mercredi 30 novembre 2022

Henri cartier Bresson- Martin Parr

 

H. Cartier-Bresson - Martin Parr réconciliation (Fondation HCB) °°

HCB n'aimait pas Parr, mais avec le temps il s'est rendu compte que sa façon de photographier avait de l'intérêt. La fondation met en parallèle des photos sur les mêmes thèmes. Petite expo sympathique mais qui ne vaut pas le prix d'entrée. ( photos du monde du travail et de loisirs)

Jan groove (HCB) °

Quand elle fait des compositions genre "nature morte" elle excelle avec les ustensiles de cuisine, des légumes, des plantes photographiées. Ces premières photos, de nature ou de maisons sont vraiment sans intérêt. Il y a deux, trois très belles photos.

Arrête avec tes mensonges

 

Arrête avec tes mensonges d'Olivier Peyron (Fr) °°°  1 h 38

Très belle adaptation du roman de Philippe Besson. Stéphane Belcourt accepte de revenir à Cognac après 30 ans, là où il a grandi. Il rencontre Lucas le fils de son premier amour. Ils avaient 17 ans. Film très émouvant avec un Guillaume De Tonquédec parfait en Besson et Victor Belmondo absolument craquant qui va faire remonter un passé magnifié et renvoyer une bouffée nostalgique à tous les gays d'un certain âge où la peur, la culpabilité, la honte côtoyaient les pulsions, l'envie, l'attirance, la découverte, la provocation. Difficile de ne pas retenir une larme.

mardi 29 novembre 2022

Dans la mêlée


Dans la mêlée de Matt carter (G.B) °° 2 H 14

Romance gay dans le monde du rugby ( comme quoi les temps ont bien changé, à mon époque ils cognaient sur les gays dans le meilleur des cas). On suit les amours adultères de nos sportifs avec délectation parce qu'ils sont vraiment plus que mignons, carrément craquants . je ne suis pas sûr que l'on aurait ressenti la même chose avec deux vulgaires péquins. Agréable.

Lonesome

 

Lonesome de Craig Boreham (Aus) °° 1 h 35

Casey fuit son village et le scandale de son coming-out. Il arrive à Sidney où il rencontre Tib un jeune métisse qui n'est pas plus stable ni épanoui que lui. Leur deux solitudes, s'harmonisant plus ou moins, malgré de nombreux obstacles, vont peut-être se trouver. Sensuel, dur, cru, ce film est fait de rencontres connectées souvent malaisantes mais petit à petit, il suscite plus que de l'intérêt, une véritable adhésion. 

lundi 28 novembre 2022

Burning days

 

Burning days d'Emin Alper (Tur) °°° 2 H 08

Le meilleur film du festival Chéries-chéris 2022.  Emre, un jeune procureur idéaliste est muté dans la petite ville de Yaniklar où le manque d'eau est problématique. Les habitants usant de traditions d'un autre âge ( chasse au sanglier & tirs de fusils en pleine rue) voient d'un mauvais œil ce nouveau venu et vont le piéger puisqu'il est insensible à la corruption. Il a un soutien, Murat, un journaliste avec qui il développe des relations ambigües.  Film noir, violent, prenant, passionnant, image d'une Turquie corrompue qui essaie d'entrer dans la modernité -il y a encore du chemin à faire-. Mise en scène somptueuse, interprétation hors pair , il y a un suspense incroyable sans pourtant mettre de côté une grande sensualité. A voir absolument à sa sortie.

Le monde de demain

 

Le monde de demain de Katel Quillevéré, Helier Cisterne & David Elkaïm   (Fr) °°° 1 saison, 6 épisodes

Série vraiment très chouette d'Arte, maintenant sur Netflix, sur la naissance du mouvement hip-hop français dans les années 80, avec NTM, la danseuse et graffeuse Lady V, le DJ pionner Dee Nasty. C'est joyeux, drôle, énervant, bluffant avec Anthony Bajon ( vraiment très bien), Melvin Boomer aussi agaçant que le vrai Joey Starr et Andranic Manet touchant. A voir.


