bien sûr. Vraiment intéressant.

dimanche 26 novembre 2023

Smile

 

Smile  de Nicolas Nebot (metteur en scène) et Dan Menasche (Théâtre de l'Œuvre) °° 1 H 30

On entre assez difficilement dans cette pièce pourtant assez astucieuse, il faut savoir attendre pour comprendre le véritable sujet. Cela peut dérouter mais cela vaut le coup. La mise en scène est originale avec cette idée de décors déplacé selon le point de vue, d'univers en noir et blanc, et une musique qui joue un vrai rôle. Les comédiens sont investis et talentueux. Pourquoi pas.

samedi 25 novembre 2023

Molière, l'opéra urbain

 
Molière l'opéra urbain de Dove Attia (Le dôme de Paris-palais des sports) °°°°, mise en scène de Ladislas Chollat et des chorégraphies de Romain Rachline Borgeaud.

C'est la très très belle surprise de cette fin d'année. Ce spectacle réunit toutes les formes d'expression et ça marche de suite ( chants, slammeurs, rappeurs, danseurs, comédiens et musiciens). La vie de Molière dans des décors somptueux, une magnifique lumière, une mise en scène virevoltante, passionnée, et en deuxième partie hyper émouvante. C'est le meilleur du professionnalisme, on en prend plein les yeux, les oreilles. Les chorégraphies sont époustouflantes, modernes. On était quatre personnes heureuses en sortant et visiblement les autres gens aussi. Je ne comprends pas certains critiques qui chipotent, c'est travail immense et un pari réussi. de temps en temps il faut quand savoir goûter son plaisir. Du bonheur.

Pour le meilleur et pour le dire

 
Pour le meilleur et pour le dire de David Basant ( metteur en scène) et Mélanie Reumaux (café de la gare) °°

Pièce assez drôle sur les patients d'une psy qui a la malchance de se rendre compte qu'il se connaissent; d'où n'inévitables malentendus et problèmes. La mise en scène est astucieuse, les comédiens excellent, balancent quelques vérités, avec de très bons jeux de mots employés à bon escient. Bref c'est léger, et plaisant. Juste une petite remarque : le tout début est en trop parce que hors de propos et pas très fin mais tout le reste est vraiment sympa.

Nicolas de Staël

 

Nicolas de Staël (Musée d'art moderne) °°

Ce genre de peinture ne fait pas partie de mon univers mais , je dois reconnaître, dans cette grande exposition assez exceptionnelle, avoir ressenti quelque émotion devant deux, trois tableaux, abstraits aux grandes plages de couleurs. La vie du peintre finalement me passionne plus que son travail, mais les amies qui m'ont accompagné ont adoré. Les tableaux ne sont pas nommés ou très rarement pour laisser aux visiteurs le soin de gérer leur imagination. Les salles se succèdent , et les tableaux deviennent de plus en plus intéressants. A vous de voir.

Musée Méliès

Musée Méliès (Cinémathèque) °°°
N'oubliez pas en visitant Agnès Varda de faire un tour au musée Méliès de toute beauté, hyper intéressant, interactif, drôle, complet pour 2 € seulement il est très bien réalisé, ludique et passionnant.

Viva Varda

 

Viva Agnès Varda (Cinémathèque) °°°

Magnifique exposition, très complète, très émouvante sur le travail d'Agnès, sur son imagination débordante, sa poésie infinie. Des lettres, des films, des dessins, des photos, beaucoup de photos de cette cinéaste-photographe. On se remémore "sans toit, ni loi", "Le bonheur", Visages-villages etc... et on retrouve aussi son entourage Jacques Demy, bien sûr, Catherine Deneuve, Delphine Seyrig, Madonna, J.R et tous les autres. Un régal. A ne pas rater.

mercredi 22 novembre 2023

Sambre

 

Sambre d'Alice Géraud, Marc Herpoux & Jean-Xavier de Lestrade  (Fr) °°° 1 saison, 6 épisodes Fr T.V

