mardi 30 avril 2019

Mais vous êtes fous

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Mais vous êtes fous d'Audrey Diwan (Fr) °°° 1 H 35
Très beau film. Roman et Camille ( jamais Pio Marmaï et Céline Sallette n'ont été aussi bons) forment un couple parfait, avec deux enfants, de bons jobs. Seulement voilà, lui se drogue depuis longtemps, sans que personne ne le soupçonne. Un incident va révéler au grand jour son addiction et bousculer sa vie. C'est l'histoire de passion, de trahison, de pardon et pour une fois ( il faut en remercier la réalisatrice) pas de scènes d'hystérie, de plans larmoyants, tout est juste, pesé, sincère. A noter une fois de plus l'interprétation subtile de Carole Franck. A voir absolument.

Alpha, the right to kill

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Alpha, the right to kill de brillante Ma-Mendosa (Philippines/G.B) °° 1 H 34
Docu-fiction sur le trafic de drogues au Philippines. Filmé caméra à l'épaule, avec un montage vif, on plonge dans l'univers glauque et expéditif des policiers philippins, à l'image du dirigeant-dictateur aux méthodes radicales. Une première intervention éblouissante, il s'en suit une suite de méfaits dont on ne comprend pas toujours l’intérêt. On se questionne aussi sur le positionnement de l'auteur. Intéressant.  

lundi 29 avril 2019

90's

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90's de Johan Hill (U.S) °°° 1 H 24
Sans doute autobiographique, ce film  démarre doucement, on le regarde presque indifférent et petit à petit il nous prend. Son héros Sunny Sulijic est tout simplement incroyable avec sa bouille de Poulbot, sa naïveté et sa formidable envie de se frotter à une bande de skateurs qu'il admire. Son milieu familial est plutôt sordide: un frère qui le bat et une mère débordée. Stevie va confronter la rue, l’apprivoiser, s'y brûler les ailes, incapable encore de se rendre compte du danger. Il sait prendre les coups comme personne jusqu'à sa perte ( ou pas). Utopie malsaine, rite initiatique cruel, comme un jeu sado-maso. Étrange mais très intéressant.

L'adieu à la nuit

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L'adieu à la nuit d'André Téchiné (Fr) °°° 1 H 43
Ce qui séduit d'emblée, c'est l’absence totale de caricature. Nous sommes dans un haras, tenu en duo par Catherine Deneuve et Mohamed Djouhri. La vie semble simple, heureuse (c'est ce que répondra la grand-mère quand son petit fils lui posera la question). Ce garçon ( Kacey Mottet-Klein toujours aussi formidable) s'est voué à Daech entraîné par sa petite amie (Oulaya Amamra très bien aussi). Ils préparent leur départ en Syrie. Il leur manque de l'argent. C'est comme un petit thriller où chaque geste construit un non-retour. ( vol, suspicion, trahison, jusqu'à la séquestration) Absurdité de la situation, humour involontaire, contradictions des jeunes djihadistes qui peuvent avoir un comportement altruiste (Ephad), tout sonne juste. Prenant. A voir.

mercredi 17 avril 2019

El reino

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El reino de Rodrigo Sorogoyen (Esp) °°°  2 H 11
Magouilles et représailles politiques en Espagne. Après un début où j'ai eu beaucoup de mal à entrer, aucun des personnages n'inspirant un minimum d'empathie, le film s'épaissit et finit brillamment. Manuel Lòpez-Vidal, le futur homme politique avec lequel il faudra compter ( incroyable Antonio de la torre, vu dans Compañeros), est pris en flagrant délit de corruptions diverses avec ses petits camarades. Chacun va vouloir sauver sa peau. Dirigeants arrogants, blingblingeurs odieux et persuadés d'une impunité totale, on suit l'engrenage qui fera leur perte ou non, car la corruption est partout et sait protéger les pires. Mécanique redoutable qui nous offre un long final génial.