Désert privé

 

Désert privé de Aly Muritiba (Brésil) °°° 2 H 00

Emouvant. Daniel , 40 ans, policier a été suspendu pour agression. Il attend son procès. Il profite de ce temps pour aller retrouver, à des milliers de kilomètres, sans la prévenir, Sara, une jeune fille avec il tchate sur internet et dont il est tombé amoureux sans la connaître physiquement. Sara se révèlera être un très jeune et beau garçon. comment va-t-il réagir la colère passée. Une réflexion sur la prison mentale qu'on se construit. A voir.

dimanche 27 novembre 2022

Chambre à louer

 

Chambre à louer de Eytan Fox (Israël) °°° 1 H 27

Où l'on retrouve l'humour, la sensibilité, l'amour du prochain du réalisateur de "Tu marcheras sur l'eau", "Yossi & Jagger". Michael journaliste américain a sous-loué un appart chez un très très bel étudiant de Tel- Aviv pour une durée de cinq jours ( qui feront les cinq parties du film). Celui-ci va lui faire redécouvrir la ville à sa façon. Les deux hommes vont se rapprocher malgré la différence d'âge. Réflexion sur le vieillissement, la différence de culture, avec un dialogue intergénérationnel hilarant. C'est léger, mélancolique, sensuel. Bref on aimerait tous tomber sur une tel locataire. Ce film redonne espoir en l'avenir: amis vieillissants, tout n'est pas perdu ! A voir.

Inu-oh

 

Inu-Oh de Masaaki Yuasa (Japon) °° 1 h 38

Cette histoire de créature maudite est vraiment difficile à suivre, mais les couleurs, le dynamisme, la folie du film l'emportent. Un bel hommage à Freddie Mercury, David Bowie, au Sparks, avec un univers non binaire qui nous renvoie au Velvet Goldmine de Haynes. L'animation est à couper le souffle Pour public averti et passionné seulement.

vendredi 25 novembre 2022

Animals

 

Animals de Nabil Ben Yadir (Bel) °°° 1 H 32

Produit par les frères Dardenne, ce film d'une extrême violence raconte l'histoire du meurtre homophobe d'Ihsane Jarfi qui bouleversa la Belgique en 2012. Un récit brut, une réflexion dérangeante, construit en trois parties: l'anniversaire de la mère où commence une forme de harcèlement produit par la famille encore ouatée puis l'horreur absolue difficilement soutenable mais indispensable pour réaliser la haine, le dégoût, l'apparition de monstres et une troisième une sorte violence faite sur soi-même par un des protagoniste de l'agression par rapport à son père. Film essentiel à voir.

Cœur errant

 

Cœur errant de Leonardo Brzezicki (Arg)°° 1 h 52

Santi-ago (Léonardo Sbaraglia), père gay divorcé, la cinquantaine traine son mal-être. Il a rompu avec son mec, sa fille le quitte pour aller au Canada, son physique (encore tout à fait appétissant) le chagrine. Bref commence une errance existentielle, faite de rencontres frustrantes, de retrouvailles familiales désolantes mais aussi de petits moments plus joyeux, à l'image du film souvent pesant mais avec de très beaux moments très émouvants. A découvrir.

jeudi 24 novembre 2022

1899

 

1899 de Jantje Friese & Baran bo Odar (All) ° 1 saison, 8 épisodes           

On se rappelle de l'excellente série "Dark" des mêmes créateurs, on était un peu perdu mais il y avait une ambiance de dingue, une maîtrise de la réalisation formidable, mais là c'est trop. On ne comprend rien de rien. Certes il y a encore une atmosphère étrange et attirante, mais cela ne fonctionne pas. La série manque de base simple sur laquelle on peut accrocher du fantastique. Ici tout est construit sur du vent (enfin de l'eau) d'où notre ennui rapide, on ne s'attache à aucun personnage, pourtant il y a du beau monde. Trop d'alambiqué tue le fantastique. Bof.

