jeudi 30 août 2018

Sollers point Baltimore

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Soller Point Baltimore deMatthew Porterfield (U.S) °° 1 H 41
Bien sûr McClaul Lombardi crève l'écran. Il est de tous les plans. Un physique magnifique, un naturel de jeu incroyable. Mais l'histoire de ce loser, tout juste sorti de prison, un bracelet au pied, qui vit chez un père qu'il n'aime pas, qui se croit responsable des déceptions de son entourage finit par lasser. On se dit que ses anciennes fréquentations vont le faire foirer, mais non il n'a besoin de personne pour se foutre dans la merde. Il est un éternel ado, sans jugeote, qui maîtrise mal ses excès de violence. Le réalisateur se complaît un peu trop dans cette déchéance annoncée. A vous de voir. 

Sauvage

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Sauvage de Camille Vidal-Naquet (Fr) °°° 1 H 37
Léo, 22 ans, prostitué c'est "L'oiseau bariolé" de Jersy Kosinski . Il vend son corps sans réserve. Il aime. Il a tant besoin d'être aimé. Il vit l'instant présent souvent extrêmement dangereux, difficile, tombe souvent sur les mauvaises personnes. Il encaisse tout. On ne sait rien de son passé, de ce qui a fait qu'il se retrouve sur le bord des routes, à se droguer. On devine son manque de culture mais c'est un romantique, un sentimental qui aime un autre prostitué très terrien. Il n'a aucune des envies des jeunes de son âge, il ne pense plus et passe de clients en clients, qu'on croise dans des scènes souvent insoutenables. Cassé, forcément il ne pourra accepter l'aide de institution ni celle, trop lisse, trop sequestrante d'un client "gentil". La dernière scène est tout simplement magnifique, poétique et nous hantera longtemps. Félix Maritaud ne fait qu'un avec le personnage, il est prodigieux, on ne peut que tomber en amour devant ce regard naïf et tendre à contre-temps de tout. A voir absolument ( attention beaucoup de scènes vraiment dures)

mercredi 29 août 2018

Guy

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Guy d'Alex Lutz (Fr) °° 1 h 41
Très belle surprise que ce deuxième film de Lutz. C'est l'histoire de Guy Jamet, chanteur vieillissant, ringard mais lucide sur sa vie, sur sa carrière qui est le héros d'un documentaire réalisé par ( peut-être) son fils dont il ne connaît pas l’existence. D'abord Alex lutz y est formidable, 5 heures de maquillage quotidien, pour cette performance hors norme, mais surtout un jeu subtil avec tous les tics de l'homme vieux, ce mouvement de langue dans la bouche, cette démarche, ces absences dans le regards ... impressionnant. Mais ce n'est pas vraiment une comédie - pourtant on y rit souvent - c'est surtout un portrait d'une infinie tristesse, sans être pathétique, sans cynisme mais en même temps un peu vachard. Et puis il y a Pascale Arbillot, et puis Nicole Calfan, Marina Hands, Dani...et surtout Elodie Bouchez géniale en Dani jeune même si elle n'a rien à dire. Un très bon moment.

mardi 28 août 2018

O grande circo mistico

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O grande circo mistico de Carlos Diegues (Brésil/Por/Fr) °
Fresque qui s’étale sur plus d'un siècle, façon "100 ans de solitude" de Gabriel Garcia Marquez, avec des regards appuyés vers Fellini. Tout ça, c'est pour les références parce que sinon, côté plaisir, on s'ennuie un peu. On passe tellement vite d'une héros à ses enfants que l'on a pas le temps de s'y attacher. On y trouve Vincent Cassel puisqu'il est dans tous les films du moment. Le personnage qui tire son épingle du jeu est le meneur de revue ( Jesuita Barbosa) car présent du début à la fin comme un pantin immortel. Bof.

