vendredi 24 décembre 2021

La panthère des neiges

 

La panthère des neiges de marie Amiguet & Vincent Munier (Fr) °° 1 H 32

Au Tibet Vincent Munier emmène Sylvain Tesson à la recherche de la fameuse panthère. Pour cet hymne à la nature, le plus dur sera que ce grand bavard se tienne coi quand ils seront à l'affût, je plaisante, quoique... Unis par une belle amitié, ils espèrent l'apparition miraculeuse. Du coup, on voit passer devant la caméra de Marie, quantité de bestioles plus belles les unes que les autres: rapaces, yacks, bouquetins, ours, chat sauvage, renards ... dans des paysages à couper le souffle. Contemplatif.

jeudi 23 décembre 2021

Maison de Victor Hugo (Vosges)

 
Maison de Victor Hugo (place des Vosges) °°

Très beau lieu où Victor Hugo habitât de 1832 à 1848, au second étage, 6 place des Vosges. Visite pas aussi pédagogique qu'à Besançon - il n'y a pas tout le côté politique, luttes etc... mais très émouvante pour qui aime le grand écrivain. Du salon on voit la place royale. Ici, il écrit Ruy Blas, les Ombres et commence les Misérables, la Légende des siècles ou les Contemplations. Ce musée né en 1902 comporte tableaux, portraits, livres et manuscrits, statues (Rodin, David D'Angers) que l'on découvre en parcourant les 10 petites salles. Court mais sympa.  Et c'est gratuit.

Madeleine Collins

 

Madeleine Collins d'Antoine Barraud (Fr) °°° 1 h 47

Prenant. Virginie Efira mène une double vie entre Paris où elle est la femme d'un chef d'orchestre célèbre et Genève où elle est celle d'Abdel et mère d'une petite fille. Malgré son art de mentir à la perfection, ses prétextes de conférences, ses voyages bidons la mécanique va se gripper. D'abord on est intrigué, puis déboussolé, puis attendri et enfin paniqué. La folie est là, mais une folie logique, fondée, crédible pour une situation qui s'est construite par amour. La mise en scène de ce presque thriller est redoutable, apportant au compte goutte les pièces du puzzle. Et j'avoue que Virginie Efira, ici est vraiment bien.

mercredi 22 décembre 2021

Tous en scène II

 

Tous en scène 2 de Garth Jennings (U.S) °° 1 H 50

On retrouve toute notre petite troupe en pleine forme dans un film hyper coloré avec une histoire trop classique: ils doivent faire un spectacle dans un temps très court et surtout convaincre le lion Calloway (Bono) de revenir sur scène. Cette remarque faite, c'est un plaisir de voir ces animaux aux caractères extrêmement justes. Plus fin que le précédant, assez drôle, c'est une machine à tubes, menée de main de maître par Buster Moon (Koala) et tous les autres.



mardi 21 décembre 2021

Bad luck banging or loony porn

 
Bad luck banging or loony porn de Rade Jude (Rou / Lux / Tch / Croa) °° 1 H 46

Le jury berlinois a fait preuve d'une grande audace ( ou alors il avait fumé la moquette) pour attribuer son Lion d'Or à ce film. Le titre qu'on pourrait traduire par: baise malchanceuse ou porno déglingué, pour vous dire. C'est une critique au vitriol de la Roumanie. On visionne au tout début une vidéo porno d'une prof qui va se retrouver sur le net. On imagine les ennuis qui en découlent. Ceci en deux parties: l'une montrant l'errance de la prof qui  façonne un portait horrible de Bucarest ( sincèrement on n'a pas envie d'y habiter) avec la violence quotidienne des bucarestois, une dernière qui est le procès de la prof devant un parterre de parents immondes, entre les deux des pastilles hilarantes de ce qu'est l'ambiance roumaine. Film complètement barré, politique, foutraque, drôle, on s'approche de Godard sans en avoir  sa suffisance. En tout cas différent.  

lundi 20 décembre 2021

Noël et sa mère

 

Noël et sa mère d'Arthur Dreyfus (Fr) °° 1 h 43 Documentaire.

Sur une scène de théâtre une mère et son fils font une méga séance de psy. Avec un habile jeu de lumière, un réalisateur qui s'efface derrière le propos, on assiste à un déballage amusant de deux fortes têtes : Noël Herpe écrivain et historien de cinéma et Michèle Herpe traductrice . Il s'emporte, hurle, se calme, et avoue son amour. Elle invente, dit sa vérité, on ne sait. Exercice assez surprenant mais intéressant.

