jeudi 21 décembre 2023

Les colons


Les colons de Felipe Gàlvez (Chili) °° 1 H 37

1901. Au sud du Chili, trois hommes commandités par un gros propriétaire terrien traversent les Andes et la pampa pour éliminer les indiens Selknam. Film dur, pas facile d'accès surtout dans sa première partie, fait de rivalités viriles, de violence inexcusable, vues surtout par l'œil d'un métis qui participe aux massacres. Film passionnant aux paysages impressionnants qui revisite les débuts politiques du pays , qui déjà n'étaient pas joli, joli... A découvir.
 

mercredi 20 décembre 2023

Pamela rose

 

Mais qui veut tuer internet? Pamela Rose de Kad Merad, Olivier Baroux et julien Rappeneau (Fr) °° , série 1 saison , 9 épisodes

Amusant. Deux agents du FBI enquêtent (enfin si on veut) sur les morts de jeunes youtubeurs . Kad, Olivier s'en donne à cœur joie, humour décalé, absurde et rafraichissant, avec tous leurs petits camarades, (Shirine Boutella, Panayotis Pascot,Mélanie Doutey, Ophélia Kolb...) Pourquoi pas.



Past lives

 

Past lives de Céline Song (U.S) ° 1 H 46 

Film qui se termine, là où il devrait commencer. La très grosse première heure interminable se perd dans du maniérisme en faisant bien attention à ne pas faire comme tous les autres films , ne pas montrer d'adultère, de colère, regrets etc.. très bavard et inintéressant au possible, eux, enfants dans un square à Séoul, échanges par internet, eux adultes.  Donc la partie qui est le vrai sujet, les retrouvailles à New York finalement est réduite à peau de chagrin et nous laisse frustrés. Bof.

La fille de son père

 

La fille de son père de Erwan Le Duc (Fr) °°°° 1 H 31

Excellent. Enfin un film qui unit poésie et humour, et de très belle façon. Un très jeune homme (Nahuel Pérez Biscayart tendre et fantasque) a élevé sa fille ( Céleste Brunnquell géniale de naturel et adorable en tout) seul. Il est entraineur de foot, elle est peintre. Ce couple père-fille très fusionnel et foldingue s'auto alimente de tendresse, d'aide, d'humour. Ils arrivent à avoir une vie plus ou moins amoureuse, lui avec Maud Wyler attentive, elle, avec Youssef ( Mohammed Louridi, révélation du film, hilarant de bout en bout avec un phrasé littéraire à pisser de rire). Mais il faut bien qu'à un moment l'oiseau quitte le nid... Film coloré, solaire, doux -sans qu'il évite la douleur- burlesque, décalé , hyper bien écrit (les dialogues sont plus que savoureux). 4 étoiles c'est peut-être trop mais il faut des fois noter la réussite dans la différence. A voir.

mardi 19 décembre 2023

le top 20 du Daniloris 2023

 

257 films cette année et de très bons films. Un choix difficile mais surtout basé sur l'émotion, sur le plaisir plus que sur la performance ou la virtuosité. 

1- Le retour des hirondelles de Li Ruijun (Chine)

2- Burning days d'Emin Alper (Turquie)

3- Empire of light de Sam Mendes (G.B/U.S)

4- Les herbes sèches de Nuri Blige Ceylan (Tur/Fr/All/Suède)

5- Fermer les yeux de Victor Eric (Arg/Esp)

6- Les banshees d'Inisherin de martin Mcdonagh (Irl)

7- Un petit frère de Léonor Seraille (Fr)

8- L'odeur du vent d'Hadi Mohaghegh (Iran)

9- Ama gloria de Marie Amachoukeli (Fr)

10 - Anatomie d'une chute de Justine Triet (Fr)

11- Goutte d'or de Clément Cogitore (Fr)

12- La femme de Tchaïkovski de Kirill Serebrennikov (Ru/Fr/Suisse)

