mardi 26 juillet 2022

The gray man

 

The gray man de Joe & Anthony Russo (U.S) ¤ NetFlix 2 H 08

Fatigant. Il n'y a pas une seconde, vraiment, sans coups de feu, bagarres, poursuites. Chris Evans, bourrin sanguinaire tire sur tout ce qui bouge, détruit tout ce qu'il voit ou touche pour éliminer l'oie blanche de Ryan Gosling qui possède une clé USB compromettante. Voilà tout est dit, le scénario est aussi épais qu'un timbre poste et se tient aussi bien que la pensée de JCVD. Beurk. Rien à sauver et pourtant il a du coûter très cher.

Dédales

 

Dédales de Bogdan George Apetri (Rou) °°° 1H 58

Polar étrange et déroutant. Cristina, une jeune novice s'échappe d'un couvent pour ne plus revenir. Sa vie va basculer avec la rencontre d'un chauffeur de taxi. Le plus intéressant c'est le début, quand on suit cette nonne sans savoir pourquoi elle fuit, où elle fuit. On pense à un drame familial, puis social, puis sordide. La mise en scène est formidable, loin du voyeurisme habituel: on suit un troupeau de mouton que précèdent deux cavaliers, images paisibles alors qu'à deux pas l'horreur. Ce qui rend l'acte encore plus odieux. Toute la mise en scène est à l'avenant, distillée pour nous en dire le moins possible, le plus tard possible, comme cette fin qu'il nous propose de choisir. passionnant.

Tempura

 

Tempura d'Akiko Okhu (Japon) °° 2 H 14

Film charmant, portrait d'une jeune Tokyoïte qui parle à son double pour lutter contre la solitude. Mitsouko a quand même une copine au travail et un ami dont elle est amoureuse et à qui elle prépare des petits plats. Entre tradition, féminisme, machisme et romantisme, elle s'interroge sur sa place dans la société, avec plein d'idées de mise en scène, mais c'est un film qui aurait gagné à durer 45 minutes de moins. Pourquoi pas.

vendredi 22 juillet 2022

La petite bande

 

La petite bande de Pierre Salvadori (Fr) °°° 1 H 48

Un petit bijou. Enfant j'aurais adoré voir ce film, mélange des Goonies et de "la petite bande" de Michel Deville. S'il y a la débrouillardise des premiers, il se rajoute ici la cruauté, la violence que peuvent faire preuve les enfants mais dans un contexte d'absurdité de situations, de réalité révoltante, d'émotions, de mensonges chers au réalisateur et même d'amour. Cette joyeuse bande combat l'usine qui pollue la rivière du village. Mais ce qui domine dans ce film c'est l'humour ( Je n'aurais jamais pensé autant rire avec la marguerite de Brassens ). Allez voir ce film et surtout amenez-y vos enfants, petits enfants.

jeudi 21 juillet 2022

Le secret de Sherlock Holmes

 
Le secret de Sherlock Holmes de Christophe Guillon & Christian Chevalier (La bruyère) °°° 

Quel plaisir de voir du théâtre qui ne veut que le bonheur du spectateur. Nous sommes à Londres en 1881, un cadavre est découvert sur les bords de la Tamise. Ce n'est que le prétexte pour une très bonne comédie, grand-guignolesque, avec des gags qui s'enchaînent ( mais tous ne sont ni vulgaires, ni appuyés, ni répétitifs: ils sont vraiment drôles). C'est vif, sans temps mort, avec des coups de théâtre dont on devine certains et qu'on attend avec impatience, beaux décors, costumes et un quintette d'acteurs formidable dont Emmanuel Guillon absolument génial ( pipi culote, comme dirait quelqu'un que je connais bien) Pour passer une excellente soirée.