Encanto

 

Encanto de  Byron Howard, Jarde Bush, Charise Castro Smith (U.S) °°° 1 h43

Très Sympathique. On prend les mêmes recettes - cette fois une famille où chaque membre a un pouvoir magique aux luttes avec une mauvaise prédiction - pour le même résultat un moment de plaisir, de bonheur parfait pour ces fêtes de fin d'année. Très coloré, rythmé en diable, on s'attache aux personnages. Plutôt féministe, le rôle des hommes y est vraiment réduit au minimum, écologiste, bref dans l'air du temps.

samedi 18 décembre 2021

Les producteurs

 

Les producteurs de Mel Brooks ( Théâtre de Paris) ° 2 H 30
Mise en scène d'Alexis Michalik

Il y avait tout pour me plaire: le souvenir du film de Mel Brooks hilarant, la mise en scène de Michalik absolument parfaite, les comédiens-chanteurs-danseurs formidables et pourtant presqu'aucune émotion, pas un rire, tout juste un sourire à l'occasion. Sans doute que cet humour est dépassé, la caricature des gays est même franchement gênante. En tout cas, tout est trop poussé, ça va toujours un peu trop loin. J'en étais tout triste parce que j'ai tout adoré de Michalik et je voulais encore aimer celui-ci. En sortant du théâtre nous avons retrouvé des amis et tous les quatre partagions le même sentiment. Mais surtout, ce spectacle représente un tel travail qu'il faut aller le voir pour se faire sa propre idée.

vendredi 17 décembre 2021

The beta test

 

The beta test de Jim Cummings & P.J Mccabe (U.S)°°°1 H 31

Film assez dérangeant, critique au vitriol de Los Angeles. Jordan est le prototype du salaud idéalisé par Hollywood, fausses dents qui rayent le parquet, hautain mais veule avec ses supérieurs, un bellâtre façon de Funès. Odieux, on a aucune empathie envers lui. Et puis il reçoit une lettre qui l'invite à vivre une expérience sexuelle inédite anonymement. Débute la chute de ce futur marié. Thriller sexuel habile, où se côtoient mensonges, excitation, humiliation. Assez fascinant. 

jeudi 16 décembre 2021

La main de Dieu

 

La main de Dieu de Paolo Sorrentino (I) °° 2 H14

Film fellinien mélancolique. Chronique d'un ado napolitain amoureux de Maradona. Jeunesse d'abord heureuse dans les années 80 qui vire au sombre dans un style plus sobre mais quand même cocasse, pathétique ou drôle. Une famille classique, une mère farceuse, un père infidèle, un frère apprenti comédien raté et une tante complètement foldingue objet de tous ses tourments. On s'y sent bien jusqu'au drame. Ensuite le film continue dans la souffrance, dans l'errance des rues de Naples et un cheminement vers l'envie de faire du cinéma. Film hommage aux grands réalisateurs italiens. Pourquoi pas.

Cinémode

 

Cinémode (Cinémathèque) °°

Agréable petite expo dans l'univers de J.P Gaultier . On retrouve Micheline Presles dans "Falbalas" source de tout et tous les autres films et comédien-nes qui ont compté. Brad Davis, Malon Brando, Marlène, Maryline, Greta, Divine, Béatrice Dalle .... et  aussi "The Rocky horror", Superman, Jeanne D'Arc, Querelle de Brest, ... Cette expo est dédiée à Tony Marschall, fille de Micheline qui nous a quittés en 2020. Pourquoi pas.

Un héros

 

Un héros de Asghar Farhadi (Iran) °°° 2 H 07

Et de trois! Encore un film iranien totalement réussi, avec une intrigue incroyable qui raconte un Iran implacable. Il pourrait être la cinquième partie du "Diable n'existe pas", vraiment, vu son thème, son coup de théâtre. Rahim a une permission de deux jours. Sa fiancée a trouvé un sac avec des pièces d'or. Cela pourrait être l'occasion de rembourser sa dette et sortir de prison. Mais les circonstances vont faire qu'il va rendre le sac à la propriétaire et devenir un héros. Mais ( parce qu'il y a toujours un mais) tout ne va pas se passer aussi simplement. De célébrité - il passe à la télé- à paria, le chemin va être alambiqué, passant par toutes les émotions, peur, joie, fierté, tristesse, colère, abattement total. Nous, spectateur, on sent arriver les pièges qui se ferment. Le réalisateur, grâce à un scénario parfait et une mise en scène redoutable nous fait aimer tous ses personnages, on les comprends tous. On ne sait plus où se raccrocher. Vu les autres films de la sélection 2021, c'est ma palme d'or de Cannes.