Gilles Caron

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Gilles Caron (Hôtel de ville de Paris) °°
Petite exposition de photographies sur les années "soixante"qui commence par les personnalités de l'époque: Birkin, Gainsbourg, Darc, Trenet ... suivent des portraits de Charles De Gaulle juste avant des clichés  nombreux de Mai 68. On a oublié la violence qui régnait alors. Et voir Daniel Cohn Bendit à Nanterre et le comparer à ce qu'il est devenu un pro-Macron libéral,donneur de leçons, cela laisse songeur sur les effets désastreux du pouvoir. Enfin quelques photos du Biafra au sud du Nigéria, de Mexico ( jeux et révoltes) . Il est mort au Cambodge en 70. Intéressant.

Blackkklansman

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Blackkklansman de Spike Lee (U.S) °° 2 H 16
On retrouve la colère spikelinienne des débuts et c'est tout à fait réjouissant. Inspirée d'une histoire vraie, un inspecteur noir ( John David Washington) infiltre par l'intermédiaire d'un collègue blanc ( Adam Driver) le Ku Klux Klan. Traité sur le ton de la comédie, le réalisateur s'en donne à cœur joie. il a retrouvé le mordant qui faisait défaut dans ses derniers films. Charge avec de gros sabots antiraciste mais surtout anti Donald Trump qui fait du bien. ( faut dire que le président non plus ne fait pas dans la dentelle en ce moment). Harry Belafonte premier acteur noir à avoir lutté pour leurs droits civique, lors d'une très belle parenthèse, y fait le récit douloureux et très émouvant, du lynchage de Jesse Washington en 1916. La fin, à Charlottesville qui nous replonge dans l'actualité efface d'un coup le sourire et réanime la colère. A voir.

lundi 27 août 2018

Une valse dans les allées

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Une valse dans les allées de Thomas Stuber (All) °° 2 H 05
Déprimant. Certes la valse des élévateurs de palettes dans les rayons du supermarché est tout à fait réussie et charmante, la sobriété du jeu des trois acteurs est parfaite, la poésie qui s'en dégage indéniable mais c'est long, long. C'est une maladie qui court en ce moment chez les réalisateurs, ils ne savent plus faire court. Ils traînent en longueur. Tout le monde ici est dépressif, triste, sans avenir et partage une solitude poisseuse. Et dans cette morosité ambiante une beauté naît, faite de tendresse, de solidarité comme une mélancolie de fin de monde où chacun se raccroche à l'infiniment petit. A vous de voir.

dimanche 26 août 2018

Mary Shelley

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Mary Shelley d'Haifaa Al-mansour (U.S) °° 2 H 00
Ce film plombé par une mise scène hyper académique met un temps fou à démarrer, mais porté par l'interprétation d'Elle Fanning il réussit à intéresser. Chronique féministe, on s'attarde sur les amours tumultueuses avec Percy Shelley, on croise Lord Byron. Bref du sang vieux ( On y parle aussi de vampires) tout juste digeste. Avec beaucoup d'indulgence.

samedi 25 août 2018

UMA ( union des artistes modernes)

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UMA une aventure moderne (Beaubourg) °°
A partir de 1929 voyait le jour une des plus importantes associations pluridisciplinaires. On y trouve des peintres, bien sûr mais aussi des architectes, des décorateurs, des graphistes, des photographes, des sculpteurs, des tapissiers ... qui proposent des idées nouvelles, des formes innovantes, des matériaux inhabituels. Bref une ruche qui fourmille d'idées et de réalisations. [ Jourdain, Chareau, Delaunay, Léger, Prouvé (La havre), Lurçat] Bref une très belle collection aux ensembles assez sobres et colorés. Très intéressant.

vendredi 24 août 2018

My lady

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My lady de Richard Eyre (G.B) °° 1 H 45
Quel bonheur de retrouver Emma Thompson dans un vrai rôle. Elle ne vit que pour son travail. Elle est magistrate respectée, on l'appelle My Lady. Son mariage ,lui, bat de l'aile, et avec cette nouvelle affaire ( un enfant témoin de Jéhovah qui refuse la transfusion) la situation n'ira pas en s'arrangeant. Mais le plus important du film n'est pas ce procès bouclé à la première bobine mais la suite: les rapports de la femme de 60 ans avec ce "fils" inespéré (Fionn Whitehead très juste). Professionnelle jusqu'au bout des ongles, elle va laisser passer peut-être la chance de sa fin de vie. Emma est parfaite de bout en bout. A voir.


