Les gardiens de la galaxie

 

Les gardiens de la galaxie ( Vol 3) de James Gunn (U.S) °° 2 H 30

On s'amuse sur le moment des aventures de nos marginaux préférés mais on oublie leurs exploits dès le seuil du cinéma franchi. Je ne me rappelais plus du tout de ce qui c'était passé dans les deux premiers épisodes. Ici Rocket est enlevé, mourant et nos amis vont tout faire pour le sauver. On apprend comment il est devenu ce qu'il est. Rigolo, décalé, mais quand même très long. C'est toujours mieux que la plupart des autres films de ce genre. Pour se vider la tête.

L'odeur du vent

 

L'odeur du vent de et avec Hadi Mohaghegh (Iran) °°° 1 H 30

Petit miracle. Quand on vous dit film contemplatif, on l'associe immédiatement à ennui, alors que pas du tout. Ce sont les histoires toutes simples d'hommes qui vivent leur quotidien dans la solidarité: une action en amène une autre qui souvent contrariée va en enclencher une troisième. Cet effet gigogne a force de répétition crée un humour poétique dingue. Un homme et son fils tout deux handicapés font appel à un agent électricien qui part à la recherche d'un transformateur qui tombe sur un aveugle, qui ... Entraide montrée avec peu de mots, dans un paysage à couper le souffle (sud ouest de l'Iran) en plans larges, sans misérabilisme, bref une véritable rencontre avec ce peuple pauvre mais digne. J'ai adoré.

Le principal

 

Le principal de Chad Chenouga (Fr) °° 1 H 22

Modèle d'intégration, principal adjoint d'un collège géré par Yolande Moreau qui l'apprécie beaucoup, Roschdy Zem va commettre sur un coup de dé l'irréparable: aider son fils à avoir son brevet en trichant. Pourtant le gamin n'en avait pas besoin. Que s'est-il passé dans la tête de l'homme intègre ? Film passionnant beaucoup plus fin que son sujet ne pouvait le faire croire et servi par un acteur d'exception. A découvrir.

Elliot Erwitt

 

Elliott Erwitt (Musée Maillol) °°°°

Exposition incontournable sur ce photographe qui photographie sérieusement des choses pas toujours sérieuses. C'est drôle, émouvant, politique. Souvent on se met à rire au détours d'un cliché. Le noir et blanc sublime les sujets photographiés, parce que ce sont presque toujours des personnages, humains ou non, pas de paysage. La série des chiens est hilarante mais tout le reste est génial. J'ai adoré. Courez-y vite.

Jusqu'ici, tout va bien

 

Jusqu'ici tout va bien de Nawell Madani & Simon Jablonka (Fr) °° 1 saison, 8 épisodes. (Net)   

Totalement invraisemblable, mais tout à fait rigolo à suivre. La vie d'une journaliste qui bascule dans le chaos total quand elle veut aider son petit frère à sortir de la merde entre voyous et police, aidée par ses sœurs, sa mère le quartier, son petit ami ( Ah Paul Hamy je te kiffe grave). En étant indulgeant, pourquoi pas.

Le paradis

 

Le paradis de Zeno Graton (Fr/Bel) °°° 1 H 23

Un centre de détention pour mineurs délinquants, c'est le lieu où va naître une histoire d'amour et de désir pour deux détenus abîmés de la vie. Dans une mise en scène épurée, loin de tous les clichés liés au genre, presque radicale mais empreinte d'une immense sensualité, on est presque dans le documentaire tellement le réalisateur maîtrise son sujet. Les cœurs s'emballent, les corps se trouvent sans le voyeurisme qui accompagne souvent les films gays. Pas de moqueries des autres, pas de brimades des encadrants ( Eye Haïdera toujours parfaite) mais la peur du manque, du vide, de l'abandon liés à la situation. Un amour comme un appel de liberté. Et deux très bons comédiens Khalil Gharbia ( loin de Peter von Kant, heureusement) et Julien Saint-Jean (Les mensonges). A voir absolument 

L'amour et les forêts

 