mercredi 15 décembre 2021

Spider-man no way home

 
Spider-man, no way home de John Watts (U.S) °°° 2 H 28

Spider-man a perdu son anonymat. Le monde entier connait son nom, son visage. Sa vie est devenue un enfer. Fini le héros sympa du quartier. "Ses grosses responsabilités" sont devenues de grosses emmerdes. Il demande alors de l'aide à Doc Strange, et les ennuis vont s'amplifier. Quel bonheur de retrouver un film de héros où l'on comprend tout, bourré d'humour, constamment à faire des clins d'œil au passé ( et ils sont de taille). Première séance bourrée de fans qui hurlent de plaisir à chaque référence, à chaque personnage connu, à chaque réplique déjà citée. Bref un gros délire dans la salle et franchement ça fait du bien. Je ne peux hélas pas spolier mais, les scénaristes s'en sont donnés à cœur joie, privilégiant les bons mots, les bonnes citations au bon moment, chacun devant, un peu plus tôt ,un peu plus tard jouer son rôle, par rapport à tous les autres films de super héros ennuyeux, ce film n'est que du plaisir.



mardi 14 décembre 2021

Un endroit comme un autre

 

Un endroit comme un autre d'Umberto Pasolini (Isl/Italie) °°° 1 H 36

Simple et terriblement poignant. A Belfast, John élève seul son fils après le retour en Russie de sa mère. Mais celui-ci est atteint d'une maladie incurable. Il cherche, avec les services sociaux, une famille d'accueil. Lu comme ça, on se dit pitié, pas ça. Eh bien on aurait tort. Ce film est d'une pudeur incroyable, aucun pathos, vraiment. juste une quête d'un laveur de carreaux. On ne sait pas de quoi il souffre, on ne voit rien des symptômes, très loin de "De son vivant". C'est la chronique d'un amour filial merveilleux, qui parce qu'il n'appuie pas là où ça fait mal, nous fait monter les larmes aux yeux. Bien sûr c'est un mélo, mais quel tact !, quelle maîtrise de l'émotion! Daniel Lamont est irrésistible et James Norton parfait comme d'habitude (Je vote pour lui pour le prochain James Bond) Je défis quiconque de ne pas pleurer à la scène finale. A voir. 

lundi 13 décembre 2021

West side story

 

West side story de Steven Spielberg avec des chorégraphies de Justin Peck (U.S) °° 2 H 36

Ebloui par les chorés et la mise en scène, charmé par la musique, mais pas passionné par cette histoire de bandes rivales. Il faut voir ce film pour la mise en scène de Spielberg, dès l'ouverture avec ses mouvements de caméras au-dessus d'un quartier en démolition qui mettent l'eau à la bouche, (il y en a plein d'autres de formidables)  pour la direction artistique époustouflante qui respecte son ainée, avec une volonté de réalisme un peu appuyé mais dont les danses nous emportent dans une joie immense. Nous n'avons pas vraiment affaire à des racistes mais plutôt à des gros cons, à de jeunes coqs idiots qui se provoquent pour rien, et à la longue ça me saoule. Bravo à Ariana Debose qui a une vraie présence, le couple étant un peu falot. A voir.

samedi 11 décembre 2021

Le diable n'existe pas

 

Le diable n'existe pas de Mohammad Rasoulof (Iran) °°°° 2 h 32

Chef d'œuvre. Ours d'or à Berlin. Convaincu d'un film fort, dur, des rumeurs entendues deci -delà, on est halluciné par la première histoire, somme toute banale, de ce film à sketch. On se dit que les gens sont bizarres et puis arrive la chute et on se prend un coup de marteau derrière la tête. Quatre histoires différentes liées évidemment par un fil rouge, quatre styles du "Panahi" pur jus, un d'action, un drame cornélien, un autre plus Almodavarien. Quatre mises en scène absolument magistrales. A chaque fois, l'inquiétude rode, le soupçon règne, la tension s'installe, avec une rigueur absolue. Les personnages sont en proie à des questionnements impossibles, à des sacrifices amoureuse ou de choix de vie. Film noir, avec peu d'espoir, grave, totalement politique, humain, tellement humain qui d'épisode en épisode s'éclaircie en s'ouvrant vers l'extérieur dans des paysages magnifiques. Tous les acteurs sont formidables (dont la fille du réalisateur clandestin) et surtout Mohammad Valizadegan bouleversant. A voir obligatoirement.

