Petit pays

Petit pays d'Eric barbier (Fr) °°° 1 H 53
Très belle adaptation, fidèle au livre. Les 400 coups d'un petit métis au Burundi dans les années 90 avant le génocide rwandais. L'enfance heureuse, déjà assombrie par la mésentente des parents jusqu'à l'horreur absolue et la folie de la maman. On suit la confusion qui règne dans la tête des jeunes enfants, l'incompréhension de la situation politique, la dégradation de la vie, l'installation du racisme interethnique débile , tout cela sans que le réalisateur nous fasse la morale ou nous donne une interprétation des événements. Poignant surtout grâce au jeu des petits protagonistes, parfaits. A voir.

Family romance, LLC

Family romance, LLC de Werner Herzog (Japon) ° 1 H 29
Docufiction sur une pratique de plus en plus répandue au Japon celle de location de "proches" Père, mère, collègue, mort enfin bref tout ce que l'on ne peut avoir naturellement. Le rôle d'Ishii Yuichi est de jouer différents rôles.Amusant, étonnant, touchant mais assez vain au final que cette vision de l'illusion. Il manque un fil, un quelque chose qui accroche même si l'on regarde ce film sans déplaisir.

Tenet

Tenet de Christopher Nolan (U.S) ¤ 2 H 25
Imbitable. Voici donc , ce qui va requinquer le cinéma d'après Cocid! Sur le papier le sujet habituel du monde à sauver par le héros calibré. Sur l'écran un imbroglio incompréhensible, conceptué, basée sur une idée d'inversion du temps dont je n'ai strictement rien capté du genre "l'effet précède la cause", enfin je crois. Film dont on voit le coût, avec des images époustouflantes mais qui nous laissent comme un glaçon, puisqu'on ne sait pas à quoi elles servent, ou ce qu'elles veulent nous raconter. En tout cas, pas de repos pour les braves, cela court dans tous les sens, ça saute, ça tire sans jamais s'arrêter. Deux, trois choses à sauver: Kenneth Branagh en grande forme et sa femme Elizabeth Debicki, seul élément de l'histoire auquel on pense se raccrocher (et encore...) Et c'est long comme un jour sans pain. Allez soyez courageux, allez sauver le cinéma. ( Euh, il y a aussi, "Mignonnes", Mano de obra , etc ...)

The rental

The rental de Dave Franco (U.S) °° 1 H 28
Deux couples louent une maison de rêve isolée pour passer un week-end festif. Mais cette petite parenthèse va tourner au cauchemar. Pour son premier film Dave ( le frère de James, acteur beau gosse) se confronte au film de genre. Pari à moitié réussi: le début traîne en longueur, l'installation des couples prend des plombes et jouant sur la culpabilité de l'adultère chère aux américains le film gagne en intensité. La fin est assez maligne. Pour un samedi soir pluvieux.

Epicentro

Epicentro d'Hubert Sauper ( Fr/Aut) °° 1 H 47
Documentaire. Après les grands lacs africains et le "Cauchemar de Darwin" voici Cuba et la Havane avec sa jeunesse qui nous parle avec franchise, fraîcheur et espoir. Pourtant il y a une nostalgie, une sorte d'enfer doux, d'endoctrinement, de révolte mêlée, d'idéal fragile qui suintent tout le long. On est charmé par la vivacité des participants adultes et enfants et douché immédiatement par un fait, une parole, un geste. L'ami-ennemi américain plane, la propagande aussi, la misère tout le temps. L'auteur filme aussi les ravages du tourisme, la manipulation des états, le courage du peuple cubain, sa résistance à tout par le biais de deux petites filles incroyablement mûres. Plombant, poétique et déroutant.

Mignonnes

Mignonnes de Maïmouna Doucouré (Fr) °°° 1 H 35
Magnifique. Tout d'abord Fathia Youssouf illumine ce film de façon incroyable, elle est tout simplement sublime de justesse, de tendresse, de rage , de désespoir. Une perle.Elle joue Amy, une très jeune ado coincée entre tradition (le tante symbole de l’aliénation) et l'envie de partager cette joie de vivre que semblent apporter ses camarades danseuses de sa classe. Elle pratique le twerk une danse obscène qu'on a du mal à regarder dansée par de si jeunes filles (elles sont toutes extra). La réalisatrice a un un très grand talent de cinéaste , mise en scène vive et intelligente, quantité de sujets tous très bien traités ( polygamie, émancipation, acceptation de soi, tradition, modernité dangereuse). A voir absolument.

