dimanche 30 septembre 2018

Un peuple et son roi

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Un peuple et son roi de Pierre Schoeller (Fr) ° 2 H 01
Plombé. Dès le début, on sent que le choix de Schoeller dans la façon de traiter son sujet passionnant ( la révolution vue par le peuple) n'est pas le bon. Tout est empesé, glacé comme des gravures de livres d'histoire. On ne croit pas aux chansons, aux mouvements de foule, dès qu'il y a un plan large, ça s'étiole. Quand il resserre sur des visages tout passe. Ce film manque de fiction, on passe d'un personnage à l'autre sans rien retenir, malgré l’excellence du casting. Seul Louis (Laurent Lafitte) campe un roi isolé, attendrissant, perdu loin des images habituelles, et les scènes où les tribuns viennent s'affronter sont passionnantes. Ce film ressemble à un documentaire pour un cours de lycée. Bof.

The litlle stranger

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The little stranger de Lenny Abrahamson (G.B) °°° 1 H 52
Film de genre qui rappelle l' "Orphelinat" avec un soupçon de Downton Abbaye , Charlotte Rampling remplaçant Maggie Schmit. Celle-ci est hantée par le souvenir d'une enfant morte. Un jeune médecin qui eut fréquenté ce manoir enfant vient s'occuper de son fils défiguré par la guerre de 40, et flashe sur sa sœur. Mais d'étranges phénomènes commencent à perturber les habitants. Le réalisateur sait créer une atmosphère pesante, proche du surnaturel, qui angoisse vraiment. L'imaginaire travaille à fond . On frémit souvent jusqu'au dénouement un peu vite expédié. A voir.

Les frères Sisters

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Les frères Sisters de Jacques Audiard (Fr) °° 1 h 57
Ce n'est pas vraiment un western, plutôt une balade sanglante dans l’Ouest américain. La scène d'ouverture plongée dans dans le noir avec coups de feu qui illuminent la nuit donne le ton. la mise en scène du film sera  magnifique et inventive. Deux frères tueurs à gages en poursuivent deux autres, en éliminant tout ce qu'ils trouvent sur leur chemin. Le scénario est assez simple mais Audiard ajoute une distance comique ou une émotion décalée. Trois très grands acteurs: John C. Reilly, Jake Gyllenhaal, Joaquim Phoenix sans oublier Riz Ahmed font que l'on suit l'histoire avec plaisir. Fantaisie qui mêle tous les clichés du genre en les détournant un brin comme la transgenre qui règne sur la ville. A voir.

samedi 29 septembre 2018

la reprise

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La reprise, Histoires (s) du théâtre (I) de et mise en scène de Milo Rau (Théâtre des amandiers de Nanterre) °°°° 2 H 00
Un fait divers belge. Un jeune homosexuel se fait enlever, tabasser et assassiner par trois jeunes abrutis en mal de sensations et sans doute ivres. Milo Rau, tout en réfléchissant sur l'art de montrer au théâtre, décortique et reconstitue de façon méthodique et magistrale cette agression en nous mettant, nous, spectateurs face à notre passivité, notre culpabilité de voyeurs. La scène finale qu'on attend ( vu les scènes précédentes) crée un malaise sain. Mais tout ce superbe spectacle n'est pas sans humour surtout lors des castings, et avant tout nous offre une mise en scène passionnante, nouvelle sans être révolutionnaire, qui prend son temps sans aucun temps mort, et qui laisse la place à nos réflexions, qu'on trimbale longtemps après être sortis de la salle. A voir absolument, dépêchez vous ( jusqu'au 5oct.)

jeudi 27 septembre 2018

Pourvu qu'il soit heureux

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Pourvu qu'il soit heureux de Laurent Ruquier (Théâtre Antoine) ° mise en scène de Steve Suissa.