Saint-Omer

 

Saint-Omer d'Alice Diop (Fr) ° 2 H 02

Qu'on ne comprenne pas l'infanticide de Laurence Coly, c'est évident, il l'est, mais on ne comprend pas non plus le choix cinématographique de la réalisatrice. Nous démontrer par a+b que c'est une femme brillante, et seulement ça, c'est réducteur. On est dans la salle du tribunal du début à la fin, à écouter pas grand chose, c'est long. Quand l'avocate parle de personne "fantôme" on aurait aimé en savoir davantage, les relations avec sa mère sont bâclées, sa folie étayée de magie à peine développée, tout reste en surface, rien n'est vraiment abordé. Et alors que vient faire cette histoire en parallèle de l'écrivaine? Le film représentera la France au Oscars, s'il est retenu. Il a déjà séduit Venise, comme quoi. Un gros bof.

mercredi 23 novembre 2022

Easy tiger

 

Easy tiger de Karel Tuytschaever (Bel) ¤ 1 H 00

Le cinéaste belge nous plonge dans les désirs confus d'un psychologue (Mickaël Pelissier l'acteur de "Ma vie avec James Dean) quand il entame une relation avec un patient sourd. Film plastique, conceptuel, expérimental qui a le mérite d'être très court. Pourquoi une telle approche pour un premier, cela interroge. En un mot chiant.

Les premiers soldats

 

Les premiers soldats de Rodrigo de Oliveira (Brésil) °°° 1 H 47

Passées les quelques premières minutes confuses que l'on ne comprend qu'à la fin, ce film admirable remue jusqu'au fin fond de nos tripes. A Vitoria au Brésil, trois amis, atteints du SIDA se retranchent incognito dans une ferme isolée dans la jungle pour lutter, survivre à la maladie. C'est bouleversant. Johnny Massaro avec ses grands yeux magnifiques est un guerrier formidable, ces années 80 ont vraiment été merdiques par la maladie et par la dégradation des liens que les gens avaient les uns aux autres par les rejets, la peur du virus gay. A voir absolument.

mardi 22 novembre 2022

Enola Holmes 2

 

Enola Holmes 2 de Harry Bradber ( G.B/U.S) °  2 H 09

La sœur de Sherlock part à la recherche d'une jeune ouvrière disparue liée à une conspiration explosive (une histoire d'allumettes). C'est long à se mettre en place, les didascalies face public sont insupportables, cassent le rythme. Millie Bobby Brown, malgré ses efforts, n'est pas faite pour ce rôle. heureusement il y a Héléna Bohnam Carter et Henri Cavill qui eux sont pile poil dans le ton. (mais on ne les voit pas assez. C'est bancal mais pas désagréable.


lundi 21 novembre 2022

A l'ouest rien de nouveau

 

A l'ouest rien de nouveau d' Edward Berger (All) °°  2 H 28

Nouvel opus sur la guerre de 14, très bien reconstituée mais qui n'apporte rien de nouveau, justement, si ce n'est la vision du côté allemand. Même enthousiasme initial, même désillusion de la part de ces jeunes recrues qui vont vivre l'horreur des tranchées. Film beaucoup trop long mais pas inintéressant.

dimanche 20 novembre 2022

André Devambez

 

André Devambez (Petit Palais) °°°

Magnifique petite expo d'André Devambez au petit palais. De nouvelles perspectives, de nouvelles idées, du classique jusqu'à la presque BD, voire de mangas. Un petit génie espiègle, malicieux, qui utilise les inventions innovantes . J'ai adoré.

Walter Sickert

 

Walter Sicker (Petit Palais) °

Peintre d'abord pas facile dont l'œuvre exposée ici ne vous donnera pas la patate. C'est assez déprimant, sombre même s'il y a des contrastes de couleurs, elles restent tristounes, que ce soient les paysages ou les portraits. On retrouve du Degas, du Toulouse-Lautrec, du Van Gogh, enfin un peu de tout le monde une sorte de transition entre impressionnisme et modernisme. Bref cela ne m'étonne pas qu'il ait été soupçonné d'être Jack l'éventreur! Bof.

samedi 19 novembre 2022

Sublime

 

Sublime de Mariano Biasin (Arg) ¤ 1 H 40

Nul. Qui peut encore s'intéresser à ce genre de bluette. Deux ados jouent dans un groupe de musique,  aménagent un van pour y amener des filles. L'un va tomber amoureux de l'autre et, entre deux répétitions horribles aux oreilles, va attendre la fin du film pour lui dire qu'il est amoureux. Au secours

Les agitateurs

 

Les agitateurs de Marco berger (Arg) ° 1 h 42

On est loin du Marco Berger d'antan. Toujours filmant les corps des garçons de jolie façon, il se lâche, par forcément comme il aurait du. Au bout d'un quart d'heure on en a marre. Une bande de copains, sportifs, hétéros, se retrouvent dans une villa-piscine et passent leur temps à se toucher la bite dans des jeux érotiques grotesques, en se traitant de "sale pédé" toutes les dix secondes. Microcosme, loin de toute réalité ils se laissent aller à leur côté obscur jusqu'au drame. Le sujet aurait été parfait pour un Michael Haneke par exemple mais là . Gros bof.