Mano de obra

Mano de obra de David Zonana ( Mexique)°°° 1 H 23
On rentre de suite dans le vif du sujet avec une intro percutante. Nous sommes dans une villa luxueuse que bâtissent des "mains d'oeuvre " exploités de façon sournoise par le propriétaire et son contremaître. Le frère de Francisco meurt et par vengeance après la disparition forcée du proprio celui-ci va occuper clandestinement cette maison et inviter tous ses compagnons d'infortune à la partager. Des règles nouvelles, des règlements de comptes , des espoirs déçus feront de ce petit paradis un petit enfer. Très intéressante lute des classes.

La femme des steppes, le flic et l’œuf

La femme des steppes, le flic et l’œuf de Wang Quan'an (Mongolie/Chine) °°° 1 h 32
Etre une femme libérée, c'est pas si facile, on connait la chanson. On va partager la vie, à la limite du documentaire d'une bergère mongole qui va se révéler en aidant un jeune policier, après la découverte d'un cadavre dans les steppes mongoles. Il n'y a pas d'enquête, on se fout du crime, l'histoire est mince, on se sait d'ailleurs pas trop où l'on va. Mais ici c'est la vie qui s'écoule et l'on est subjugué par la beauté des images. Chaque plan est un tableau, les lumières sont époustouflantes et la mise en scène brillante On se sent petit dans cette immensité. Ce film contemplatif ne manque pas en plus d'humour. A voir.

The rain

Les jours d'après Covid (5)
The rain de Jannik Tai Mosholt ,Esben Toft Jacobsen & Christian Potalivo ( Dan) °°°  2020 3 saison 20 épisodes
Le monde que nous connaissons n'existe plus. Six ans après qu'un virus brutal véhiculé par la pluie a décimé presque toute la population de Scandinavie, un frère et une sœur rescapés découvrent en quittant la sécurité de leur bunker qu'il ne reste plus aucun vestige de la civilisation. Bientôt, ils se joignent à un autre groupe de jeunes survivants et se lancent dans une aventure dangereuse qui leur fera parcourir tout le pays en quête d'une trace de vie. (Wikipedia) Très belle réussite, un walking dead sans les morts vivants, plus pour ados ce qui n'empêche pas le plaisir de suivre cette série avec des personnages très attachants ( Alba August , Lucas Lynggaard Tønnesen ou Mikkel Boe Følsgaard ) A voir.

Greenland

Greenland de Ric Roman Xaugh (U.S) °° 1 h 54
Plutôt une bonne surprise que ce film où une comète est sur le point de s'écraser sur la terre et la rayer de la carte. John Garrity et sa petite famille a été choisi pour ses compétences d'architecte, à rejoindre un refuge pour l'après cataclysme. C'est ce trajet truffé d’embûches ( et pas de moindres refoulement pour cause de diabète, rapt d'enfant, agression, lâchetés des uns, courage des autres etc...) qui est le plus intéressant.  Après l'on retombe dans la facture classique des blockbusters de l'été avec une fin américaine sans surprise. Pourquoi pas.

The perfect candidate

The perfect candidate d'Haifaa Al-Mansour (Arabie Saoudite) °° 1 h 44
Après "Wadjda" Haifaa Al Mansour nous offre une comédie politique. Maryam, ( Mila Alzahrani très bien) jeune médecin, aux prises avec les traditions surannées de l'Arabie, par un concours de circonstances amusant, se retrouve candidate aux élections municipales. Elle va prendre son rôle au sérieux et du coup emmener avec elle quantité de gens, tout en suivant "réussir sa campagne en 10 leçon sur internet"! Sympathique, drôle, mais aussi intéressant comme un documentaire, décrivant un pays que l'on connait peu finalement. Pas un chef d'oeuvre mais charmant. 

Chongqing blues

Chongqing blues de wang Xiaoshuai (Chine)°°° 1 H 55
Pas aussi émouvant que "So long , my son" cet opus doit sa sortie au succès de celui-ci en 2019. L'histoire d'un père absent, qui revient après 15 ans d'absence à la mort de son fils auteur d'une prise d'otage dans un grand magasin. Celui-ci va enquêter sur le pourquoi de cet acte; Il devra faire avec les résistances compréhensibles de son ex, des policiers, de l'ami et la petite ami de son fils devenus des adultes. Et toujours en filigrane une critique de la chine devenue folie de consumérisme, dans une ville plombée par un brouillard de pollution, qui enfouit les valeurs du passé et avec une mise en scène toujours parfaite. A voir.