Silent voice

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Silent voice de Naoko Yamada (Japon) °° 2 H 12
Très joli film d'animation sur le handicap et l'intégration mais beaucoup, beaucoup trop long. Au Japon, être différent c'est souvent objet de honte et de moquerie, en tout cas un poids pour la société. D'où l'importance de ce film qui remue le couteau dans la plaie. Shoko sourde et muette devient à l'arrivée dans son nouveau collège la tête de turc et n'arrête pas de s'excuser de sa différence même devant les horreurs de Shoya qui n'aura de cesse de se repentir devenu ado. Plein de bons sentiments, il fait la part belle à la langue des signes et ça c'est bien. A découvrir.

jeudi 23 août 2018

Papillon

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Papillon de  ( U.S) ° 1 h 57
L'histoire on la connaît, la fin est évidemment la même. Mais pourquoi un remake ? Pour Charlie Hunnam, uniquement que je trouve bien meilleur que Steve Mcqueen et quelle plastique, on ne s'en lasse pas ! Mise en scène sans originalité, mais honnête. Rami Malek a l'air d'un lapin pris dans des phares d'une voiture. J'espère qu'il sera meilleur en Freddie Mercury. Sans intérêt, vraiment sauf pour ceux qui ne connaissent pas le film de Franklin J; Schaffner de 1973. Bof.

Neuilly sa mère, sa mère

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Neuilly sa mère, sa mère de Gabriel Julien-Laferrière (Fr) ° 1 h 46
On est dix après, on inverse les rôles. Cette fois-ci nos aristos débarquent dans les cités de Nanterre. Oui, je sais ... mais je me suis juré d'aller voir tous les films de Denis Podalydès. Et il est encore une fois excellent dans des situations parfois douteuses mais ce type est un génie. On ne peut pas dire la même chose de Valérie Lemercier qui semble être au bout de toutes propositions de jeu. Ce film démago, parfois un brin vulgaire possède de très bonnes scènes qui fustigent sans en avoir l'air le cynisme en politique. Par contre tous les petits seconds rôles ( et ils sont nombreux) sont réjouissants. On est, quand même, très très au-dessus des Tuches. Et pourquoi pas.

mercredi 22 août 2018

Under the silver Lake

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Under the silver Lake de David Robert Mitchell (U.S) °° 2 h 20
Déconcertant, énervant et en même temps passionnant. Que dire de ce genre de film, peut-on le conseiller ? Oui et non. Oui, parce que truffé de références cinématographiques, de scènes très réussies qui vous touchent et non, parce que souvent chichiteux, vain, qui tourne en rond pour nous raconter quoi finalement. A l'image du jeu d'Andrew Garfield génial ou cabotin insupportable qui en fait des tonnes. Bref c'est une virée dans L.A sous acide, psychédélique, paranoïaque qui lorgne vers Lynch ou Hitchcock. C'est surtout très long et quand à la fin arrive les sectes cela vire au ridicule, sévère ! Mérite une vision pour sa proposition de cinéma.

mardi 21 août 2018

Mario

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Mario de marcel Gisler (Suisse) °° 1 h 59
Deuxième belle performance de l'année pour Max Hubacher après le très fort "The captain" . Bluette gay d'été dont la seule originalité est de dérouler dans le monde très machiste du foot. Coup de foudre, romance secrète, dénonciation, pression, bref un déroulement logique et attendu. Mais comme ils sont choupinets, on suit leurs déboires avec plaisir. Sympatoche.