As bestas

 

As bestas de Rodrigo Sorogoyen (Esp/Fr) °°° 2 H 17

Magnifique film. Ce n'est pas du tout un thriller mais un film d'ambiance. Denis Ménochet de nouveau magistral ( on oubliera sa perf du Ozon) et Marina Foïs ( parfaite) s'installent en Galice et se font harceler par des voisins qui leur reprochent le vote contre des éoliennes qui leur aurait rapporté quelques euros. Mise en scène redoutable qui fait que chaque balade en forêt, chaque cueillette au potager, chaque rencontre au bar du village deviennent des scènes quasiment dignes d'un film d'horreur. Ce couple amoureux a le projet de repeupler le hameau en rénovant de vieilles bâtisses. Bobos contre cul-terreux? Tout n'est pas si simple. Bataille de territoire, combat de coqs, virilité mal placée. Je n'en dis pas plus  Il faut aller découvrir ce film poisseux, tendu, aux plans lents, à l'image superbe, au casting impeccable


mercredi 20 juillet 2022

Thor: love and thunder

 

Thor: love and Thunder de Taika Waititi (U.S) ¤ 1 h 59

Juste débile. Même s'il n'y a que du second degré, l'humour lourdingue n'arrive pas à sauver une miette ce film. On m'avait promis les fesses de Chris Hemsworth, c'est de l'arnaque; cela va si vite qu'on a peine le temps de les voir. Aucun intérêt, la morale étant toujours la même: il vaut mieux l'âaaaamour que la haine.

mardi 19 juillet 2022

Le mensonge

 

Le mensonge de Vincent Garenq (Fr) °°° mini-série de 4 épisodes 2020

Claude (Daniel Auteuil , très bien, tout en sobriété) a tout:  une famille formidable, une carrière; il est même maire de sa ville. Il veut devenir sénateur. Lucas, son petit fils souffre du divorce de ses parents et pour obtenir un peu d'amour de son père, il accuse son grand-père de viol. Quatre épisodes passionnant de procès, d'engrenages infernaux qui démontrent l'absurdité parfois de la justice et des experts. A voir sur Netflix.

La nuit du 12

 

La nuit du 12 de Dominik Moll (Fr/Bel)°°° 1 H 54

Absolument formidable. Par petites touches du quotidien de la PJ de Grenoble, D. Moll nous décrit l'incroyable banalité d'un service public au bord de l'abandon qui s'accroche encore. L'enquête sur l'assassinat d'une fille brûlée vive que mène l'équipe ( Bastien Bouillon, Bouli Lanners ...) est scénarisée de façon imparable, la mise en scène aussi. On sait dès le générique comment elle va se terminer et cela ajoute à notre attention, prise dans une tension constante. Un questionnement sur la violence faite aux femmes avec une galerie de portraits masculins pas piquée des hannetons. Un film noir mais d'une douceur étonnante, entre réalisme et onirisme léger. Une totale réussite par le réalisateur de"Un ami qui vous veut du bien " . A voir absolument.

Les nuits de Mashhad

 

Les nuits de Mashhad d'Ali Abbasi (Fr/Dan/Suè/All) °°° 1 H 56

Après "Border" Abbasi, nous traine dans les rues de Mashhad, la nuit, chez les prostituées. Pas de fantastique cette fois du réel. Un illuminé, cachant assez mal ses pulsions sexuelles, assassine tous les jeudis, une de ces femmes, droguées, proies faciles pour ce père de famille sans histoire. Il prétend nettoyer la société. On est comme complice de cet homme, d'où un certain malin malaise dans l'ambiance glauque, poisseuse de la misère. Le film devient passionnant quand arrive une journaliste ( la police laisse t-elle faire?) pour enquêter (Zar Amir Ebrahmi, prix d'interprétation à Cannes, partie d'Iran en 2008 pour une affaire de mœurs) . Elle casse le côté répétitif des meurtres. La fin qu'on aurait aimé encore plus développée est ahurissante, le peuple prenant partie de l'assassin. Décidément ce pays déroutant est fascinant. A voir.