Pédagogique. Cette pièce s'adresse aux hétérosexuels qui viennent d'apprendre ce jour qu'il existe des homosexuels sur terre. C'est une suite de clichés qui se succèdent interminablement. Il n'en manque aucun. Francis Huster et Fanny Cottençon ont l'air de croire à ce qu'ils font, mais le dialogue qu'ils ont à défendre est si faible qu'ils rament souvent. Bien sûr il y a deux trois répliques qui font mouche, mais la mise en scène paresseuse les efface. Laurent Ruquier n'a pas su choisir entre humour et drame. Celui-ci pouvant dénoncer l'autre et vice et versa. Bof.

Donbass

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Donbass de Sergueï loznitsa (UKraine/All/Fr/Hol) °°° 2 J 00
C'est un film gigogne, en Ukraine, Loznitsa propose treize sketches pour dénoncer l'absurdité d'une guerre qui n'en finit pas de finir. On ne comprend jamais dans quel camp on est, s'il y a un camp. Les protagonistes eux-mêmes n'ont pas l'air de savoir où ils en sont. On assiste éberlué aux agissements des mafias locales, aux gangs. Qui sont vraiment les victimes, les coupables ? C'est une véritable tragédie qui s'appuie sur une vérité de ce pays. Il y a des scènes assez dures ( l'homme au poteau), d'autres débordantes à la Fellini ( le mariage), de l'humour noir ( l'homme au 4x4). Un film indispensable.

mercredi 26 septembre 2018

La prophétie de l'horloge

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La prophétie de l'horloge d'Eli Roth (U.S) °° 1 H 46
Pas beaucoup d'originalité dans ce film qui procure le minimum attendu . Beaucoup d'Harry Potter, des Animaux fantastiques, un chouïa de l'univers de Tim Burton, on met tout ça dans le chaudron et voilà. Agréable, inventif aux niveaux des effets spéciaux, on s'y amuse assez. Il fera le bonheur des 8 / 15 ans et des plus grands selon ... Et c'est Cate Blanchett qui rafle la mise. Pour se détendre.

dimanche 23 septembre 2018

Le poulain

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Le poulain de Mathieu Sapin (Fr) °° 1 h 37
Très bonne comédie sur les pantins et leurs marionnettistes en politique avec une Alexandra Lamy étonnante qui quand elle sourit ne séduit pas mais effraie réellement. Méchanceté, magouilles, manipulations électorales, ficelles de communication. Tout y est décortiqué. Mais sans gros sabots, en étant simple, direct et décalé. Pas de longs discours pour comprendre le fonctionnement. Finnegan Oldfield n'est pas le stagiaire benêt qui n'y connaît rien et dont on se moque mais dès le début un redoutable requin, bref un futur client aux postes de pouvoirs. Assez passionnant.

Climax

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Climax de Gaspard Noé (Fr) °°  1 H 35
Qui l'eut cru ? j'ai aimé un film de Gaspard Noé. Tout du moins une très grosse partie. Nous sommes sur une piste de danse, des jeunes offrent une prestation dansée formidable sur un rythme infernal de Supernature de Cerrone avec des angles, des mouvements de caméra, géniaux. On entre en transe. On s'amuse de la déstructuration du film avec générique lancé presque au  hasard, on nous présente les acteurs de façon tout à fait originale, on nous dit qu'on regarde un film d'horreur,  alors que tout semble harmonieux. La répétition s'est très bien déroulée , on va fêter ça avec une bonne sangria. Fatale erreur. On y a mis une drogue dure. Tout le monde ou presque est malade, délire et présente son plus mauvais trip, jusqu'au gore. Personne n'y échappe. Plans superbes qui vont de la salle de danse au vestiaires, suivant des couloirs glauques et éclairés de façon anxiogène. Bref un très gros choc qui hélas dure un peu trop longtemps. Étonnant, déroutant, radical mais pas seulement, ces jeunes trimbalent des pulsions, des espoirs et désespoirs tout à fait émouvants ou effrayants. A découvrir. Attention peut déranger vraiment.

