mardi 30 novembre 2021

Great freedom

  Festival Chéries-chéris, épisode de fin...

Great freedom de Sebastian Meise (Autriche) °°°° 1 H 57

Magnifique final. Ce film proposé aux Oscars, récompensé à Cannes est une petite merveille. Hans Hoffmann, va passer presque toute sa vie en prison selon le paragraphe 175 qui condamne les gays. Mais Hans est aussi un grand romantique, un amoureux chronique qui fait que, même enfermé , il va continuer à espérer, à aimer, à essayer d'être libre dans sa tête. Trois lignes temporelles qui s'entrecroisent merveilleusement. Et Franz Rogowski (Ondine, Une vie cachée, Victoria, Happy end) est absolument hors catégorie - ça sent le prix d'interprétation - comme le film le grand prix. C'est l'un des grands films LGBT de ces dernières années. A voir obligatoirement.



lundi 29 novembre 2021

De son vivant

 

De son vivant d'Emmanuelle Bercot (Fr) °°° 1 H 32

La fin de vie d'un jeune professeur de théâtre. Quel magnifique duo que forment Catherine Deneuve et Benoit Magimel pour un sujet pas facile. On fait la connaissance du docteur Gabriel Sara qui essaie d'offrir à ses malades des derniers jours les plus satisfaisants possibles avec des méthodes différentes: dire la vérité à tout pris, créer un environnement spécial : on joue de la guitare, on danse le tango ... Situations déchirantes, mélo absolu qui pose les véritables questions: comment accepter de partir ou de voir partir l'être aimé, comment vaincre sa peur, comment être en paix avec soi-même. Bouleversant.

dimanche 28 novembre 2021

Poppy field

  Festival Chéries-chéris épisode 12.

Poppy field d'Eugen Jebeleanu (Roumanie) °° 1 h 21

Film, dans la tradition des films roumains, très proche de la nouvelle vague française. Cristi est un flic roumain, bien caché dans son placard. Quand il est reconnu lors d'une action anti-gay dans un cinéma, il frappe le protagoniste pour passer pour un mec viril, l'accusant d'attouchement. Evénement réel qui se passe en une nuit, réaliste, sans fioriture dans sa forme et qui donne la parole à des personnes stigmatisées et à d'autres endoctrinées. Intéressant.

samedi 27 novembre 2021

Musée Carnavalet

 

Musée Carnavalet (Paris IV) °°°

Magnifique musée qu'il faut visiter en deux fois pour vraiment en apprécier toute sa richesse. Il a été refait, le bâtiment en est magnifié et c'est un bonheur de se balader dans ces pièces, avec un parcours plus logique, plus chronologique. L'histoire de Paris est passionnante quelle que soit son époque. Des œuvres ont été restaurées, façades refaites, parquets itou. Ils ont installé des dispositifs numériques qui complètent la visite. Moultes archives, dessins, peintures, maquettes, statues.... Ah, paris comme on l'aime, dans ses joies, ses malheurs et ses révolutions. A refaire.( je parle de la visite pas de la révolution, quoique....)

88 fois l'infini

 

88 fois l'infini d'Isabelle Le Nouvel ( Bouffes parisiens) ° 1 H 40

Mise en scène de Jérémie Lippmann. Irai-je jusqu'à dire 88 fois l'ennui ? Peut-être pas mais c'est le genre de pièce à la zeller, les retrouvailles de deux demi-frères, qui se traine. Les acteurs évidemment jouent bien (Berléand et Arestrup) même si des fois l'un des deux à l'air de sacrément s'ennuyer. Quelques répliques de Berléand font mouche, heureusement qu'il est là. Concrètement, on se fout un peu de ce qui se dit, même si la fin devient un peu plus intéressante. Bof.

vendredi 26 novembre 2021

Firebird

  Festival Chéries-chéris épisode 11.