13- The quiet girl de Colm Bairaed (Irl)

14- Je verrai toujours vos visages de Jeanne Herry (Fr)

15- Wahou de Denis Podalydes (Fr)

16- Reingold de Fatih Akin (All/Fr)

17- Le procès Goldman de Cédric Kahn (Fr)

18- Le paradis de Zeno Graton (Fr/Bel)

19- L'air de la mer rend libre de Nadir Moknèche (Fr)

20- Le capitaine Volkonogov s'est échappé de Natalia Merkoulova & Alexeï Tchoupov (Fr/Es)

mais il y avait aussi Vivre, Interdit aux chiens et aux italiens, Le bleu du caftan, Il boemo, Master Gardener, Limbo, Vincent doit mourir, Survival of kindness...







lundi 18 décembre 2023

Théophile Alexandre Steinlen

 
Théophile Alexandre Steinlen (Musée Montmartre) °°

Très jolie petite exposition sur ce peintre né en Suisse et venu s'installer à Montmartre qu'il peindra avec bonheur. Son célèbre chat noir, ses autres chats, son regard sur la commune, les travailleurs, quelques nus, bref fort intéressant. A voir.

The survival of kindness

 

The survival of kindness de Rolf De Heer (Australie) °°° 1 H 35

Impressionnant. Road movie post-apocalyptique où survivent racisme, esclavage, lutte des classes, au milieu d'une population frappée par un virus mortel, enfin peut-être parce que cet ofni ne démontre rien, emploie des langages inconnus, et nous laisse libre d'interpréter ce voyage comme on le ressent du plus profond de notre cœur. Tout nous semble familier alors qu'on est dans l'inimaginable. Une femme prisonnière dans une cage laissée en plein soleil dans le désert réussit à s'enfuir et commence une fuite évitant les contacts avec autrui, enfin pas tout le temps et entame une quête incompréhensible et pourtant qui semble évidente. Bref j'ai adoré même si finalement la lutte, l'espoir, la vengeance, l'entraide n'est peut-être qu'une illusion, ce que nous dit une grille fermée... A découvrir.

dimanche 17 décembre 2023

The crown

 

The crown de Peter Morgan (G.B) °°° 6 saisons 60 épisodes

Finalement on s'était habitué à suivre les péripéties de cette famille hors norme et vraiment, elle va bizarrement, nous manquer. La dernière saison qui commence par les derniers jours de Diana est la partie la moins réussie même si j'ai enfin compris l'histoire avec Dodi mais ensuite on retrouve tout ce qu'on a aimé dans les premières saisons. L'interprétation incroyable de tous les comédiens en fait sa force, et les reconstitutions bien sûr. Si plus tard, quelqu'un avait l'idée de continuer l'aventure, je crois que je serais partant...

Les trois mousquetaires: Milady

 

Les trois mousquetaires: Milady de Martin Bourboulon (Fr) °°° 1 H 55

Et c'est reparti pour notre plus grand plaisir. Complots politiques, amours contrariées, méchante et dangereuse Milady de Winter, formidable Eva Green, il y a de quoi occuper notre cher d'Artagnan Civil, Athos Cassel, Porthos Marmaï, et Aramis Duris. La bataille du fort de la Rochelle est splendide, comme le sont les décors, paysages, costumes, le réalisateur ne s'est pas moqué de nous. Très fidèle à l'histoire de France, au livre, avec quelques chouïa de différences. Louis Garrel XIII est moins présent et son humour nous manque un peu. Pour une soirée ciné réussie sans autre prétention que de distraire, et c'est déjà pas mal. A voir et à suivre.

vendredi 15 décembre 2023

Le monde après nous

 

Le monde après nous de Sam Esmail (U.S) °° 2 h 18

Deux familles se retrouvent dans une maison luxueuse au bord de la mer, après une cyberattaque qui a mis les Etats-Unis dans le chaos total. Ce film très long possède des qualités, deux, trois idées inerrants à ce genre de film, une belle distribution ( Julia Roberts, Ethan Hawke, Mahershala Ali) mais il ne casse pas trois pattes à un canard. On a l'impression d'être dans un cocon, pas dans un monde détruit. Etrange.