Elephant

 

Elephant de Kamil Krawczycki (Pol) °° 1 h 33

Portrait d'un jeune fermier gay dans la campagne polonaise hostile. Devenu chef de famille, il s'occupe de tout, de sa mère dépressive, de la ferme. Il va rencontrer un "revenant" autre gay qui a avait fui le village et "abandonner "son père pour vivre sa sexualité. Les habitants ne sont pas prêts à supporter une telle liaison. De facture classique, c'est une petite love story sympa, avec une jolie bande son, une très belle photographie, et une interprétation sincère et émouvante. A voir.

Les femmes du square

Les femmes du square de Julien Rambaldi (Fr) °°° 1 H 45

Dans la lignée des "Discount", "Trois fois rien", "la cage dorée", ces films qui font du bien, drôles, ancrés dans la réalité et qui dénoncent positivement et efficacement une injustice. On parle des nounous, étrangères, souvent sans papiers, exploitées, qu'on paye quand on a le temps mais qui sont indispensables pour les "patronnes" puissent elles, avoir un vrai boulot. Bien écrit, rythmé, et admirablement interprété, surtout par " Angèle", Eye Haïdara, ivoirienne à la tchatche meurtrière, capable de tout, une Rosa Luxembourg de la place Pigalle, généreuse et romantique, qui pourrait devenir la Rachel Kéké des nourrices. Après " Le sens de la fête" , "En thérapie" , un troisième sans faute. Pour rire mais pas seulement.

vendredi 18 novembre 2022

Meurtres sous ordonnance

 

Meurtres sous ordonnance de Tobias Lindholm (U.S)°°  2 H 01

Une infirmière,(Jessica Chastain) mère célibataire, malade cardiaque, fatiguée des rythmes infernaux de l'hôpital devient amie avec un nouveau venu (Eddie Redmayne) célibataire, père de deux enfants qu'il ne peut plus voir. Celui-ci est peut- être un sérial killer à l'insuline. Son passé est trouble, il a travaillé dans tellement d'hôpitaux, qui, quand on se renseigne ne sont pas très bavards à son sujet. Amy va risquer sa vie pour aider la police à découvrir la vérité. Très bien interprété dans une ambiance ouatée. Pourquoi pas.



jeudi 17 novembre 2022

Starmania

 

Starmania, Opéra Rock (La Seine musicale) °°°° 3 H 00

En un mot: Ouahhhh ! mise en scène de thomas Jolly, direction musicale de Victor le Masne et chorégraphie de Sidi Larbi Cherkaoui. On y redécouvre l'opéra, parce que oui, depuis le temps, les tubes connus de tous par cœur depuis 40 ans, ne nous touchaient presque plus, on se lasse de tout et puis hier au soir, c'est une explosion en pleine face, une débauche de lumières, de sons, de jeux. Une mégalopolis glaçante, plus actuelle que la réalité : ils sont là les Trump, Poutine, Hanouna, Cardi B, Elon Musk dans une cité verticale en décors tournant, détenu par Zéro Janvier ( David Latulippe, génial) dictateur face à un gourou (personnage réhabilité) . C'est extrêmement violent, ( Côme des étoiles noires décapite à qui mieux, mieux ) et tendre aussi avec Ziggy (Adrien Fruit)  et Marie-Jeanne (Alex Montembault) de nouvelles voix en or, sans oublier Magali Gobelet (Stella), Willimla Coutilier (Johny) et M. Miriam Badhdassarian (Sadia) Mais surtout ce sont les lumières de Thomas Dechandon qui emportent le graal . On est dans une autre dimension, ça ne se raconte pas, ça se vit. Quand les projecteurs du sol s'animent , on est presque en guerre, canons pointés, les lignes lumineuses ne sont jamais gratuites et apportent l'âme du spectacle plus que que le spectaculaire. Et oubliez le bilan carbone on en a plein les mirettes, le cœur ravi, et des papilles dans le ventre. Courez-y. 