Firebird de Peeter Rebane (Estonie/G.B) °°° 1 H 47

Dans l'armée de l'air soviétique pendant la guerre froide. Sergey un jeune soldat tombe amoureux de Roman un officier. Grand thriller romantique. Guerre froide et histoire d'amour. Tiré d'une histoire vraie ce récit est passionnant, servi par deux acteurs Tom Prior et Oleg Zagorodnii charismatiques. La direction artistique, la reconstitution historique sont formidables. Un beau film. A ne pas rater à sa sortie.

Mascarpone

  Festival Chéries-chéris épisode 10.

Mascarpone de Alessandro Guida (Italie) °°° 1 H 41

Antonio se fait larguer après 12 ans de vie commune. Il trouve une colocation avec Denis une fée clochette française, un boulot de pâtissier et après une grosse déprime commence une vie de patachon jusqu'à la rencontre qui pourrait être la bonne. ( ou pas) . C'est une délicieuse comédie romantique avec un quatuor d'acteurs parfaits. 

Le nageur

  Festival Chéries-chéris épisode 9.

Le nageur ,The swimmer d'Adam Kalderon ( Israël) °° 1 H 24

Tout petit film qu'on a l'impression d'avoir déjà vu cent fois. Erez veut obtenir son visa pour les jeux olympiques mais son entraînement va être perturbé par son attirance pour Nevo un magnifique nageur. Son entraineur l'ayant deviné va lui pourrir la vie. Honnête sans plus, tous les personnages étant assez antipathiques.  



jeudi 25 novembre 2021

Breaking fast

  Festival Chéries-chéris épisode 8.

Breaking fast de Mike Mosallam  (U.S) ° 1 H 32

Classique. Mo est musulman pratiquant. Après une rupture, il rencontre Kal ( Michael Cassidy, canon) avec lequel il va partager l'iftar tout le long de ramadan. Ils sont amoureux mais mettront  une heure et demie pour s'embrasser. Extension du court métrage à succès, qui a le mérite de montrer un musulman qui assume, sans lier ses tergiversations aux conflits habituels. Sympa mais pas révolutionnaire.



Bruno Reidal

  Festival Chéries-chéris épisode 7

Bruno Reidal de Vincent Le Port (Fr) °°° 1 h 41

1905. Un jeune séminariste est arrêté pour le meurtre d'un enfant de 12 ans. Les médecins lui demandent d'écrire ses mémoires pour essayer de comprendre son geste. Premier long, on pense au "juge et à l'assassin" et à "Moi, Pierre Rivière" d'Allio. Film troublant, sec, on entre dans le cheminement du psychopathe par une voix off très littéraire mais envoutante. Beauté des paysages (Cantal) , des décors naturels, maîtrise de la mise en scène, à découvrir lors d'une sortie probable.

mercredi 24 novembre 2021

Monsoon

  Festival Chéries-chéris épisode 6

Monsoon de Hong Khaou (G.B/ Vietnam) °°° 1 H 25

On se souvient du merveilleux "La délicatesse", Monsoon est aussi un récit intimiste traitant de la quête identitaire. Kit, anglais revient disperser les cendres de ses parents dans un Vietnam qu'il ne connait plus. Il rencontre Lewis un américain noir qui lui aussi à un rapport compliqué avec le pays, son père ayant fait la guerre. Ils tombent amoureux. C'est un film enquête très émouvant tout en douceur. Henry Golding et Parker Sawyers sont vraiment très attachants.

The man with the answers

  Festival Chéries-chéris épisode 5

The man with the answers de Stelio Kammitsis (Chypre/ Grèce/Italie) °°  1 H 21

Gentillet mais charmant. Victor vivote dans une station balnéaire grecque. Après la mort de sa grand-mère, il décide de rejoindre sa mère en Allemagne. Il entame alors,  un road trip en compagnie d'un bel étudiant allemand à l'esprit libre. C'est tendre, sans prétention aucune. A regarder sous la couette les jours d'hiver.

lundi 22 novembre 2021

Aya et la sorcière

 

Aya et la sorcière de Gorô Miyazaki (Japon) ¤ 1 H 22

Raté. loin des images sublimes de son père Hayao, Gorô utilise l'ordinateur pour faire un film très laid à l'image de la grosse sorcière. C'est bête, tape à l'œil et aucune poésie, aucun humour. A éviter. 