lundi 18 juillet 2022

Rifkin's festival

 

Rifkin's festival de Woody Allen (Esp/It/U.S) °° 1 H 28

Regard amer de W. Allen sur le monde du cinéma. Prétextant d'accompagner sa femme (Gina Gershon) au festival de Saint-Sébastien, qui s'est amourachée d'un jeune réalisateur (Louis Garrel, faux-cul parfait) Wallace Shawn va rencontrer une médecin comme un dernier sursaut amoureux. Des hommages un peu lourdingues mais plaisants aux réalisateurs passés (Bergman, Truffaut, Godard,...) parsèment  le récit et des répliques vachardes (toujours ce qu'il y a de mieux chez Allen). Plutôt une bonne surprise, et merci aux acteurs qui continuent d'accepter de jouer avec lui.

dimanche 17 juillet 2022

Les gros patinent bien

 

Les gros patinent bien de Pierre Guillois & Olivier Martin-Salvan (Tristan Bernard) °

Numéro de cirque. C'est là une véritable performance qu'il faut reconnaître, faite de cartons. Imaginez un film uniquement de sous-titres sans image, sans musique, avec deux personnes qui les brandissent. Plus qu'étrange. On les lit comme on feuillette un livre d'images. Au début c'est amusant, puis fatigant. Et puis j'ai été assommé par le niveau sonore des borborygmes puisque le spectacle est en gromelot jusqu'à me boucher les oreilles. C'est assez répétitif et un peu vain mais la salle était emballée, dithyrambique, ovationnant les deux artistes debout dans un tonnerre d'applaudissements. On ne peut à se point être opposé à l'avis général, donc cela doit venir de moi. Faites vous une idée.

lundi 11 juillet 2022

Ennio

 

Ennio de Giuseppe Tornatore (It) °°° 2 h 36

Documentaire sur le maestro longtemps méprisé qui allait devenir le plus grand compositeur de musiques de film. Compagnon de Sergio Leone et de tous les autres réalisateurs pratiquement, il se raconte, nous raconte son parcours hors normes dans une avalanche d'archives. On se surprend à tout connaître, à tout aimer. On se passionne à l'entendre choisir ses arrangements aux multiples instruments étranges, faits de bruits, de voix, de sons dont il fait des thèmes inoubliables. Passionnant vraiment, on ne voit presque pas les deux heures trente passer, même si le dernier quart d'heure d'éloges discontinus aurait pu être écourté. 

dimanche 10 juillet 2022

Peter Von Kant

 

Peter Von Kant de François Ozon (Fr) °° 1 h 25

Petra von Kant étant pour Ozon le double de Fassbinder, il a imagé un Peter von Kant campé par Denis Ménochet dans le rôle du réalisateur Adaptation kitsch à Cologne dans les années 80. Le début artificiel en diable, au parlé postiché m'a empêché de rentrer vraiment dans le film. Puis petit à petit, quand Ménochet se lâche, devient sincère tout s'éclaire. On savoure l'univers subversif, grâce à la mise en scène virtuose d'Ozon. Les relations avec Karl son majordome (étonnant Stefan Crepon), et même avec Amir dès le début ( Khalil Ben Gharbia, une bombe) sont vouées au désastre. On est là pour assister au naufrage comme le font Isabelle Adjani ou  Hanna Schygulla. A vous de voir.

vendredi 8 juillet 2022

Les minions 2, il était une fois Gru.

 

Les minions 2, il était une fois Gru. de Kyle Balda, Brad Ableson & Jonathan De Val (Fr/U.S) °°° 1 H 28

Amusant. C'est fou comme les méchants peuvent être gentils. Dans les années 70 on découvre l'origine de la méchanceté de Gru ( encore une fois , maman n'est pas loin) en parodiant James Bond sur un rythme endiablé. Ce vintage est réjouissant ( on torture par de la musique Disco). Bref, Gru veut faire partie d'une bande de méchants. Il sera aidé bien sûr par ses minions complètement branques qui se sont initiés au Kung-fu avec une prof hilarante. Vraiment sympa.