L'amour et les forêts de Valérie Donzelli (Fr) °° 1 H 45

Histoire d'amour toxique. Blanche tombe sur le mauvais numéro en la la personne de Grégoire Lamoureux ( son patronyme influence t-il  son comportement ?) joué par un Melvil paupaud pour la première fois odieux. Jaloux, inquisiteur, infernal. Virginie Efira subit toutes les vexations, étouffe dans cette vie que lui a forgé son mari qui ne veut la partager avec personne, même en amitié. C'est fort et pourtant, quelque chose coince. Le changement d'attitude, du charmeur insatiable au tyran va beaucoup trop vite, on n'y croit pas vraiment. Dommage. De beaux seconds rôle encore une fois ( Dominique raymond, Virginie Ledoyen ou Romane Bohringer) A vous de voir. 

Sarah Bernhardt

 
Sarah Bernhardt (Petit Palais) °°°

Magnifique expo sur la grande tragédienne et son époque formidable à voir. Ses engagements, ses combats pas seulement théâtraux, sa connexion avec le monde d'alors. Photos, peintures, lettre (à Zola) sculptures , ses écrits etc...Vraiment passionnante.

Jeanne du Barry

 

Jeanne du Barry de Maïwen (Fr) °° 1 H 56

Maïwen se fait plaisir en s'offrant un rôle à sa démesure, dans un film assez classique mais aux relents modernes de post mee too. Belle idée de confier le rôle de Louis XV à Johnny Depp, plutôt silencieux et sobre, jouant des regards. Elle lorgne sur Barry Lyndon: scène de bougies, début de sarabande d'Haendel mais sur un rythme soutenu. Le vrai héros du film c'est Benjamin Lavernhe absolument génial , touchant en conseiller du roi et de sa maitresse; d'ailleurs tous les seconds rôles sont formidables : Pierre Richard, Pascal Grégory, Melvil Poupaud... mais les trois filles du roi sorties direct de Cendrillon sont la touche too much de l'histoire. Il y a du très bon au milieu de l'épate. A voir.

Pour l'honneur

 

Pour l'honneur de Philippe Guillard (Fr) °° 1 H 37

J'ai été voir un film sur le rugby, il faut se pincer pour y croire, mais c'était pour la bonne cause; voir le village où j'ai grandi: Meymac qui,ici, s'appelle Toutour les bains et qui tremble devant l'arrivée de demandeurs d'asile.  L'intégration sera difficile surtout que l'équipe de rugby n'arrête pas de perdre devant Trocpont sur Vézère l'ennemi juré. Plein de bons sentiments, quelques scènes sympas, un peu d'humour qui rattrape un début laborieux. On joue sur les cordes sensibles mais ça marche. Mais le village de Meymac reste le meilleur acteur du film (non je ne suis pas chauvin...) avec Mathieu Madenian , Olivia Bonamy, l'odieux Tom Villa, Philippe Duquesne, Sãm Mirhosseini et hélas Olivier Marchal. 

Disco boy

 

Disco boy de Giacomo Abbruzzese (Fr/It/Bel/Pol) °° 1 H 31

Objet filmique non identifié. Visuellement souvent assez beau, très risqué pour un premier film, peut-être même un peu prétentieux, mais le réalisateur a raison de proposer quelque chose de différent plutôt que de copier toujours la même histoire, mais le lien entre la légion, la révolution nigérienne, la boîte de nuit, le mélange des âmes, du destin, les rencontres fortuites, le hasard ... est tellement improbable, ridicule qu'on se contentera de la chorégraphie générale du film et de la très bonne musique de Vitalic. Pour les larges d'esprit. Ours d'argent à Berlin. Petit bof.

Habib, la grande aventure

 

Habib, la grande aventure de Benoit Mariage (BEL/FR/Suisse) ° 1 H 28

Mou. Tout petit film qui quelques fois a du charme (dont le réalisateur a réussi à faire jouer Catherine Deneuve et le très bon Michel Fau) mais qui se traine lamentablement. Tout a l'air de durer des siècles. Les scènes une par une se regardent mais mis bout à bout ennuient. Faites-vous une idée, moi bof.