Oranges sanguines

 

Oranges sanguines de Jean-Christophe Meurisse (Fr) °°° 1 h 42

Jubilatoire et complètement incorrect. Drôle, ce film pousse jusqu'à la limite mais ne la dépasse jamais, en s'intéressant à notre société pourrie jusqu'à la moelle. Film chorale où l'on trouve un politicien véreux, un détraqué sexuel (génial), un couple de vieux surendettés participant à un concours de rock, une ado qui se questionne sur sa première fois, un avocat égoïste. Le patron des "Chiens de Navarre" mène joyeusement sa troupe aidé par Blanche Gardin, Vincent Dedienne, Denis Podalydes , Christophe Paou, Guilaine Londez et même Patrice Laffont. Inspiré de faits authentiques (!!!) on se balade avec des nos nouveaux monstres, à nous, entre film d'horreur et film comique. Pour moi une totale réussite même si je pense cela ne plaira sans doute pas à tout le monde. A voir.

Paris-Athènes

 

Paris-Athènes (Louvre) ¤

Il faut vraiment être un spécialiste pour s'intéresser à cette petite expo que propose le Louvre. Aucun tableau n'attire le regard, une ou deux statues , à la rigueur . Bof.

Le carnaval

  Festival Chéries-chéris épisode 4.

Le carnaval de Marco berger (Arg) ¤ 1 h 18

Terriblement déçu par ce nouveau film de Marco Berger à qui on doit "Plan B", "Absent", ou "le colocataire". Il s'essaie sans réussite au documentaire, il y mêle un peu de fiction sans intérêt. Le beau Gaston Re y fait de la figuration (il était présent en salle). Bien sûr il filme de beaux Garçons en plein carnaval, mais ce n'est pas suffisant pour intéresser le public plus de 10 minutes, bavard, répétitif. Un gros Bof.

dimanche 21 novembre 2021

Chien perdu

  Festival Chéries-chéris épisode 3.

Chien perdu de François Zabaleta (Fr) ¤ 1 H 25

Insupportable était le court métrage d'au moins 35 mn ( c'est presque un moyen) qui précédait le long. Une horreur, bavard, prétentieux, moche, ridicule et en plus prévisible. Quand je me suis rendu compte que c'était le même réalisateur et qu'il commençait de la même façon, n'étant pas masochiste, j'ai pris les jambes à mon cou et suis parti marcher sous la pluie. Mon dieu que cela m'a fait du bien. Il cite Godard, mais, même lui est moins jactancieux. Pour les kamikazes. Une horreur.

Pourquoi pas toi

  Festival Chéries-chéris, épisode 2.

Pourquoi pas toi d'Evi Romen (Aut/Bel) °°° 1 h 47

Mario vit dans un petit village du Tyrol, il danse. Lors d'un voyage à Rome où il accompagne un ami avec qui, il partage une relation complexe, il assiste à une attaque terroriste dans une boîte gay où celui-ci perd la vie. De retour, il est rejeté parce que vivant. Traumatisé, se droguant à l'occasion, il va se reconstruire grâce à un jeune musulman Nadim . Film pas aimable, où les personnages sont tous, à raison (ou pas) antipathiques, c'est une œuvre ambitieuse, sur le deuil, la prostitution banalisée, dans un monde normé où l'originalité n'a pas sa place. Passionnant.

samedi 20 novembre 2021

Not Knowing

  Episode 1 Chéries-chéris 2021

Not Knowing (Bilmemek) de Leyla Yilmaz (Turquie) °°° 1 H 35

Umut est un joueur de water-polo, réservé, bosseur qui subit, à la maison, les crises de ses parents. Il devient la victime de rumeurs dans son club. Il serait Gay. Refusant de se justifier, il est exclu du groupe. Il peut difficilement se tourner vers ses parents. Pris dans une spirale infernale, il va disparaître. Film à contre courant des clichés habituels. La réalisatrice, intelligemment décortique les mécanismes d'oppression, de rejet, dans une société turque machiste et intolérante. (même si tout n'est pas si simple). Très bien joué, ce film pose plus de questions qu'il ne donne de réponses.