mercredi 16 novembre 2022

Les amandiers

 

Les amandiers de Valéria Bruni-Tedeschi (Fr) °°° 2 H 06

Un des plus beaux films de l'année, et pourtant - Louis  Garrel, V. Bruni Tedschi- mais je dois être honnête. On se replonge dans les années 80, avec les aspirants comédiens de la troupe de Patrice Chéreau et Pierre Romans. ( on en reconnait certain: Eva Ionesco, Valéria, on essaie de voir qui est Vincent Perrez, Bruno Todeschini, Laurent Gréville, Agnès Jaoui ...) . Ils brûlent les planches mais se brûlent aussi les ailes. C'est absolument exaltant, des auditions hilarantes pour certaines à la pièce de Tchekhov finale. Ils se donnent à fond sans voir les dangers, vont à New York à l'Actors-studio,  font Avignon. C'étaient les élus, ceux que tout le monde enviait. Chéreau c'était Dieu, mais la réalisatrice raconte aussi l'époque, la drogue, le Sida, et surtout cette jeunesse insouciante, prête à tout, à dévorer la vie. Superbe.

mardi 15 novembre 2022

Jean Gabin et le musée des années 30

 

Jean Gabin (espace Landowski) Boulogne-Billancourt °°°

Magnifique exposition de Jean Gabin (elle est prolongée jusqu'en Janvier) qui vaut celle de la cinémathèque . Sa vie, ses films, ses répliques célèbres, sa famille, ses conquêtes, bref absolument complète. Du petit Moncorgé à Mériel (qu'on a visité) dans les forêts de l'Isles Adam à la star internationale, de ces rôles d'ouvriers jusqu'à Maigret, ces amours, ces partenaires Morgan, Dietrich, Signoret, Belmondo, Delon etc... avec son univers, les décors, les costumes, les objets. A faire.

Musée des années 30 (Boulogne) °°

Inconnu mais passionnant dont un étage entier à l'art orientaliste que j'ai beaucoup aimé. Il raconte aussi  les noces entre industries et arts ; on y trouve Jean Prouvé, bien sûr, et aussi Leleu, le Bauhaus, Juan Gris, Le Corbusier, du néoclassique, du réalisme poétique etc ... trois étages à découvrir.

Les repentis

 

Les repentis d'Iciar Bollain (Esp) °° 1 H 55

Des prisonniers condamnés pour terrorisme, assassinat, après des années d'enfermement décident de rencontrer les victimes de leurs actions. Après un début un peu confus, ce film poignant, montre qu'il peut y avoir une vie après la violence meurtrière des deux côtés. C'est excellemment mené, passionnant de bout en bout, sans parti pris. Un film qui redonne espoir face à la folie de l'homme. Avec Blanca Portillo et Luis Tosar. A découvrir.

dimanche 13 novembre 2022

Habibi

 

Habibi (IMA, institut du monde arabe) ¤

Quelle déception! il n'y pratiquement rien, un autoportrait intéressant de Alireza Shojaian et puis c'est tout. Le reste est moche, cafardeux. Je sais que la vie LGBTQ+ est impossible en pays musulman d'où sans doute, ce laid omniprésent mais quand même. Ou alors je suis passé à côté, ne comprenant pas les œuvres proposées .



Couleurs de l'incendie

 

Couleurs de l'incendie de Clovis Cornillac (Fr) °°° 2 H 14

Romanesque et populaire. Clovis Cornillac a su, à l'ancienne, adapter Pierre Lemaître. J'ai retrouvé, ici, l'esprit que j'adore des Gaston Leroux de mon enfance. L'histoire d'une belle revange, celle de Madeleine Péricourt fille, la sœur d'Edouard ( Nahuel Pérez Biscayart) contre trois hommes cupides qui l'ont amenée à la ruine. On retrouve le charme du livre, le choix des acteurs est parfait, comme dans le cinéma d'antan, avec de vrais seconds rôles : Léa Drucker, bien sûr, forte, fière; Fanny Ardant, divine diva; Olivier Gourmet, odieux pantin politique ; Benoit Poelvoorde éconduit haineux et puis Alice Isaaz , Alban Lenoir, Jana Bittnerova...Ne surtout pas le comparer à "Au revoir la haut", qui avait un petit côté surréaliste avec les gueules cassées, les masques" que n'a pas ce roman plus ancré dans le concret. Un hommage au cinéma d'avant guerre, décors, costumes, juste pour le plaisir, sans prise de tête, cela fait du bien de temps en temps.