dimanche 14 avril 2019

Le vent de la liberté

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Le vent de la liberté de Michael Bully-Herbig (All)°°° 2 H 06
Terriblement romanesque. 1979, en Allemagne de l'Est, on ne peut imaginer que 10 ans après le mur de Berlin tomberait. Deux familles décident de s'enfuir par les airs en fabriquant une gigantesque montgolfière. Il y a là plus de frissons que dans un film d'aventure. Ils n’ont peur de rien (ou presque) Ils habitent juste en face d'un agent de la Stasi, dans un pays où tout le monde devient paranoïaque, on finit nous aussi spectateur par le devenir. Ode à la liberté, c'est une piqûre de rappel pour se souvenir de ce qu'est un état policier, de délations où même une réflexion bénigne à la maîtresse d'école peut signer un arrêt de mort. On oublie les effets peu spéciaux des acteurs blottis dans la nacelle et on savoure cette histoire vraie.

samedi 13 avril 2019

Simetierre

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Simetierre de Kevin Kölsch & Dennis Widmyer (U.S) ° 1 H 41
Classique. Même pas peur et c'est dommage parce qu'on était venu pour ça. Il y a tous les ingrédients du genre: la maison dans les bois, le voisin étrange, le cimetière indien, un chat mort et enterré ( fatal erreur)  une cave bruyante avec deux trois effets de bruitage. Bref pas de quoi écorcher le fameux chat ( très méchant...) Si juste le plaisir de revoir John Lithgow). Bof.

vendredi 12 avril 2019

J'veux du soleil

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j'veux du soleil de Gilles Perret & François Ruffin (Fr) °°° 1 H 16
Terriblement touchant. Très loin de l'image que nous assènent les "Jean-Michel Apathie et consors" tout au long d'éditos partisans, ces gilets-là nous émeuvent aux larmes avec quelques paroles qui racontent leurs vies de pauvres gens. Ils sont ni fachos ( ceux-là) ni casseurs, ni pillards. Leurs vies pourraient être un film des frères Dardennes ou  de Ken Loach. C'est une balade de ronds-points en ronds-points sans condescendance snobinarde, tournée en une semaine, avec un humour bienfaiteur. Il serait obligatoire que tous ceux qui s'arrêtent aux pillages des Champs aillent rencontrer ces vrais humains  qui retrouvent un peu de dignité, quelquefois un ami, voire un compagnon de combat et plus si affinité. Galvanisant et plein d'espoir.

mercredi 10 avril 2019

Genèse

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Genèse de Philippe Lesage (Canada) ° 2 H 10
Gâchis. Très joli début sur l'initiation amoureuse d'un frère et une sœur au Québec, entre désillusions pour l'une qui se frotte à la réalité et ratage complet d'un coming out pour l'autre. Tout cela n'est pas très neuf mais il y a deux trois scènes très émouvantes. Hélas ce film interminable s'en va vers d'autres ados dont on a rien à faire qui nous font oublier les émotions du début. Démarche incompréhensible et dommageable. Gros bof.

samedi 6 avril 2019

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Tel Aviv on fire de Sameh Zoabi (Lux/Fr/Isrël) °° 1 H 37
Et si un feuilleton genre " les feux de l'amour" pouvait rapprocher israéliens et palestiniens ? C'est ce que propose avec beaucoup d'humour Sameh Zoabi . Un jeune homme devient par hasard scénariste sur un soap avec la complicité d'un militaire qui sévit sur un check-point. Celui fleur-bleue, pour plaire à sa femme, va dicter l'histoire telle qu'il aimerait la voir évoluer. Evidemment cela va souvent coincer avec les autres protagonistes de derrière le mur. Souvent drôle, charmant et positif, réaliste peut-être moins. A voir.

jeudi 4 avril 2019

Mon inconnue

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Mon inconnue d'Hugo Gélin (Fr) °° 1 H 58
Charmant. Comédie romantique assez réussie où le couple François Civil et Joséphine Japy fonctionnent à merveille mais c'est Benjamin Lavernhe qui vole le vedette à tout le monde. Il est tout à fait génial. Raphaël auteur de best-sellers se retrouve anonyme dans une vie parallèle et doit reconquérir sa femme a perdue par suffisance. Sympathique.