vendredi 10 décembre 2021

Rose

 

Rose d'Aurélie Saada (Fr) °° 1 H 43

Pas entièrement convaincu par ce film où brille Françoise Fabian ( toujours aussi belle et bonne actrice). Rose est une septuagénaire qui vient de perdre son mari, qui après une grosse déprime renaît à la vie, retrouvant des envies aux relents d'orient, de senteurs tunisiennes. C'est la mise en scène qui s'étire à l'image des repas. Tout me semble un peu appuyé, même si tous jouent très bien ( Pascal Elbé et Damien Chapelle en tête) Cette émancipation sur le tard mérite d'être vue toutefois.

Patrick Timsit

 

Patrick Timsit (Rond point) °°° 1 H 20

Adieu.. peut-être. merci, c'est sûr. Un spectacle très drôle, très méchant, souvent gratuitement, ce qui est encore meilleur, mais dit par quelqu'un que l'on sent profondément gentil. D'ailleurs il n'arrête pas de le dire, comme pour s'en persuader. Et nous on le croit. C'est vrai qu'en tant que public, on adore la méchanceté, on attend le vilain  mot, la chose décalée qui fait mouche. On n'est pas déçu. il y en a pour presque tout le monde. Et si c'était vraiment ses adieux ? Donc allez vite le voir, on ne sait jamais.

jeudi 9 décembre 2021

Les amants sacrifiés

 

Les amants sacrifiés de Kiyoshi Kurosawa (Japon) °° 2 h 02

De facture bizarrement classique, accompagné par Hamaguchi, ce film beaucoup trop long a pourtant de grandes qualités. Il traite du sacrifice pour une cause au nom de valeurs supérieures. Dans un premier temps, l'auteur nous balade sur des fausses pistes, nous faisant croire à la trahison de certains dans un univers géopolitique confus, mélange de morale et attirance amoureuse. Nous sommes à Kobe en 41, dans le monde de l'import-export propice au commerce de la trahison, de l'espionnage, et avide de rentabilité, loin du sentiment patriotique et pourtant. La fin sauve le film d'une intimité paresseuse. 

mercredi 8 décembre 2021

Une femme du monde

 

Une femme du monde de Cécile Ducrocq (Fr) °°  1 h 35

Travailleuse du sexe indépendante depuis longtemps, elle a su échapper aux macs qui tiennent les filles noires du bois. Elle se bat courageuse, a une clientèle fidèle, servant de psy ou de maman pour beaucoup. Mais son fils ado, pas facile, se fait virer de l'école. Pour pouvoir en payer une, privée , elle accepte de travailler dans un bordel. Ce film très bien écrit, qui pourrait paraître un peu lisse, vu le sujet, est porté par Laure Calamy "poignante". Sa verve, sa force, son bagou sont formidables. Pas de pathos, pas de misérabilisme, même si les difficultés du métier sont bien montrées, elle rayonne même dans la douleur. A voir.

mardi 7 décembre 2021

Le pouvoir du chien

 

Le pouvoir du chien de Jane Campion (New Zélande) °°° 2 H 08

Trompeur et magnifique. Passé le début où l'on pense avoir à faire à un western classique qui d'habitude me saoule celui-ci (qui n'en est pas un) s'avère être une œuvre complexe, pleine de chausse-trappes et beaucoup plus intéressante. Dans le Montana deux frères au caractère opposé dirigent un énorme ranch. L'un ( Jesse Plemons) est doux, raffiné et épouse une veuve (Kristen Dunst) ancienne serveuse qui vit avec son fils efféminé ( Kodi Smit-McPhee), l'autre (Benédict Cumberbatch) se comporte en tyran. Mais rien n'est si simple. une relation homoérotique se lie entre le fils et la brute. Jane Campion joue avec nos sentiments sur un rythme lent, fascinant, dans des paysages somptueux, avec des touches décalées ( un bain de rivière, un lapin sacrifié, un concert de piano ( tiens, tiens !!). Bref, elle nous a eu et on l'en remercie. A voir

House of Gucci

 

House of Gucci de Ridley Scott (U.S) ¤ 2 H 44
Une purge de presque trois heures pour raconter le grotesque de la famille Gucci. Mise en scène complaisante, sans rythme, répétitive. Tout cela traîne en longueur. L'accent des acteurs est insupportable ( surtout chez madame Gaga). J'étais malheureux pour Jared Leto qui n'a jamais été aussi mauvais. Dire que lady gaga en fait des tonnes est un euphémisme, Camille Cottin est partagée entre sa joie d'être là et le fait qu'elle n'a rien à dire. Al Pacino arrive même à être transparent, seul Adam Driver s'en sort et encore. Je crois que vous avez compris que je n'ai pas aimé, amis d'aucuns avaient l'air d'apprécier, alors à vous de voir. 