Under the tree

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Under the tree d'hafsteinn Gunnar Sigurdsson (Islande) °°° 1 H 28
Formidable; Ça commence tout doucement entre chamailleries entre voisins, dans un petit lotissement bien propret, avec un arbre qui fait de l'ombre chez le voisin. Puis un chat disparaît, puis un chien, les nains de jardin. Toutes les névroses s’exacerbent jusqu'au bouquet final gore tout à fait réjouissant. Méchanceté, humour très noir ? Non surtout un film sur la bêtise humaine. Cela fait réfléchir ...

lundi 20 août 2018

Dhadak

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Dhadak de  (Inde) °° 2 h 18
Ils sont beaux, jeunes et ils s'aiment. Ishaan Khatter et Janhvi Kapoor sosies d' Andrew Garfield et d' Amel Bent nous offre une version moderne du Ramayana. Cela commence sur une comédie sucrée, romantique, accompagnée d'une chanson entraînante et dansante pour basculer sur un drame social qui ravage le continent indien. La fin est saisissante d'horreur. Ici on ne peut pas vivre avec la personne qu'on aime. Il faut se soumettre aux règles d'honneur de caste qui existent toujours relayées par les familles. C'est une écriture soignée, courageuse et engagée. Peut-être que ce film aidera à faire évoluer les mentalités dans ce beau pays. A découvrir s'il passe dans votre cinéma.


Une famille iltalienne

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Une famille italienne de Gabriele Muccino (I) ¤ 1 H 45
Le réalisateur connait ce vieil adage " ce n'est pas parce qu’on à rien à dire qu'il ne faut pas le filmer. C'est affligeant. Le vide sidéral. Une famille bavarde avec des personnalités stéréotypées se retrouve coincée dans une île par des intempéries pour les cinquante ans de mariage des parents. De cette cohabitation forcée va naître des conflits bla,bla,bla... Bon le seul intérêt c'est de voir que Stéfano Accorsi vieillit très bien. Passez votre chemin.



Le monde est à toi

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Le monde est à toi de Romain Gavras (Fr) ° 1 h 34
Ce film est un composite de grotesque, de dérision, d'originalité et de provocation. Des fois il fonctionne à fond mais souvent, par trop de tout, agace, énerve. On passe d'une scène vraiment réussie à une autre tout à fait ridicule, à l'image du personnage de Poutine ( Sofian Khammes) Al Pacino de prisunic . Karim Leklou, dealer, banlieusard, looser est encore une fois très bien comme Vincent Cassel ( hilarant). Adjani à l'air de s'amuser, nous moins. De toutes façons il s'oublie dès la sortie de salle. Le réalisateur réussit quand même à tenir son histoire jusqu'au bout sans nous ennuyer.
Son outrance en fait l'intérêt mais aussi ses limites.

dimanche 19 août 2018

Game night

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Game night de John Francis Daley & Jonathan Goldstein (U.S) °°[ SR]1 H 40
Film sans prétention qui réussit à nous divertir vraiment par une suite de situations invraisemblables d'humour noir. Ils y vont avec de gros sabots mais ça marche. On sent que les acteurs ont pris plaisir à jouer cette farce. Même le chien est très bien. Film familial à voir un dimanche de pluie.

15 H 17 to Paris

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15 H 17 to paris de Clint Eastwood (U.S) [SR] ¤ 1 h 34
On a du mal à croire que c'est Clint eastwood qui a réalisé ce petit nanar. Il ne raconte rien qu'un bref fait divers qui pouvait se filmer en cinq minutes. Le réalisateur part à nous raconter la vie de trois pauvres types qui vont faire preuve d'un certain courage dans un train français face à un terroriste dont l'arme s’enraille au moment de tirer sur les passagers. Il ne se passe strictement rien, on s'ennuie ferme constamment. Séance de rattrapage inutile.

jumanji II

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Jumanji II de Jake Kasdan (U.S)° [SR] 1 h 59
Suite laborieuse du film assez charmant avec Robin Williams. Dwayne Johnson est sans doute sympathique mais a le charisme d'un grosse courge. Jack Black en fait des tonnes, bref on ne s'ennuie pas mais on se demande pourquoi avoir de nouveau replongé dans ce jeu si le réalisateur n' avait rien de neuf à proposer. A éviter.