vendredi 19 novembre 2021

Prisca

 

Prisca Demarez, vraie! (Archipel) °°°

Mise en scène de Papy avec Erwan Le Guen (Violoncelle) & John Florenco (Piano)
Une véritable artiste qui peut tout faire: chanter bien sûr et faut voir comme! Une voix en or, capable de fleurter avec les sommets, de jouer la comédie, avec le public, de danser. Bref on passe une soirée parfaite. On se sent bien avec elle, quand elle nous raconte sa vie d'artiste pas facile mais qui est déjà bien remplie, elle qui a déjà joué dans quantité de comédie musicale de renom. On lui souhaite un immense succès ( commencez par aller la voir) et de rencontrer enfin Bradley Cooper ! Coup de cœur.

On est fait pour s'entendre

 

On est fait pour s'entendre de Pascal Elbé (Fr) °°° 1 H 33

Enfin une comédie romantique réussie. Une histoire bien écrite avec quantité de gags, de situations comiques, parfaitement jouée par Pascal Elbé au charme irrésistible et Sandrine Kiberlain toujours aussi bonne. Antoine ne se rend pas vraiment compte qu'il devient sourd et du coup il est comme coupé du réel, créant des moments d'incompréhension terrible, qui nuisent à son travail et à ses relations. Jusqu'au jour où il porte un appareil qui sera source de gags mais surtout de délivrance. Tous les seconds rôles sont au diapason (Berléand, Devos, Donzéli, Antoine Gouy, Claudia Tagbo et Marthe Villalonga). Vraiment agréable.

jeudi 18 novembre 2021

Haut et fort

 

Haut et fort de Nabil Ayouch (Maroc) °° 1 H 42

Film musical hip-hop. Dans un quartier de Casablanca, où ont eu lieu les attentats de 2003, une école de rap offre aux jeunes un espace de liberté et d'expression loin des carcans familiaux. Ces ados ont une pêche d'enfer, ils y vont à fond et cela fait du bien. Ceci dit c'est quand même un peu répétitif. C'est un film courageux ( comme son autre" Much love", sur les prostituées) où chacun peut cracher sa rage, son désespoir, sa haine avec l'épée de Damoclès ( pouvoir - famille) au dessus de la tête. Cette positive school porte bien son nom. A découvrir.

Amants

 

Amants de Nicole Garcia (Fr) ° 1 H 38

Enième triangle amoureux. On se moque comme de l'an 40 de cette histoire invraisemblable. Un couple s'aime. Lui trafique de la drogue. Evidemment ça tourne mal. Il se tire. Par hasard la jeune femme maintenant mariée retrouve son amoureux sur l'île Maurice ( grâce au tournage ils auront au moins pu profiter de la plage) et la romance foireuse repart. Les interprétations se sont pas en cause, mais les clichés sur la rivalité de classes, avec cet étalage de luxe, assomme. A vous de voir, moi c'est tout vu.

mercredi 17 novembre 2021

Banksy

 

The world of Banksy (44 FG Montmatre) °°

Petite expo dans des sous-sols de reproductions des œuvres de Banksy . Intéressante, ils ont reconstitué le mur entre Jérusalem et l'hôtel musée côté Palestine, que nous avions visité il y a quelques années. Il y a ces dessins pochoirs les plus connus. Court mais sympa, si l'on peut employer ce mot pour une telle expo.

Les magnétiques

 

Les magnétiques de Vincent Maël Cardona (Fr) °°° 1 H 38

Récit d'apprentissage magnifique qui nous fait revivre les années 80. La reconstitution est bluffante : ce garage de petit village breton, ces soirées à mixer pour une radio libre, l'esprit de l'époque où le service militaire était encore obligatoire, les relations entre potes qui ne mènent pas à grand chose, les amours adolescentes fragiles, les rêves qui se brisent. Deux frères, un charismatique et l'autre taiseux vont suivre des parcours différents ( Joseph Olivennes et Thimotée Robart sont parfaits) On s'attache à des petits détails, les fameuses cassettes audio, les ruses pour échapper au service, les musiques alternatives et puis tout devient plus sérieux, plus âpre, au détours de rencontres, de malheurs aussi. C'est formidable, nostalgique. A découvrir.