vendredi 21 septembre 2018

Leave no trace

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Leave no trace de Debra Granik (U.S) °°° 1 h 47
Magnifique. C'est l'histoire des déshérités de l’Amérique. Un père et une fille vivent, clandestinement dans un bois de l'Orégon. Ils ont construit de bric et de broc, une sorte de havre de survie. Il lui a appris à lire, à se nourrir , l'art de se cacher, d'éviter les ennuis. La mère est morte, lui est vétéran. Après avoir été repérés et arrêtés, ils ne sauront s'adapter à une vie normale qu'on leur proposera et repartiront à l'aventure, recréant plus loin, leur vie de nomades. Avec un minimum de paroles et un maximum de délicatesse, on suit cet amour filial avec la larme à l’œil. Tout est juste. On rencontre des gens formidables, tous ces laissés-pour-compte pour qui l'entraide n'est pas un vain mot. Thomasin Harcourt McKenzie et Ben Foster sont formidables, ils vont prendre conscience de leur différences jusqu'à une très belle fin inéluctable. Enfin un film qui a des choses à nous raconter. A voir absolument

jeudi 20 septembre 2018

l'amour est une fête

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L'amour est une fête de Cédric Anger (Fr) ° 2 H 00
Pénible. Pendant une bonne heure on s'ennuie ferme devant cet objet qui à l'air de présenter le monde pornographique comme une sorte de jardin enchanté où les femmes s'épanouissent à tourner des scènes pornos. De plus on a le droit à des scènes débiles comme celles sur un court de tennis, avec un Gilles Lellouch en roue libre, ou quand il rend visite à sa femme. Guillaume Canet se promène tel un zombie et n'a pas l'air de croire une seule minute à ce qu'il fait. Seules quelques minutes sur la fin sauvent inextrémiste le film du naufrage total. 

mercredi 19 septembre 2018

Fortuna

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Fortuna de Germinal Roaux (Bel/Suisse) °° 1 h 46
 Fortuna  ( Kidist Siyum) a traversé l'enfer pour échouer en Suisse dans une communauté religieuse qui s'interroge sur la cohérence de leur action: recueillir des migrants. Elle s'est fait abuser par un autre migrant, qui l'a mise enceinte, mais elle n'a que 14 ans. L'originalité du film, autre que d'avoir choisi un noir et blanc somptueux, c'est de s'être éloigné des banlieues sinistres pour camper l'action dans les montagnes enneigées. Ce qui nous aide à prendre du recul et à réfléchir aux solutions possibles comme le font Bruno Ganz et Patrick d'Assumçao lors d'un très beau final. Contemplatif et intéressant.

dimanche 16 septembre 2018

Whitney

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Whitney de Kevin MacDonald (G.B / U.S) °° 2 h 00
Ascension et déchéance de la magnifique Whitney Huston. Ce documentaire décortique cette destinée en nous faisant découvrir l’entourage souvent maléfique de la star qui vampirise plutôt qui aide, car Whitney n'est finalement qu'une petite fille qui aurait aimé vivre le plus simplement possible son rêve. La famille, la religion, ses envies d'être dans la norme l'empêcheront de vivre sa sexualité et comme pour Amy Winehouse, le gouffre de popularité qui la séparera de son mari l'entraînera vers le désespoir et la mort. Passionnant.

samedi 15 septembre 2018

Willy Ronis

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Willy Ronis au Pavillon carré de Baudouin (27 avril > 2 Janvier 2019) °°°
Pour ses dix ans le pavillon du 20 ème reçoit le photographe du Paris populaire et c'est magique. Belleville, Ménilmontant en sont magnifiés. On arrive vraiment à se repérer dans ce Paris d'antan, on redécouvre avec émotion des lieux où maintenant se dressent des ensembles bétonnés. ( Je me suis surpris à dire: là j'y ai dormi, fait l'école ou déambulé avec Mathieu. ( tout le quartier des cascades) et même une photo de Corrèze. Il y a aussi les "gens" parce que Ronis s'intéresse d'abord aux gens. Les métiers, les gamins de rues, les luttes ouvrières, ceux de province, quelques auto-portraits, très peu de nus ( il y a le célèbre provençal ) et des voyages hors de France. Une expo à ne pas manquer et de plus elle est gratuite.

