Gréta

Greta de Neil Jordan (U.S) °° 1 H 37
ELLE dépose dans le métro des sacs pour attirer chez elle, des jeunes filles honnêtes qui souvent sont en mal de mère. ELLE est terriblement seule, veuve. ELLE a perdu sa propre fille dans des conditions pas nettes. Bref ELLE est la prédatrice idéale pour un thriller assez réussi, en tout cas extrêmement efficace. ELLE c'est Isabelle Huppert . Elle dégage un sadisme certain, joue d'une dualité angoissante et prouve encore une fois son talent. Jolie fin.

La femme de mon frère

La femme de mon frère de Monia Chokri (canada) ¤ 1 H 57
Insupportable. J'ai tenu 45 minutes. Bavard mais pour ne rien dire sur des situations convenues, mal jouées. On n'arrive pas à entrer en empathie avec les acteurs qui en font des tonnes. Je m'interroge sur les slogans du film, "coup de foudre du Jury" ou les critiques lues dans la presse. Ou tout simplement je suis complètement hermétique à cet humour ( si humour il y a) ...

Marie-Thérèse Porchet

Marie-Thérèse Porchet (Gaité) °° 1 H 40
Elle est de retour, 20 ans après mais avec le même spectacle, donc la truie est toujours en elle. C'est curieux mais  on remarque que ce qui nous a tant fait rire est maintenant, avec le politiquement correct, devenu moins évidant ( Madame Sanchez, le scato etc...) mais on passe une bonne soirée même si cela reste un peu daté et puis nous avons eu l'immense honneur de partager la soirée avec Jean-Paul Bemondo et Edouard Collin, excusez du peu....

Conséquences

Conséquences de Darko Stante (Aut/Slovénie) °°° 1 h 35
Très beau film, d'une grande justesse sur un centre de détention pour ados difficiles. Matej Zemljic ( révélation hyper sexy) est un garçon colérique, mal dans sa peau, vivant dans une famille coincée qui va découvrir son homosexualité. Et pour une fois dans ce milieu macho, où chacun manipule l'autre pour sa survie, ils ne se regardent pas dans le blanc des yeux. J'ai été très touché, sans doute parce que cela m'a rappelé mes trois dernières années d'internat -sur sept- par la façon redoutable de montrer la lâcheté des encadrants, c'est exactement ça !, la violence des rapports entre jeunes et cette soif d'être reconnu ou aimé. A découvrir derechef.

Beaux parents

Beaux parents d'Hector Cabello Reyes (Fr) ° 1 h 24
Petite comédie franchouillarde qui tient assez bien la route. Ce n'est pas du Lubitsch, mais ce n'est pas déshonorant. Les acteurs ont l'air de s'amuser, nous un peu moins. Mais j'aime beaucoup les acteurs Balasko et Bourdon et enfin j'ai toujours eu un faible pour Bénabar ( d'où ma présence dans la salle). On sait ce qu'on va voir, on n'attend pas une mise en scène de ouf , ni une histoire à la Guitry c'est pour un coup de cafard un samedi noir. 

Silence

Silence de Masahiro Shiroda (Japon 1971) °° 2 h 09
40 ans avant Scorsese Shiroda racontait la même histoire. Le film a été restauré même si l'image n'est pas tout à fait parfaite. Même si on connait maintenant l’histoire de ces deux prêtres partis évangéliser les japonais, ou du moins retrouver ceux qui n'ont pas reniés leur foi, on est de nouveau pris par le sujet. Il n'y a pas les moyens du remake mais un certain charme ressort ici, malgré les propos très durs. (tortures, villages pillés et population exterminée) Curiosité, à découvrir. 

Roxane

Roxane de Mélanie Auffret (Fr) °° 1 h 18
Entreprise sympathique. Bien sûr tout cela est cousu de fil blanc, on connaît la fin de l'histoire mais il y a une grande sincérité dans la volonté dénoncer la détresse des paysans qu'on ne peut que saluer cette aventure. Tous les personnages semblent y prendre beaucoup de plaisir, même les poules. Raymond (Guillaume de Tonquédec touchant), Léa Drucker toujours parfaite et leur petits camarades: M. Jonasz, Lionel Abelanski, Liliane Rover). Une mention spéciale à Kate Duchêne qui émeut . Convenu mais pourquoi pas.

