mardi 31 mai 2022

Birds of america

 

Birds of america de Jacques Loeuille (Fr) ° 1 h 24

Pour aficionados du bec et de la plume. Était-ce indispensable de faire de ce documentaire intéressant un film pour le cinéma ? Il retrace la vie de Jean-Jacques Audubon sur les rives du Mississipi qu'il a parcourues pour peindre les oiseaux du nouveau continent. On voit peu d'oiseaux ( ils ont disparu) mais beaucoup d'usines, de cieux pollués, de destruction. Il laisse un sentiment de malaise, de nostalgie d'un monde fini. Pour la télé sûrement.

lundi 30 mai 2022

Frère et sœur

 

Frère et sœur d'Arnaud Desplechin (Fr) ° 1 H 50

Après un beau début, très joliment mis en scène ce film se noie dans le rien. Cette non-histoire de frère et sœur dont on ne comprend pas vraiment la fâcherie est plombant. Bien-sûr il y a des petits moments de grâce dus aux acteurs (Melvil Poupaud surtout) mais aussi d'autres qui sont vraiment ridicules et la fin, depuis les enterrements absolument agaçante. Bref Desplechin est un très bon réalisateur mais qui n'a rien à raconter depuis "le magnifique "conte de Noël" ( avec la jolie parenthèse de " Trois souvenirs de ma jeunesse") C'est répétitif, larmoyant et vain. A vous de voir.

jeudi 19 mai 2022

Evolution

 

Evolution de Kornèl Mundruczò (Hongrie) °° 1 H 37

Réflexion sur la Shoah, dure très dure; surtout le premier acte en plan séquence dans une salle de douche d'Auschwitz où des hommes de ménages nettoient, frottent, grattent jusqu'à tirer des tonnes de chevaux prisonniers dans les joints des murs ou du sol quand retentissent des pleurs d'enfant venant des égouts d'évacuation. Absolument redoutable d'audace et sidérant d'émotion. Cet enfant devenue une vieille dame désorientée entame un dialogue avec sa propre fille et la scène se finit de façon apocalyptique et enfin son petit fils dans un troisième acte qui essaie de vivre avec le poids du passé. Fort, même si la caméra bouge beaucoup même dans les scènes intimistes. A voir.

Coupez

 

Coupez de Michel Hazanavicius (Fr)°° 1 H 51

Ne sortez pas de la salle au bout de 20 minutes même si vous en avez très envie, la première partie horrible et insupportable, est le prétexte à beaucoup de drôlerie par la suite. Ode au cinéma, même fait avec des bouts de ficelle, du carton pâte, des accessoires de farces et attrapes. C'est très habile de la part du réalisateur qui a du prendre un vrai plaisir à tourner. Les acteurs ont vraiment l'air de s'éclater à l'image de Romain Duris, Grégory Gadebois, Jean-Pascal Zadi, Bérénice Bejo et tous les autres. Il y a un côté nuit américaine déjantée, comme si Truffaut s'était fait lui-même mordre par un zombie. Rigolo. 

mercredi 18 mai 2022

Les passagers de la nuit

 

Les passagers de la nuit de Mikhaël Hers (Fr) °° 1 H 51

Nostalgique. On ne retrouve pas l'émotion d'Amanda de Hers, mais ce film est un hommage au cinéma, à Rohmer, à Pascale Ogier en particulier. Charlotte Gainsbourg désorientée, larguée par son mec trouve un emploi à la maison de la radio en aidant Emmanuelle Beart (très bien) à trier les appels. Elle accueille chez elle alors une jeune fille paumée croisée lors de sa première émission (Noée Abita).Le fils ( Quito Rayon Richter) va en tomber amoureux. Il est le personnage le plus attachant de ce film un peu long. Je ne suis pas totalement entré dans cette histoire, à vous de voir.

The duke

 

The duke de Roger Michell (G.B) °° 1 H 35

Absolument charmant. On a peine à croire que cette histoire soit vraie. Un vieil excentrique, un brin anar, vole à la National Gallery un Goya pour jouer les Robin des Bois en redistribuant la rançon aux vieux afin de leur offrir la redevance TV. Le film vaut par  surtout pour Jim Broadbent merveilleux de malice, d'humour, on ne peut pas lui résister et bien sûr Hélène Mirren bougonne au grand cœur. Les scènes au tribunal sont hilarantes. A voir pour le plaisir.

mardi 17 mai 2022

Un visa pour la liberté

 

Un visa pour la liberté de Ayse Toprak (Tur) ° 1 H 28

Hussein, 24 ans syrien et gay pour s'émanciper de sa famille, de la religion veut participer à un concours de Mr gay world à Malte. Cela permettrait aussi de revendiquer les droits LGBT dans las pays arabes. Il lui faut d'abord obtenir un visa. La première partie jusqu'au éliminatoire à Istamboul est franchement lourde et par le dialogue et par l'action inintéressante, malgré la gravité du sujet. Cela devient plus prenant par la suite parce que ce documentaire parle de d'hommes en lutte, courageux, solitaires et désespérés. Mais la réalisation reste faiblarde et brouillonne. 


lundi 16 mai 2022

Los fuertes

 

Los fuertes de Omar Zùñiga Hidalgo (Chili ) °°° 1 h 38

Très beau film sur une rencontre amoureuse . Lucas retourne chez sa sœur dans un village reculé du Chili avant de refaire sa vie au Canada. Antonio est un pêcheur très attaché à son monde. Leur brève mais intense relation s'affronte à la réalité. Deux solitudes qui se brisent l'espace d'un moment fait de confiance, de passion, de beauté. Quand ils sont en séduction, les deux magnifiques acteurs ( Antonio Altamirano & Samuel Gonzàlez) sont adorables, émouvants et au petit matin sont deux hommes dans leur simplicité, leur quotidienneté, leur banalité et encore plus touchants. C'est le genre de film qui ne révolutionne rien mais qui m'émeut complètement. A voir. 