Formidable. 54 femmes violées dans le nord de la France, avec le même mode opératoire, le matin au bord de route. La police est défaillante, elle ne prend pas la mesure de l'ampleur des agressions et ne fait aucun lien entre elles. Du "je m'en foutisme" à la justice débordée, des erreurs aux empêchements procéduriers tout concorde à laisser faire le violeur pendant 30 ans. Une réalisation remarquable, une interprétation de tous, formidable, une mise en histoire originale et prenante ( 6 épisodes, 6 protagonistes différents de l'enquête) il faut regarder cette série. Décidément les productions françaises sont bien supérieures aux autres en ce moment. Avec Olivier Gourmet, Alix Poisson, Julien Frisson et Jonathan Turnbull entre autres.


L'éternelle rencontre

  Festival Chéries(s) 2023 n° 2
L'éternelle rencontre (Les cercles du vicieux) de Philippe Vallois (Fr) °° 1 H 39

Mai 1973, en rentrant chez lui en stop, Jean-Jacques, jeune garçon plutôt homophobe, trouve refuge chez un touriste âgé, gay, qui prétend être lui jeune. Après un début qui fait craindre le pire, ce film parvient à amuser, et à intéresser. On retrouve la patte de Philippe Vallois (Haltéroflic, Nous étions un seul homme...) son humour, sa dinguerie. Un petit ovni, fait avec rien mais qui tient la route. pourquoi pas.

Arturo a la trentaine

  Festival Chéries (s) 2023 n°1

Arturo a la trentaine de Martin Shanly (Arg) ° 1 H 32
Un très gros bof pour ce film pas très intéressant sur la vie pas très passionnante non plus d'un jeune trentenaire même s'il y a deux trois passages rigolos. L'action se passe quelques semaines avant la pandémie et Arturo se traine entre regrets de son ex et copines un peu extraverties. Pas indispensable.

mardi 21 novembre 2023

Avant que les flammes ne s'éteignent

 

Avant que les flammes ne s'éteignent de Mehdi Firki (Fr) °°° 1 h 34

Film militant mais totalement maîtrisé et mesuré. Après la mort de son frère lors d'une garde à vue injustifiée Malika va se battre pour lui rendre justice. Un drame social fréquent et qui pose toujours question sur le rôle de la police. Le jeune homme est montré tel qu'il était, drogué, perdu; sa famille aussi sa sœur ancienne droguée elle aussi, son grand frère au sang chaud et querelleur qui se retrouvent solidaires dans cette épreuve, à gérer difficilement la douleur. Film qui évite les clichés, la facilité, qui dénonce la complexité du chemin à parcourir pour faire entendre la vérité. Superbement joué par Camélia Jordana et tous les autres. A découvrir.

lundi 20 novembre 2023

Vincent doit mourir

 

Vincent doit mourir de Stéphan Castang (Fr) °°° 1 h 48

Excellent. Allégorie jubilatoire sur notre époque violente et absurde. Vincent (Karim Leklou toujours aussi génial) est menacé de mort, concrètement, par des inconnus, de tout âge, de tout sexe. Un simple regard et on lui en veut à mort. Ils sont comme possédés, comme les zombies de walking dead, mais ici pas besoin de maquillage, ni d'effets spéciaux mais un visage qui se tourne, un regard appuyé et l'angoisse est là. La société s'est peuplée de monstres ordinaires, on ne sait pas pourquoi ( virus, mutation, autre ?) et l'inexplicable alimente la peur. Mais il y a aussi dans le film de l'humour, de l'amour et un peu d'espoir. A voir.

dimanche 19 novembre 2023

L'abbé Pierre, une vie de combats


L'abbé Pierre, une vie de combats de Frédéric Tellier (Fr) °° 2 H 18

Biopic classique. Henri Grouès dit l'abbé Pierre de son action dans la résistance jusqu'à la star des médiats compagnon d'Emmaüs. Après un début un peu convenu, on est pris par le jeu étonnant ( et la ressemblance saisissante de Benjamin Lavernhe) . On découvre l'action de Lucie Coutaz fidèle amie et trésorière, engagée , passionnée de l'abbé. Finalement on revit le XXème siècle à travers sa trajectoire et se remémore des souvenirs oubliés. Par contre les 36 fausses fins sont assez pénibles. Honnête. Pourquoi pas.