vendredi 14 septembre 2018

Mademoiselle de Joncquières

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Mademoiselle de Joncquières d'Emmanuel Mouret (Fr) °°° 1 H 49
On pense immédiatement aux "liaisons dangereuses" de Pierre Choderlos de Laclos, pourtant ce texte tiré de Jacques le fataliste a été écrit avant. Emmanuel Mouret a retrouvé toute sa finesse de mise en scène dans cette adaptation. C'est un véritable plaisir. Déjà le jeu des acteurs est formidable: Edouard Baer est un libertin, charmeur, sincère qui traîne une douce mélancolie, devenu le jouet de Cécile de France qui resplendit ici, en amoureuse blessée, dont la vengeance sera terrible. Mais c'est Natalia Dontcheva qui nous bouleverse dans le rôle de cette femme qui traverse des épreuves de plus en dures entre les mains de ceux qui ont le pouvoir. La mise en scène est élégante, fluide. L'image est belle comme est la musique. Un très bon moment.

Nabucco

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Nabucco de Verdi, direction de Daniel Oren mise en scène et costumes d'Arnaud Bernard, scénographie d'Alssandro Camera . ( Verone) °°° 2 H 40
Troisième opéra de Verdi, dont le tube du chœur des hébreux est l'un des plus populaires au monde, est présenté dans un décors de folie, avec des moyens qui dépassent l'entendement. Il doit y avoir sur scène plus de deux cents personnes, des chevaux, des calèches, des canons, des ... La bonne idée du metteur en scène c'est de l'avoir transposé pendant l'époque du Risorgimento. L'ombre Viscontienne de "Senso" plane (et le public fait bisser le fameux air). Suzanna Branchini est prodigieuse en Abigaille tout comme Rafal Siwek en Zaccaria comme le reste de la distribution. La théâtralité du maestro Daniel Oren vaut aussi son pesant de cacahuètes. 

mercredi 12 septembre 2018

Première année

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Première année de Thomas Lilti (Fr) °° 1 H 32
Vous êtes le maillon faible ! Sortez ! On revit le jeu, réel, cette fois d'une sélection atroce qui met en péril les amitiés les plus sincères, de côté les sentiments amoureux et qui altère les rapports familiaux. Apprentissage surréaliste, qui fait froid dans le dos et qui interroge sur son efficacité. Thomas Lilti reste en pays connu après "Hippocrate" et "Médecin de campagne", s'inspire de sa propre expérience et propose une mise en scène inventive et rythmée. Les deux acteurs sont formidables, émouvants, naturels. ( Cela rappellera, comme à moi, sans doute de très mauvais souvenirs, n'ayant pas les épaules assez larges pour supporter le quart du quart de l'épreuve de la première année) .. A voir.

Thunder road

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Thunder raod de Jim Cummings (U.S) ° 1 H 31
Trop. L'ouverture, en plan séquence, reste le moment de bravoure du film, formidable. Mais le reste est assez indigeste. Le héros, un flic sensible, Jim Cummings ( acteur et réalisateur) est atteint de bipolarité instantanée fatigante. Il pleure ou rit à la minute durant tout le film. Au début ça passe, mais ensuite ça lasse. Sûr qu'il a des problèmes: la mort de sa mère, le divorce, la perte de la garde de sa fille... On n'arrive pas à entrer en sympathie avec lui. Dommage, ça commençait bien. A vous de voir.

mardi 11 septembre 2018

Shéhérazade

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Shéhérazade de Jean-Bernard Marlin (Fr) °° 1 H 49
Nous sommes à Marseille, mais l'histoire pourrait se passer n'importe où. Zac, 17 ans sort de prison. Sa mère ne vient pas le chercher à sa sortie, elle a donné son accord pour qu'il aille vivre dans un foyer, pour son bien, évidemment. Il se tire et tombe sur une jeune prostituée dont il va tomber amoureux et devenir son mac, sans s'en rendre compte vraiment. Puis arriveront les embrouilles de plus en plus graves. Bien sûr la mise en scène est sensible et diablement efficace mais j'ai toujours du mal avec les "héros" qui sont bêtes, incultes et qui vont droit à leur perte sans jamais montrer un brin de lucidité. Heureusement la fin rompt cette escalade inéluctable quand Zac et Shéhérazade montrent enfin un autre visage. Pourquoi pas.