mardi 16 novembre 2021

Aline

 

Aline de Valérie Lemercier (Fr) °° 2 H 06

Belle surprise que ce film dont je n'attendais rien. Je ne connais pas plus Céline Dion que ça et le dernier spectacle de Lemercier au Chatelet m'avait vraiment déçu. C'est une fable, un conte de fée, qui fleurte avec le surréalisme. La performance de Valérie Lemercier est stupéfiante, travail physique, mimétisme parfait et pourtant autre, comme le nom , c'est elle et pas elle. Tout s'enchaîne avec bonheur, les joies, les peines, de la famille "petit poucet" avec 13 enfants, le succès planétaire, le mariage avec son deuxième père, l'eurovision, Titanic, la naissance des enfants, la mère trop aimante et la marche forcée imposée par l'industrie du disque. Bref on n'a pas le temps de s'ennuyer et on découvre une femme simple, tendre, perdue, enthousiaste, qui est restée une petite fille. Une perf. A voir. 

 

Musées  de Zurich ( le Kunsthaus, avec la collection Bührle) °°°      et le Rietberg °°°
Le musée des beaux arts de Zurich enrichi de la collection Bûhrle est absolument phénoménale. Place à toutes les peintures : il y a des primitifs suisses et allemands, du baroque néerlandais ...des Rembrandt, Fra Angelico, Rubens, Holder, le pop art (Warhol, Lichtenstein) Dubuffet, Rothko ... mais aussi Bonnard, Picasso, Gauguin, Miro, Dali, Magritte et une collection énorme de Munch et Giacometti. +  
Cézanne, Degas, Ingres, Renoir, Canaleto, Goya, Delacroix, Daumier, Monet ,Sisley etc...On est au Louvre et Orsay réunis. Passionnant mais faut prévoir une longue journée pour tout explorer sur les deux musées qui se rejoignent en sous-sol.
Le Rietberg , au milieu d'un très joli parc offre des œuvres magnifiques du monde: Inde, Japon, Cambodge, Java, Océanie, Orient et d'Afrique. Une collection de masques, incroyable et une possibilité d'apercevoir des milliers d'œuvres stockées en réserve.   



lundi 15 novembre 2021

The last black man in San Francisco

 

The last black man in San Francisco  de Joe Talbot (U.S) °° 2 H 01

Film curieux mais attachant sur un jeune noir qui rêve d'habiter dans la maison qu'a construit son grand-père. San Francisco change au rythme de la gentrification. Poétique, nonchalant, ce film traine une mélancolie qui séduit. A découvrir sur Netflix.



Les éternels

 

Les éternels de Chloé Zhao (U.S) ° 2 h 37

La réalisatrice de Nomanland aux manœuvres d'un Marvel ! Du coup on va y jeter un œil et puis on en ressort comme d'habitude frustré de ce qu'aurait pu être le film avec une vraie auteure. Il y a moins de grandes batailles qui durent et où l'on y comprend rien, c'est déjà ça, mais tout cela est vain, assez laid . Par contre la feuille de route après mee too est bien remplie, deux acteurs asiatiques, un noir gay, une malentendante, deux actrices oubliées, une ado frustrée. Il ne manque rien, peut-être un acteur de petite taille, un non-voyant, un trans, un .... Un gros bof.


mercredi 10 novembre 2021

Emeline Bayart

 

Emeline Bayart (Kibélé café) °°°°

Que du bonheur ! Quelle chance de pouvoir vivre des soirées comme celle-ci . Emeline Bayart est fantastique. Je connaissais la comédienne ( Tchekhov, Feydeau, Bécassine ...)  mais pas la chanteuse. C'est une magicienne sur scène, chaque texte, chaque chanson deviennent un film, une comédie ( J'ai tellement ri ) ou un drame ( on verse une larme aussi) voire les deux en même temps. Elle passe du rire aux larmes en une seconde. Un visage qui se fige, un sourire qui s'éteint. Mélange de poésie, d'humour, d'immense folie qui passe aussi par le corps, accompagnée de Manuel Peskine au piano. Elle ose tout et cela fait un bien immense. Elle sait choisir aussi son répertoire. Bref j'ai adoré et vous incite à aller la voir ( en décembre le 7,8,9 au même endroit) Courez-y.