Gaudi

 

Gaudi (Orsay) °°

Gaudi incarne Barcelone où ses constructions éblouissent. Ici, modestement, on les visite une à une jusqu'à la Sagrada Familia ( mais elle est juste abordée, comme le parc Guell d'ailleurs), il vaut mieux  aller sur place pour les apprécier. Le plus intéressant c'est le mobilier qu'il a crée, les chaises, fauteuil, boiseries ...avec les recherches d'équilibre, de beauté très "art nouveau" avec courbes et arabesques ( très inspiré de l'art arabe justement). Pourquoi pas.

jeudi 7 juillet 2022

Spiderhead

 

Spiderhead de Joseph Kosenski (U.S)° 1 h 46
Dans un futur proche, un scientifique fait des expériences étranges sur des détenus volontaires en leur administrant des produits non validés. Une "île du Docteur Moreau" moderne pour un thriller un peu lourdingue avec Chris Hemsworth dans le rôle du méchant et Miles Teller. Bof.

Une mère parfaite

 

Une mère parfaite de Thomas Boullé & Carole Noble (Fr/ Bel/All) °°  mini série, 4 épisodes

Policier classique sans grande originalité mais qui se laisse voir. Julie Gayet vit  bourgeoisement en Allemagne quand elle reçoit un coup de fil de Paris: sa fille est impliquée dans un meurtre. Elle débarque et mène l'enquête avec un ancien amant devenu avocat (Tomer Sisley). Et bien sûr sa fille ne sera (ou pas) l'oie blanche qu'elle s'imagine... Si vous n'avez rien d'autre à voir.

Borgen 4

 

Borgen, saison 4 d'Adam price ( Dan) °° 8 épisodes

Brigitte Nyborg revient. Elle est ministre des affaires étrangères. Pas de pot, on découvre au Groenland des gisements de pétrole. Déjà que les rapports étaient tendus entre les deux pays, l'intervention des chinois et des américains ne vont arranger les choses. Pas aussi prenant que les précédentes, la série reste un petit bijou même si on a vu pire en France depuis et c'est peut-être pour cela qu'on n'accroche moins; le réalité est pire que la fiction. Et Katrine Fonsmark est en petite forme, voir dépressive... à voir quand même.  



After Yang

 

After Yang de Kogonada (U.S) °°° 1 h 36

Ouaté. Colin Farrell (qui ne vieillit jamais) et Jodie Turner-Smith ont adopté une petite fille d'origine asiatique. Souvent absents, ils lui ont acheté un robot Yang pour s'occuper d'elle, la bercer de culture asiate. Seulement Yang tombe "malade", si l'on veut. En voulant le réparer, Colin va découvrir un passé au robot. Magnifique réflexion sur la famille, l'identité, les liens entre les personnes, humaines ou non. Ce film mélancolique très émouvant se balade dans un melting pot bienfaisant, sans effet, sans violence, juste pour nous prouver qu'un tel mélange est possible: il pourrait paraître élitiste, c'est tout le contraire, lent peut-être, mais altruiste sans aucun doute. A voir. 

mercredi 6 juillet 2022

Entre la vie et la mort

 

Entre la vie et la mort de Giordano Gederlini ( Bel/Fr/Esp) °° 1 H 35

Sombre. Un jeune homme se jette sous un métro de Bruxelles. Le chauffeur descend sur les voix, chose qu'il est normalement interdit de faire. Pourquoi ? Le réalisateur chilien s'engage sur des chemins poisseux, taiseux aux multiples ramifications avec un vrai sens de l'intrigue. Bon polar sans véritable originalité mais d'excellente tenue, et avec Antonio de la Torre, Olivier Gourmet ....