vendredi 17 novembre 2023

How to have sex

 

How to have sex de Molly Manning walker (G.B) °° 1 H 28

Un premier long dont on comprend la finalité mais qui met très mal à l'aise. Elles ont beau être encore très jeunes, immatures, avec des envies de vivre leur premières expériences sexuelles, leur comportement est quand même assez incompréhensible. Il y a Enva Lewis lesbienne qui vit ses vacances à peu près normalement, Lara Peake une perverse qui pousse son "amie", assez méchante, jalouse qui agit par procuration et Mia McKennea-Bruce qui perd sa virginité avec le garçon qu'elle ne voulait pas. Mais tout se passe dans dans une acceptation passive, comme si elle avait arrêté de penser, dans un automatisme incompréhensible, une absence totale de réaction. Ce genre de film où s'étalent la bêtise, l'obligation de boire, de fumer, dans des hurlements faussement joyeux m'exaspère au plus haut point, mais le sujet est intéressant. A vous de voir.

jeudi 16 novembre 2023

Little girl blue

 

Little girl blue de Mona Achache (Fr) °° 1 H 35

Un film comme une séance d'analyse dont, nous, spectateurs serions le thérapeute. Mona parle sa mère Carole qui s'est suicidée, des rapports étranges de celle-ci avec Jean Genet, de son mari Jean, homo, etc.. bref on entre dans une intimité sous forme d'enquête. Des fois elle nous passionne ( on ne sait pas trop pourquoi) des fois on se sent en trop mais Mona Achache avait besoin sans doute de se libérer de ce passé et de le communiquer à tous. Marion Cotillard impressionne dans cet exercice pas facile. Etrange mais pas inintéressant.  

mercredi 15 novembre 2023

Hôtel de Heidelbach

 

Hôtel de Heidelbach (annexe Guimet) ¤

Le jardin fermé ( parce que privatisé ce jour) la visite du musée est vraiment réduite à son minimum: trois paravents géants , deux armoires et trois bols... Il faut téléphoner pour savoir si on a accès au jardin, sinon cela ne vaut pas du tout le déplacement.

Hunger games

 

Hunger games, la ballade du serpent et de l'oiseau chanteur de Francis Lawrence (U.S) °° 2 H 38

Pourquoi est-t 'il aussi méchant ? disait Maurice Lamy dans Orangina. Parceke ! Ici c'est pareil on va faire la génèse du vilain Donald Sutherland, le pourquoi du comment. Après un début plutôt pénible sans rien de nouveau, le film très, très long devient plutôt intéressant confronté aux moultes retournements du héros, même s'il y a pas mal d'incohérences mais Tom Blyth a un certain charisme. A noter les très beaux décors. Pourquoi pas.

mardi 14 novembre 2023

Le théorème de Marguerite

 

Le théorème de Marguerite d'Anna Novion (Fr/Suisse) °°° 1 H 52

Je n'aurais jamais cru qu'on pourrait me passionner pour une personne qui ne vit que Mathématiques. Ella Rumpf est formidable dans ce rôle, têtue, acharnée, à la limite de l'autisme . Elle termine une thèse sous la tutelle de Jean-Pierre Darroussin mais sa présentation ne va pas se passer aussi bien que prévue. Cela remettra en question son mode de vie, son entourage, sa façon de voir l'avenir. Au cœur du quartier chinois du XIII ème, avec des parties de mah-jong rémunératrices, le timide élève, décalée, découvrira l'amour et deviendra encore plus redoutable. Une réussite.