The hauting of Hill House

Les jours d'après Covid (4)
The hauting of Hill House (U.S) °°° 1 saison, 10 épisodes 2020

Lors de l'été 1992, Hugh et Olivia Crain s'installent temporairement dans un ancien manoir, Hill House, avec leurs cinq enfants. Mais d'étranges événements commencent à se dérouler au sein du manoir et affectent principalement Olivia dont le comportement devient de plus en plus étrange.Un soir, Hugh et les enfants quittent la maison à cause de circonstances encore très floues pour les enfants Crain mais qui ont conduit à la mort de leur mère.En 2018, soit 26 ans après leur départ d'Hill House, les enfants et leur père, dont la relation a été fortement affectée depuis, se retrouvent après une nouvelle tragédie, les forçant à affronter leurs démons intérieurs mais également à ouvrir les yeux sur ce que Hill House a fait d'eux et l'emprise que cette maison diabolique semble encore avoir sur eux. (Wikipédia) Très bonne série qui propose autre chose que de l'épouvante pure, mais une réflexion sur ses démons intérieurs. Très bien joué, réalisé. A frisonner de plaisir.

L'infirmière

L'infirmière de Kôji Fukada (Japon) °°° 1 H 51
La vie d'Ichiko (Mariko Tsutsui) s'effondre quand la fille de famille, où elle est infirmière à domicile pour la grand -mère, est enlevée. Film trouble où tout n'est pas entièrement explicité, ce qui en fait le charme. La société japonaise pèse le poids d'un âne mort: les amis se défilent, les médias se déchaînent, les collègues fuient, son fiancé prend peur, pour pratiquement rien, une rumeur, une jalousie. Chronique intimiste sombre mêlant deux temporalités que l'on apprécie dans la durée, mais c'est surtout une image glaçante des relations sociales japonaises. A voir.   

Une journée à Evreux

Une journée à Evreux °°
Agréable séjour dans la ville normande ou l'on peut admirer la cathédrale bien sûr mais aussi quelques autres curiosités qui valent peut-être le déplacement. Autres que l'abbatiale St Taurin, le beffroi ou le cours de l'Iton, le musée de la ville enferme la Chasse splendide de St Taurin, deux jardiniers professionnels ouvre leur jardin le samedi après-midi pour un spectacle de verdure incroyable : plus de 2000 espèces poussant les unes sur les autres dans un espace réduit, et une expo d'artistes dont le travail n'est fait qu'avec des objets de récupération ( formidable). Voilà de quoi passer un bon moment.

Eva en août

Eva en août de Jonàs Trueba (Esp) °°° 2 H 09
Tout le monde se dit héritier, ou veut faire comme Rohmer, oui mais personne n'y parvient. Et pourquoi absolument vouloir copier le maître. Trueba a tout compris, il s'inspire mais ajoute sa patte dans ce film parfois bavard, mais aux conversations passionnantes, parfois contemplatif comme la balade de Corinne Marchand dans "Cléo de 5 à 7". Les rencontres d'une jeune madrilène en Aout en pleine chaleur sont charmantes, agréables, simples comme des évidences. Le hasard devient l'interrogation des scènes à venir, le romantisme guette, la douceur règne. En cet été il faut savoir se laisser envoûter par Itsano Arana et ses amis. (pour inconditionnel de cet humeur cinématographique). j'ai adoré.

Assume bordel !

Assume bordel ! de Pierre Palmade (Théâtre de marais) °° 1 H 00
Reprise tout en douceur de la saison théâtrale avec une pièce gentillette de Palmade sur comment vivre ou assumer son homosexualité. Sympathique mais pas révolutionnaire. La pièce de David Dos santos "We are family" sur le même sujet était beaucoup pus travaillée, mieux écrite par exemple. Certaines répliques font mouche, les deux acteurs sont charmants ( Benjamin Gauthier) même s'ils doivent encore gagner en assurance, ils ne savent pas trop quoi faire de leur corps. On était ravis de pouvoir enfin voir du théâtre en live. Vivement la suivante !

Le défi du chamion

Le défi du champion de Leonardo d'Agostini (I) °°° 1 h 46
Agréable et réussi. Un film sur le foot, non pas vraiment, plutôt sur le milieu qui tourne autour. Un prof blasé et meurtri (Stephano Accorsi, je l'adore) doit faire passer le Bac à une tête à claque de 20 ans multi millionnaire, arrogant, sûr de son talent et qui n'a pas ouvert un livre depuis bien longtemps. Ce garçon Christian Ferro ( magnifique Andrea Carpenzano) a un pied en or à l'A.S Roma, mais une vie de débauche, des amis encombrants, un père parasite et intéressé qui le tirent vers une incompatibilité du jeu de haut niveau. Son coach lui impose un prof et une réussite à l'examen sinon il est viré. Histoire d'amitié où chacun va puiser chez l'autre la force de survivre. Très juste, absolument pas cucul, ni caricatural, même souvent très émouvant. A découvrir.