Shttl

 

Shttl d'Ady Walter (Fr/Ukraine) °° 1 H 52

1941. Mendele, étudiant cinéaste revient dans son village juste au moment où commence la shoah. Ce qui est beau dans ce film, autre que le noir et blanc qui magnifie tout, c'est la langue le yiddish que je connais pas mais qui a une sonorité envoutante. Il revient chercher la fille qu'il aime, qui est promise par arrangement à un futur rabbin jaloux, autoritaire et complexé. C'est un film fait de plans séquences qui l'ancre dans l'immédiateté, mais qui empêche le recul, très bavard puisque le village passe ses dernières minutes à s'engueuler sur la religion, le communisme, la place des femmes etc.. Intéressant, maitrisé peut-être un peu trop. Il manque de spontanéité. A voir.

jeudi 14 décembre 2023

Sergent major Eismayer

 

Sergent major Eismayer de David Wagner (Autriche) °° 1 H 27

Mise en scène somme toute classique pour cette histoire vraie qui se passe dans l'armée autrichienne. Un sergent aux méthodes contestables, qui fait régner la peur sous son commandement, va tomber sous le charme d'une recrue qui se revendique ouvertement gay et se remettre en question. Très bien joué mais sans surprise. 

Fantasio

 

Fantasio d'Offenbach (Opéra comique ) °°° 2 H 45

Mise en scène de Thomas Joly et dirigé par Laurent Campellone. Livret de Paul de Musset (frère de l'autre) Fantasio n'a plus le goût de vivre, il se traine mais peut-être que le costume de bouffon du roi qu'il peut endosser après la mort de celui-ci pourra t'il le requinquer ? Absolument, il en profitera, même, pour empêcher un mariage arrangé. Très beau rôle de travesti pour Gaële Arquez, très beaux décors, belle mise en scène dans une des plus belles scène de Paris. A voir.

mercredi 13 décembre 2023

Bodies

 

Bodies de Paul Tomalin (G.B) °°° 1 saison, 8 épisodes Netflix

Pour une fois, les auteurs se sont un peu creusés la cervelle pour nous proposer une série assez addictive avec un sujet pas banal: 4 inspecteurs trouvent le même cadavre à 4 époques différentes. "Comment cela se fait-ce" ??. A vrai dire c'est surtout les plongées dans ces différentes époques qui séduisent, les ambiances très bien reconstituées, et les relations entre les personnages à chaque moment, les liens entre untel et un autre. Une version réussie de "remontadades" dans le temps.

Wonka

 

Wonka de Paul King (U.S) °°° 1 H 57

Les tous débuts de Willy Wonka, fantasque magicien et maître cacaotier. C'est une très agréable surprise: un film enlevé, drôle, original, inventif avec un Timothée Chalamet finalement pas si mal dans sa redingote colorée , son chapeau haute forme en proie à de très vilaines personnes qui ne veulent que l'anéantir (Olivia Colman une fois de plus géniale, ici en méchante hôtelière-lavandière affublée d'un compagnon tout aussi horrible) des maîtres chocolatiers pourris jusqu'à l'os mais aussi de nombreux amis, notamment Noodle,(Calah Lane) petite vagabonde, entre autres. A voir en famille (ou pas), sorte de bonbon fondant géant avec une pointe de piment.

lundi 11 décembre 2023

Coline Serreau

 

Coline Serreau la belle histoire (Théâtre Michel) °° 1 H 30

Coline Serreau nous raconte des moments de sa vie de façon modeste mais tout à fait réussie. De son enfance dans le sud et son premier feuilleton rénuméré à 20 centimes la page à sa copine, l'acrobate incroyable qu'elle est dont on voit un film impressionnant à sa passion pour le hip hop, son passage à Batsille et ses films bien sûr. On est comme à la maison devant la cheminée quand mamie nous racontait ses histoires drôles et on rit souvent. A écouter.