Le daim

Le daim de Quentin Dupieux (F) ° 1 h 17
Complètement fan de Dupieux, je suis resté ici à la porte de son dernier film. L'absurdité drolatique de "Au poste" a fait place à une histoirette prévisible parce qu'on a déjà intégré les délires du réalisateur. Ce n'est pas le non-sens qui gène, au contraire, il y a un manque d'originalité. La pré-fin par contre est surprenante, la vraie fin, elle est plaquée. Cela fait un peu bricolage, mais Dupieux sait s'arrêter à temps, 1 heure 17. Bof

Electre Oreste

Electre Oreste d'Euripide ( Comédie française) °°°°

mise en scène d'Ivo Van Hove

Ivo Van Hove nous donne après le génial "Les damnés" une autre soirée tout à fait magnifique. Les Atrides. Pour cette histoire de vengeance, il imagine un sol boueux où la "haute" viendra se confronter au peuple. Que se soit Clytemnestre, Ménélas, leur entrée devient pathétique, drôle, ridicule. La maison d'Electre, par un jeu de lumières subtil, en fond de scène devient un lieu mystérieux, maléfique, dangereux, fascinant. Tous les comédiens sont parfaits: Christophe Montenez ( Oreste) et Suliane Brahim (Electre), bien sûr, mais aussi Loîc Corbery, Elsa Lepoivre et tous les habitués. Contrairement à ce que vous pourrez lire ici ou là, c'est une pièce passionnante au texte puissant, accessible, à l'ambiance fascinante. j'ai adoré.

Nevada

Nevada de Laure de Clermont-Tonnerre (Fr/Bel) °° 1 h 38
Énième film de prison avec ses codes qui offre un air de western. C'est sa seule originalité. Matthias Schoenaerts continue ses compositions d'hommes mutiques, incontrôlable, qui au contacte d'un cheval s'apprivoise à la vie, toujours aussi bon mais sans surprise. Il porte le film. Il y a de beaux moments de mise en scène. Bien sans plus.

Noureev

Noureev de Ralph Fiennes (Fr/G.B) °°
1961 Noureev passe à l'ouest à l'aéroport du Bourget. Film étrange de Fiennes qui passe constamment de l'enfance au moment présent pour illustrer l'action . Oleg Ivenko fait un Noureev plus vrai que nature, un être presque détestable tellement il est égocentré. Bien sûr son enfance et sa soif d'être le meilleur peuvent expliquer son comportement fort peu sympathique. Tous les seconds rôles ne sont qu'esquissés et Adèle Exarchopoulos, comme dans Sybil, fait une bien vilaine prestation. Il faut qu'elle nous propose autre chose. Intéressant par moment.

Le fils

Le fils d'Alexander Abaturov (Russie) °
Nous sommes dans l'univers clos des futures Spetsnaz, unité d'élite de l'armée russe. Le réalisateur les filme après avoir perdu son cousin lors d'une attaque, de l'endoctrinement jusqu'à leur dévouement sans faille à la patrie. En parallèle on suit les parents confrontés au deuil. Le problème est la neutralité du film. On peut, tout est si bien, y trouver une apologie de cet apprentissage ou son contraire, comme la famille, on ne sait si elle regrette ou non. Bref on n'apprend rien et l'on s'ennuie.

Mam'zelle Nitouche

Mam'zelle Nitouche d'Hervé (Marigny) °° 2 H 30
Mise en scène de Pierre-André Weitz, direction musicale Christophe Grapperon.
Brillante mise en scène, colorée, enlevée, rythmée, merveilleusement chantée et jouée pour un texte assez pauvre et une histoire somme toute banale de nos jours. A l'époque , c'était différent, opérette précurseuse du féminisme qui va un peu bousculer les habitudes et mœurs. Lara Neumann est une Denise Nitouche formidable, Olivier Py s'éclate en Madame Corinne, mère supérieure ou Loriot, Samy Camps parfait, comme les autres acteurs tous fort sympathiques, un bémol, la voix hyper aiguë de Damien Bigourdan qui casse les oreilles mais il chante fort bien. Une bien belle soirée.

Kean

Kean d'Alexandre Dumas, ( Théâtre de l'Oeuvre) °° adaptée par J.P Sartre mise en scène d' Alain Sachs
Kean est le grand comédien anglais, adulé par tous, aidé par les nobles qui un soir pète les plombs sur scène pour une histoire d'amour. Enfin peut-être. Qui est l'homme, qui est le comédien, tout cela se confond. Dans cette pièce rondement menée, on visite tous les sentiments, le donjuanisme, le pouvoir, l'amour, la folie, jouée autrefois par Jean-Paul Belmondo. Les acteurs , ici, se donnent à fond et on passe une très agréable soirée.

Rocketman

Rocketman  de Dexter Fletcher (U.S/G.B) °° 2 H 01
Biopic à la gloire d'Elton John et cautionné par lui. Pas aussi émouvant que "Bohemian Rhapsody" ce film se laisse voir. Ici on élude pas l'homosexualité du chanteur et même si on va vers un happy end convenu, on montre aussi sa face cachée peu reluisante, excusée par son entourage. Le budget costume a du être très élevé. Comment Reginald est devenu Elton, sujet classique comme la réalisation du film. Sympatoche.