Barbaque

 

Barbaque de Fabrice Eboué (Fr) °° 1 H 27

Amusant. Marina Foïs et Fabrice Eboué jouent les bouchers sanguinaires en s'attaquant à des végans. Faut dire que ceux à qui l'on a à faire sont particulièrement chiants ( le gendre ..) Comédie noire qui aurait pu être encore plus méchante. Cela rappelle les bouchers verts avec Mads Nikkelsen. Les acteurs assument la caricature et cela change des comédies formatées. La mise en scène est assez sobre et n'abuse pas d'effets. Mais il manque quelque chose qui aurait apporté un malaise salutaire. Sympa et bon appétit.  

mardi 9 novembre 2021

Doutes

 

Doutes de françois Hanss (Fr) °° 1 h 07 Arte T.V

Une jeune femme fait irruption dans la vie bien rangée d'une animatrice à succès de la télévision. Elle lui révèle que son mari l'a violée quand elle avait 6 ans lors d'une soirée. Le doute s'installe dans la tête de Muriel Robin (Très bien) . Elles décident que confronter le présumé violeur au risque de tout perdre. Film court qui va à l'essentiel avec une mise en scène sobre.


Enfin le cinéma !

 

Enfin le cinéma ! (Orsay) °°

Petite expo à Orsay sur ce que le cinéma a apporté à l'art en général, sur le spectateur "moderne". L'image en mouvement, la connaissance scientifique, l'élargissement des horizons. Avec les photographies qui racontent le mouvement, les peintres Caillebotte ( et des personnages qui sortent du champ), l. Fuller, Gérôme, Monet, Renoir, Pissarro ... et un tableau très étonnant de  Louis Daguerre," le Campo Santo de Pise" qui passe du jour à la nuit, et au petit trou qui fait croire à l'éclairage d'une torche. Sympa.

The french Dispatch

 

The french Dispatch de Wes Anderson (U.S) ° 1 h 48

Bonjour madame Michu, il y a un peu plus, je vous le laisse? Et puis je rajoute ça, c'est offert par la maison. Et puis prenez tout, ça débarrasse. Stop ! trop, c'est trop. On est flatté que Wes Anderson veuille  déclarer sa flamme à la France mais pas de cette façon. Le début est génial quand Pablo Pauly monte les escaliers, on salive. Et puis trop. Trop de bavardages pour des acteurs plutôt muets, trop de minutie, trop de détails dont on n'arrive pas à savourer leur pertinence ou leur beauté, trop de luxe visuel, trop de références cinématographiques. Bref trop virtuose. Sûr, c'est beau, étourdissant mais vain, la poésie du "Grand Budapest hôtel" a disparu. Ah ! si je me suis amusé à reconnaître tous les comédiens français du moment et ils sont légion. Bof

lundi 8 novembre 2021

Octobre

 

Octobre créée par Soren Sveistrup ( Dan) °° 1 saison , 6 épisodes de 55mn

Polar classique assez sombre , assez bien joué qui ne révolutionnera pas le genre. Deux policiers enquêtent sur des meurtres très médiatisés où la ministre de la petite enfance est mêlée. L'affaire  prend son temps, le  rythme est lent, l'action se menant toujours dans une semi obscurité ( ou alors c'est le temps normal danois). Pourquoi pas.

Backroom, drogue mortelle

 

Backroom, drogue mortelle  par Rosa von Praunheim (All) ° 1 H 30

Sur Arte T.V.  Un jeune homo sème la mort dans les clubs de Berlin. C'est la reconstitution troublante d'une affaire criminelle réelle qui interrogeât l'opinion publique et la communauté gay allemandes en 2012. Mise en scène mollasse, sans beaucoup d'audace et interprétation itou. Bof.       