La chimère

 

La chimère d'Alice Rohrwacher (Italie) °°° 2 H 13

Cet anglais (magnifique Josh O'Connor) sourcier, inventeur de tombes étrusques, a sans doute un passé sombre (mais il restera inconnu) et son association avec des pieds nickelés italiens n'est pas la plus heureuse mais il avance mutique dans ses recherches. Ce film est un hommage assumé à Pasolini, Scola ou Fellini peut-être pas aussi réussi que "Heureux comme Lazarro" mais qui traine quand même une véritable poésie faite de bouts de scènes, de bouts d'idées, distillée avec des moments moins forts, plus convenus. Il s'apprécie sur le temps et finit par séduire. de plus on a le plaisir de revoir Isabelle Rossellini et Vincenco Nemolato. A découvrir.

Migration

 

Migration De Benjamin Renner & Guylo Homsy (U.S) °°° 1 H 32

Plaisant. Mené tambour battant, sans aucun temps mort ce film raconte le voyage mouvementé d'une famille Colvert vers la Jamaïque. Et cela ne sera pas de tout repos: des rencontres dangereuses ( hérons affamés mais..., chef cuisinier spécialiste du canard à l'orange, un club Med pour palmipèdes plutôt risqué) mais d'autres plus agréables, une troupe de pigeons new yorkais, un ara somptueux ... Les créateurs d'Ernest et Célestine s'en donne à cœur joie avec les voix de Laure Calamy et Pio Marmaï. A voir.

vendredi 8 décembre 2023

Goodbye Julia

 

Goodbye Julia de Mohamed Kordofani (Soudan) °°° 2H 00

Stefan Sweig a formidablement écrit dans la "pitié dangereuse" ce sentiment de culpabilité qui vous pousse à faire ce qu'il ne faut sans doute pas. Le réalisateur décortique une relation étrange entre amitié, complicité entre une jeune soudanaise chrétienne dont le mari a été tué par le mari de son amie bourgeoise musulmane qui cherche à se racheter. Ambiguïté, calcul, véritable attachement, la mise en scène décrit parfaitement ces relations troubles et malaisantes. Une réussite.  


Voleuses

 

Voleuses de Mélanie Laurent (Fr) ¤ 1 h 54

Je ne comprends pas le pourquoi du film si ce n'est, juste de mettre au féminin, les conneries habituellement vouées au hommes. C'est idiot et ridicule avec des acteurs pourquoi cela serait mieux avec des filles? Même topo, un dernier casse qui vire mal comme d'habitude. Avec des seconds rôles débiles Aucun intérêt si ce n'est de beaux paysages. A éviter.

 

The killer

 

The killer de David Fincher (U.S) ° 1 H 59

David Fincher n'est pas un manchot, il sait filmer, mais pour raconter quoi? Un tueur professionnel rate une cible et devient lui-même un homme à abattre. Il part à travers le monde éliminer tout ce qui peut nuire à son avenir. Le scénario tient sur un sous-bock de bière et l'interprétation de Michael Fassbender est plus que minimale. Déçu.


L'enfant du paradis

 

L'enfant du paradis de Salim Kechiouche (Fr)°° 1 H 12

Bel hommage à Yasmine Belmadi par Salim Kéchiouche décédé il y a une quinzaine d'années déjà, que j'avais adoré avec Jean-Pierre Bacri dans Adieu Gary de Nassim Amaouche. Un film nerveux, fragile, sur le métier de comédien, sur comment vivre la célébrité, les addictions, les rapports avec les gens entre admiration et jalousie, filmé avec une sensualité dingue, presque érotique, avec la complicité de Nora Arnezeder, Pascale Arbillot et Zinedine Soualem. Un bel hommage vraiment.