samedi 12 novembre 2022

Sheila


Sheila (Salle Pleyel) °°° 

2 h 30 sans interruption, 76 ans. Qui pourrait faire ce genre de show (chanter, danser, jouer avec le public à cet âge) à part Tina Turner , je ne vois pas. Pour ces 60 ans de carrière, elle a su piocher dans le passé pour faire plaisir à tout le monde, choisir des arrangements qui transforment les chansonnettes d'avant pour en faire de nouvelles chansons magnifiques. Et son nouvel album avec de très beaux textes avec les compositions de Philippe Rombi (les films d'Ozon, Potiche etc...) dont "La rumeur" et celle sur "Ludovic" . Mais aussi les années 70, 80 "Tangue au" et un final disco impressionnant.(Love me, Spacer, Gloria ...). Avec des invités pour une chanson Helena Noguerra, les Iban, chanteuse allemandes à la voix incroyables, deux danseurs de 17 ans à couper le souffle.  Quelle pêche ! Et la voix, qui chez tous les chanteurs (euses) chevrotent, elle est claire, puissante, agréable. Une soirée qui fait du bien. et encore je ne parle du spectacle qui a lieu dans la salle...


jeudi 10 novembre 2022

Trois nuits par semaine

 

Trois nuits par semaine de Florent Gouëlou (Fr) °° 1 h 43

On sent que le réalisateur a une fascination pour les transformistes dans ce film sympathique où brille littéralement Pablo Pauly, son sourire permanant illumine l'écran. Il est photographe, va rencontrer et tomber amoureux de Cookie Kunty une super drag-queen . Entre documentaire et fiction, sans trop de clichés. Pourquoi pas. 

mercredi 9 novembre 2022

Armageddon time

 

Armageddon time de James gray (U.S) °° 1 H 55

Un très beau film sur l'injustice et le racisme de facture très classique. 1980 l'enfance du réalisateur qui nous raconte son amitié avec un jeune garçon noir. Bravant l'autorité , ils sont souvent rebelles et vont dépasser les bornes autorisées pour essayer de vivre leurs rêves. C'est dans la tradition réaliste des Mark Twain, Dickens and co.. des parents (Anne Hataway, très bien) dépassés, un grand-père compréhensif (Anthony Hopkins), la misère omniprésente, le racisme comme norme, un passé de juifs ashkénazes douloureux, des souvenirs d'enfance compliqués, bref: Tu seras un "mensh" mon fils. Intéressant.

Close

 

Close de Lukas Dhont (Bel) °°° 1 H 45

Henri Tachan chantait "entre l'amour et l'amitié, il n'y a qu'un lit de différence" et quand les autres viennent aussi y mettre leur nez, cela vire forcément au vinaigre. Ce film est une très belle chronique sur une amitié amoureuse, magnifiquement filmée ( depuis quand la joliesse est-elle un défaut?) Contrairement à ce qui a été dit, Lukas Dhont évite pas mal de pièges: déjà il fonce tête baissée dans le sujet sans détours, et quand le drame arrive ( puisque drame il y a) il évite tous dialogues explicatifs, visages en larmes et tout le tintouin habituel . Bien sûr c'est un mélo, et alors on adore Douglas Sirk, pourquoi on ne pourrait pas verser sa petite larme ici? Les deux comédiens sont formidables Eden Dambrine et Gustav De Waele. Et encore une fois j'affirme qu'Emilie Dequenne est l'une des meilleures comédiennes qui soit. Bouleversant. A voir absolument, même si le grand prix à Cannes est un peu exagéré.

mardi 8 novembre 2022

Jacky Caillou

 

Jacquy Caillou de Lucas Delangle (Fr) °° 1 H 32

Dans les Alpes de haute Provence. Un jeune garçon et sa grand-mère magnétiseuse reçoivent une jeune fille qui a une étrange tache dans le dos. Les médecins ne peuvent rien pour soulager sa souffrance. Celui-ci en tombe amoureux et à la mort de sa grand-mère, essaie de guérir à son tour. Le film interroge, puis séduit dans la durée jusqu'à fleurter avec le surnaturel. Pourquoi pas.