Just kids

Just kids de Christophe Blanc (Fr) °°° 1 H 43
Déjà orphelins de mère, décédée d'un cancer, trois enfants perdent leur père par suicide. Jack ( Kacey Mottet Klein toujours absolument fabuleux) devient tuteur de Mathis ( incroyable Andrea Maggiulli) pour le meilleur mais surtout pour le pire puisqu'il a du mal à faire table rase du passé. Un oncle jouera l’œil de Moscou. Comment gérer le chagrin, les responsabilités, l'argent de l'héritage. Très joli film un peu trop long, très loin des clichés, qui se perd des fois mais qui trimbale une force indéniable. A voir.

The old guard

The old guard  de Gina prince Bythe wood (U.S) °° 1 h 58
 Agréable. Film d'action avec Charlize Theron, KiKi Layne, Matthias Schoenaerts. Une petite bande soudée de mercenaires immortels se bat depuis des siècles pour protéger les humains. Mais tandis que le groupe est engagé pour une mission des plus périlleuses, ses pouvoirs hors du commun sont soudain révélés au grand jour. C'est alors qu'Andy et Nile, tout dernier soldat à avoir rejoint l'équipe, doivent tout mettre en œuvre pour neutraliser leurs ennemis. Car ces derniers, dirigeants de laboratoire pharmaceutique, ne reculeront devant rien pour détourner les pouvoirs des immortels à leur profit.(Allo -ciné)

Cursed

Les jours d'après Covid (3)
Cursed  de Frack Miller & Tom Wheeler ( U.S) ¤  1 saison 10 épisodes 2020
Sous game of thrones , revisite de la légende du roi Arthur, complètement indigeste. Pas très bien joué, pas très bien réalisé. Une perte de temps.

Balle perdue

Balle perdue de Guillaume Pierret (Fr) ° 1 h 33 Netf.
Déjà vu 100 fois ce film a le mérite de faire jouer des acteurs (rices) qu'on aime bien. Alban Lenoir, Nicolas Duvauchelle, Ramsy Bedia, Stefi celma, Pascale Arbillaud, Rod paradot. Histoire d'amitié, de trahison, dans le monde des voitures. Une sorte de "Fast and furious" français. Bof.

The vigil

The vigil de Keith Thomas (U.S) ° 1 h 28
Un jeune homme, pour raison économique va devenir "Shomer" c'est à dire, dans la tradition juive, gardien d'un mort pour une nuit qui va se dérouler de façon plutôt chaotique. Seul avec la veuve du défunt, une vieille dame plutôt sympathique, qu'on présente comme Alzheimer, mais qui a pour moi bien toute sa tête, et un démon qui fait plus sourire que peur. Bref un début intéressant et tout le reste franchement ennuyeux et plat.

Exit

Exit de Ramsus Kloster Bro (Dan) °° 1 H 24
Mise en scène astucieuse pour ce film oppressant passé entièrement dans un sas de décompression d'un chantier de métro. Réflexion intelligente entre une journaliste sûre d'elle et deux ouvriers,  croate et érythréen, situation idéale pour revoir ses idées sur la solidarité et l'entraide. L'oxygène se raréfie, la température monte, comme notre angoisse. Réussi.

Tijuana bible

Tijuana bible de Jean-Charles Hue (Fr/Mex) °°° 1 h 32
Vénéneux. Un soldat américain végète dans cette ville glauque entre drogue et baston. Elle recueille tous les désenchantés, les désillusionnés, les cassés des guerres, de la vie qui se frottent à plus pauvres, plus moches, plus détruits qu'eux. Il y a tous les ingrédients habituels, le méchant, la belle mexicaine qui recherche son frère disparu, l'américain qui peut s'en sortir, mais le film vaut surtout par une mise en scène superbe, des scènes hallucinantes de beauté ( les jeux d'ombres sur le mur comme un cinéma d’antan, la marche sur des tessons de verre dans une décharge ...) une lumière  magique. Une poésie de la misère voulue, réussie mais absolument pas putassière, ni misérabiliste. A voir vraiment.

Terrible jungle

Terrible jungle de Hogo Benamozig & David Caviglioli (Fr) ¤
Mauvais. Humiliant, dégradant, voire insultant pour le peuple guyanais. Si sur le papier une comédie servie par deux de mes chouchous Deneuve & Dedienne me faisait saliver, le résultat est dur à avaler. Revoir la grande Catherine dans la jungle, souvenir ému du "Sauvage", la confronter à Vincent toujours un bon mot à la bouche, le rêve quoi. Et puis des seconds rôles nuls, une histoire idiote, c'est laid, triste et mal filmé. Je sauve du naufrage Jonathan Cohen performant malgré tout et peut-être Esteban. ( Mathieu est sorti écœuré). Hôtel, The climb et maintenant ça, le cinéma est mal barré pour remonter la pente d'après Covid.