Le temps d'aimer


Le temps d'aimer de Katell Quillévéré (Fr) °°° 2 H 02

Grand mélo romanesque complètement assumé. Une fille mère, serveuse, épouse un fils d'intello. Chacun a son secret, chacun assume celui de l'autre. Sur une trentaine d'années on assiste à l'évolution du couple, à cette union fragile qui tient comme par enchantement. Des images insoutenables de femmes tondues, une rencontre avec un GI à Châteauroux, comme une parenthèse révélatrice, un enfant presque détesté qu'on élève par obligation, image d'un passé douloureux, une maladie vaincue, une homosexualité refoulée, il y a tous les ingrédients d'un mélodrame très bien construit avec des ellipses qui nous font avancer dans la narration. Juste un petit bémol , la scène presque finale devant le miroir, rappel des tondues complètement hors sujet et même un peu déplacée, mais c'est un très beau film.

mercredi 6 décembre 2023

Bâtiment 5

 

Bâtiment 5 de Ladj Ly (Fr) °°° 1 H 40

Le plan Borloo enterré (et les "Misérables" digéré) Ladj Ly nous propose une vision hyper réaliste et difficile à supporter du "mal logement" mais sans trop de manichéisme même si l'on ne peut pas trop l'éviter ici. Alexis Manenti, homme politique discret mais aux dents longues va devenir, à la mort de son prédécesseur, maire d'une ville du 93, va se sentir pousser les ailes et jouer au cow-boy dans sa cité avec l'aide de la police qui obéit aux ordres, sans même peut-être y adhérer vraiment En face de lui et de sa vision radicale, des associations, des familles pauvres qui survivent dans des barres immondes, (il n'y a pas ici de petits délinquants), bref toute la misère. C'est plus proche du documentaire que du film d'action, d'où son intérêt avec une jeune actrice formidable Anta Diaw. A voir.

Animal kingdom

 

Animal Kingdom (Musée de la chasse ) °°

Petite expo dans le très joli musée de la chasse dans le marais de Paris. Une occasion de revisiter celui-ci et de s'amuser des œuvres de Sean Landers dispersées un peu partout. Pas d'urgence mais pourquoi pas.

Reptile

 

Reptile de Grant Singer (U.S) ° 2 H 14

Policier classique mené plutôt mollement dont on se moque un peu . De bons acteurs sous-employés dans une histoire dont on devine assez vite les rouages et les coupables même si on essaie de nous emberlificoter. Bof. 

mardi 5 décembre 2023

La chute de la maison Usher

 

La chute de la maison Usher de Mike Flanagan (U.S) ° 1 saison, 8 épisodes

Bof. Adaptation clinquante d'Edgar Allan Poe qui possède quelques qualités mais qui se perd en circonvolutions improbables. La distribution n'est pas en cause, ils sont plutôt bons, mais on ne retrouve pas le charme de l'œuvre, le mystère distillé, son approche cruelle et poétique. C'est du lourd , du lourdaud même. A éviter. 

dimanche 3 décembre 2023

L'arche de Noé

 

Festival chéries-chéris n° 6

L'arche de Noé de Bryan Marciano (Fr)° 1 H 45

Malgré le sujet, un refuge qui recueillent des enfants rejetés par leur famille parce que gay ou trans, qu'il faut aborder bien sûr ce film fait de bonnes intentions ne fonctionne pas. On ne croit en rien, ni aux ados, ni aux adultes. C'est un brouhaha constant dans ce refuge qui semble caricatural. je vous conseille d'aller voir la série "Mental" sur France télévision autrement plus réussie sur à peu près le même sujet. Bof.

samedi 2 décembre 2023

Pauline et carton

 

Pauline et Carton (Scala) °°°° 1 h 30 mise en scène de Charles Tordjman .