La lutte des classes

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La lutte des classes de Michel Leclerc (Fr) °° 1 H 44
Plus qu'une comédie, c'est une réflexion sur le savoir vivre ensemble. Les vraies et fausses raisons. Ecole publique abandonnée par la crise ou école privée élitiste ? Qu'est-ce que, être de gauche encore de nos jours, avec Macron au pouvoir, le P.S réduit à peau de chagrin ? Lionel Jospin aux oubliettes. Paul ( Baer) a beau être un pirate, il ne peut rivaliser avec la réalité économique et sociale du terrain. Sofia ( Leïla Bekhti parfaite) est devenue blanche à Bagnolet mais sert d'excuse comme avocate à Paris, comme Corentin qui est le petit blanc d'exception à l'école. Ici on évite la morale, le cliché ( sauf l'instit), on s'amuse des situations, des peurs, des préjugés. Pourquoi pas.

mercredi 3 avril 2019

Compañeros

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Compañeros d'Alvaro Brechner (Uruguay) °°° 2 H 02
Éprouvant. En 1973 trois opposants politiques sont emprisonnés. 12 ans de tortures, de brimades dans des geôles immondes. Mauricio Rosenkof ( superbe Chino darin, le fils de Ricardo) l'écrivain, Pepe Mujica qui sera élu président de l'Uruguay en 2010, et Eleuterio Ferdandez Huidobro futur sénateur. Ils survivent, réussissant à ne pas sombrer dans la folie - on se demande encore comment - sans doute dans la foi qu'ils ont dans leur engagement, dans leur amitié, dans l'envie irrépressible de liberté, de vie, d'amour de l'autre. Film oppressant qui se déroule entièrement en prison avec quelques flash back salvateurs, avec deux trois situations kafkaïennes assez drôles. On comprend pourquoi l'Uruguay en est là, en ce moment, avec ces personnes là au pouvoir avec tout leur passé. A voir absolument. 

mardi 2 avril 2019

Dumbo

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Dumbo de Tim Burton (U.S) °°° 1 H 52
Réussi. Le vieux dessin animé ressuscité par Tim Burton avec un maximum de tendresse et de poésie. Les vues réelles et les images de synthèse s’harmonisent parfaitement. Les acteurs semblent savourer leur partition. On retrouve le réalisateur qui avait perdu beaucoup de sa magie mais là, le sujet était fait pour lui, dans un cirque avec tous les artistes en marge. L'action se situe après la guerre de 14 ,le père revient amputé d'un bras, la mère est morte de la grippe. Ce sont les enfants qui vont insuffler le renouveau en affrontant un vrai méchant (Michael Keaton), une belle trapéziste (Eva Green). Convoitise, découverte d'inventions nouvelles, vision d'un ancêtre de Disneyland, références à tous les étages, mais surtout une poésie surannée qui charme, ensorcelle. A voir.  

Folles icônes, drôles de genres

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Folles icônes, drôles de genres (Alhambra) °°°
Folle soirée pour fêter les 25 ans du centre LGBT avec les plus grandes chanteuses du moment et des siècles passés: Charlène Duval ( dont les jambes rendent folles de rage les femmes) Mado Lamotte ( magnifique salope), Ladiva live ( à faire pâlir Céline Dion) et la très grande Madame Raymonde, du quai de Jemappes ( toujours un mauvais verre de vin à la main,avec sa célèbre chanson "je me voyais déjà en bas de l'affiche") et quelques nouvelles venues... Très réussi et bon anniversaire au centre....