Le garçon et le héron

 

Le garçon et le héron d'Hayao Miyazaki (Japon) °°° 2 H 04

Beau mais complètement barré. 82 ans mais l'imagination toujours aussi fertile peut-être même un peu trop. Le début est absolument superbe puis on part vers un fantastique parfois un peu trop actuel et l'on perd la magie japonaise. Il y a des références évidentes à Mon voisin Totoro, Princesse Mononoké et même à Blanche-Neige, un univers unique pour cette épopée spirituelle d'un jeune garçon endeuillé (sa mère est morte dans un incendie) guidé par un héron tout à fait antipathique ( du moins au début). Un film qui interroge l'avenir, comment s'y mouvoir et quel héritage laissera t-on à nos enfants. Comme Miyazaki, la maître japonais s'interroge sans doute sur le sien propre. A voir.

lundi 13 novembre 2023

Nuovo olimpo

 

Nuovo Olimpo de Ferzan Öspetek (Italie) °°° 1 H 51

Ferzan Öspetek choisit , cette fois-ci, le roman photo pour nous raconter l'histoire, dans les années 70 à Rome, d'un amour contrarié. Enea et Pietro se rencontrent par hasard dans un cinéma ( élément central du film, d'où le titre), de suite naît une une passion inoubliable, que le destin se chargera de nuire. Les deux acteurs sont sublimes (Damiano Gavino et Andrea Di Luigi) , ils apportent beaucoup au film. Il faut aimer les mélos, un peu suranné (un grand cinéaste, un beau docteur à la sud américaine..)   moi j'adore...


samedi 11 novembre 2023

quinze rounds

 

Quinze rounds de et avec Richard Bohringer (Atelier) °°° 1 h 00

Lecture mise en scène par Romane Borhinger 

Que c'est beau une vie ! Dès son apparition sur scène l'émotion est là, avant même les premiers mots. Richard Borhinger arrive avec son vécu. Il nous raconte sa jeunesse chez Mamie dans le val d'Oise, ses premiers rôles, ses démons (l'alcool, la drogue) , son Afrique tant aimée, sa maladie, sa fille, ses amours, sa passion des mots, son besoin d'écrire, avec son style à lui, enfiévré, complètement bouleversant. On retient souvent sa larme et on est complètement sous le charme de cette voix, de cet homme sincère et entier. A écouter absolument.

Polar park

 

Polar Park de Gérald Hustache-Mathieu (Fr) °°° 1 saison, 6 épisodes Arte

Quel bonheur de retrouver Guillaume Gouix ( toujours aussi craquant) et Jean-Paul Rouve à Mouthe dans le Jura, après "Poupoupidou", pour de nouvelles aventures, en série cette fois. David Rousseau, écrivain de thrillers à succès reçoit un mystérieux message de la part d'un moine qui va l'amener à revenir dans sa ville natale ( la plus froide de France). Une série de meurtres "artistiques" ( comme dans l'art du crime) y sont commis et avec l'adjudant Louvetot ils vont mener une enquête pleine de rebondissements. C'est légèrement décalé, très prenant avec un côté poétique ( du à la neige qui nous fait penser au noir et blanc des policiers d'antan) et peuplé d'excellents comédiens ( Olivier Rabourdin, Feodor Atkine, India hair, Pierre Lottin, Firmine Richard, Soliane Moisset et le choupinou Adel Djemai). A voir.

vendredi 10 novembre 2023

ça tourne àSéoul

 

ça tourne à Séoul de Kim Jee-Woon (Corée) °° 2 h 15

Comment un réalisateur se joue de la censure pour réaliser, enfin, un film qui lui ressemble. Réjouissant mais beaucoup trop long, encore une fois. Et c'est vraiment dommage parce qu'il y a beaucoup de scènes vraiment réussies et drolatiques dans un rythme survolté, mais soutenu. Un film qui filme un film qui  etc... l'ambiance du tournage est excellemment montrée, les comédiens s'amusent beaucoup, nous aussi et c'est le principal. En tout cas la mise en scène est formidable, truffée de références, de plans somptueux et même expliqués puisque repris, mais le film s'étire. S'il vous plait revenez à des durées raisonnables. A voir.

jeudi 9 novembre 2023

Monsieur le Maire

 