Merci Christine Murillo !! depuis combien d'années je n'avais pas ri autant. Du début à la fin, sans jamais m'arrêter que j'en avais mal au ventre. La vie de la célèbre actrice Pauline Carton par un génie de la scène. Elle vit, lit, chante, imite les situations, ses échanges avec les plus grands (Guitry, Marais, Cocteau, ...) et nous fait partager son unique amour Jeannot de Suisse. 1 h 30 du pur bonheur avec des moments inoubliables : la chanson de la femme au lit, l'interview de Danièle Gilbert, la référence à la comédie française ( et il y avait Guillaume Gallienne dans la salle mort de rire). Quel talent! Courez-y derechef.



Le comte

 

Le comte de Pablo Larrain (Chili) °° 1 H 40

Film baroque, le réalisateur trouve dans le cinéma d'horreur, ici les vampires, un moyen détourné pour parler du Chili et de la dictature Pinochet. Réquisitoire haineux contre le dictateur et son héritage qui se perd un peu dans la joliesse des images, la mise en scène chichiteuse pourtant le scénario tient la route. Etrange comme son sujet. Par curiosité.

Perfect days

 

Perfect days de Win Wenders (Japon) °°°  1h 59

Très joli film sur le temps qui passe, sur le choix des valeurs, sur la vie. A Tokyo, un vieil homme nettoie les toilettes publiques, prend le temps de lire des livres, de photographier des arbres, de déjeuner sur un banc. La zen attitude. Le film accorde une grande importance à la musique, plus particulièrement à la chanson et on partage un peu de sa vie. On est plongé dans le vrai Japon (pour ceux qui connaissent) pas de folklore, mangas et autres mais du quotidien pur jus. Une belle balade (un peu longue toutefois)avec le merveilleux Koji Yakusho, prix d'interprétation à Cannes. A voir.

Tapie

 

Tapie de Tristan Séguéla et Olivier Demangel (Fr) °° 1 saison, 7 épisodes
Laurent Lafitte endosse le rôle vraiment pas sympathique de Bernard Tapie qui a tout connu, tout fait , tout vécu. Il le montre tel qu'il était sans doute : une montagne d'égoïsme, un bulldozer qui écrase tout sur son passage, entreprise, ouvrier, équipe sportive et qui regrette ( à peine) le mal a fait, une fois les choses détruites. Assez belle réalisation, avec un excellent casting  (Joséphine Japy notamment). Pourquoi pas.

vendredi 1 décembre 2023

Mars express

 

Mars express de Jérémie Périn (Fr) °°° 1 h 25

Passionnant. Une détective et son androïde essaie d'éviter une guerre entre humains et robots qui semble inévitable puisque programmée. Tout se passe sur Mars, la terre est devenue "un clapier à chômeurs". Beaucoup d'idées, un scénario aux petits oignons, quantité de trouvailles qui pousse à la réflexion. Un dessin sobre, des actions sans surenchère. Un monde nouveau qu'on a plaisir (ou pas) à découvrir. A voir.

jeudi 30 novembre 2023

Farces et nouvelles de Tchekhov

 

Farces et nouvelles de Tchekhov mise en scène de pierre Pradinas (Lucernaire) °°

Pas tout à fait convaincu par ces trois courtes pièces. Ce soir "Les méfaits du tabac" jouée avec sincérité par Philippe Rebot mais un peu mollassonnement, quand on a le souvenir d'Henri Payet dans le rôle, la comparaison fait mal, puis "Une demande en mariage" plus pêchue, mais la fraicheur de l'actrice ne peut faire oublier l'immense Emeline Bayart qui nous a éblouis dans le rôle et enfin "la mort d'un fonctionnaire" que je connaissais pas, final plaisant. Pour qui découvre les textes pourquoi pas, sinon...