Les olympiades

 

Les olympiades de Jacques Audiard (Fr) °°° 1 H 45

Au milieu des tours du XIII -ème de jeunes adultes se cherchent. Ce film ne ressemble pas du tout à du Audiard, il regarde vers les années 60 avec la modernité en plus. Un noir et blanc vraiment magique, des plans absolument somptueux, tout y est parfait. Et leurs amours à la fois simples et compliquées. Intelligents, ils quittent leurs études pour diverses raisons et se croisent en mode survie, petits boulots, collocation. Mais ce qui importe, c'est leur rapport au sexe, à la séduction, au regard des autres, au cyberharcèlement et tout cela dans la tendresse, l'amitié, et l'attente d'un meilleur. La multi-ethnie du quartier est une telle évidence qu'elle fait la beauté du film. Un bol d'air bienfaisant. 

dimanche 7 novembre 2021

Compartiment n° 6

 

Compartiment n°6 de Juho Kuosmanen (Finlande) °° 1 H 47

Une jeune femme archéologue quitte sa copine pour aller voir des pétroglyphes vers Mourmansk. Dans le train elle tombe sur un beauf lourdingue qui partage son compartiment. Cette rencontre improbable éphémère nous touche, et pourtant cette histoire, reste, somme toute banale. L'intérêt est aussi de revivre l'URSS des années 90, de traverser cet immense pays glauque. Un film romantique pas tout à fait réussi, mais agréable.

Le visiteur

 

Le visiteur d'Eric-Emmanuel Schmitt mise en scène de Johanna Boyé (Rive Gauche) °
Pas convaincu par ce visiteur dont l'écriture m'a paru un peu vieillotte. Sam Karmann et Franck Desmedt ne m'ont pas emballé. Mais peut-être étais-je trop fatigué pour vraiment apprécier. A vous de voir.

samedi 6 novembre 2021

Un sac de billes

 

Un sac de billes d'après Joseph Joffo mise en scène de Stéphane Daurat (Essaïon) °° 1 H 30

James Groguelin se donne à fond pour nous raconter l'histoire de Joseph et Maurice Joffo, deux enfants s'enfuyant sur les routes de France de la rue de Clignancourt, en passant par Dax, Menton et Nice, pendant la guerre, échappant souvent de justesse aux rafles, aux contrôles ... Les peurs, les rencontres, les joies et le malheur. Spectacle très pédagogique servi par un très bon acteur, d'ailleurs il y avait beaucoup d'enfants dans la salle. Un beau moment d'émotion.

Illusions perdues

 

Illusions perdues de Xavier Giannoli (Fr) °°°° 2 H 29

Jubilatoire. Plaisir de voir un excellent film, plaisir de voir des acteurs tous absolument formidables, plaisir de voir adapté Balzac (que j'adore) d'une façon aussi dynamique, avec des scènes virevoltantes, un rythme endiablé. (même si beaucoup de passages sont éliminés) On sent que le réalisateur a vraiment voulu faire plaisir aux spectateurs. Sans parler bien entendu du fond, de ce petit angoumoisin poète au destin Barry Lyndonien ( c'est exactement la même trajectoire avec recherche de reconnaissance du "Nom", la même voix off qui nous souffle la suite ) qui va se brûler les ailes d'avoir voulu côtoyer un monde qui n'est pas le sien. Le monde de la presse est hallucinant de modernité, la corruption omniprésente, la publicité viciée. On apprend à chaque scène tout en s'amusant follement, les grisettes, le faiseur de "claque" ( feu Jean-François Stévenin parfait) les canards, le début du capitalisme, les actionnaires, les rumeurs, les fausses nouvelles .....  C'est méchant, drôle, désenchanté, enthousiasmant, classique et moderne, exigeant, et limpide. Du bonheur et bravo à B. Voisin, X. Dolan, Salomé Dewaels, V. Lacoste, J. Balibar, A. Marcon et G. depardieu. A voir absolument.

vendredi 5 novembre 2021

8 rue de l'humanité

 

8 rue de l'humanité de Dany Boon (Fr) ¤  2 h 05

Affligeant. L'idée était pourtant bonne et la distribution attrayante mais le résultat est catastrophique. (L'histoire d'un immeuble pendant le confinement).Pas un gag de drôle ou alors téléphoné. Cet immeuble était pourtant habité par F. Damiens, L. Rovère, Alison Wheeler , Tom Leeb, Laurence Arné, Yvan Attal (le pire), et bien sûr Dany Boon. Grosse déception.