lundi 6 décembre 2021

Nona et ses filles

 

Nona et ses filles de Valérie Donzelli (Fr) °°Arte 1 saison, 9 épisodes

Nona 70 ans mord la vie à pleine dents. Elle habite à Paris, à la Goutte d'Or. Elle est libérée de ses trois filles, enfin presque, mais le docteur Truffe lui annonce qu'elle est enceinte. Branle-bas de combat dans la famille. Un sage femme très sexy vient lui prêter main forte, ses filles s'organisent. Leurs relations évoluent au fur et à mesure des aventures de chacun. C'est une fable espiègle, pleine de fantaisie, décalée et poétique, avec quatre belles actrices. Sympa.


dimanche 5 décembre 2021

Joséphine B.

 

Joséphine B. (Théâtre de Passy) °°° 1 H 40

écrit et mis en scène par Xavier Durringer. Les deux magnifiques comédiens Clarisse Caplan et Thomas Armand, qui ont appris à danser pour cette pièce, sont absolument formidables. Ils ont une pêche incroyable. Ils nous relatent le mythe de Joséphine Baker, son destin, ses combats contre toutes les formes d'intolérances et de racisme.( une claque au zémouriens de toutes sortes) C'est pétillant, drôle, et pédagogique. On passe un très bon moment. Un tout petit bémol, le chant pas toujours à la hauteur du reste, mais ce n'est rien par rapport à la qualité du spectacle . A voir.



samedi 4 décembre 2021

La fièvre de Petrov

 

La fièvre de Petrov de Kirill Serebrennikov (Russie) °°° 2 H 25

C'est un film fort, agaçant, nerveux, brouillon, foutraque, oppressant, long, très long, terrible, alcoolisé, halluciné, fantasque, glauque, difficilement compréhensible  mais aussi passionnant, drôle, tendre, avec un million d'idées à la seconde, une réalisation hors compétition, russe, très russe, une suite d'images à couper le souffle, irracontable, et même sexy, très sexy. Petrov a la fièvre et délire, entre rêve et réalité on s'y perd avec plaisir. D'ailleurs on renonce assez vite à suivre, pour se laisser embarquer balloté entre délire, enfance et vraie vie comme une suite de saynètes entremêlées. On ne se pose jamais. Osez cette expérience en connaissance.

Madres paralelas

 

Madres paralelas de Pedro Almodovar (Esp) °° 2 H 02

On retrouve ici tous les thèmes chers au réalisateur, la femme, la mère, le mélo avec un rocambolesque dont on ne se lasse pas. Mais on a quand même l'impression d'avoir déjà vu le film. Et quand sous le vernis il aborde les disparus de Franco, les charniers que l'anthropologue va inhumer, j'ai cru qu'il allait parler des trafics de bébés comme un parallèle de cet échange de nourrissons. Finalement non. Film agréable mais qui aurait pu être un témoignage fort de cette époque, comme l'avait été les "Magdalene sisters". 

jeudi 2 décembre 2021

Animal

 

Animal de Cyril Dion (Fr) °° 1 H 45

Deux ados, Bella anglaise et Vilupan français parcourent le monde avec le réalisateur pour se rendre compte de l'état de la planète par rapport à l'extinction des espèces. Film utile, passionnant mais vraiment flippant qui nous laisse dans un état d'impuissance malgré quelques notes d'espoir et d'optimisme. Images fortes, puissantes qui remet l'homme à sa place. A montrer à tous les jeunes qui seront notre seule alternative à un changement. 

mercredi 1 décembre 2021

L'événement

 

L'événement d'Aydrey Diwan (Fr) °°° 1 H 40
Très belle adaptation d'Annie Ernaux. Anne étudiante brillante est enceinte. Son monde s'écroule. En 60 l'avortement est interdit, ceux qui y recours risquent la prison. Elle veut absolument continuer ses études mais comment avorter. Commence alors un parcours difficile: elle ne peut en parler à ses parents, ni à la fac, ni à ses amies vu le contexte, ni au médecins qui se mettraient hors la loi. Filmée de très près Amaria Romano est vraiment très bien, la mise en scène intense nous tient jusqu'au bout comme un suspense. A voir.