Je ne suis pas un héros

 

Je ne suis pas un héros de Rudy Milstein (Fr) °°° 1 H 41

Jolie comédie qui aborde des sujets graves et passionnants. Vincent Dedienne est faussement diagnostiqué atteint d'un cancer et le dit à son travail où il n'était rien. Du coup il devient intéressant et on lui confie un dossier contre des cancéreux qui luttent pour être reconnus et indemnisés contre une entreprise coupable. Il y a là des moments savoureux  ( le voisin victime d'un AVC qui dit tout ce qu'il pense, Géraldine Nakache qui ne parle qu'en jurant, peut-être même un peu trop, Rabah Naït Ouffella et sa bienveillance contagieuse..) et une Clémence Poésie formidable en patronne sans cœur. Une réussite. 

Kessel, la liberté à tout prix

 

Kessel, la liberté à tout prix de et mis en scène par Mathieu Rannou (Lucernaire) °° 1 H 15

Avec Franck Desmedt qui comme d'habitude sait nous passionner avec ses récits. J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire parce que j'étais pas mal fatigué mais, le comédien a su me redonner du peps et appris beaucoup sur la vie du grand reporter, aventurier qui a traversé le XXème siècle et les continents. Entre soif de vivre et soif tout court. Pourquoi pas.

mercredi 29 novembre 2023

Napoléon

 

Napoléon de Ridley Scott (U.S) ° 2 H 39

Pourquoi ce film ? C'est ce qu'on est en droit de demander à Ridley Scott tant il nous apporte rien. Napoléon est un mauvais coup au lit, fait la gueule et se prend pour le nombril du monde. Voilà en résumé le film. Quid du code civil, des préfets, des départements, de la banque de France, du franc etc... seulement des batailles (très bien reconstituées , peut-être même trop) et des chamailleries amoureuses sans aucun intérêt, si l'amour est vraiment présent, ce dont on doute vraiment. Bref c'est clinquant (on voit le fric dépensé) et vain totalement; Je ne parle pas de J. Phoenix ( vous savez ce que j'en pense, je n'en rajouterai pas). Gros bof.

Sex education saison 4

 

Sex education saison 4 de Laurie Nunn, (G.B) °° 8 épisodes 

Sans doute une saison de trop, elle met beaucoup de temps à démarrer, les personnages n'ont plus grand chose à dire, ni à défendre mais on les aime bien quand même (surtout notre trublion Ncuti Gatwa (Eric)). mais petit à petit l'intérêt renaît et elle se laisse regarder avec plaisir, peut-être par nostalgie (déjà ?). 

Et la fête continue

 

Et la fête continue de Robert Guédiguian (Fr) °° 1 H 46

On se réjouit de retrouver la famille, Ariane, Jean-Pierre, Gérard, Robinson, Lola pour passer quelques jours avec eux, comme tous les ans ou presque, à Marseille, mais l'ambiance n'y est plus vraiment. D'abord on ose dire à Grégoire qu'il joue vraiment faux, il gâche un peu l'émotion, et puis la famille se traine sans enthousiasme, et la joie de notre bistrotier adoré n'y fait rien. Et comme dans toutes les familles on s'ennuie un peu le dimanche. Restent la scène d'Homer et la fraîcheur d'Alice Da Luz pour nous requinquer. Pourquoi pas.

mardi 28 novembre 2023

Shall i compare you to a summer's day?

 

Festival chéries-chéris n°5

Shall i compare you to a summer's day? de Mohammad Shawky Hassan (Egypte/Liban/All) ¤ 1 h 06

Titre shakespearien et film trop barré pour moi; certes il y a deux trois choses amusantes ou joliment montrées mais que tout cela est fabriqué à la truelle, entre montages, dessins, films, images érotiques c'est un fourretout qui a le mérite de ne durer qu'une heure. Dans la fiche de présentation il y est marqué : "Un brillant essai métafictionnel dont la dimension ludique produit un résultat jouissif" rien que ça aurait du me mettre la puce à l'oreille... À éviter.