Albatros

 

Albatros de Xavier Beauvois (Fr) °° 1 H 55

Très bon début de film où Xavier Beauvois filme avec tendresse la vie quotidienne d'un gendarme presqu'en documentaire, loin du "petit lieutenant". On s'intéresse, on s'attendrit sur cette chronique où Jérémie Renier et Marie-Julie Maille sont formidables. Puis changement de registre après un drame, là, le film s'enfonce dans un ennui abyssal . La virée en bateau dure des plombes et nous prive de l'émotion qui nous avait étreint jusque là. A vous de voir.

jeudi 4 novembre 2021

Le pardon

 

Le pardon de et avec Maryam Moghadam et Behtash Sanaeeha (Iran) °°° 1 H 45

Encore un film iranien tout en subtilité qui nous arrive. ( Il est interdit à Téhéran) Une femme dont le mari a été exécuté par erreur se retrouve harcelée par sa famille, mise à la porte de chez elle quand un jour un inconnu, ami de son époux propose de l'aider. Qui est ce mystérieux bienfaiteur, la main de Dieu ? Qu'a t-il à se faire pardonner? On s'attend toujours au pire, trop de gentillesse entoure la veuve. Belle mise en scène soignée et rythme nonchalant. A voir

mercredi 3 novembre 2021

The guilty

 

The guilty de Antoine Fuqua ( U.S) ° 2021,  1 h 30

Remake copié-collé du film danois sorti en 2018. Quand on a vu le premier il est complètement inutile de voir le second même pour les amoureux de  Jake Gyllenhaal. On passe....

La fracture

 

La fracture de Catherine Corsini (Fr) °°° 1 H 38

Une nuit de folie aux urgences après une manifestation des gilets jaunes. Film coup de poing à l'ambiance électrique, où la moindre étincelle peut faire exploser le lieu . Plus qu'une fiction , un documentaire incroyable avec Aïssatou Diallo-Sagna admirable vraie infirmière qui se donne corps et âme à ses patients. Il y a Pio Marmaï routier prolo épatant avec son mollet criblé. Il côtoie un couple de lesbienne bobo qui  ont l'air de découvrir la lune ( Marina Foïs géniale et Valéria Bruni T. que je ne supporte plus minauder , quoique ici elle hurle, mais quand même). Huis clos plein d'humanité dans un monde inhumain. Fractures de la société, état des lieux terrible après "debout les femmes" encore un témoignage de l'urgence à réparer l'hôpital. A voir.

mardi 2 novembre 2021

Napoléon

 

Napoléon (Grande Halle de la Villette) °° 

Je n'aurais jamais eu l'idée d'y aller, mais en accompagnant une amie, je me suis laissé happer par cette belle expo. Nonobstant la polémique du dictateur, du guerrier, de l'esclavagiste ( tout y est abordé) il y a aussi le reste les quatre codes, des idées républicaines bizarrement oubliées, les amours, l'entourage, l'histoire. De nombreux tableaux, statues, documents, films, de quoi y passer une après-midi studieuse.

Las niñas

 

Las niñas de Pilar Palomero (Esp) °°° 1 h 37

Le passage à l'adolescence de Célia dans son collège de bonnes sœurs ne va pas se faire sans difficultés. Nous sommes en 1992, les mères célibataires sont une honte, le qu'en dira t-on important, l'église gère la vie des gens, conservatrice et castratrice. Le film semble être au départ un énième film d'ados et puis il vire vers autre chose. Sensation d'enfermement, dénonciation d'une société sclérosée, secret de famille inavouable ... et surtout il révèle Andréa Fandos formidable avec ses fossettes et ses grands yeux et sa mère Natalia de Molina bouleversante. A voir.