Zombi child

Zombi child de Bertrand Bonello (Fr) ° 1 H 43
Dans un lycée de jeunes filles dont toutes ont un parent avec la légion d'honneur, une haïtienne intègre un petit groupe qu'elle intrigue. En parallèle on suit la destinée de son grand-père devenu zombi ( être cru mort qu'on exploite dans les champs de coton). Au début, on s'intéresse plutôt aux demoiselles puis il ne se passe tellement rien, qu'on finit par s'accrocher un peu aux habitants de l'île. Et puis tout paraît bien vain, on s'interroge sur la motivation du réalisateur. On est loin de ses magnifiques premiers films mais Bonello à la carte, comme on dit, bon alors ... A vous de voir. 

X-men : Dark phoenix

X-men : Dark Phoenix de Simon Kinberg  (U.S) °° 1 h 54
Rien de nouveau sous le soleil, mais cet épisode est rondement mené et plutôt agréable à regarder.  Sophie Turner (Game of Thrones) devient surpuissante et la convoitise de super méchants dont leur cheffe à les traits de Jessica Chastain. Plus elle pète les plombs, plus les Xmens se rabibochent pour sauver leur sœur. Film plutôt court, et moins noyé dans les effets spéciaux envahissants. pourquoi pas.  

Royaumes oubliés

Royaume oubliés (Louvres) °
Sans doute passionnante pour les spécialistes, mais cette exposition ne m'a beaucoup emballé. Quelques statues, beaucoup de moulages et un film explicatif. Si vous n'avez rien d'autres à faire.

Mylène Farmer

Mylène Farmer ( La défense Arena) °°° 
Absolument titanesque. Du début du show jusqu'à sa fin un déluge d'effets spéciaux, d'idées visuelles incroyables. Elle refait un peu la même prestation que d'habitude, avec les mêmes respirations. Mais la magie reste entière, même si bien sûr le gigantisme de la salle enlève toute intimité que les écrans nombreux ne peuvent offrir. L'ambiance est entretenue par les fans de belle façon. De toutes manières  c'est une soirée à vivre, parce que l'on n'a pas deux artistes comme Mylène pour livrer une pareille prestation. Unique.

Parasite

Parasite de Bong Joon-Ho (Corée du sud) °°° 2 H 12
Je suis sûr que Bong Joon-Ho n'imaginait pas de faire un film aussi réussi, mais un film de genre simple sur un sujet déjà fait. Mais la mise en scène est tellement brillante qu'il en fait une petite merveille. Une famille pauvre, vivant dans un sous-sol souvent inondé, où l'on occupe le dessus des toilettes pour avoir du réseau va petit à petit investir une villa superbe d'une riche famille. Mais c'est là, qu'une petite partie de la multitude d'histoires qui vont ponctuer l'histoire. Affreux, sales et méchants au pays de Candy. On est surpris tout le temps, éblouis souvent, amusés, très émus aussi. C'est une critique au vitriol de la société coréenne, magistralement interprété. Enfin une palme d'or, populaire, qui visite tous les genres et qui ne prend pas les spectateurs pour des niais. A voir absolument.

Piranhas

Piranhas de Claudio Giovannesi (I) ° 1 h 52
Ils sont jeunes, fascinés par l'argent et les armes. Ils veulent devenir les nouveaux mafiosi de Naples. Rien de nouveau, ici, on devine à peu près tout de ce qui va se passer. C'est assez fatigants de voir toujours la même connerie dans la tête des ces gamins, comme si jamais jeunesse ne réfléchissait . J'ai été très déçu.

A ma place vous Ferrier quoi ?

A ma place vous Ferrier quoi ?  Julie Ferrier(Atelier) °°° > 2 h 00
C'est du comique "physique". Le texte tient en peu de pages, mais la répétition en fait le sel. Julie Ferrier a vraiment un talent fou pour capter le geste, l’attitude, le mot exact pour nous faire hurler de rire. Dès la queue dehors devant le théâtre et sa façon de subtiliser les portables des spectateurs qui la prennent en photos, on est déjà en situation; puis avec ses trois acolytes elle interfère de façon directe mais mesurer avec le public. On passe vraiment une excellente soirée. N'hésitez surtout pas à vous requinquer avec Julie. 

L'autre continent de Romain Cogitore (Fr/Taïwan) °° 1 H 30
Quelques moments réussis pour ce film où les héros parlent dans toutes les langues. Ce qui en fait l'intérêt principal. Paul Hamy est toujours aussi sexy et Déborah François continue un parcours sans faute. Ils se rencontrent à Taïwan, s'aiment et la maladie vient dérégler la mécanique. Mélo étrange, pas inintéressant, mais pas follement passionnant. A vous de voir.

Aladdin

Aladdin de Guy Ritchie (U.S)° 2 h 09
Copie conforme au dessin animé, en plus kitsch. Ça dégouline de partout et pourtant tout cela se laisse voir avec un certain plaisir. Beaucoup d'effets spéciaux assez réussis et Will Smith n'en fait pas trop dans le délire, pourtant il avait de quoi satisfaire son appétit. Pas indispensable mais pas désagréable;