vendredi 7 septembre 2018

Invasion

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Invasion de Kiyoshi Kurosawa (Japon) ¤ 2 H 20
Nouvelle tentative d'un Kurosawa, nouvelle déception. Ce film qui n'en finit pas est inintéressant au possible. La mise en scène lourdingue et les acteurs inexpressifs comme jamais. On dirait un essai de fin d'année d'un mauvais élève de la FEMIS. La série V était un chef d'oeuvre à côté. Au lieu de tourner 3 ou 4 films par an, il ferait bien de se poser et de travailler un peu plus tout. A fuir. 

jeudi 6 septembre 2018

Vous avez dit Broadway ?

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Vous avez dit Broadway (Lucernaire) °° mise en scène de Michel Kacenelenbogen
avec Antoine Guillaume et Julie Delbart au piano.
Antoine Guillaume a beaucoup de charme et chante très bien. Il nous conte l'histoire de la comédie musicale de façon ludique et très pédagogique (un peu trop peut-être). Pour qui n'est pas spécialiste, comme moi, c'est un peu dommage de ne pas avoir choisi plus de standards qu'on a toujours plaisir à entendre. Il nomme Cats, Fame, Grease, Les misérables et plein d'autres sans en chanter un chouïa. mais on passe une excellente soirée quand même.

mercredi 5 septembre 2018

Photo de famille

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Photo de Famille de Cécilia Rouaud (Fr) ° 1 H 38
Très joli casting pour un film gentillet sur la famille. On sent bien les ficelles pour émouvoir le spectateur mais il y a quand même quelques jolies tournures de phrase. Les acteurs semblent prendre du plaisir. Un peu trop aseptisé à mon goût. Mais rien de honteux non plus. Avec indulgence.

mardi 4 septembre 2018

De chaque instant

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De chaque instant de Nicolas Philibert (Fr) °° 1H45
On se rappelle de ses magnifiques documentaires sur le Louvre, la Maison de la radio ou Au pays des sourds. Philibert continue d'explorer les mondes que l'on croit connus. Ici Les élèves infirmiers. Film fait en trois parties : la découverte, les stages en situations, et l'évaluation des expériences ( cette partie est particulièrement passionnante) Beaucoup d'émotions, d'humour, et de simplicité. les élèves choisis ont tous du caractère ( ou tout du moins quelque chose à dire, à prouver) bref c'est assez émouvant. On est loin d"être et avoir" centré sur un seul intervenant, le seul film de Philibert que je n'avais pas aimé. A voir.

samedi 1 septembre 2018

Burning

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Burning de Lee Chang-Dong ( Corée du sud) °°°° 2 h 28
Absolument magistral. Film mystère qui du premier plan au dernier se joue de nous, avec nous. On croit d'abord à une bluette sentimentale d’adolescent entre un pauvre jeune homme introverti, seul, dont le père vient d'être arrêté par la police et de mère disparue et une ancienne voisine, gaie, qui veut dévorer la vie - elle part un temps en Afrique rencontrer les bushmen-. Enfant, Jong-Su la trouvait moche. Ils couchent ensemble très vite dans une scène étrange et révélatrice de la suite. Son regard s'égare. Elle revient de Nairobi avec Ben, riche, arrogant, au volant de sa porche noire, qui habite les beaux quartiers de Séoul. Il comprend qu'il est amoureux et va accepter de partager Hae-mi avec cette étrange personne qui aime enflammer le serres des maraîchers. La fille disparaît .Son chat aussi. Commence une enquête faite de filatures magiques, de rencontres entre les deux garçons où s'exprime une rivalité faite de jalousie et d'attirance. La progression est fantastique, les acteurs supers ( il y a Glenn de Walking dead)  et la bande son géniale. Fantasme, réalité ? Lee Chang -Dong nous laisse dans l'interrogation (et admiratifs de sa mise en scène totalement maîtrisée). Quel talent ! ( Il n'y a eu que le jury de Cannes pour ne pas le voir).