Le cabinet de curiosités



Le cabinet de curiosités  d'après une idée de Guillermo del Toro, ( U.S) ¤ , 1 saison, 8 épisodes avec 8 réalisateurs différents.

Vraiment très déçu par ses petits films d'une heure où le l'on ne retrouve pas la magie de la "cinquième dimension" ou des "contes de la crypte "Rien ne fonctionne ni la présentation du réalisateur, ni les mises en scènes, lourdingues, sans imagination. Peut-être que d'avoir des moyens techniques empêchent les trouvailles et les émotions. Gros bof.

lundi 7 novembre 2022

X

 

X de Ti West (U.S) °°° 1 h 45

A la façon "Massacre à la tronçonneuse (sans tronçonneuse)" ou la "colline a des yeux" ce fil hyper malin joue avec tous les stéréotypes du genre: un tournage de film porno dans les décors idylliques de campagne qui tourne à l'horreur. Les acteurs sont bêtes à manger du foin, les hôtes vieux, méchants et frustrés se feront un plaisir de dégommer tout ça. Mais surtout c'est une réflexion très intéressante (et marrante) sur la vieillesse. Autant on regarde joyeusement se faire charcuter tout ce petit monde, autant on a du mal à voir deux vieux faire l'amour ou une vieille, ne serait-ce, caresser la peau jeune d'une jeune fille. Et surtout c'est finalement très bien mené, le réalisateur prenant son temps, s'amusant à nous donner ce qu'on attend au moment où on l'attend , contrairement aux autres films d'horreur où la surprise est de règle. Inventif. 

vendredi 4 novembre 2022

Le serment de Pamfir

 

Le serment de Pamfir de Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk (Uk/Fr/Pol/Chi) °°° 1 H 42

Magnifique. Le même sujet que RMN: un père revient de Pologne dans son village natal où jadis il faisait de la contrebande. On se dit : j'y vais, j'y vais pas et puis un nouveau choc. Comme il y a eu une série extraordinaire de films iraniens, on a une série de même qualité ukrainienne. Ici c'est beaucoup moins glauque parce qu'il y a régulièrement une échappatoire, un sourire, une aide immédiatement contrebalancée par une saloperie, une trahison. La mise en scène est formidable jouant sur les travelings, la photo, la lumière. L'ambiance carnavalesque de la fin, un petit bijou. Oleksandr Yatsentyuk, force de la nature, animal, habité, crève l'écran. A voir absolument.

jeudi 3 novembre 2022

Les papillons noirs

 

Les papillons noirs de Olivier Abbou & Bruno Merle (Fr) ° Arte, 1 saison, 6 épisodes. Netflix

Trop, c'est trop: trop invraisemblable, tirée par les cheveux cette série avec un casting pourtant exceptionnel: Nicolas Duvauchelle, Niels Arestrup, Brigitte Catillon, Lola Creton, Axel Granberger, Alysée Costes... On a du mal à entrer dans l'histoire un peu artificielle, puis celle-ci est très complaisante avec les scènes de violences nombreuses et les revirements  nombreux achèvent notre envie d'adhérer. Cela rappelle le "Serpent", avec Tahar Rahim,  en moins bien. Bof.



Harka

 

Harka de Lotfy Nathan (Fr/Tunisie) °° 1 H 27

Ali survit, solitaire, dans une Tunisie dévastée par le chômage et la corruption. Il habite sur un chantier abandonné, deale de l'essence, se fait exploiter par son patron, prend des risques. A la mort de son père il revient chez lui où il doit s'occuper de deux sœurs et rembourser une dette du défunt. L'injustice et la corruption sont le véritable sujet du film très bien mené et joué par un acteur (Adam Bessa) tout en colère retenue, fiévreux et qui va exploser en plein vol tant la situation deviendra insupportable. A voir.