   

Loin du périph

 

Loin du périph de Louis Leterrier (Netflix) °° 1 H 59

Ousmane et François, deux flics que tout oppose se retrouvent pour une enquête glauque dans les Alpes. Assez sympathique même le film avance à gros sabots, mais il est plein de bonnes intentions et souvent les gags font mouche avec des répliques sont assez drôles. On voit que nos deux compères Lafitte et Sy s'amusent beaucoup et leur bonne humeur passe l'écran. Pourquoi pas.


jeudi 5 mai 2022

Les 7 vies de Léa

 

Les 7 vies de Léa de Charlotte Sanson (Fr) ° 1 saison, 7 épisodes Netflix

Encore une série pour ados, un peu plus intéressante que les autres parce qu'elle s'amuse à triturer le temps. Léa ne s'aime pas, n'aime pas sa vie, du coup elle va en vivre 7 passant de corps en corps chaque matin dans l'espoir de sauver un ado mort en 91, trente ans auparavant. Amusant sans être génial. (avec Samuel Benchetrit, Mélany Doutey, Raïka hazanavicius et Khalil Ben Gharbia)




Heartstopper

 

Heartstopper d'Alice Oseman (G.B) ¤ 1 saison, 8 épisodes

Même les séries pour ados (que j'aime bien) n'ont pas besoin d'être aussi cucul. Deux lycéens, l'un intello, l'autre rugbyman tombent amoureux. And so what ? D'un ennui abyssal.


Le roi cerf

 

Le roi cerf de Masashi Ando & Masayuki Miyaji (Japon) °°° 1 H 53

Magnifique épopée écologiste. Film dense difficilement résumable, mais très proche de "princesse Mononoké" dont il se réfère. Un ancien guerrier protège une petite fille qu'il sauve lors d'une attaque de loups étranges dans une mine où travaillent des esclaves . Ce début envoie du bois puis les réalisateurs prennent leur temps pour nous faire partager toutes leurs passions: suivre le fil des saisons, celui du temps qui passe, l'écologie, soigner plutôt que détruire, pacifier plutôt que guerroyer dans de très belles envolées épiques vers peut-être un avenir meilleur. Le roi cerf film pacifiste qui fait du bien. 

mercredi 4 mai 2022

Varsovie 83, une affaire d'état

 

Varsovie 83, une affaire d'état de Jan P. Matuszynski (Pol) °°° 2 H 39

Dans la droite lignée des films de Costa-Gavras, ce film dénonce, sous le régime fasciste de Jaruzelski, l'effrayante justice broyeuse de vérité. Comment , après le meurtre d'un lycéen, par deux policiers irresponsables, le 14 mai 83, le régime communiste, va tout faire pour fabriquer sa version. Chantage sur la famille, pousser le père à dénoncer son fils, fabriquer des fausses preuves pour décrédibiliser la mère, sacrifier des innocents les désignant coupables, bref ceci n'est qu'une toute petite partie des manipulations imaginées pour éviter l'affaire d'état. Avec ce très long film, on revisite avec minutie tous les rouages pour assoir une dictature. On imagine mieux ce qui se passe en Russie actuellement avec la guerre en Ukraine. La reconstitution est parfaite jusqu'au moindre détail. Passionnant et glaçant; A voir.

lundi 2 mai 2022

L'enfant

 

L'enfant de Marguerite De Hillerin & Félix Dutilloy-Liégois (Port) °°° 1 H 50

L'ombre de Manuel de Oliveira plane au-dessus de ce très beau film littéraire. Nous sommes au XVI ème siècle, quand sévit l'inquisition . Jacques et Pierre ( Grégory Gadebois et Loïc Corbery) un couple de marchands ont adopté Bela un jeune homme d'une très grande beauté ( Joào Luis Arrais) , intelligent et amoureux d'une esclave affranchie. Ils veulent s'enfuir au Maroc. Les deux pères s'y opposent. La femme, couverture de Pierre sombre peu à peu dans la folie n'ayant jamais accepté la perte d'un enfant. Bref cette histoire au départ simple, belle, au sujet plutôt banal, devient au fur et à mesure de l'histoire alambiquée pour notre plus grand plaisir. Les acteurs y sont formidables, la mise en scène brillante. Il faut accepter la façon dont on nous raconte ce récit. Pour les curieux qui ont envie d'autre chose. On y aperçoit je crois Juan Branco.

dimanche 1 mai 2022

Ma famille afghane

 

Ma famille afghane de Michaela Pavlàtovà (Slov/Fr/Tch) °°° 1 H 20

Une jeune femme tchèque suit son amoureux à Kaboul. Elle l'épouse et devient femme afghane avec toutes ses contraintes. Portrait de famille touchant, finement raconté sans misérabilisme, sans  pathos mais n'éludant aucun problème ( prix du jury à Annecy, tiré du roman de Petra Prochàzkova) Le mari partagé entre tradition, le qu'en dira t-on et l'amour qu'il porte à sa femme, tout en douceur, évolue selon les situations, acceptant souvent l'inacceptable et luttant contre ses démons, le grand-père fait de bonté et progressiste et la mère, cette étrangère qui adopte un enfant différent, avec ses belles sœurs deviennent le symbole des femmes afghanes muselées et battantes. Très beau graphisme aux tons doux qui contraste avec les situations douloureuses du pays entre talibans et fanatiques islamistes. A voir.