mardi 5 juillet 2022

En roue libre

 

En roue libre de Didier Barcelo (Fr)°° 1 H 29

Après un début un peu artificiel mais direct, le film offre de l'imprévu et une très jolie fin. ( ce qui est très rare) Une jeune femme, Louise, infirmière, psychologiquement coincée dans sa voiture va voir surgir pour la lui voler un jeune homme déboussolé, plus paumé que méchant . Ils vont partager une aventure décalée vers le Cap-Ferret. La vedette du film est cette Volvo jaune 240 break nouvellement avec toit ouvrant. Elle sera le lieu des confidences, des rencontres, un divan de psy en quelque sorte ( d'ailleurs il viendra; Jean-Charles Clichet toujours aussi épatant). Il faut reconnaître que benjamin Voisin est vraiment un très grand acteur: il a une gueule, une gouaille, un physique face à Marina Foïs. On croit en rien mais on prend plaisir à tout. Pourquoi pas.

Incroyable mais vrai

 

Incroyable mais vrai de Quentin Dupieux (Fr) °°° 1 h 14

Le "daim" et "mandibules" m'avaient laissé sur ma faim, vraiment faiblards, mais avec ce film Dupieux retrouve l'humour, l'absurdité d' " Au poste". Un film plus philosophique sur l'état du monde, sur les quêtes modernes que sont la peur de vieillir, l'immortalité, le paraître, la virilité, l'usure du couple ... Servi par un quatuor parfait Anaïs Demoustier pétillante, écervelée, Benoit Magimel hilarant et pathétique avec son objet sexuel connecté, Léa Drucker qui s'enfonce dans la folie et Alain Chabat comme observateur de toute cette dérive. Film" morale" très court qui nous rappelle que pour vivre heureux vivons cachés, pêchant au bord de l'eau ...

Pionnières

 

Pionnières (Luxembourg) °°

Pas tout à fait emballé par cette toute petite expo sur les pionnières du siècle dernier. Bien sûr, on a plaisir à voir Tamara de Lempicka ou Marie laurencin, mais surtout de découvrir (pour ma part) Lucie Cousturier ou Romaine Brooks. Pour le reste ma foi, c'est plutôt bof, sans nier bien sûr leur importance du moment. Faut dire qu'ils m'ont un peu chauffé à l'entrée, pas de Pass éduc., pas de livret explicatif, vous avez cas suivre sur votre téléphone m'ont -ils dit, c'est plus écologique....

lundi 4 juillet 2022

Irréductible

 

Irréductible de Jérôme commandeur (Fr) °° 1 H 25

Satyre sympathique du fonctionnariat. Vincent, s'accroche coûte que coûte à son poste malgré l'acharnement de Pascale Arbillot à le virer pour répondre à l'ordre ministériel de G. Darmont. Il est muté aux quatre coins du monde dans des lieux improbables mais où, à chaque fois, il trouve une raison de se réjouir. On se marre assez, mais on aurait aimé que cela soit beaucoup plus méchant, plus dynamique. Mais il y a aussi une kyrielle de seconds rôles épatants: V. Lemercier, Gégé, Laetitia Dosch, C. Clavier (à contre emploi), N. Calfan, Jean-Marie Winling, Eva Darlan, Esteban ... 

vendredi 1 juillet 2022

Decision to leave

 

Decision to leave de Park Chan-wook (Corée) °° 2 H 18

Que la mise en scène de ce film soit superbe, il n'y a aucun doute, le montage aussi est impressionnant mais au service de quoi. Une énième plongée en apnée dans une enquête où le policier tombe amoureux de la suspecte. Et c'est long comme un jour sans fin. Passée la première heure intéressante on s'enfonce dans l'ennui et subissons les fausses fin qui n'en finissent pas de finir. Désolé, mais je suis pas entré du tout dans ce film. Prix de la mise en scène à Cannes, à vous de voir.