Monsieur le Maire de Karine Blanc & Michel Tavares (Fr) °° 1 h 42       

Une comédie cousue de fil blanc, sans réelle mise en scène mais qui fait du bien. Tirée d'un fait divers cette fable montagnarde séduit par sa générosité et le jeu de ses acteurs Clovis Cornillac et Eye Haïdara. Un maire confronté à la désertification de sa commune accepte d'héberger des femmes isolées avec enfants dans un ancien commissariat restauré pour éviter la fermeture de l'école. Très sympa et pas si nunuche que ça. Ces films ont le mérite de faire oublier ceux qui nous ennuient de prétention, c'est déjà ça même si on sait que ce ne sont pas de grands films. Pour un dimanche soir pluvieux.

mercredi 8 novembre 2023

Macbeth Underworld

 

Macbeth underworld de Pascal Dusapin (Opéra comique) ° 2 H 00

Mis en scène par Thomas Jolly. Quand on sait, dès les premières notes, que la soirée va être très longue. Le merveilleux décors et le talent des interprètes ne sauveront pas ( à mes yeux bien sûr) cet Opéra dont ne comprend rien; le livret est d'un abscons absolu. A-t-on besoin d'écrire aussi débilement pour qu'une œuvre soit prise en sérieux ? J'avais pourtant relu un résumé de la pièce quelques jours avant et je ne suis pas arrivé à y entrer et la musique ne possède aucune ligne mélodique à la quelle se raccrocher. Mais au salut, des gens ( à moitié endormis pendant le spectacle) applaudissaient à tout rompre. Donc pour public averti, intelligent, connaisseur ou hypocrite. 


La passion de Dodin Bouffant

 

La passion de Dodin Bouffant de Tràn Anh Hùng (Fr) ¤ 2 h 14

Assommant. Que ce film est obtenu le prix de la mise en scène à Cannes reste un mystère mais qu'il représente la France pour l'Oscar dépasse l'entendement. Long, très long, répétitif, sans enjeu, contrairement au "Festin de Babet", avec des dialogues empesés, théâtraux on s'ennuie ferme et même les plats qui défilent et nous mettent l'eau à la bouche au début, nous pèsent sur l'estomac à la fin. Et ces discours pseudo philosophiques frisent le ridicule. Un tantinet indigeste. Si vous avez de l'appétit

mardi 7 novembre 2023

The old oak

 

The old oak de Ken Loach (G.B/Fr) °°° 1 H 53

On se dit presque encore un Loach, et puis on ressort ému aux larmes, encore une fois, par tant de sincérité et de générosité. Peut-être son dernier à 87 ans, alors ce vieux chêne donne tout son amour en l'humanité parce qu'il y croit malgré les difficultés. Encore un combat, contre le racisme, la bêtise, la petitesse des gens d'un village confrontés à la volonté de quelques uns, à accueillir dignement des réfugiés syriens qui ont tout perdu mais dont on jalouse le peu qu'on leur donne. Un café, un refuge pour plus malheureux encore, un espoir, un lieu d'amitié. Sensible et beau sans fioriture larmoyante. A voir.

lundi 6 novembre 2023

L'enlèvement

 

L'enlèvement de Marco Bellocchio (I) °° 2 H 15

Décidément l'église m'étonnera toujours, toujours une stupidité à accomplir: cette fois-ci le pape Pie IX décide d'enlever un enfant juif à ses parents sous prétexte qu'il aurait été baptisé par sa nourrice en secret 6 ans plus tôt dans l'idée de le sauver d'une mort certaine car malade. ( ce qu'il faudra encore prouver au tribunal) Bellocchio s'attaque à l'institution avec férocité. Le pape est montré sous un aspect assez cruel dans sa démarche à s'approprier l'enfant qui deviendra catholique, après un lavage de cerveau en règle. Une très jolie mise en scène somme toute classique mais loin d'être académique avec de très beaux moments ( les deux robes cachettes, le rêve du pape, celui de l'enfant ...) dans un monde en changement annonciateur de la révolution et d'unification italienne. A voir.