Et dans le flux, tu le perdras

 

Festival Chéries-chéris n°4

Et dans le flux, tu le perdras de Christophe Pellet (Fr) ¤  1H 01

Nul. Et le mot est faible, douloureusement insupportable. Comment peut-on encore faire des films comme cela? Un semblant d'histoire (inintéressante en plus), des acteurs mauvais comme cochon, une réalisation prétentieuse, qui se veut atypique mais qui est tout simplement chiante. Le film dure une heure j'ai cru qu'il durait la matinée. A fuir.

lundi 27 novembre 2023

In bed

 

Festival chéries-chéris n° 3

In bed de Nitzan Giladi (Israël) °°° 1 H 25

Impressionnant. Tel Aviv, le jour de la gay pride, Guy et sa meilleure amie sont témoins d'un crime homophobe. En se réfugiant chez lui il ramène un garçon russe pour le protéger. Thriller incroyable en huis clos (il faut en dire le moins possible) avec une mise en scène vraiment formidable. Comme quoi on peut montrer des hommes nus, pratiquant en sexe-drogue assez dur, sans aucun voyeurisme, on bout de très peu de temps on oublie la nudité, (pas la drogue, puisque c'est quand même le sujet) pour ne suivre que l'histoire. Une vraie performance de réalisateur. A voir (Si le film sort en France) 

Anthony Gormley

 

Anthony Gormley (Musée Rodin) °°°

Amusante (et pour certains angoissante) exposition des sculptures de d'Anthony Gormley d'abord en salle avec un montage assez ludique de statues ombrées qui surgissent de partout (mur, sol, plafond) disposées de façon à ce qu'on se les approprie et ensuite dans le jardin d'autres qui épousent à la perfection le lieu sans faire d'ombre à celles de Rodin, bien sûr. Vraiment intéressant.

dimanche 26 novembre 2023

Smile

 

Smile  de Nicolas Nebot (metteur en scène) et Dan Menasche (Théâtre de l'Œuvre) °° 1 H 30

On entre assez difficilement dans cette pièce pourtant assez astucieuse, il faut savoir attendre pour comprendre le véritable sujet. Cela peut dérouter mais cela vaut le coup. La mise en scène est originale avec cette idée de décors déplacé selon le point de vue, d'univers en noir et blanc, et une musique qui joue un vrai rôle. Les comédiens sont investis et talentueux. Pourquoi pas.

samedi 25 novembre 2023

Molière, l'opéra urbain

 
Molière l'opéra urbain de Dove Attia (Le dôme de Paris-palais des sports) °°°°, mise en scène de Ladislas Chollat et des chorégraphies de Romain Rachline Borgeaud.

C'est la très très belle surprise de cette fin d'année. Ce spectacle réunit toutes les formes d'expression et ça marche de suite ( chants, slammeurs, rappeurs, danseurs, comédiens et musiciens). La vie de Molière dans des décors somptueux, une magnifique lumière, une mise en scène virevoltante, passionnée, et en deuxième partie hyper émouvante. C'est le meilleur du professionnalisme, on en prend plein les yeux, les oreilles. Les chorégraphies sont époustouflantes, modernes. On était quatre personnes heureuses en sortant et visiblement les autres gens aussi. Je ne comprends pas certains critiques qui chipotent, c'est travail immense et un pari réussi. de temps en temps il faut quand savoir goûter son plaisir. Du bonheur.

Pour le meilleur et pour le dire

 
Pour le meilleur et pour le dire de David Basant ( metteur en scène) et Mélanie Reumaux (café de la gare) °°

Pièce assez drôle sur les patients d'une psy qui a la malchance de se rendre compte qu'il se connaissent; d'où n'inévitables malentendus et problèmes. La mise en scène est astucieuse, les comédiens excellent, balancent quelques vérités, avec de très bons jeux de mots employés à bon escient. Bref c'est léger, et plaisant. Juste une petite remarque : le tout début est en trop parce que hors de propos et pas très fin mais tout le reste est vraiment sympa.